Qualité nutritionnelle de la viande d’agneau issue de système de production steppique(Laghouat) et de plaine (Mostaganem) L’activité de l’élevage occupe une place assez importante dans la production agricole algérienne. En 2008 elle est constituée d’un cheptel de quelque 20 millions de têtes de l’espèce ovine, L’Algérie dispose de superficies cultivables très limitées (3.4% de la superficie totale),dont la fertilité est généralement faible, pour subvenir aux besoins d’une population croissant rapidement (Nedjraoui D 2010). On peut penser qu’il sera de plus en plus risqué de miser sur les importations pour subvenir à ces besoins comme le fait aujourd’hui l’Algérie. En 2008, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a importé tonnes d'orge destiné à l'alimentation de bétail, Pour soutenir la filière élevage (MADR, 2011). La mention ‘ élevage en pâturage ’(P), ou ‘élevage en concentrés (C) sur un produit, garantit une manière de produire, mais la question est souvent posée de la qualité des produits C et l’exigence d’une maitrise de résultats (garantit de résultats) doit être anticipée. Cette étude a comparé les qualités nutritionnelles et la composition en différentes nutriments. Cette comparaison a été réalisée avec des agneaux alimentés à l’herbe ou alimentés en concentrés. Conclusions Introduction Résultats Matériels & Méthodes Références bibliographiques: Nedjraoui, Profil fourrager en Algérie. Source : FAO, Evolution des cheptels (bovins, ovins, caprins, et camelins) en Algérie. MADR., “Statistiques agricoles, superficies et production”. Ministère de l'agriculture et du Développement Rural. Série B. Contact: M. BELABBES 1, K. BOUDEROUA 1 (1) Université de Mostaganem, Laboratoire de Technologie Alimentaire et Nutrition BP 300 MOSTAGANEM ALGERIE Echantillonnage: Dix agneaux de race locale OULED DJELAL, on fait l’objet de cet étude comme le montre le tableau N:1 Après l’abattage des 10 animaux nous nous somme intéresser a deux types de muscles : le gigot (Biceps femoris) les côtes (Longissimus dorsi). Technique: Les échantillons prélevés ont subi un broyage à l’état cru pour assurer une homogénéisation des aliquotes lors des analyses. Ensuite, ils sont conditionnés par un film d’aluminium, étiqueté et conservés à -18 °C jusqu’à une utilisation ultérieure. Les lipides ont été extraits, sur la viande crue, à l’aide d’un mélange méthanol chloroforme et les protéines de la viande ont été déterminé par la méthode de lowry et le malondialdehyde (MDA) en mg eq/kg est mesuré par le test des TBARS qui indique un potentiel de peroxydation des lipides un mode d’alimentation en herbage semble induire une viande plus riche en lipides et en protéines. En matière d’oxydation lipidique, ce système d’élevage présente un facteur positif pour la viande. D’autres investigations sont nécessaires pour comprendre la complexité du phénomène de peroxydation. Comparaison de la teneur en MDA en fonction du système d’élevage et le type de muscle(fig1) Teneurs totales en lipides en fonction du système d’élevage et de type de muscle (fig 2) L’analyse de variance des teneurs en malondialdehyde (MDA) a montré que les deux facteurs (muscle et système de production) ont un effet significatif (P < 0,05) sur le taux de MDA produit. La teneur en MDA représente 0,67mg dans le gigot contre 0,95mg dans la côte pour les échantillons de Mostaganem soit un écart de 28%. Le taux de MDA dans le gigot représente de 0,25mg contre 0,48mg dans la côte pour les échantillons de Laghouat. Les résultats montrent que le taux en (MDA) est potentiellement lié à la teneur en lipides dans chaque muscle. La côte étant riche en lipides donc elle est plus exposée à l’oxydation lipidique contrairement au gigot. le niveau de peroxydation est réduit en cas de viande produite exclusivement à base d’herbe. Les facteurs antioxydants sont capables de retarder l’oxydation des lipides par inhibition des réactions d’initiations ou de propagations du rancissement. Le contenu lipidique apparait en proportions plus élevées (P<0,05) dans la côte (14,05%) que dans le gigot (4,89%) pour les échantillons de Mostaganem que pour les échantillons de Laghouat également (17,13% Vs 3,15% dans la côte et le gigot respectivement). La teneur en lipides est le paramètre le plus variable de la composition de la viande. Elle dépend essentiellement des facteurs d’élaveges et régime alimentaire. MostaganemLaghouatEffet facteur gigotCôtegigotcôteMuscle S P Protéine23,28±1,3820,10±2,6322,23±1,0319,20±1,41P < 0,05NS 2ème Journée Internationale sur les Sciences de l’Agriculture, Environnement et Santé Tableau 2. Teneur en protéine du gigot et de la côte des deux régions (g/100g de viande) Nombre et provenancePoids et moyenne d’age 5 proviennent de Laghouat élevés au pâturagede30 kg ±2 kg et 7 à 9 mois 5 proviennent de Mostaganem nourris ad libitum par les concentrés dans un parc d'engraissement 8 à 10mois, 34±36 kg). Les résultats de différentes paramètres sont traités en fonction des moyennes par analyse de variance selon la méthode de Newman et Keuls a l’aide d’un logiciel de stats box version 2006 Pour ce qui est du gigot, cette teneur était de 23,28% et de 22,23% pour la région de Mostaganem et Laghouat respectivement(Tableau1). Pour la côte, la teneur en protéine totale est de 20,10% pour les échantillons de Mostaganem et 19,20% pour les échantillons de Laghouat. Le gigot présente plus de capacité glycolytique et oxydative que la côte, ce qui nécessite une quantité importante de protéines structurales.