LE XIXe SIECLE HISTOIRE – Chapitre 1
Quels bouleversements entraînent l’industrialisation en Europe et en Amérique du Nord au cours du XIXe siècle ?
P A R T I E 1 Londres à l’âge industriel 1. Le regard d’artiste de William Turner Étude d’une œuvre artistique
Joseph Mallord William Turner, Pluie, vapeur et vitesse, Huile sur toile, 91 x 121, 8 cm. Londres, National Gallery.
Le ciel, brumeux, rappelant le climat anglais un pont une locomotive un fleuve, sans doute la Tamise
John Mallord William Turner est né le 23 avril 1775 à Londres. Il est un artiste précoce, enfant, il exposait ses premières œuvres dans la vitrine de la boutique de son père, modeste barbier. Rien ne vaut l'expérience des voyages et de la découverte pour nourrir son art. Il voyagera dans toute l'Angleterre, en France, en Italie et aux Pays-Bas. Pourtant, il reste très attaché à sa ville natale, Londres, qui est sa principale source d'inspiration. Toute sa vie, il y observe les transformations de l'industrialisation : le train, les nombreux bateaux sur la Tamise et le surtout le célèbre brouillard londonnien (ou fog), causé par les fumées écrasantes des nombreuses usines. Cette fascination pour l’industrialisation se retrouve dans de nombreuses toiles où Turner réussit à faire ressortir toute la poésie de ce phénomène dont il est un témoin privilégié... Turner est d'abord un peintre de paysages, qui s'inspire des grands maîtres classiques. Mais son art s'en détache peu à peu. Grâce à un travail sur la lumière, le mouvement et la matière, il bouleverse les formes des paysages....
Le Téméraire remorqué à son dernier mouillage, 1839
En 1844, Turner peint une ligne de chemin de fer qu'il emprunte régulièrement. (Il racontera s'être penché hors du train pour mémoriser la scène. ) Avec Pluie, vapeur et vitesse, il met en valeur cette sensation de vitesse, qu'il aime tout particulièrement. Il n'est d'ailleurs pas le seul artiste du XIXe siècle à être inspiré par le train, machine représentative des bouleversements de l’industrialisation.
2. La ville de Londres au XIXe siècle Fiche de travail n°1 : "La croissance de la ville de Londres au XIXe siècle"
1.Compare la taille de la ville de Londres en 1800 avec la taille de la ville en 1900 : que constates-tu ? Londres s’est considérablement agrandie en un siècle.
2. À l’aide de l’échelle du plan, mesure l’étendue de la ville d’est en ouest, du quartier d’Ealing au quartier de Greenwich : sur combien de km la ville s’étend-elle ? Même question du quartier de Croydon au quartier de Tottenham (Sud-Nord)
3. Souligne en rouge dans le texte les passages qui indiquent que Londres est une ville très étendue et très peuplée. Doc 2 : La croissance de la ville de Londres Friedrich Engels est un jeune allemand qui découvre l’Angleterre et enquête sur les conditions de travail des ouvriers dans les grandes villes et notamment à Londres. « Une ville comme Londres, où l'on peut marcher des heures sans même parvenir au commencement de la fin, sans découvrir le moindre indice qui signale la proximité de la campagne, est vraiment quelque chose de très particulier. Cette centralisation énorme, cet entassement de 3,5 millions d'êtres humains en un seul endroit […]. Elle a élevé Londres au rang de capitale commerciale du monde, créé les docks* gigantesques et rassemblé les milliers de navires, qui couvrent continuellement la Tamise*. Je ne connais rien qui soit plus imposant que le spectacle offert par la Tamise, lorsqu'on remonte le fleuve depuis la mer jusqu'au London Bridge*. La masse des maisons, les chantiers navals* de chaque côté, […] les innombrables navires rangés le long des deux rives, qui se serrent de plus en plus étroitement les uns contre les autres et ne laissent finalement au milieu du fleuve qu'un chenal* étroit, sur lequel une centaine de bateaux à vapeur se croisent en pleine vitesse - tout cela est si grandiose, si énorme, qu'on en est abasourdi et qu'on reste stupéfait de la grandeur de l'Angleterre avant même de poser le pied sur son sol. » La situation des classes laborieuses en Angleterre, Friedrich Engels, 1845.
