ATELIER DE RÉFLEXIONS SUR LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, L’AGENDA POST 2015 ET LA COP-21LES LES FINANCEMENTS VERTS (15 MN ) Par Isidore E. Agbokou, Team Leader, Environnement, CC, Energie et Développement Durable au PNUD-Bureau de Cotonou
PLAN DE LA PRESENTATION 1. Résurgence de l’économie verte et du financement vert 2. Ce que prévoit les Conventions de la Génération de Rio pour répondre aux besoins financiers les politiques internationales en matière d’environnement 3. Réalités des financements des Politiques internationales de mise en œuvre des Conventions sur l’environnement 4. Le FEM ou le Fonds pour l’Environnement Mondial 5. Fonds Vert pour le Climat 6. Autres Opportunités Multilatérales de financement de l’action climatique internationale 7. Autres Opportunités Bilatérales de financement de l’action climatique internationale 8. Conséquences économiques des CC pour le Bénin 9. Enjeux et défis financiers de l’adhésion du Bénin aux conventions, accords et protocoles internationaux sur l’Environnement et les Changements Climatiques 10. Déficit budgétaire et effort de financement dans le secteur de l’environnement 11. Maximiser les chances de saisine des opportunités de financements verts au Bénin 12. Messages essentiels pour la CoP 21 sur le financement de la politique climatique.
I. Résurgence de l’économie verte et du financement vert Le PNUE a défini les termes « économie verte » comme suit : « l’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie des ressources ». Du fait de la déception généralisée à l’égard du paradigme économique dominant, le sentiment de lassitude né de la multitude de crises simultanées et les dysfonctionnements du marché qui ont marqué la première décennie du nouveau millénaire, en particulier la crise économique et financière de 2008 dont les effets continuent de se faire sentir, il est apparu une résurgence de l’économie verte. la notion « d’économie verte » a rompu ses amarres avec l’univers des spécialistes en économie de l’environnement et rejoint le flux général du discours politique. Les déclarations des chefs d’État et des ministres des Finances, les communiqués du G20 et les acteurs du développement durable et de l’éradication de la pauvreté y font de plus en plus allusion.
I. Résurgence de l’économie verte et du financement vert (suite) Selon les Principes d’un investissement responsable (PIR) et l’Initiative financière du PNUE, actuellement, le coût pour l’économie mondiale de la mauvaise gestion de l’ensemble des biens naturels s’élève à environ 6,6 milliards de dollars E.-U. par an, ce qui équivaut à 11 % du produit intérieur brut mondial. Cette mauvaise gestion inclut la pollution des réserves d’eau, la perte de terres fertiles due à l’érosion des sols et à la sécheresse et la perturbation de la chaîne d’approvisionnement imputable au déboisement et à une pêche excessive. Tous les ans, 12 millions d’hectares de terres de plus se dégradent dans les zones arides. Chose encore plus inquiétante, la dégradation des terres se produit à un rythme croissant dans les zones non arides. Mis à part son prix économique, cette dégradation est étroitement liée à notre incapacité de juguler le réchauffement de la planète, la perte de biodiversité et l’insécurité alimentaire, hydrique et énergétique et d’atteindre les objectifs fixés en matière de santé et de pauvreté. La nécessité d’agir maintenant à propos de la désertification et de la dégradation des terres, de la biodiversité et des CC est irréfutable.
II. Ce que prévoit les Conventions de la Génération de Rio pour répondre aux besoins financiers les politiques internationales en matière d’environnement Les articles 20 et 21 de la Convention définissent les obligations des Parties en matière de financement et la structure financière, y compris les mécanismes visant à lutter contre la désertification et la dégradation des terres et à atténuer les effets de la sécheresse. Ils prévoient la création du Mécanisme mondial, qui vise à «accroître l’efficacité et l’efficience des mécanismes financiers existants … [et à] … encourager les actions conduisant à la mobilisation et à l’acheminement, au profit des pays en développement touchés Parties, de ressources financières importantes» (texte de la Convention des NULCD). En ce qui concerne la CNB, il est stipulé dans l’article 21 de la Convention que «un mécanisme de financement est institué pour fournir des ressources financières aux Parties que sont des pays en développement, aux fins de la présente Convention, sous forme de dons ou à des conditions de faveur, dont les éléments essentiels sont exposés dans le présent article. Quant à la CCNUCC, c’est l’article 11 qui définit son mécanisme financier et au terme de cet article, «le mécanisme chargé de fournir des ressources financières sous forme de dons ou à des conditions de faveur, notamment pour le transfert de technologie est défini ici». Ainsi, les articles: 20 & 21 pour la CNULCD, 20 & 21 de la CDB et 11 de la CCNUCC définissent des mécanismes financiers en faveur de la mise en œuvre des conventions et ces mécanismes sont tous placés sous l’égide des CoP.
