LA PHOTOGRAPHIE Lecture d’images
LE CADRAGE L’ECHELLE DES PLANS CADRER C’EST CHOISIR LA PROFONDEUR DE CHAMP L’ETAGEMENT DES PLANS LIGNES ET POINTS DE FUITE L’ANGLE DE VUE LA SOURCE LUMINEUSE LES FONCTIONS DE LA LUMIERE L’IMPLICATION DU SPECTATEUR GLOSSAIRE
LE CADRAGE
Cette photographie de Robert Doisneau a été recadrée.
Entourez le sujet principal de cette image.
Tracez des flèches indiquant la direction des regards des deux personnages.
Pourquoi cette image suscite-t-elle une interrogation chez le spectateur ?
? ? L’image est cadrée de telle façon que le spectateur ne peut pas voir ce que regardent les personnages. Par contre, le cadrage en plan rapproché poitrine permet au spectateur de voir distinctement le regard des personnages et leur direction. Ce que regardent les personnages est hors-champ : on désigne ainsi tout ce qui reste hors du cadre et qui n’est donc pas visible. Cet hors-champ est ici mystérieux et éveille la curiosité du spectateur.
Donnez un titre à cette image.
Voici maintenant la photographie non recadrée de Robert Doisneau intitulée Le regard oblique. la vitrine de Romi, 1948 © Robert DOISNEAU/ RAPHO
Robert Doisneau Le regard oblique : la vitrine de Romi, 1948 © Robert DOISNEAU/ RAPHO Tracez des flèches pour indiquer ce que regardent les personnages.
Robert Doisneau Le regard oblique : la vitrine de Romi, 1948 © Robert DOISNEAU/ RAPHO Que permet de comprendre ce nouveau cadrage ?
Robert Doisneau Le regard oblique : la vitrine de Romi, 1948 © Robert DOISNEAU/ RAPHO Le cadrage plus large permet de comprendre : - que les deux personnages sont face à une vitrine présentant des tableaux ; - que la femme regarde le tableau face à elle, mais que l’homme regarde un autre tableau, situé à sa droite, et qui représente une femme nue, de dos.
Le sens de l’image se trouve-t-il transformé par ce cadrage différent ?
Le sens de l’image est totalement différent suivant le cadrage choisi Le sens de l’image est totalement différent suivant le cadrage choisi. Le cadrage de Doisneau apporte une dimension humoristique à la photographie. Conclusion Le cadrage est un élément fondamental dans la construction du sens d’une image. Selon ce qui est placé dans le cadre ou laissé hors-champ, le message adressé au spectateur n’est pas exactement le même ; il peut même s’avérer très différent.
L’ECHELLE DES PLANS
C B A Comparez ces trois images. Le photographe se rapproche du champ de coquelicots. Quelles conséquences entraine la position du photographe sur la taille des fleurs? C B A La taille du sujet dans le cadre varie avec la distance qui le sépare du photographe. Plus cette distance est grande, plus le sujet apparait petit. Plus le photographe se rapproche, plus le sujet prend de l’importance dans le cadre.
