avance manuelle
FORT LA LATTE ou CHÂTEAU DE LA ROCHE GOYON Construit sur un éperon rocheux près du Cap Fréhel (est des Côtes d'Armor), commencé avant l'apparition du canon en Bretagne (1634), puis poursuivi au gré de la bonne fortune des Goyon dans la seconde moitié du XIVème siècle, il existait en 1379, puisque Du Guesclin envoya un détachement à la Roche Goyon qui résista vaillamment. Transformé en fort de défense côtière entre 1690 et 1715, le Fort La Latte reste avant tout un château fort. Le système défensif du XIVe siècle est toujours en place. Courtines, tours, pont-levis, oubliettes, donjon ont traversé les siècles : canon du XVIIIe sur double affût, Bricole (engin de guerre du XIVe siècle), arbalète à tour. Sur le chemin menant au château, on peut observer un petit menhir dressé qui, selon la légende, serait le doigt de Gargantua.
DOUBLE ENTREE AVEC DEUX PONTS-LEVIS : Le fort est muni de deux châtelets, l'un s'ouvrant sur la barbacane, l'autre sur la cour du château; chacun possède son pont-levis : ces deux pont-levis successifs, qui ne sont pas sur le même axe afin de gêner les manœuvres des béliers, le rendaient difficile à conquérir.
LA BARBACANE : Le premier châtelet de la barbacane est muni d'un pont-levis reconstitué en état de fonctionnement. À l'époque de sa construction au XIVe siècle, il était aussi protégé par une herse et une porte à double-battant. La barbacane est agrémentée d'un petit jardin médiéval. Une bricole (sorte de catapulte), y est également présente, ainsi que des canons.
PASSAGE DE LA HERSE DU 2d PONT-LEVIS PASSAGE DE LA HERSE DU 2d PONT-LEVIS : Un deuxième châtelet protège la cour. On y trouve notamment une oubliette. Muni lui-aussi d'un pont-levis et d'une herse, il ne reste du châtelet médiéval que les deux tours. La cour abrite de nombreux aménagements, tels que la citerne, la chapelle construite sous Louis XIV et le donjon.
LA CITERNE La citerne d'eau, d'une capacité de L, devait pouvoir servir à toute la garnison (environ 40 hommes), ce qui compte tenu du volume maximal de rétention semble peu. Un système de récupération des eaux pluviales fut mis en place.
LA CHAPELLE SAINT-MICHEL La petite chapelle du château fort est dédiée à Saint Michel, protecteur des guerriers ! Elle date de L'originelle chapelle de la Roche Goyon étant détruite pendant la Ligue, elle fut reconstruite pour la garnison, puis restaurée en L'autel et une grande partie du retable proviennent d'une chapelle de Trélat.
Le CHATELET INTERIEUR : Longeant le chatelet intérieur, qui fait face à La Chapelle Saint-Michel, nous passons devant les jardins pour nous rendre au donjon.
Le DONJON : Le donjon est muni de mâchicoulis et de plusieurs types de meurtrières : les arbalétrières en forme de croix pour le tir à l'arbalète et les archères simple fente très allongée pour le tir à l'arc. Des trous permettant de tirer à l'arquebuse (trous plus petits situés de chaque côté des meurtrières) et à la bombarde (grand trou). L'entrée du donjon révèle la présence d'un troisième pont-levis aujourd'hui remplacé par un escalier.
LE DONJON L'entrée du donjon était protégée par une herse et un assommoir. Dans le donjon, on retrouve une exposition sur les travaux de restauration du fort. La dernière pièce soutient le toit par une voûte à croisée d'ogive datant de Le haut du donjon offre une vue imprenable sur l'ensemble du château- fort et les environs.
LES SYSTÈMES DE DEFENSE : En face du donjon, mais au niveau de la citerne, un pont-levis factice était destiné à tromper les éventuels assaillants maritimes qui se dirigeaient alors vers une zone de forts courants où le navire allait se fracasser contre les rochers.
LE SYSTÈME DE DEFENSE : LE SYSTÈME DE DEFENSE : Il y eut huit canons sous Louis XIV. Les plus grands avaient un fût de huit mètres de long, qui pouvait envoyer un boulet jusqu'à un kilomètre de distance. Les réglages balistiques étaient facilités par le chemin de roulage, c'est-à-dire un arc de cercle en granite qui permettait de guider les roues du canon. Selon les archives militaires, un coup pouvait être tiré toutes les trois minutes.
LE FOUR A BOULETS : On trouve aussi un four à boulets qui permettait de chauffer au rouge les boulets de canon. Cette installation fut somme toute fort peu utilisée pour plusieurs raisons : le four consommait énormément de bois. Il fallait, pour que cela soit efficace, chauffer pendant 8 heures, ce qui laissait largement le temps aux ennemis de s'enfuir ; charger le canon était beaucoup plus dangereux, le boulet chaud risquant de faire exploser la poudre noire. C'est de ces fours que nous vient l'expression : " tirer à boulets rouges ! ".
TOURS DES ARBALETRIERS : Ces tours contenaient une "arbalète à tour" qui permettait aux arbalétriers de viser leur cible avec précision !
L'ARBALETE A TOUR : Cet engin, plus utilisé par les assiégé que par les assiégeants, se différenciait des trébuchets et autres catapultes par sa précision de tire. En effet, grâce à trois roues, l'arbalète pouvait être pivotée de droite à gauche et son extrémité monté ou descendu à l'aide d'une crémaillère située à l'arrière. Un dard de plus de cinq mètres de long, lancé sur les assaillants, causait de gros dommages.
Depuis 2010, en août, le fort revit à l'heure médiévale, avec soldats en arme, chevaliers, troubadours, fauconniers, musiciens et autres artistes qui vous replongent dans l'ambiance du Moyen-Age !
LE CHASSEUR DE « MURMICEAUX »
Les oiseaux évoluent au milieu de la foule : ici, un jeune vautour très impressionnant !
le ménestrel envoie ses notes sur le toit de la Chapelle Saint-Michel !
Dans le vieux Honfleur, l’art est dans la rue : accoudoir d’un banc en pierre. Pendant ce temps, les soldats s'entrainent au maniement des armes pour préparer les Tournois !
Des boutiques colorées proposent des créations artisanales et médiévales variées !
Des personnages sympathiques et accueillants vous invitent à pénétrer dans les boutiques … La salle des gardes a été transformée en exposition et vente de souvenirs sur le Fort.