III. Réalités des financements des Politiques internationales de mise en œuvre des Conventions sur l’environnement La désertification et la dégradation des terres sont rarement considérées comme un problème économique et la sécheresse est à peine considérée comme une catastrophe. Du fait que la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse sont des phénomènes lents et muets, ils progressent peu à peu, nous conduisant à sous-estimer leurs incidences socio-économiques. Le financement des pertes de la biodiversité et de sa conservation n’a jamais été aussi préoccupantes. Plus de discours que d’actes. Seule la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques a toujours fait l’objet d’une attention soutenus de la communauté internationale. Pendant longtemps, et ce jusqu’à la CoP 15 (Copenhagues et 16 Cancun), c’est la FEM crée en 1991 qui est resté le principal mécanisme financier de la mise en œuvre des conventions de la génération de RIO. A partir de la CoP 16 de Cancun en 2010, est conçu le Fonds Vert pour le Climat, qui après 4 ans de gestion est devenu opérationnel en 2014 et ses premiers financements sont en cours de mis en place au profit des pays pour le financement de l’action climatique internationale.
IV. Le FEM ou encore, le Fonds pour l’Environnement Mondial Créé en 1991, le FEM est aujourd’hui la principale source de financement des projets d’amélioration de l’état environnemental du globe. Il a accordé des aides à hauteur de 8,6 milliards de dollars US sur ses fonds propres pour appuyer plus de projets dans plus de 165 pays en développement ou en transition. Le FEM fait office de mécanisme financier pour les conventions suivantes : Convention sur la diversité biologique (CDB) Convention sur la diversité biologique Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification Bien qu’il ne soit pas formellement lié au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, le FEM appuie sa mise en œuvre dans les PMA et les pays en transition.Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone Pour être éligible au financement du Fonds pour l’environnement mondial, un pays doit présenter un projet qui satisfait les exigences suivantes : avoir un impact positif significatif dans l’un des domaines de l’environnement mondial : réservation de la biodiversité, lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, protection des eaux internationales ou de la couche d’ozone. justifier d’un coût incrémental. émaner des pays bénéficiaires -que ce soit à travers les institutions nationales, les organisations non- gouvernementales ou le secteur privé- et être en cohérence avec les priorités nationales en matière de développement durable. Est éligible tout pays en développement ayant ratifié la convention à laquelle le projet fait référence relever du développement économique et social ou de la seule Protection de l’environnement. se présenter sous forme d’investissements et d’assistance technique, mais également de renforcement de capacités, recherche ou microprojets.
V. Fonds vert pour le climat Institution totalement indépendante fonctionnant sous la direction de la CoP à la CCNUCC dispose d’un Conseil d’Administration et d’un Secrétariat Exécutif. Il a dès lors un statut légal qui lui permet d’entrer directement dans la signature des Accords de mise en œuvre et dans la lever de fonds. Il n’est pas sous l’Administration du SGNU, ni de la BM et autres institutions ou investisseurs institutionnels. Le FVC n’est pas une agence d’exécution des projets et programmes climatiques Il agreement les agences d’exécution ( 7 jusqu’en juillet 2015 et lors de la session du Conseil d’Administration du 8 juillet 2015, 13 autres dont la BM, le FFEM le PNUE, etc.) selon des critères bien précis dont particulièrement des critères de capacités fudicaires, de gestion transparentes. Il met l’accent sur l’appropriation nationale, le leadership national, la responsabilisation des bénéficiaires, la redevabilités, la durabilité des interventions. Les agences d’exécution peuvent avoir accès aux ressources du FVC au même titre que les Gouvernements directement à travers les mécanismes nationaux (Accès Direct). Dès lors, l’accès des agences d’exécution aux ressources du FVC est subordonné non seulement à leur accréditation au FVC, mais aussi et surtout à une lettre d’endossement de l’Autorité Nationale Désignée (ADN). FVC pour lequel on espère au moins 100 milliards de dollars par an à partir de Aujourd’hui est doté de 10,2 milliards de dollars US.
