Apollinaire
Le plan I) La vie d’Apollinaire a) Apollinaire b) Apollinaire et les femmes II) Les recueils d’Apollinaire a) Le recueil Alcools b) Le recueil Calligrammes III) La mort d’Apollinaire
I) La vie d’Apollinaire a) Apollinaire Guillaume Apollinaire de son vrai nom Wilhelm Apollinaris de kostrowitzky est un écrivain et poète français, né à Rome en 1880, d’une mère descendante polonaise Angélique de Kostrowitzky et de père inconnu, bien que la légende attribue la paternité à un noble italien, Francesco d’Aspermont. En 1887, sa mère s’installe à Monaco, où Guillaume fait des études qu’il poursuivra à Cannes, puis à Nice en 1897. Il échoue au bac et ne se représente pas. En 1900, il s’installe à Paris avec l’objectif de se faire un nom dans le monde de la littérature. Il collabore avec des revues, dans lesquelles il publie des contes et des poèmes, tels que Tabarin, hebdomadaire satirique de Montmartre et la revue La Grande France. Il publiera de nombreux ouvrages tel des pièces de théâtre, des contes, des poèmes et des recueils. En 1911, il est emprisonné à la Santé (prison) à cause d’une affaire de vol de statuette au Louvre, cela le marquera profondément, si bien qu’il le citera dans son poème « zone » : «Tu es à Paris chez le juge d’instruction, comme un criminel on te met en état d’arrestation ». Il est naturalisé français en 1916 ; il s’engage dans l’armée, la guerre deviendra sa nouvelle source d’inspiration. Il est blessé d’un éclat d’obus et subti une trépanation. Une fois retourné sur Paris, il reprend ses activités littéraires.
b) Apollinaire et les femmes, ses inspirations Pour apollinaire, tous les évènements ordinaires pouvaient devenir prétextes à poésie. Il rencontrera de nombreuses femmes dont il tombera amoureux mais avec qui il entreprendra des relations de courte durée. Elles deviendront très vite pour lui une source d’inspiration. Nous allons vous présenter 5 femmes importantes de la vie d’Apollinaire : - Annie playden - Marie Laurencin - Louise de Coligny-Chatillon - Madeleine Pagès - Amelia kolb
Annie Pleyden En mai 1901, il fait la rencontre d’Annie Playden (1880-1967), gouvernante anglaise dans la famille dans laquelle il était engagé comme précepteur en Allemagne. Il entreprendra une relation avec cette dernière qui ne durera pas, car après l’avoir longtemps encouragé, celle-ci finira par le repousser définitivement, surtout qu’en 1905 elle quittera l’Angleterre définitivement pour les États-Unis. A la suite de cette rupture, il commencera à écrire l’un de ses plus beaux poèmes : le « Mal-aimé ».
Marie Laurencin Après une année difficile quand il quitte le domicile familial, il fait la rencontre de Marie Laurencin (1883-1956), une femme peintre, qui lui ouvre une nouvelle période en tant que créateur comme en témoignent les poèmes « Le Brasier » et « Les Fiançailles ». Il va chercher à se rapprocher d’elle en allant s’installer à Auteuil en 1909, la même année que la parution de son premier livre, L’enchanteur pourrissant. En 1912, elle le quitte après 5 ans de relation. Après cette rupture il écrit « Le Pont Mirabeau ».
Louise de Coligny-Chatillon En 1914 à Nice, il rencontre Louise de Coligny-Chatillon (1881-1963), une aviatrice française, alors que la jeune logeait chez sa cousine. Le poète en tombe amoureux, il la courtise, lui envoie des poèmes : « je pense à toi », « je t’écris ô mon Lou » dans lesquels il la renomme Lou. Ils vont rompre en 1915. Il continuera à lui envoyer des poèmes qui deviendront de plus en plus rares.
Madeleine Pagès Madeleine Pagès (1892-1965) est professeur de lettres ; il la rencontre dans un train de Nice à Marseille. Il lui écrit des poèmes tel que « Pour Madeleine seule ». Il passera les fêtes de noël et du jour de l’an auprès d’elle. Ils seront même fiancés, mais après la blessure d’Apollinaire faite durant la guerre, il refusera toutes visites de Madeleine et ne voudra plus en entendre parler.
Amélia Kolb C’est en 1917, qu’il rencontre Amélia Kolb dite Jacqueline ; on ignore de quelle façon elle a fait la connaissance d’Apollinaire. On sait juste qu’il la surnommera « la jolie rousse » dans son poème qui lui sera destiné, et qu’ils se marieront le 2 Mai 1918.
II) Les recueils d’apollinaire a) Alcools (1913) En 1913 Apollinaire publie son premier recueil intitulé Alcools qui est composé des poèmes de son début dans l’écriture. Il est constitué de 71 poèmes sans ponctuation. Il regroupe les plus beaux poèmes d’amour d’Apollinaire tels que « Le pont Mirabeau » et « La chanson du mal-aimé ». Dans ce recueil les poèmes parlent de la vie sentimentale d’Apollinaire, ainsi que des mythes et de l’urbanisation et l’industrialisation.
b) Calligrammes (1918) En 1918 juste avant sa mort il publie Calligrammes (Apollinaire invente ce mot en contractant deux mots : calligraphie (art de la belle écriture) et idéogramme (signe représentant un mot ou une idée). Ce second recueil est composé de poèmes qui prennent la forme du sujet principal comme par exemple « Poème à Lou ».
Le calligramme de la Tour Eiffel
En voyant ces deux calligrammes, on peut conclure qu’au lieu de nous présenter des poèmes sous une forme classique (ce qui veut dire un poème avec des vers et des strophes), il a choisi de nous les présenter sous forme de dessins. A cette époque, Apollinaire était aussi un grand admirateur du mouvement du cubisme, il fut même un défenseur de ce mouvement au travers de sa critique d’art « Les peintres cubistes ». Ayant la même passion pour le cubisme, il va se lier d’amitié avec un grand peintre cubiste, Pablo Picasso, à l’origine du mouvement artistique. Le mouvement du cubisme consiste en un objet qui des formes géométriques tels que le cube, le cône, le cylindre, etc. On peut dire qu’il sait inspirer de ce mouvement artistique pour les œuvres de son recueil Calligrammes. En cette même année il crée le mot surréalisme prononcé dans une lettre adressée au poète Paul Dermé en 1917. Le poète publie une pièce de théâtre, Les mamelles de Tirésias, qui est un drame surréaliste. Le surréalisme deviendra très vite populaire, avant de devenir un courant artistique, qui sera défini par André Breton en 1924 dans le premier et second manifeste du surréalisme.
III) La mort d’Apollinaire Apollinaire est mort en 1918, 6 mois après son mariage, à Paris, de la grippe espagnole. Sur sa tombe, située au cimetière du Père-Lachaise à Paris, on peut apercevoir un calligramme sous forme de cœur, dans lequel il est dit « Mon cœur pareil à une flamme renversée ».
Conclusion Apollinaire a été un grand poète du XXe siècle. Toute sa vie, il a été un homme rejeté par les femmes, ce que nous retrouvons dans ses poèmes. Mais en dehors de toutes ses défaites amoureuses, il était un grand homme célèbre qui faisait partie du mouvement cubiste et qui arrive avec un nouveau terme : le « surréalisme ».