GUERNICA Sources documentaires : - Wikipedia A partir de ce lien vous pouvez trouver d'autres « Guernica » et une vidéo en 3D du Guernica de Picasso par une artiste allemande, Lena Gieseke.
Né à malaga en Espagne en 1881 Mort à Mougins en France en 1973 Peintre, dessinateur et sculpteur espagnol Essentiel de sa vie passé en France - Père professeur de dessin - Pablo Ruiz apprend très jeune à manier pinceaux et crayons. - formation complète aux beaux-arts puis à l’académie Royale lui permettent d’ouvrir son atelier dès : il adopte pour signature Picasso, patronyme de sa mère ; expose à Barcelone et à Paris. - De 1900 à 1904, il partage son temps entre la France et l’Espagne et traverse sa période dite « bleue » au cours de laquelle le peintre raconte les péripéties douloureuses de la vie. - En 1904 il s’installe définitivement à Paris. - De 1905 à 1906, Picasso connaît sa « période rose » caractérisée par un optimisme mélancolique qui a pour sujet le monde du cirque, des saltimbanques… : Il peint les Demoiselles d’Avignon, tableau considéré comme charnière dans l’histoire de l’art du XXe siècle : invente le cubisme avec Braque Huile sur toile (243,9 x 233,7 cm) New York, Museum of Modern Art
: utilise des tons bruns, gris et ocres, casse la perspective traditionnelle, condense sur le plan les composantes d’un volume ou les divise en facettes ; il montres ses sujets depuis différents points de vue. Il réalise de nombreux portraits dans ce style dont celui d’Ambroise Vollard en : il introduit le réel dans ses toiles : premiers collages de journaux, partitions, papiers peints ; : période dite « cubisme analytique » ; il reconstitue un rapport de synthèse avec la réalité et réintroduit de la couleur dans son œuvre. A partir de 1915 : en parallèle, il peint des portraits et des natures mortes réalistes. De 1925 aux années trente, il s’approche du surréalisme ; il peint aussi des toiles par lesquelles il annonce la montée de la barbarie et de la guerre (corridas).
Un artiste engagé A la suite de Goya qui luttait contre l’armée de Napoléon, Picasso s’engage lui aussi dans le combat politique en faveur de la paix. En 1937 il peint « Guernica », qui porte le nom d’un village entièrement détruit par l’aviation nazie Guernica symbolise le drame de la guerre civile en Espagne : séries de femmes assises et de natures mortes Après la guerre, son travail reflète la paix retrouvée A partir de 1950, il réalise des variations sur des tableaux célèbres de Courbet, Vélasquez… « La guerre d'Espagne est la bataille de la réaction contre le peuple, contre la liberté. Toute ma vie d'artiste n'a été qu'une lutte continuelle contre la réaction et la mort de l'art. Dans le panneau auquel je travaille et que j'appellerai Guernica et dans toutes mes œuvres récentes, j'exprime clairement mon horreur de la caste militaire qui a fait sombrer l'Espagne dans un océan de douleur et de mort. » — Picasso Un artiste complet Installé après la guerre à Vallauris puis à Vauvenargues, Picasso multiplie ses supports de créations. Il réalise de nombreuses sculptures sur bois et métal et se lance dans une production soutenue de céramique. Il pratique aussi la gravure
GUERNICA 1937 Huile sur toile 3,51 X 7,82 m Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia Picasso apprend le bombardement de Guernica par la presse le 1er mai Tableau en noir et blanc qui évoque les gros titres, la typographie et les photos d'un journal « La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre, offensif et défensif, contre l'ennemi. » — Picasso
GUERNICA Comprendre Guernica !!!
La monochromie - s'explique de plusieurs façons. - Tout d'abord à la gravité du sujet répond l'austérité de l'absence de couleur. - Le noir et blanc évoque la presse. Picasso, informé par voie de presse, a incorporé à son oeuvre de nombreuses références à celle ci. Par exemple le pelage du cheval, fait de petit traits serrés, réguliers et alignés rappelle les caractères typographiques. Picasso multiplie les études dés le 30 avril A la mi juin il livre son tableau au pavillon espagnol de l'exposition universelle. Les grandes dimensions de Guernica répondent a un souci de visibilité. La barbarie du bombardement du 26 avril doit être dénoncée efficacement.
La pièce maîtresse : le cheval blessé. Placé au centre de la composition, il symbolise, des dires même du peintre, le peuple. La liberté est mourante. Comme pour la mère portant son enfant mort, la douleur est exprimée par la langue pointue comme un couteau. La lance qui transperce le flanc du cheval rappelle celle qui blesse la poitrine du Christ. La crucifixion est l'archétype de la souffrance et de l'agonie. (analyse empruntée à W. rubin, L'Art dada et surréaliste) Au premier plan de la composition apparaît un combattant dont le corps est morcelé et décapité. Ce personnage porte sur son visage toute la violence de la guerre : la dentition précise, et la décapitation sont les signes de la brutalité.