V. Fonds Vert Pour Le Climat/ Relations Avec Les COP Le Fonds Vert est une entité chargée du fonctionnement du mécanisme financier de la CCNUCC. Il « rend compte à et fonctionne sous la direction de la COP”. Le Comité Permanent des Finances (SCF) – espace complémentaire qui cherche à faire l’état des lieux et le suivi de l’architecture mondiale des financements – climat Chaque année, le Conseil du Fonds prépare un rapport ses programmes, politiques, priorités et l’état de ses ressources et répond aux réactions et orientations qu’il reçoit de la COP. la COP a l’autorité de commander une évaluation indépendante du Fonds Vert, sur sa performance et celle du Conseil, l’adéquation des ressources disponibles, dans le cadre des revues périodiques du mécanisme financier de la CCNUCC.
VI. Autres Opportunités Multilatérales de financement de l’action climatique internationale 1. Opportunités de financement dans le cadre de la CCNUCC: Fonds FEM pour la stratégie prioritaire pour l’adaptation ; Fonds pour les pays les moins avancés (chaque PMA peut disposer de 10 millions de $ US) ; Fonds spécial pour les changements climatiques (ressources en eau, agriculture, gestion des terres, gestion intégrée des côtes, écosystèmes fragiles, développement des infrastructures, etc.) ; Fonds pour l’Adaptation ( millions $ US pour la période ) du Protocole de Kyoto 2. Opportunités hors Convention Climat: Les fonds d’investissement pour le climat de la Banque Mondiale; Fonds pour les technologies propres (5 à 10 milliards de dollars), Fonds climat stratégique pour l’adaptation et l’atténuation ( millions $); Fonds d’investissement pour les forêts (en cours); Le Programme d’investissement pour la forêt (FIP) : Le FIP soutient les efforts des pays en développement en vue de limiter la déforestation et la dégradation des forêts, et promeut une gestion forestière durable destinée à réduire les émissions et à préserver les réservoirs de carbone. 3. Le Programme de collaboration des Nations Unies sur la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (Programme ONU-REDD) : il soutient l’élaboration et la mise en oeuvre de stratégies nationales REDD+ dans des pays en développement d’Afrique, d’Asie-Pacifique et d’Amérique latine ; Partenariat provisoire REDD+ qui travaille sur la conception d’une base de données volontaire REDD+, le site Internet du Partenariat, l’analyse de l’écart portant sur l’état actuel des financements pour la REDD+, l’organisation d’ateliers techniques ainsi qu’un soutien logistique aux réunions. Le Fonds international de développement agricole administre aujourd’hui le Programme d’adaptation pour les petits exploitants agricoles. 4. Alliance Mondiale contre les Changements climatiques de l’UE, avec 241 millions d’Euros qui est passé à 600 millions d’Euros en 2014 suite à une évaluation de l’efficacité de l’aide et du leadership de l’EU dans la lutte contre les CC. 5. Les Banques de Développement (BM, BAD, BEI, BERD, BID, BAsD, etc.)
VII. Autres Opportunités Bilatérales de financement de l’action climatique Internationale Une grande partie des financements publics pour le climat est bilatérale, et administrée par des agences de développement existantes. Il y a peu de transparence et de cohérence dans la comptabilisation des financements bilatéraux en matière lutte contre les changements climatiques, car les pays classent et comptabilisent eux-mêmes les flux financiers « climat » et il n’existe pas de modalités de communication, ni de système de vérification indépendante. Environ 14 milliards US$ ont transité via les canaux bilatéraux en 2014 selon une étude de ODI en décembre L’Initiative internationale pour le climat en Allemagne; Le Fonds international pour le climat au Royaume-Uni; L’Allemagne et le Royaume Uni ont également contribué à la « NAMA facility » qui finance des mesures d’atténuation appropriées au niveau national (NAMAs) dans les pays en développement et les économies émergentes qui veulent déployer des actions d’atténuation ambitieuses; L’Initiative internationale sur la forêt et le climat, lancée par la Norvège etc.. des fonds nationaux ont également été créés en Guyane, au Bangladesh, aux Philippines, au Rwanda, au Kenya et au Mexique. D’autres pays ont proposé la création de fonds similaires dans leurs stratégies et plans d’action sur les changements climatiques. Les fonds sont, dans de nombreux cas, administrés par le PNUD qui garantit aux bailleurs que les normes fiduciaires seront respectées. Les données sur la dotation des fonds nationaux restent insuffisantes pour être consolidées.
