LEZIONI CLIL STORIA DELL’ARTE/FRANCESE A.S A cura di prof. Claudio Puccetti (Storia dell’Arte) in collaborazione con prof.ssa Michèle Pouzaud (Francese) Classe 4DL
LA SCULPTURE DE LA RENAISSANCE AU BAROQUE
indice 1.Introduction: Le langage de la sculpture 2.La sculpture au XVe siècle: les protagonistes, Donatello et les autres (Jacopo della Quercia, Nicolò dell’Arca, Andrea Verrocchio, Luca della Robbia, Antonio Pollaiolo) 3.La sculpture au XVIe siècle: Michel-Ange 4.La sculpture et le Maniérisme: Benvenuto Cellini et Jean de Boulogne 5.La sculpture au XVIIe siècle: Le Bernin 6.Comparaisons La sculpture du XVe au XVIIe siècle
2. La sculpture au XVe siècle Modulo 2/A
La sculpture nel primo Renaissance (’400) Avec l’Humanisme, commença à se développer le concept d’artiste comme figure intellectuelle, un artiste qui n’exerçait pas un art simplement «mécanique» mais un «art libéral», basé sur les mathématiques, sur la géométrie, sur les connaissances historiques, sur la littérature et la philosophie. Le théoricien le plus important de cette nouvelle façon de penser a été Leon Battista Alberti. Le renouveau artistique de la Renaissance donne un nouvel essor à l’art sculptural. Si au Moyen-Age, la sculpture était conçue comme liée à la structure dont elle est la décoration (au Moyen- Age, en effet, la sculpture et la peinture étaient considérées comme de simples «arts mécaniques» asservies à l’architecture). la Renaissance récupère la position centrale de la sculpture et la libère de son rôle décoratif, de toute dépendance et la sculpure reprend toute sa valeur. Dans cette liberté et dans cette autonomie, on remarque une référence à l’esprit classique. La sculpture de la Renaissance présente des aspects de réalisme que l’on remarque dans l’attention qui est portée à l’étude de l’anatomie du corps humain; ce n’est pas un hasard si la représentation de personnes est parmi les sujets préférés au point de devenir protagoniste de la représentation. En même temps, les figures représentées recherchent une valeur conceptuelle: c’est-à-dire qu’elles expriment un idéal de beauté et un équilibre. D’autres sujets fréquents sont: les monuments funéraires, les fontaines, les portails avec des scènes en bas-relief et les monuments équestres. En peinture comme en architecture, mais aussi en sculpture, on applique la technique de la perspective linéaire, surtout dans les sculptures en relief. La sculpture au XVe siècle
Les protagonistes La sculpture au XVe siècle
Les protagonistes: le concours de 1401 Lorenzo Ghiberti, Le sacrifice d’Isaac, Florence, Musée National du Bargello Filippo Brunelleschi, Le sacrifice d’Isaac, 1401,Florence, Musée National du Bargello La sculpture au XVe siècle En 1401, Florence ouvre un concours pour la réalisation de la deuxième porte du Baptistère Saint Jean. Ce concours est remporté par Lorenzo Ghiberti, Filippo Brunelleschi est exclu. La victoire de Ghiberti (jugé moderne) sur Brunelleschi (révolutionnaire) montre que Florence est encore liée à la tradition et une conception plus caractérisée par le gothique des grands maîtres du passé, comme Giotto e Duccio di Buoninsegna.
Les protagonistes: Ghiberti et Brunelleschi La sculpture du XVe siècle Lorenzo Ghiberti, Le sacrifice d’Isaac, 1401, Florence, Musée National du Bargello Filippo Brunelleschi, Le sacrifice d’Isaac, 1401, Florence, Musée National du Bargello Le panneau de Ghiberti : les figures sont modelées avec un style élégant et bien arrangé qui renvoie à la tradition, mais elles présentent aucune expression et aucune participation à l’événement ; au contraire Brunelleschi, en construisant la scène en pyramide focalise l’attention sur l’instant du drame (representé par l’entrelacement des lignes perpendiculaires des mains d’Abraham, de l’Ange et du corps d’Isaac) et donne davantage de pathos aux figures et une plus grande expressivité avec un style moins élégant mais plus explosif.
