PERLES DU LUBERON
Le Luberon s’étire entre les Alpes de Haute-Provence et les plaines du Vaucluse. Cette région bénie des Dieux offre, ici réunies,toutes les particularités de la Provence : douceur du climat, blancheur des collines calcaires, flamboiement de l’ocre, gamme diversifiée de tous les verts des forêts, mas s’étirant au milieu des étendues agricoles, champs d’oliviers, de vignes ou d’amandiers, larges stries mauves de la lavande… Mais surtout, il y a le charme de tous ces petits villages, souvent perchés sur un promontoire rocheux, avec leurs maisons de pierre dorée, semblant sortir d’un autre âge et les vues magnifiques sur leur environnement… Ce sont autant de perles rares qui émaillent le paysage et il est difficile de faire un choix car si certains villages sont davantage connus, les autres n’en ont pas moins de charme!
M E N E R B E S
Perché sur un éperon rocheux, entre Oppède et Lacoste, le village de Ménerbes jouit du label accordé par l’Association des «plus beaux villages de France ». Quelques indices d’occupation dès le Paléolithique ont été mis à jour ainsi qu’un dolmen mégalithique. De nombreux vestiges d’occupation gallo-romaine ont été également découverts. Plus précisément, l’activité de la cité est connue à partir du XIIe siècle. L´histoire de Ménerbes est liée au Comtat Venaissin auquel elle fut intégrée dès Ce fut un haut lieu du protestantisme au XVIe siècle, durant les Guerres de religion, soutenant le siège des troupes du Pape et du Roi de France. La localité devint chef-lieu de canton après la Révolution. « D'azur aux lettres gothiques M et B accolées, accompagnées en chef d'un croissant montant et d'un autre renversé en pointe, surmonté de deux clefs posées en fasce, le tout d'or. »
Le village s’étire tout en longueur sur son éperon rocheux.
Un peu en contrebas du village, un grand stationnement fait face à ce charmant lavoir avec fontaine.
Les vieilles demeures, propriétés privées pour la plupart, et partant non identifiées, datant souvent de la Renaissance, donnent beaucoup d’allure à la cité. On y retrouve notamment le Castellet qui fut reconstruit après l’assaut des catholiques au XVIe siècle et qui fut la demeure du peintre Nicolas de Staël de 1953 à On peut également citer la Carmejane, demeure du Général Baron d´Empire de ce nom dont le souvenir est rattaché aux bataille de Valmy et siège de Mayence. On trouve aussi la Citadelle dont on voit une tour sur cette photo, la demeure du Général d´Empire Robert, devenue propriété de Dora Maar et où elle vécut longtemps avec Picasso...
Un grand nombre de portes remarquables! Ci-dessus, celle de l’ancienne poste.
Une tour de la citadelle construite en encorbellement.
Connue sous le pseudonyme de Dora Maar, Henriette Theodora Markovitch, était une photographe et peintre française. Elle fut l'amante et la muse de Pablo Picasso, dont l'énorme talent a étouffé sa production. On ne s’intéressa à ses œuvres qu’après sa mort, en 1997! Picasso lui acheta cette maison où elle se retira, vivant seule. La maison a été rachetée par une américaine, elle a été "rénovée" et abrite maintenant des artistes qui s’y installent plusieurs mois pour travailler et y exposer leurs œuvres.
Attenante à l’habitation, cette belle porte avec grille permet de pénétrer dans les jardins au pied d’une tour de la Citadelle.
En face de la maison de Dora Maar, est installé ce petit jardin souvenir.
Dominant de beaux jardins, nos pas se dirigent vers le campanile qui émerge au-dessus des toits.
De là, un très beau point de vue sur la vallée et les cultures.
La mairie de Ménerbes est installée sur la place de l’Horloge, non loin de son ancien site.
Derrière cette grille, à côté de la mairie, une très belle maison en pierre.
La maison de la Truffe et du Vin s’est installée dans l'hôtel d'Astier de Montfaucon, une magnifique demeure bâtie vers Elle fut aussi l'hôpital des pauvres et une école. Elle a aussi servi lors du tournage de 4 téléfilms avec, entre autres, Michel Galabru et Roger Carel..
Maison de la Truffe et du Vin, hôtel d'Astier de Montfaucon
Le campanile domine un édifice du XVe siècle, en forme de tour carrée. Il abrita la mairie jusqu´en 1977.
Traversant sous l’ancienne mairie, nous pouvons aller admirer la vue sur les remparts et la plaine.
Une autre jolie résidence et des éléments de décoration comme cette Vierge dans une petite niche.
L’élégant hôtel de Carméjane, du XVIIIe siècle, fut la demeure d’un général de Napoléon. A remarquer : l’échauguette en encorbellement, en haut à gauche.
L’église Notre-Dame de l’Assomption, fut rebâtie au XVIe siècle sur les fondations de la précédente..
Le vieux cimetière qui surplombe le Castellet.
Le Castellet fut une forteresse médiévale sur laquelle fut rebâti un château qui possède un remarquable escalier en fer à cheval. Le peintre Nicolas de Staël, peintre français d’origine russe choisit de s’y installer en 1953.
Au bout d’une petite rue, se découpe le campanile sur le ciel bleu.
Très belle entrée de l’hôtel de Tingry du XVIIe siècle Avant la Révolution le comte de Rantzau, qui avait fui le Danemark, y vécut. Ci-dessus, des plaques incrustées dans le mur d’une riche demeure.
Nous découvrons la citadelle qui, hélas, est une demeure privée et nous ne pouvons pénétrer plus avant. Elle fut construite selon son état actuel après le siège du XVIe siècle mais, depuis le XIIe, il existait des remparts et tours.
En faisant demi-tour, nous découvrons ce petit bâtiment qui faisait aussi probablement partie de l’ensemble. C’était l’ancienne prison…
La porte Notre-Dame et la porte Saint-Sauveur, ci-contre, étaient les seuls accès au village fortifié jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.
Nous longeons à nouveau les murs de la citadelle pour retourner à notre point de départ…