4. Souligne en vert tous les adjectifs et expressions qui donnent une impression d’énormité, de grandeur et de multitude (ex : ligne 3, « énorme », ligne 6 « milliers de navires »). Doc 2 : La croissance de la ville de Londres Friedrich Engels est un jeune allemand qui découvre l’Angleterre et enquête sur les conditions de travail des ouvriers dans les grandes villes et notamment à Londres. « Une ville comme Londres, où l'on peut marcher des heures sans même parvenir au commencement de la fin, sans découvrir le moindre indice qui signale la proximité de la campagne, est vraiment quelque chose de très particulier. Cette centralisation énorme, cet entassement de 3,5 millions d'êtres humains en un seul endroit […]. Elle a élevé Londres au rang de capitale commerciale du monde, créé les docks* gigantesques et rassemblé les milliers de navires, qui couvrent continuellement la Tamise*. Je ne connais rien qui soit plus imposant que le spectacle offert par la Tamise, lorsqu'on remonte le fleuve depuis la mer jusqu'au London Bridge*. La masse des maisons, les chantiers navals* de chaque côté, […] les innombrables navires rangés le long des deux rives, qui se serrent de plus en plus étroitement les uns contre les autres et ne laissent finalement au milieu du fleuve qu'un chenal* étroit, sur lequel une centaine de bateaux à vapeur se croisent en pleine vitesse - tout cela est si grandiose, si énorme, qu'on en est abasourdi et qu'on reste stupéfait de la grandeur de l'Angleterre avant même de poser le pied sur son sol. » La situation des classes laborieuses en Angleterre, Friedrich Engels, 1845.
5. Quel nouveau quartier est ici décrit par l’auteur à partir de la ligne 4 ? Doc 2 : La croissance de la ville de Londres Friedrich Engels est un jeune allemand qui découvre l’Angleterre et enquête sur les conditions de travail des ouvriers dans les grandes villes et notamment à Londres. « Une ville comme Londres, où l'on peut marcher des heures sans même parvenir au commencement de la fin, sans découvrir le moindre indice qui signale la proximité de la campagne, est vraiment quelque chose de très particulier. Cette centralisation énorme, cet entassement de 3,5 millions d'êtres humains en un seul endroit […]. Elle a élevé Londres au rang de capitale commerciale du monde, créé les docks* gigantesques et rassemblé les milliers de navires, qui couvrent continuellement la Tamise*. Je ne connais rien qui soit plus imposant que le spectacle offert par la Tamise, lorsqu'on remonte le fleuve depuis la mer jusqu'au London Bridge*. La masse des maisons, les chantiers navals* de chaque côté, […] les innombrables navires rangés le long des deux rives, qui se serrent de plus en plus étroitement les uns contre les autres et ne laissent finalement au milieu du fleuve qu'un chenal* étroit, sur lequel une centaine de bateaux à vapeur se croisent en pleine vitesse - tout cela est si grandiose, si énorme, qu'on en est abasourdi et qu'on reste stupéfait de la grandeur de l'Angleterre avant même de poser le pied sur son sol. » La situation des classes laborieuses en Angleterre, Friedrich Engels, C’est le quartier des docks qui est ici décrit par l’auteur.
6. Quel moyen de transport moderne est évoqué dans le texte? Doc 2 : La croissance de la ville de Londres Friedrich Engels est un jeune allemand qui découvre l’Angleterre et enquête sur les conditions de travail des ouvriers dans les grandes villes et notamment à Londres. « Une ville comme Londres, où l'on peut marcher des heures sans même parvenir au commencement de la fin, sans découvrir le moindre indice qui signale la proximité de la campagne, est vraiment quelque chose de très particulier. Cette centralisation énorme, cet entassement de 3,5 millions d'êtres humains en un seul endroit […]. Elle a élevé Londres au rang de capitale commerciale du monde, créé les docks* gigantesques et rassemblé les milliers de navires, qui couvrent continuellement la Tamise*. Je ne connais rien qui soit plus imposant que le spectacle offert par la Tamise, lorsqu'on remonte le fleuve depuis la mer jusqu'au London Bridge*. La masse des maisons, les chantiers navals* de chaque côté, […] les innombrables navires rangés le long des deux rives, qui se serrent de plus en plus étroitement les uns contre les autres et ne laissent finalement au milieu du fleuve qu'un chenal* étroit, sur lequel une centaine de bateaux à vapeur se croisent en pleine vitesse - tout cela est si grandiose, si énorme, qu'on en est abasourdi et qu'on reste stupéfait de la grandeur de l'Angleterre avant même de poser le pied sur son sol. » La situation des classes laborieuses en Angleterre, Friedrich Engels, Le moyen de transport moderne évoqué dans le texte est le bateau à vapeur.