Les protagonistes: Brunelleschi et Donatello La sculpture du XVe siècle Brunelleschi et Donatello furent les deux artistes qui, les premiers, se posèrent le problème du rapport entre les idéaux de l’Humanisme et une nouvelle forme expressive, en se mesurant de façon concise et efficace et en développant un style différent, parfois opposé. La réalisation du Crucifix de Donatello repose sur le drame humain de la souffrance et évite toute concession à l’esthétique: un Christ «paysan», ses traits contractés soulignent le moment de l’agonie, son corps est lourd et gauche mais vibrant d’énergie. Le Crucifix de Brunelleschi, au contraire, est plus idéalisé et mesuré; du point de vue formel, les proportions sont calculées avec soin et avec une perfection mathématique (les bras ouverts mesurent autant que la grandeur du Christ, le fil du nez pointe au barycentre de l’ombilic, etc.). Crucifix de Donatello ( environ), Basilique Santa Croce (Florence) Crucifix de Brunelleschi ( environ), Santa Maria Novella (Florence)
DONATELLO Donato de Niccolò de Betto Bardi (Florence ) Avec Brunelleschi et Masaccio, Donatello est considéré comme le fondateur de la Renaissance et l’un des principaux protagonistes de sa propagation en Italie. Florentin, il fut introduit à l’art de la sculpture dans l’atelier de Ghiberti, mais ce fut surtout grâce à son amitié avec Brunelleschi, qui était plus âgé, qu’il mit au point une nouvelle vision artistique qui, partant d’une reprise des modèles classiques, rejoindra un style tout à fait personnel, expressif et pour certaines raisons anticlassique. Grâce à la comparaison avec l’antique, constamment actualisé et plongé dans la réalité contemporaine de l’artiste, Donatello réussit ainsi à donner une nouvelle dignité physique et morale aux personnages qu’il sculpte. Ils peuvent vivre les événements de façon dramatique ou sereine, mais «en agissant» toujours pour en déterminer le cours; par conséquent ils sont insérés dans l’espace puisque c’est dans le monde que leur destin s’accomplit. Sur les bas- reliefs, enfin, Donatello rejoint une sorte «d’expressionnisme» pictural grâce à la façon dont s’agencent les lignes, les lumières et les plans. La sculpture du XVe siècle Donatello, David 1408, Florence, Musée National du Bargello
Donatello La sculpture du XVe siècle Donatello, David 1408, Florence, Musée National du Bargello Le David de Donatello est à grandeur naturelle et il est représenté comme victorieux, tout de suite après la défaite du géant Goliath, dont la tête, avec la pierre encore enfoncée au milieu du front, se trouve à ses pieds. Ses bras sont longs et quelques détails anatomiques sont réalistes: les mains, le torse davantage mis en évidence que caché par une tunique, la tête, couronnée d’amarante (symbole profane). L'expression est incertaine mais la pose et l’attitude semblent exprimer la fierté consciente de la propre élection divine du personnage. Le déplacement du poids sur la jambe droite, avec le buste en torsion vers le côté opposé, montre le désir de créer un plus grand effet dynamique. Donatello reprend ce schéma et le perfectionne pour son Saint Georges ( ).