VIII. Conséquences économiques des CC pour le Bénin Les inondations de 2010 au Bénin ont eu un impact total évalué à plus de 127 milliards de FCFA soit près de 262 millions USD. Les dommages (patrimoine, infrastructures, stocks...) sont estimés à près de 78,3 Milliards de FCFA (environ 162 millions USD) et les pertes (flux réduits, pertes de production, réduction des chiffres d’affaires, coûts et dépenses induits comme conséquence de la catastrophe) à près de 48,8 milliards FCFA (environ 100 millions USD). En 2005, l’érosion représentait une perte annuelle de plus de 49 Millions De tonnes de sols, tous les départements étant touchés :13, 7 millions de tonnes pour le Zou –Colline ; 10 millions de tonnes pour le Mono - Couffo; 9,4 millions de tonnes pour l’Ouémé- Plateau; 6,7 millions de tonnes pour le Borgou – Aliboli ; 5,4 millions de tonnes pour l’Atlantique et 4 millions de tonnes pour l’Atlantique-Littoral. Ces pertes de sols par l’érosion sont aggravées par les modes d’occupation des sols, les pratiques de la culture itinérante sur brûlis avec pour corollaires la baisse du couvert végétal. l’élévation du niveau de la mer a déjà détruit des hôtels, des habitations, des routes et des récoltes. L’océan menace d’engloutir une partie de Cotonou la Capitale économique du pays. D’après une étude publiée en 2007 par un organisme britannique à but non-lucratif, l’International Institute for Environment and Economic Development (IIED), l’érosion du littoral pourrait rayer de la carte les zones de Donatin, Tokplégbé, Finagnon, Akpakpa-Dodomey et JAK, au sud-est du Bénin, si rien n’est fait pour freiner l’avancée des eaux. A cela s’ajoute la disparition des écosystèmes naturels (mangrove) et des plantations (cocotiers) A Cotonou, plus de 400 mètres de terre, par endroits, ont déjà été avalés par la mer qui a ainsi englouti des maisons, et emporté des infrastructures hôtelières tel que l’Hotel Palm Beach. L’élévation du niveau de la mer par submersion et érosion des côtes a un effet néfaste sur les établissements humains côtiers. Avec le temps, l’intrusion d’eau marine accentue le degré de salinité des terres agricoles des plaines côtières en provoquant leur dégradation. Elle contribue également à la pollution des nappes phréatiques. .
VIII. Conséquences économiques des CC pour le Bénin
VIII. Conséquences économiques des CC pour le Bénin - Images de l’érosion côtière au Bénin
IX. Enjeux et défis financiers de l’adhésion du Bénin aux conventions, accords et protocoles internationaux sur l’Environnement et les Changements Climatiques Le Bénin a signé et ratifié une trentaine d’accords multilatéraux sur l’Environnement et les CC L’analyse des montants mobilisés auprès des partenaires étrangers et retracés au Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Caisse Autonome d’Amortissement, montre que le financement de l’environnement a atteint 30,1 milliards FCFA en Un montant similaire a été mobilisé en 2007 avant la baisse drastique des ressources mobilisées qui se sont affichées seulement à 3,8 milliards FCFA en Graphique 1 : Ressources mobilisées auprès des partenaires au profit de l’environnement (milliards FCFA) Source: CAA, 2014
IX. Enjeux et défis financiers de l’adhésion du Bénin aux conventions, accords et protocoles internationaux sur l’Environnement et les Changements Climatiques L’analyse des financements reçus par le Bénin, particulièrement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) depuis sa création, ne classe pas le Bénin au premier rang des pays bénéficiaires. De l’analyse du graphique 2, il ressort que le Burkina Faso vient largement en tête parmi les pays comparateurs au Bénin avec 70 millions de dollar US contre environ 34 millions de dollar US pour le Bénin. Les autres pays enclavés ou désertiques (Niger, Mali, Algérie) ont tous des financements supérieurs à ceux du Bénin. Parmi les pays côtiers, le Sénégal s’illustre avec un niveau de financement supérieur à celui du Bénin d’environ 47%. Graphique 2 : Financements reçus du FEM par pays (millions de dollar) Source : Note d’information sur des financements en faveur de l’environnement mondial (2014)
Déficit budgétaire et effort de financement dans le secteur de l’environnement En supposant que le secteur de l’environnement retrouve tout au moins les performances de l’année 2005 sur la période , les ressources engrangées auraient permis de réduire le déficit budgétaire dans une période comprise entre 17% et 25% sur la période, excepté en % 1% 21% 18% 17%
X. Déficit budgétaire et effort de financement dans le secteur de l’environnement Gain potentiel de croissance du scénario d’amélioration des ressources au profit de l’environnement. Ces ressources additionnelles auraient permis de relever le niveau des investissements et donc de la croissance économique. Les simulations montrent que le gain de croissance, si les performances en terme de mobilisation de ressources de l’année 2005 sont reconduites, seraient comprises entre 0,5 point et 0,8 point de croissance. Graphique 4 : Gain potentiel de croissance du scénario d’amélioration des ressources au profit de l’environnement.