7. A ton avis, quel type de population travaille sur les docks, dans les chantiers navals ? Ce sont des o oo ouvriers, c’est-à-dire des gens plutôt pauvres à la recherche d’un emploi qui travaillent dans les chantiers navals et les docks.
Carte page 134
Document n°4 page 133
Au cours du XIXe siècle, les transformations techniques et les innovations se multiplient : la vapeur révolutionne les transports. Pour fonctionner, la machine à vapeur a besoin de charbon. En Europe et en Amérique du nord, des mines sont mises en exploitation et des industries nouvelles se développent, comme la sidérurgie (production d’acier). l’industrialisation des pays du nord. On parle de l’industrialisation des pays du nord. - CONCLUSION Partie 1 -
1 ère moitié du XIXème siècle 2 ème moitié du XIXème siècle mise au point de la locomotive à vapeur / le principal moyen de transport reste le cheval les voies ferrées sont très peu nombreuses le travail se fait à domicile ou dans des petits ateliers (manufactures) les habitants de la campagne commencent à partir pour la ville des voies ferrées qui couvrent de grands espaces le train devient le principal moyen de transport + invention du bateau à vapeur le travail dans des usines mécanisation les travailleurs quittent massivement la campagne pour la ville, c’est l ll l’exode rural ( croissance spectaculaire des villes)
P A R T I E 2 Les conséquences de l’industrialisation sur les conditions de vie des populations Fiche de travail n°2 : Étude d’extraits du film "Germinal"
Deux hommes discutent de leurs affaires en prenant un café Une femme brode Salle à manger Un homme (de dos) est attablé pendant qu’une femme entretient le bain de ses enfants (adolescents – une fille, deux garçons) Cuisine, salle à manger, salle de bain
varié, riche supérieur très sommaire très peu simple varié, riche
une fille 7 aucun (ils évoquent tout de même leurs affaires) se nourrir
oui oui 21,8 % du budget non non 52,5 % du budget
usines prolétaires Les usines nécessitent de plus en plus d’ouvriers pour fonctionner car elles s’agrandissent et produisent plus : on appelle prolétaires ces ouvriers qui ne possèdent que leur force de travail pour vivre. Leurs conditions de vie et de travail sont souvent misérables car aucune loi ne les protège et les patrons décident seuls des salaires, des congés, de la durée du travail, etc. - CONCLUSION Partie 2 -
la bourgeoisie Les patrons de l’industrie, les grands banquiers, les grands négociants forment la bourgeoisie : ils se sont enrichis de façon parfois spectaculaire grâce à l’industrialisation. Travail de recherche : "Armand Peugeot, un acteur de l’âge industriel?"
P A R T I E 3 Les réactions face à l’industrialisation et leurs conséquences n°4 page 139 : Quel est le point de vue du grand patron libéral sur le rôle de l’État dans le domaine économique et social? Justifiez votre réponse
Quel est le point de vue du grand patron libéral sur le rôle de l’État dans le domaine économique et social? Justifiez votre réponse Pour le grand patron libéral, l’État ne doit pas intervenir dans le domaine économique et social.
Quel est le point de vue du grand patron libéral sur le rôle de l’État dans le domaine économique et social? Justifiez votre réponse Il pense que les crises sont inévitables, que le travail des femmes et des enfants ne doit pas être réglementé et que le temps de travail ne doit pas être limité.
n°2 page 139 : Quelles sont les deux grandes classes qui s’opposent selon Marx? Que doit faire le prolétariat après s’être emparé du pouvoir? Les deux grandes classes sociales selon Marx sont la bourgeoisie et le prolétariat
n°3 page 134 : Quelles sont les deux grandes classes qui s’opposent selon Marx? Que doit faire le prolétariat après s’être emparé du pouvoir? Le prolétariat doit supprimer les différences et les oppositions de classe : il doit s’emparer du capital de la bourgeoisie, centraliser les instruments de production dans les mains de l’État. = communisme
n°5 page 139 : En quoi l’encyclique s’oppose-t- elle au socialisme? En quoi s’oppose-t-elle au libéralisme? Ce document est l’Encyclique Rerum novarum envoyée par le pape Léon XIII aux évêques en Présentez le document.