Les maladies vectorielles en Nouvelle-Calédonie
Qu’est-ce qu’une maladie vectorielle ? Une maladie vectorielle est une maladie qui est causée par un agent pathogène véhiculé et inoculé ou déposé par un vecteur vivant. Ce vecteur est un organisme qui ne provoque pas lui-même la maladie mais qui est nécessaire à la dispersion de l'infection en transportant les agents pathogènes d'un hôte à l'autre. Une maladie vectorielle nécessite au moins une ou plusieurs « espèces-réservoir » de l’agent pathogène, un agent pathogène et une espèce vectrice.
La Dengue Qu’est-ce que c’est ? Il s'agit d'une affection virale transmise par l'intermédiaire du moustique Aedes aegypti qui pond ses œufs dans les eaux propres. Il y a 5 types de virus, sans immunité croisée, mais procurant une immunité définitive pour chacun des types. L'épidémie actuelle (2016) est de type 1, bien qu’il y ait eu une réapparition du type 3 en 2014 La réinfestation par un autre type risque d'induire une maladie plus grave.
Comment se manifeste-t-elle ? L'incubation en moyenne est de 6 jours suivie d’une période aiguë qui dure 2 à 4 jours. Les symptômes les plus fréquents : fièvre élevée (39-41°), sueurs, frissons, céphalées intenses avec douleurs « derrière les yeux », douleurs musculaire et articulaires, fréquemment : nausées, vomissements, perte d’appétit, altération de l'état général, malade abattu, l'asthénie peut durer trois semaines, éruption cutanée fréquente,
Pourquoi est-ce grave ? Le traitement Parce qu’il existe des formes hémorragiques de cette maladie. Elle peut se manifester par une tendance hémorragique discrète et fréquente ou bien une forme grave particulièrement si elle touche les enfants et les nourrissons. Les formes mortelles sont dues à une hémorragie intestinale ou cérébrale, ou une défaillance circulatoire. Le traitement Il n’y en a pas car c’est une maladie virale; on ne diminue que les symptômes, d’où la prescription restreinte au paracétamol
La dengue en chiffres
10891 cas (4 décès) ont été enregistrés entre le 01/09/12 et le 11/07/13 : La Nouvelle-Calédonie, déclarée en épidémie de dengue de type 1.
Que faire pour lutter ? Ne pouvant pas agir directement sur l’agent pathogène, on le fait sur son vecteur, le moustique. L’axe principal de cette lutte est la limite de la prolifération des moustiques . C’est ce point qui est développé au niveau de l’information de la population et plus particulièrement sur le plan scolaire. Ainsi de nombreux supports à destination de l’école sont conçus sur le moustique. Cf. publication DASS La protection individuelle contre les moustiques est aussi à prendre en compte car c'est l'homme malade qui constitue le réservoir principal de virus et qui est donc un danger pour son entourage.
Le chikungunya Qu’est-ce que c’est ? Il s'agit d'une affection virale transmise en Nouvelle-Calédonie par l'intermédiaire du moustique Aedes aegypti qui pond ses œufs dans les eaux propres. Il s’agit d’un virus voisin de celui de la dengue. Agent pathogène : virus du Chikungunya Le vecteur : moustique Hôte ou espèce réservoir : l’homme
Comment se manifeste-t-il ? L'incubation varie de 2 à 4 jours en moyenne mais pouvant atteindre 12 jours. Elle est suivie d’une période aiguë de fièvre qui dure environ 3 jours. Les symptômes les plus fréquents : fièvre élevée (>40°), courbatures très douloureuses, éruption cutanée, Problèmes digestifs fréquents : douleurs abdominales, diarrhée… fatigue,
Pourquoi est-ce grave ? Parce qu’il existe des formes chroniques qui se caractérisent par des douleurs articulaires persistantes, parfois invalidantes. De même la sensation de fatigue peut se prolonger au-delà d’une année. Chez la femme enceinte, il existe un risque d’une transmission du virus à l'enfant. Ce dernier peut alors induire des lésions neurologiques graves chez le fœtus, pouvant parfois être mortelle. Le risque essentiel se produit lorsqu’une maman malade du chikungunya accouche. Dans la moitié des cas, l'enfant est alors contaminé par le virus et fait une encéphalite dans 10% des cas. La mortalité est d'environ 1 pour 1 000 cas, essentiellement chez le nouveau-né ou la personne âgée ou déjà gravement atteinte d'une autre maladie.
Le traitement Comme pour la dengue, il n’y en a pas car on ne diminue que les symptômes et non la maladie.
Nombre de cas en 2014 : 27 cas importés (Polynésie française) dont 2 cas autochtones Répartition mondiale du Chikungunya:
Que faire pour lutter ? Même principe que pour la dengue : Ne pouvant pas agir directement sur l’agent pathogène, on le fait sur son vecteur, le moustique. L’axe principal de cette lutte est la limite de la prolifération des moustiques . C’est ce point qui est développé au niveau de l’information de la population et plus particulièrement sur le plan scolaire. Ainsi de nombreux supports à destination de l’école son conçu sur le moustique. Cf. publication DASS La protection individuelle contre les moustiques est aussi à prendre en compte car c'est l'homme malade qui constitue le réservoir principal de virus et qui est donc un danger pour son entourage.