Classez ces images du plus proche (1) au plus lointain (2 puis 3). B A 3 1 2
LES ECHELLES DE PLAN Plan d’ensemble (le paysage seul, vu de loin) Plan de demi-ensemble (le paysage avec présence de petits personnages) Plan moyen (le personnage en pied) Plan américain (le personnage est coupé à mi-cuisses) Plan rapproché (le personnage est coupé à la taille ou à la poitrine) Gros plan (la tête du personnage) Très gros plan (un détail vu de près)
Classez ces images dans le tableau d’échelle des plans. 1 3 2 TYPES DE PLAN Plan d’ensemble مشهد اجمالي Plan de demi-ensemble مشهد عام Plan moyen مشهد متوسط Plan américain مشهد امريكي Plan rapproché مشهد مقرب Gros plan مشهد قريب او كبير Très gros plan مشهد جد مقرب او مفصل 5 10 2 5 6 1 4 4 6 9 7 8 3 11 12 9 7 8 10 11 12
التاطير يحدد المعنى المراد من الصورة تغيير اطار الصورة ينتج عنه تغير نوعية المشهد وبالتالي مدلول الصورة
Georges de La Tour (1593 - 1652) Le tricheur à l'as de carreau, (c.1635) huile sur toile, (H) 106 cm x (L) 146 cm, musée du Louvre, Paris Cadrage Plan de demi-ensemble
Il triche!التقطيع ركز على عملية الغش Cadrage Plan américain
النظرات تشير الى توجس وريبة Cadrage Plan rapproché
Luxe, tricherie et volupté مؤشرا ت الغنى ، اثارة وغش Cadrage Très gros plan
LA PROFONDEUR DE CHAMP Les peintres, les dessinateurs et les photographes disposent de plusieurs moyens pour créer l’illusion de la troisième dimension.
La lumière éclairant de côté les objets crée des ombres et des variations de couleur qui restituent l’impression de volume.
L’étagement de bas en haut des objets : on trouve en bas les plus proches (et donc les plus gros) et en haut les plus lointains (et les plus petits).
La perspective Les lignes de constructions se rejoignent au fond de l’image et créent l’impression de profondeur.
La superposition des objets تراكب وتنضيد المستويات القريب يغطي البعيد La superposition des objets celui qui est le plus proche dissimule en partie celui qui est plus lointain.
L’ETAGEMENT DES PLANS
L’étagement des plans accentue l’effet de profondeur. On appelle: premier plan, celui qui est le plus proche de l’observateur second plan celui qui se trouve juste derrière et ainsi de suite jusqu’à l’arrière-plan. Quels sont les différents plans de cette photographie? Arrière plan Paris Sixième plan Hôtel de ville Cinquième plan Rue Quatrième plan Passants flous réverbère Troisième plan Passants Second plan Le couple + passant Premier plan Homme de dos + table Le baiser de l’Hôtel de Ville – Robert DOISNEAU 1950
LIGNES ET POINTS DE FUITE
Le regard est orienté vers un point particulier lequel?
Quelles sont les lignes de constructions qui focalisent le regard sur ce point? Lignes de fuite Point de fuite Ligne d’horizon Lignes de fuite Observateur
LA PERSPECTIVE LINEAIRE Le point de fuite PF est le point de convergence des lignes de fuite. Il détermine la position de l’observateur par rapport au sujet. La ligne d’horizon passe horizontalement par ce point de fuite et matérialise la hauteur des yeux de l’observateur.
L’ANGLE DE VUE
Angle de vue normal = l'observateur est au même niveau que le sujet Angle de vue normal = l'observateur est au même niveau que le sujet .Souci d'objectivité, neutralité. Angle de vue en plongée (vers le bas). L’observateur est au dessus du sujet. Ecrasement du sujet: impression de puissance ,de domination. Angle de vue en contre-plongée (vers le haut). L’observateur est placé en dessous du sujet. Mise en valeur du sujet, effet de dramatisation.
2 1 3 4 5 ANGLE DE VUE Normal Plongée Contre plongée 3 4 8 10 6 7 1 5 9 11 2 6 7 8 9 10 11
LA SOURCE LUMINEUSE
Indiquez d’où vient la lumière dans chacune de ces images. Quels détails vous ont guidé ?
La lumière éclaire certaines parties et laisse les parties non éclairées dans l’ombre. Elle peut produire une ombre portée. La lumière est ici directionnelle.
D’où vient la source lumineuse? La source lumineuse est face à l’observateur. Le photographe crée un contre jour. Quels sont les effets de ce type d’éclairage sur l’image? Les couleurs disparaissent Dominante de teintes sombres Le sujet se découpe en ombres chinoises Le sujet et son ombre portée sont symétriquement opposés
LES FONCTIONS DE LA LUMIERE
Parmi les adjectifs suivants, quels sont les trois qui caractérisent la lumière de cette image? Douce Vive Diffuse Blanche Colorée Non directionnelle Directionnelle Quel effet la lumière produit-elle ? Il s'agit d'une lumière du soir . Elle réduit l'éclat des couleurs, uniformise le relief et le contraste. Le paysage n'est pas visible dans ses détails, ce qui laisse place à l’imagination et à la rêverie. La lumière joue donc un rôle important pour créer une atmosphère.