Donatello, Saint Georges environ. Florence, Musée National du Bargello La sculpture du XVe siècle Donatello En 1416, Donatello sculpte le Saint Georges comme un soldat romain et lui donne une position ferme, regardant attentivement devant lui. Sa forme est composée de figures géométriques pures: l’ovale de son visale, de ses épaules et de son buste, le triangle formé par ses jambes et repris pour son bouclier. Un axe vertical est le pivot de la composition, marqué par la croix représentée en relief sur le bouclier. La posizione delle braccia esprime un perfetto equilibrio, accentuato dalla leggera apertura delle gambe, che sottolineano la saldezza della posa. Solitamente l’immagine di San Giorgio è legata a quella del drago, simbolo del male, da lui stesso sconfitto; Donatello, invece, non mostra San Giorgio nell’azione vittoriosa, ma nell’atto di pensare: egli guarda intensamente lontano, instaurando un rapporto con lo spazio esterno in cui si trova l’osservatore. In questo modo San Giorgio rappresenta una vittoria che deriva dalla consapevolezza del proprio ruolo e dal primato della razionalità sulla forza.
La statue repose sur une base où est représenté Saint Georges en train de tuer le dragon, l’une des premières œuvres figuratives où est appliquée la théorie de la perspective de Brunelleschi: l’architecture et le paysage sont realisés en raccourci aussi bien de façon géométrique que concrètement grâce aux différents plans du relief, apppelé stiacciato (très très bas-relief ) parce qu’il s’amincit graduellement pour créer l’effet de profondeur et de flou optique des objets éloignés. Le saint à cheval, le dragon et la princesse se retrouvent projetés vers le spectateur et ils sont conçus de façon plastique alors que l’arrière-plan, à peine perceptible et flou a des caractéristiques picturales. Donatello, Saint Georges et la princesse, 1416/18. Base de Saint Georges, Florence, Musée National du Bargello. Détail: le personnage du milieu. La sculpture au XVe siècle Donatello
Le Prophète Habacuc, Le Prophète Jérémie, Florence, Musée de l’Oeuvre de la Cathédrale La sculpture du XVe siècle Donatello Entre 1423 et 1426, Donatello sculpte deux prophètes (Habacuc et Jérémie) pour orner les niches des côtés Nord et Est du Campanile de Giotto. Le prophète Habacuc est représenté avec un corps souple et une maigreur ascétique. Le point de fuite de toute la statue correspond au visage: les yeux sont grands ouverts, les sourcils sont froncés, la bouche large et légèrement entrouverte comme pour lancer une plainte douloureuse; les deux personnages sono vivants, très expressifs et caractérisés par un profond effet émotionnel qui les ramène à la réalité contemporaine l’image des prophètes de l’Antiquité.
Le banquet d’Hérode, Sienne, Baptistère Saint Jean, fonts baptismaux La sculpture du XVe siècle Donatello En 1427, Donatello réalise le bas- relief en bronze qui représente Le banquet d’Hérode. Là, il applique de façon définitive le concept de l’espace en perspective, qu’il obtient grâce au relief stiacciato (très très bas-relief). Malgré l’espace réduit, le milieu est décrit avec attention et la scène présente des aspects inquiétants, accentués par la lumière qui joue sur le bronze doré avec des rehauts étonnants.
Donatello, Tribune des chantres, Marbre, petites pièces en verre doré et coloré, bronze, Florence, Musée de l’Œuvre de la Cathédrale. La sculpture du XVe siècle Donatello Sur la Tribune des Chantres, Donatello réalise une frise continue, interrompue par une série de putti qui danse frénétiquement devant un fond mosaïqué. La construction avec les colonnettes en ronde-bosse crée une sorte de scène repoussée en arrière par la frise, qui court sans solution de continuité reposant des lignes diagonales, qui sont en contraste avec les lignes droites et perpendiculaires de l’architecture de la tribune. L’idée de mouvement est accentuée par le scintillement vibrant des petites pièces en verre coloré et par le fond doré qui incrustent l’arrière-plan et tous les éléments architecturaux.