Le Zika Qu’est-ce que c’est ? Il s'agit d'une affection virale (arbovirus) proche de la dengue transmise par l'intermédiaire du moustique Aedes aegypti qui pond ses œufs dans les eaux propres. Ce virus est présent dans les régions tropicales d'Asie, d'Afrique et d’Amérique depuis 2015. En 2007, il a été responsable d'une épidémie en Micronésie, où il a infecté près des ¾ des habitants. Il est, depuis cet épisode, considéré comme émergent, d'autant plus qu'il a été responsable d'une épidémie majeure en 2013 en Polynésie Française. Épidémie qui s’est invitée en NC en 2014.
Comment se manifeste-t-elle ? L'incubation pour l'homme est de 3 à 12 jours et la virémie commence la veille du jour de début de la fièvre et dure pendant toute la phase fébrile soit de 2 à 5 jours. L'infection n'est symptomatique que dans 18% des cas. Les symptômes les plus fréquents : éruption cutanée (rougeurs), évolution descendante du visage aux membres, souvent prurigineuse, fièvre modérée douleurs articulaires et musculaires troubles digestifs (vomissements, diarrhées) œdèmes des extrémités, complications neurologiques Établissement de lien entre le Zika et microcéphalies
Pourquoi est-ce grave ? Parce es complications neurologiques peuvent survenir après une infection par le virus Zika. Au Brésil et en Polynésie française, des cas de syndrome de Guillain-Barré sont apparus après une infection par le virus Zika. Des microcéphalies et des anomalies du développement cérébral intra-utérin ont, par ailleurs, été observées chez les fœtus et les nouveau-nés de mères enceintes pendant la période épidémique. Des études récentes ont montré la présence du virus dans la salive, l’urine. Des cas de transmission par voie sexuelle auraient été signalés aux Etats-Unis.
Le traitement Comme pour la dengue, il n’y en a pas car on ne diminue que les symptômes et non la maladie.
Que faire pour lutter ? Même principe que pour la dengue : Ne pouvant pas agir directement sur l’agent pathogène, on le fait sur son vecteur, le moustique. L’axe principal de cette lutte est la limite de la prolifération des moustiques . C’est ce point qui est développé au niveau de l’information de la population et plus particulièrement sur le plan scolaire. Ainsi de nombreux supports à destination de l’école son conçu sur le moustique. Cf. publication DASS La protection individuelle contre les moustiques est aussi à prendre en compte car c'est l'homme malade qui constitue le réservoir principal de virus et qui est donc un danger pour son entourage.
La leptospirose Qu’est-ce que c’est ? Il s'agit d'une affection bactérienne répendue dans le monde. Agent pathogène : leptospires Espèce réservoir : souris, rats, cochons… Le vecteur : les espèces réservoirs notamment leur urine. Le plus souvent, l'infection se ferait par pénétration de la bactérie par une blessure cutanée même minime, ou par les muqueuses en cas de contact avec de l'eau infectée.
Comment se manifeste-t-elle ? L'incubation varie de 1 à 2 semaines en moyenne mais pouvant atteindre 21 jours. Les symptômes les plus fréquents : fièvre élevée (>39°) d’apparition brutale ; de douleurs musculaires, articulaires, abdominales , de forts maux de tête.
Pourquoi est-ce grave ? Le traitement Parce que la maladie peut s’aggraver 4 à 5 jours après les premiers signes et s’étendre aux méninges (cerveau), au foie, aux reins, aux poumons et conduire parfois la malade à la mort. Sur les 500 000 cas annuels, on observe une mortalité de 10%. Le traitement Contrairement à la dengue et au chikungunya, un traitement antibiotique permet de guérir plus facilement et rapidement. Pour la prévention, il existe bien un vaccin qui ne protège que pour une variété de bactéries,
Des chiffres en Nouvelle-Calédonie
Que faire pour lutter ? Limiter la pullulation des rongeurs: par la conservation des aliments dans des boîtes fermées, par l’élimination des ordures ménagères aux alentours des habitations, par le contrôle de leurs populations en milieu rural (ex: en ramassant les fruits tombés des arbres), par la dératisation en milieu urbain. Ne pas marcher pieds nus. Vacciner vos chiens. Dans des milieux à risques comme les élevages, il est recommander de porter des équipement de protection contre l'eau et les urines d'animaux (gants, bottes, cuissardes, combinaisons ou vêtements de protection, voire lunettes anti-projections).
A l’école Les actions des sensibilisations porteront sur les comportements à adopter concernant la limitation des populations de rongeurs ainsi que sur le port de chaussures. Diaporama réalisé à partir de documents produits par l'agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie. Sites : http://www.dass.gouv.nc/ http://www.ass.nc