Que met la lumière en valeur? La lumière met en valeur: Le regard de l’enfant : direct, intense Ses bras croisés qui marquent l’attente Dans une image la lumière guide notre regard. Elle focalise notre attention sur un point précis pour nous faire comprendre quelque chose.
Localisez les zones sombres. Que mettent-elles en valeur ? Le regard de Charlot : tendresse, amour, inquiétude, protection Le visage de l’enfant, yeux baissés: fragilité, innocence, vulnérabilité La main de Charlot : protection, attachement, lien entre les personnages
Les zones sombres focalisent l’attention sur les zones claires: Les expressions des visages et de la main protectrice. Cette image nous dit l’essentiel du scénario du film « The Kid » de Charlie Chaplin (1921) Charlot, généreux clochard, recueille un enfant abandonné . Il s’y attache et décide de le protéger et de l’élever malgré les difficultés.
Soulignez les trois adjectifs qui définissent l’aspect de la route : Brillant Mat Mouillé Sec Lisse Granuleux Craquelé Bosselé Quel rôle joue la lumière ? En créant des reflets ou des zones d’ombres, la lumière rend l’aspect mouillé de la route. Elle fait ressortir les aspérités, le grain, les fissures de l’enrobé. Elle aide à percevoir la matière. Les variations d’intensité de la lumière, rasante et à contre-jour, favorisent ces effets : si la lumière était strictement homogène, les modelés disparaîtraient.
L’IMPLICATION DU SPECTATEUR
Où est placé le photographe? Derrière les amoureux Comment sont vus les personnages? De dos Sont ils conscients de la présence du photographe? Non, ils l’ignorent totalement Non, le spectateur est un voyeur ignoré du sujet photographié Le spectateur est il impliqué dans l’image?
Où est placé le photographe? Sur le quai du métro Comment sont vus les personnages? De profil Sont ils conscients de la présence du photographe? Non, ils l’ignorent totalement Non, le spectateur est noyé dans l’anonymat de la foule. Le spectateur est il impliqué dans l’image?
Où est placé le photographe? Au dessus de la foule Comment sont vus les personnages? Du haut Sont ils conscients de la présence du photographe? La foule l’ignore, une femme le voit Le spectateur est ignoré de la foule La femme le fixe du regard = implication partielle Le spectateur est il impliqué dans l’image?
Où est placé le photographe? Face au miroir Louise BOURGOIN « Les extraordinaires aventures d’Adèle Blanc-Sec » Luc BESSON - 2010 Où est placé le photographe? Face au miroir Comment est vu le personnage? De face Dans les fictions la présence du photographe est ignorée Est il conscient de la présence du photographe? Adèle se regarde dans le miroir. Le spectateur est placé face au miroir, à la place du personnage. forte implication Le spectateur est il impliqué dans l’image?
GLOSSAIRE
Amorce : un personnage ou un objet sont dits en amorce lorsqu’ils apparaissent au bord du cadre, parfois flous. Angle de vue (ou angle de prise de vue) : il varie en fonction de la place de l'observateur par rapport à l’objet regardé. L’angle normal est à la hauteur du regard. La plongée résulte d’une élévation du point de vision par rapport au sujet. La contre-plongée résulte d’un abaissement du point de vision par rapport au sujet. Aplat : désigne une zone de teinte uniforme, sans aucune différence de ton. Arrière-plan : éléments d’une image perçus comme les plus éloignés de l’œil du spectateur. Axe de prise de vue : axe sous lequel le spectateur voit le ou les personnages dans l’image. Un personnage peut être représenté de face, de profil, de trois-quarts gauche ou droit, de dos.