XI. Maximiser les chances de saisine des opportunités de financements verts au Bénin Le Bénin n’est pas un pays émetteur de gaz à effet de serre. Cependant, il s’est engagé à contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques aussi bien par l’adaptation que par l’atténuation. Il faut noter que : le Bénin a ratifié la Convention Cadre des Nations-unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) le 30 juin Ce cadre constitue pour le Bénin un instrument d’orientation et de mise en œuvre des actions sur les changements climatiques ; le Gouvernement du Bénin, conformément aux dispositions de l’article 12 de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a élaboré et soumis avec l’appui du Programme des Nations-unies pour le Développement, sa première et sa deuxième communication nationale sur les changements climatiques et des efforts pour la mise en œuvre de leurs conclusions à travers des projets contribuant à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sont en cours; le Gouvernement du Bénin a élaboré sa stratégie nationale de mise en œuvre de la CCNUCC en tenant compte des réalités du pays et en mettant en exergue les opportunités, les défis et les axes de priorité majeurs d’intervention ; le Gouvernement avec l’appui du Programme des Nations-unies pour le développement a élaboré et adopté en 2008, le Programme d’Action Nationale pour l’Adaptation (PANA) qui a permis de préciser les niveaux de vulnérabilité des moyens d’existence des acteurs du développement socio-économique et de déterminer les besoins d’adaptation prioritaires et urgents au regard des ressources et capacités d’intervention dont disposent les groupes sociaux concernés ; le Bénin a mis en place un Comité National sur les Changements Climatiques (CNC) et un Fonds National de l’Environnement et le climat (FNEC). Mais, il doit répondre aux normes fudiciaires internationales. le Président de la République a signé le 16 juin 2014 un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission de modélisation économique des impacts du climat d’intégration des changements climatiques au budget général de l’Etat en vue de faciliter l’aide à la décision et de renforcer les investissements à faible ou sans regrets; le Président de la République a signé, un décret portant création, organisation, attribution et fonctionnement de la plateforme nationale de gestion des risques de catastrophe et d’adaptation aux changements climatiques ; le 9 Août 2013, le Président de la République, Chef de l’Etat et Chef du Gouvernement dans l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles a procédé à une innovation positive dans l’espace institutionnel en érigeant la gestion des changements climatiques au rang des préoccupations majeures de l’Etat. Le ministère de l’Environnement est désormais chargé expressément de la Gestion des Changements climatiques. Cela figure dans la dénomination du Ministère.
XI. Maximiser les chances de saisine des opportunités de financements verts au Bénin conformément aux conclusions et recommandations du Sommet de Durban et de Doha sur les Changements climatiques, le Bénin s’est engagé dans l’élaboration de son Plan National d’Adaptation (PNA) et a identifié le cadre propice pour le processus du PNA comprenant (i) des arrangements institutionnels, (ii) une stratégie et une feuille de route sur le PNA, (iii) analyse des parties prenantes et un plan de participation (iv) un cadre de suivi-évaluation. Enfin, il a défini une approche continue d’identification du lien entre adaptation et développement. le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle adopté par le Conseil des Ministres dans le cadre de la préparation de la Loi de Finances Gestion 2015 et approuvé par les Députés à l’Assemblée Nationale a effectivement inscrit la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques comme axe transversal de la politique économique en L’accès aux ressources multilatérales pour le Climat en particulier du FEM et du FVC n’est pas aisé. Même si, il y a eu des améliorations et de la simplification des procédures depuis 2009 pour le FEM. La maîtrise de la langue anglaise et des procédures d’accès est indispensable. L’anticipation sur la formulation des projets et programmes sera un atout majeur pour le Bénin ainsi que le renforcement de sa coopération avec les NU, en particulier le PNUD. Le Bénin devra être innovateur et ne pas se précipiter vers l’accès direct même si ceci est fortement recommandé. Il doit tirer leçon de son expérience d’accès direct au Fonds d’Adaptation qui n’a pas abouti depuis L’expérience du PNUD en matière d’administration de plus de 750 fonds d’affectation spéciale aux niveaux national, régional et mondial, et de 40 fonds fiduciaires multi-donateurs de par le monde, montre qu’il existe un ensemble de décisions clés que les pays doivent prendre en considération dans le cadre du processus de conception et de création d’un FNC : Conception, Déterminer les objectifs, Déterminer la capitalisation, Garantir une gouvernance efficace, Garantir une gestion fiduciaire saine, Appuyer des mécanismes d’application efficaces, Faciliter le processus de suivi, notification et vérification. Le PNUD aide actuellement à la mise en œuvre d’un portefeuille, à hauteur de 8 milliards de dollars, de 1000 projets de lutte contre le changement climatique et de gestion des écosystèmes. En tant qu’organisme d’exécution, le PNUD fournit une assistance technique et financière à des projets menés dans tous les domaines thématiques - notamment l’atténuation, l’adaptation, la technologie, la finance et la REDD - et aide les pays à mettre en place les systèmes qui favorisent un développement à faibles émissions de GES et résistant au changement climatique.