Donatello, David, 1440 environ, Bronze, Florence, Musée National du Bargello La sculpture du XVe siècle La statue présente aussi bien les attributs du héros biblique symbole des vertus civiques et du triomphe de la raison sur la force brutale et sur l’irrationalité que ceux du dieu Mercure. Il est représenté en pied, avec un chapeau insolite présentant une pointe et décoré avec une guirlande de laurier. Le corps souple et vif est celui d’un jeune garçon frêle et d’un éphèbe mais extrêmement il est harmonieux avec une posture à la fois fière et désinvolte. Dans la main droite, il tient une épée pointée vers le bas et dans la main gauche, posée sur sa hanche, il cache la pierre avec laquelle il a étourdi son rival. Donatello
La sculpture du XVe siècle Donatello Donatello fait une interprétation intellectualiste et raffinée de la figure humaine. La pose reprend la statuaire de Praxitèle mias l’ensemble est plus naturel. Le modelé est très délicat et la pose présente des aymétries très faibles. Le visage de David n’est pas seulement pensif: si on le ragarde attentivement il exprime la sensation de supériorité et de malice d’un adolescent qui a le regard de quelqu’un qui est conscient de son exploit et qui en est orgueilleux. Donatello, David, 1440 environ. Bronze, Florence, Musée National du Bargello
La sculpture du XVe siècle Donatello Donatello crée une œuvre basée sur le culte humaniste de l’individu où l’action semble guidée par la pensée. Gattamelata avance à visage découvert : son visage, concentré et ressemblant à celui d’un véritable condottiere, exprime la détermination de celui qui affronte la bataille avec une logique de victoire puisqu’elle a été longuement méditée. La statue, qui s’inspire du portrait romain, rejoint un équilibre entre le réalisme physionomique et une idéalisation psychologique. Le regard fixe et fier transmet des caractéristiques telles que la détermination, la puissance, la force de volonté, l’attitude du commandement, la concentration militaire, la loyauté, l’intégrité morale. La beauté et la perfection classique sont remplacées par la représentation de l’homme rationnel : le héros moderne, représenté par le fait d’être simplement un homme. Donatello, Monument équestre à Gattamelata, environ Bronze, Padoue, piazza del Santo.
Donatello, Miracle de la mule, Bronze, Prédelle* autel de la Basilique Saint Antoine, Padoue. La sculpture du XVe siècle *La prédelle est une bande peinte divisée en plusieurs panneaux placée en général sous le retable peint sur bois. Donatello Sur les quatre grands panneaux de la *prédelle de l’autel de la Basilique, qui illustrent les Miracles de Saint Antoine de Padoue, les scènes sont bondées de personnages et le miracle, même s’il est mêlé à la vie quotidienne, est mis en relief grâce aux lignes de force. L’arrière-plan est caractérisé par des architectures majestueuses, extraordinairement profondes même si l’artiste utilise le très très bas- relief (stiacciato). Les thèmes s’inspirent des monuments de l’Antiquité, mais ce qui frappe le plus c’est la foule qui pour la première fois fait partie intégrante de la représentation comme on peut le remarquer avec le Miracle de l’ânesse.
Donatello, Madeleine,1455. Legno, Florence, Musée de l’Œuvre de la Cathédrale La sculpture du XV e siècle Donatello Pendant ses dix dernières années d’activité, ( ), Donatello, même s’il est âgé et malade, semble animé d’une nouvelle force expressive que l’on peut définir comme anticlassique. Le sculpteur, en effet, ne se limite pas à l’imitation du style classique, au contraire il en arrive à un style plus énergique, qui exprime de façon réaliste et très expressive l’intensité des sentiments des personnages qu’il a sculptés. Avec la Madeleine, réalisée en 1455, Donatello sculpte une femme âgée et épuisée à cause des privations; mis à part l’aspect terrifiant de l’ensemble (la grandeur, la longue chevelure emmêlée, le visage émacié et osseux), si on l’observe attentivement on remarque que les mains, d’une personne presque jeune, ne sont pas tout à fait jointes en signe de prière ou pour exprimer la stupeur du miracle de la rédemption qui vient d’avoir lieu. Le matériau avec lequel a été réalisée la sculpture a été choisi par Donatello en fonction des effets de lumière: le bois, en effet, ne permet pas d’obtenir des nuances délicates mais, il est idéal pour rendre l’intensité et le tragique du moment.