Cadrage : opération du regard par laquelle l'opérateur détermine le champ visuel représenté. Un cadrage peut être plus ou moins large ou serré. Le cadrage définit l'échelle du plan. Cadre : bords de l'image qui marquent les limites de l'espace représenté ou champ. Le cadre sépare le champ du hors-champ. Champ : portion d’espace perceptible dans l’image et limitée par le cadre. Composition : art de disposer dans le cadre les différents éléments constituant une image. La composition hiérarchise et oriente la vision à travers les lignes de force. Contrechamp : portion d’espace opposée au champ. Le champ-contrechamp alterne deux plans aux champs opposés, notamment pour présenter deux interlocuteurs face-à-face. Contre-plongée : angle de vue résultant d’un abaissement du point de vision par rapport au sujet.
Echelle des plans : gamme des plans définis selon leur taille Echelle des plans : gamme des plans définis selon leur taille. Chaque taille de plan correspond à un rapport de surface entre la dimension de l’image et celle du principal motif inscrit dans le cadre. L’échelle des plans permet de nommer et de décrire les plans représentés. Le centre de l’échelle est le plan moyen (personnages cadrés en pied). Par rapport à lui, il y a toute une gradation possible entre le plan d’ensemble (personnages lointains dans un vaste espace), le plan de demi-ensemble (personnages identifiables dans un espace plus ou moins large), le plan américain (personnages coupés à mi-cuisse), le plan rapproché (personnages coupés au-dessus de la ceinture), le gros plan (personnage cadré au visage), le très gros plan (isole un détail, partie du visage, objet). Gros plan : personnage cadré au visage. Hors-champ : espace en dehors de l’image que le spectateur peut imaginer.
Instantané : un instantané désigne au départ une photographie prise sur le vif, sans préparation ni mise en scène des éléments présents dans l’image. Cependant, certains grands photographes (comme Henri Cartier-Bresson) ont montré qu’on peut faire de la photographie instantanée, tout en travaillant sur la lumière ou le cadrage. Lignes de force : lignes visibles qui structurent la composition d’une image. Lignes de fuite : dans la représentation en perspective, tracés idéaux se rencontrant au point de fuite. Ligne d'horizon : dans une représentation en perspective, ligne horizontale qui passe par le point de fuite. Ombre portée : zone sombre produite par un objet placé entre une source lumineuse directionnelle et une surface. L'ombre portée est plus ou moins longue selon la position plus ou moins haute de la source lumineuse par rapport à l'objet qu'elle éclaire.
Perspective : art de représenter les objets sur une surface plane de façon que cette représentation donne l’impression d’une vision "naturelle". Plan : 1. Type de cadrage. 2. Position respective des objets dans la profondeur de champ : premier plan, second plan, arrière-plan. Plan américain : les personnages sont coupés à mi-cuisse. Plan de demi-ensemble : les personnages sont identifiables dans un espace plus ou moins large. Plan d’ensemble : les personnages sont à peine visibles dans un vaste espace. Plan moyen : les personnages sont cadrés en pied. Plan rapproché : les personnages sont coupés au-dessus de la ceinture, à la taille (plan rapproché taille), à la poitrine (plan rapproché poitrine).
Plongée : angle de vue résultant d’une élévation du point de vision par rapport au sujet. Points forts : zones où se rencontrent les lignes de force d’une composition. Point de fuite : dans une représentation en perspective, point où se rencontrent les lignes de fuite. Profondeur de champ : partie du champ qui est nette dans la troisième dimension et qui contribue à donner l’impression de volume. Très gros plan : il isole un détail, une partie du visage, un objet. Diaporama réalisé par Carine CALAFATO-CALBA Conseillère pédagogique Arts Visuels Carine.calba@ac-nice.fr BIBLIOGRAPHIE « Parlons d’images » CD rom Collection « Banques pédagogiques » Edition SCEREN CRDP Académie de Grenoble