XI. Maximiser les chances de saisine des opportunités de financements verts au Bénin Finaliser une INDC de qualité et mettent l’accent sur la mise à l’échelle des expériences réussite et la capitalisation des acquis en matière d’adaptation et d’atténuation Finaliser la Stratégie de Développement Sobre en Carbone et résilient aux CC Consolider l’action publique consistant au renforcement des capacités nationales de gestion de l’information climatique, de l’économie d’adaptation et la gestion transversale de la question climatique
XII. Messages essentiels sur le financement de la politique climatique Au Conseil des Ministres du 8 juillet 2015, le Gouvernement a déjà pris la bonne option la position à soutenir la politique climatique internationale. Il a opter pour l’adaptation et l’accès direct aux financements. Mais, sur d’autres aspects du texte de la CoP 21 en négociation, il est indispensable que le Gouvernement puisse mieux se positionner. En particulier sur le Financement de l’action climatique nationale et internationale en général. Les positions à suggérer pourraient être que: le Fonds vert pour le climat est la principale entité financière fonctionnant au titre du nouvel accord et/ou est ancré dans le nouvel accord et/ou est renforcé le FVC ne doit pas être une nouvelle Banque de Développement et il est à exclure, toute formule d’endettement climatique. S’il est vrai qu’au titre de la CCNUCC, le principe de la Responsabilité Commune mais différentiée est retenu, le Bénin et l’Afrique n’est pas contre aux efforts substantiels à consentir pour contribuer aux émissions de GES et à adopter une trajectoire de développement sobre en carbone. Cependant, du point de vue éthique et de la justice climatique, il est inadmissible de contracter des dettes pour s’adapter aux effets néfastes des CC. l’apparition du FVC ne soit pas en substitution des guichets du FEM sur les questions de financement du Climat encore moins des mécanismes d’aides bilatéraux et multilatéraux existants actuellement. la priorité soit accordée à l’adaptation, son financement étant intégralement assuré sous forme de dons, tout en reconnaissant l’importance du financement de l’atténuation. les financements climatiques et du FVC doivent revêtir un caractère nouveau, additionnel, adéquat, prévisible et durable, dans la limite des contraintes budgétaires, et reconnaître la nécessité de mobiliser des flux financiers adéquats auprès de diverses sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris d’autres sources, dans le contexte d’une action concrète en matière d’atténuation et d’une mise en œuvre transparente. les besoins financiers de l’Afrique et du Bénin sont pressants, incompressibles et immédiats dans le secteurs de l’Agriculture, de la sécurité alimentaire, des énergies renouvelables, de la santé, de la monté du niveau de la mer, de l’eau et de l’information climatique.
XII. Messages essentiels sur le financement de la politique climatique Un guichet spécial pour les pertes et préjudices, créé dans le cadre du Fonds vert pour le climat, qui fournit, entre autres, un financement pour la mutualisation des risques au niveau régional, les initiatives de micro financement et les mesures d’indemnisation Une étude de nouvelles solutions pour simplifier les procédures d’accès aux fonds, notamment pour les PMA et les petits États insulaires en développement. Une aide à établir un partenariat entre les gouvernements, les partenaires de développement et le secteur privé pour investir et accorder un appui dans le cadre de stratégies et de priorités définies par les pays en vue d’un développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques. La reconstitution des ressources du Fonds devra être fondée sur une cible financière précise liée à l’objectif financier global, compte tenu de l’objectif concernant la température et du déficit de financement en faveur des pays en développement, dans le contexte de l’évaluation des besoins et de l’objectif fixé pour la température.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION