CAS DU BASSIN VERSANT DE L’OUED ASFALOU (MAROC) Le Premier Congrès International des Etudes sur l’Eau et l’Environnement (CI3E) - 2016 UTILISATION DU MODELE PAP/CAR ET DES OUTILS SIG POUR LA CARTOGRAPHIE ET L’EVALUATION DES PROCESSUS D’EROSION HYDRIQUE EN MILIEU MEDITERRANEEN : CAS DU BASSIN VERSANT DE L’OUED ASFALOU (MAROC) Jad TAHOURI1 , Lhoucine KARRAT1 & Haytam MESRAR1 Laboratoire de géodynamique et ressources naturelles, Faculté des Sciences Dhar El Mahraz, Fès, Maroc, E-mail: jad.tahouri@usmba.ac.ma ; karratl@yahoo.fr ; haytam.mesrar@usmba.ac.ma Introduction et présentation de la zone d’étude La cartographie et la mesure de l’érosion moyennent le modèle potentiel PAP/CAR permet d’hiérarchiser un bassin versant en unités distinctes selon la susceptibilité à l’érosion. Il est conçue techniquement pour tenir compte du caractère interdépendant des facteurs influençant l’érosion des sols, Géologie: le BV est marqué par la prédominance d’un substrat essentiellement marneux et marno-gréseux (Crétacé-fin du Tertiaire), tendre et friable qui constitue un terrain de prédilection pour l’érosion hydrique. Géomorphologie: le BV est caractérisé par une topographie accidentée associée à un substrat marneux et peu perméable engendrant une érosion importante. Caractérisé par une altitude moyenne de 1314 m, les parties amont du bassin au Nord montrent des crêtes montagneuses dont l’altitude atteint 1914 m, les pentes y sont fortes et dépassent souvent 35%. Vers le Sud, elles dominent de basses montagnes ainsi que des collines offrant un relief aéré et des pentes moins accusées Climat: Le climat est méditerranéen semi-aride, conditionné par la présence de la chaîne du Rif. La pluviométrie est très irrégulière d'une année sur l'autre. La moyenne des précipitations est de 600 mm. Situation: Le bassin versant (BV) de l’Oued Asfalou est distant de la ville d’El Hoceima d’environ 25 km, il est considéré comme le principal affluent de la haute Ouergha où il occupe une position clés tout à fait à l’extrémité Nord-est du versant Atlantique du Rif (Fig.1) Figure.1 Méthodologie adoptée Résultats et discussions Le modèle PAP/CAR est fondée sur trois approches: L’approche prédictive, aboutit à la cartographie des unités homogènes des états érosifs, fournissant le canevas pour la cartographie du potentiel et des tendances générales. L'objectif de cette phase est le traitement de données selon une séquence de 7 opérations: Opérations 1 et 2: Elaboration de la carte des classes des pentes (fig.1) et la carte lithologique (fig.2). Opération 3 : Carte d'érodibilité (fig.3) par superposition des cartes des pentes et des lithofaciès. Opérations 4 et 5: Elaboration des cartes d'occupation du sol (fig.4) et de couvert végétal (fig.5). Opération 6 : Carte de protection des sols (fig.6) par superposition des cartes d'occupation du sol et de couvert végétal. Opération 7 : Carte des états érosifs (fig.7) par superposition des cartes d'érodibilité et de protection des sols. fig.1 Approche descriptive Approche prédictive fig.3 fig.2 fig.7 fig.8 Approche d’intégration fig.4 fig.9 fig.6 L’approche descriptive, basée sur la délimitation cartographique des formes d’érosion et des processus de l’érosion, ainsi que les différents degrés atteints par chaque forme pour l’élaboration de la carte des formes d’érosion (fig.8), Il s’agit principalement d’une évaluation qualitative qui doit être considérée comme complémentaire à la phase prédictive. fig.5 L’approche d’intégration, c’est le résultat principal, qui est la carte finale des tendances de l’érosion hydrique à la dégradation ou à la régression (fig.9). Elle est obtenue par superposition et intégration des informations qualitatives issues des phases prédictive et descriptive. En Tenant compte des facteurs régnant, le bassin versant de l’oued Asfalou est très vulnérable à l’érosion, cela est du au fait que tous les facteurs agissent par leurs degrés les plus élevés, que ce soit pour l’érodibilité ou pour la protection des sols. Analyse des tendance de perte en terre Conclusion L'approche Prédictive montre que 6.67 % des terrains présentent une très faible prédisposition à l’érosion hydrique. Une érosion notable touche 20% de la surface, 13.33 % sont des terrains à faible érosion et 26.67% correspond aux terrains à états érosifs élevés. Les états d’érosion très élevées concernent 33,33% du bassin L’approche Descriptive a montré que cette dégradation se manifeste par différents processus de l’érosion ; on assiste donc à une perte de sol de différentes manières. L’approche Intégration montre que les tendances à la stabilisation, à la régression ou à la délimitation de l’expansion spatiale du processus d’érosion ne dépassent pas 10 % du bassin versant. En contrepartie, les tendances généralisées à l'expansion et l'intensification du processus de l’érosion sont les plus apparentes.