L'histoire du... Sources :
Commencée il y a un peu plus d'un siècle, l'histoire du cinéma peut se diviser en sept périodes, chacune d'entre elles, s'étendant sur une quinzaine d'années en moyenne.
Tout commence en 1895, quand, au milieu de nombreuses autres inventions, deux ingénieux bricoleurs, nommés Auguste et Louis Lumière, mettent au point leur cinématographe. Il s'agit d'un étrange appareil permettant d'enchaîner des images à une vitesse suffisante pour leur donner vie. Le cinématographe
Se doutent-ils, le 28 décembre, au grand café du boulevard des Capucines à Paris, lors de la toute première projection, qu'ils faisaient naître ce que l'on désignera plus tard comme la septième forme de la création artistique ? Les frères Lumière
192 9
En 1914, la guerre éclate sur le vieux continent, et de nombreux acteurs sont mobilisés. La production cinématographique européenne est alors presque totalement interrompue, et lorsque le public se réfugie dans les salles obscures pour tenter d'oublier les horreurs du front, il se retrouve nez à nez avec Charlie Chaplin. Charlie Chaplin
A Los Angeles, l'industrie cinématographique est alors en plein essor. C'est donc à partir de 1914 que le septième art américain, va s'imposer comme la plus importante, et la plus influente, des cinématographies mondiales. C'est la naissance d'un lieu, aujourd'hui mythique, où sont regroupés tous les studios des plus grandes entreprises de production, Hollywood. Hollywood
194 5
Expérimentées dès l'invention du cinéma, les techniques sonores ne commencent à être exploitées qu'au milieu des années 1920, alors que l'on constate une baisse de la fréquentation des salles obscures. Logo de la Warner La firme Warner est la première à présenter, dès 1926, une mise en scène sonore intitulée « Don Juan », où une musique appropriée a été synchronisée avec la bande image.
Mais le premier film véritablement parlant de l'histoire du septième art est « Le chanteur de jazz », produit un an plus tard par la même firme. Exploité pour la première fois à Hollywood au milieu des années 1920, le cinéma sonore ne se propage véritablement en Europe qu'à partir de Le chanteur de Jazz En France, le septième art connaît, et ce jusqu'en 1934, une période difficile due à la transition technique entre le muet et le parlant.
Tout comme pour le son, les techniques de colorisation sont expérimentées dès le début du cinéma. Ainsi, en 1896, Georges Meliès fait peindre son film « Le Manoir du Diable ». En 1932, le Technicolor se perfectionne. Georges Meliès Ce procédé sera adopté par Disney pour un dessin animé de court- métrage : « Flowers and Trees ». En mai 1935 eu lieu la projection de « Becky Sharp », premier film long métrage en utilisant le Technicolor. Flowers and Trees
A l'aube des années cinquante, arrive une menace pour l'industrie cinématographique : le téléviseur. Pour se défendre, le grand écran sort le grand jeu grâce à la maîtrise de la couleur et à d'autres progrès techniques tels que l'apparition des effets spéciaux. Charlton Heston dans les dix commandements Ainsi, en 1954, tout le monde se précipite dans les salles obscures pour voir Charlton Heston, incarnant Moïse dans Les dix commandements.
En France, l'arrivée de la couleur sur la grande toile se fait tardivement en Jacques Tati raconte les aventures de François, le facteur le plus célèbre du cinéma français dans « Jour de fête ». Jour de fête de Jacques Tati
197 4
Dès les années 1960, l'arrivée de nombreux jeunes cinéastes va donner une impulsion décisive à l'art cinématographique. Influencées par le néoréalisme, c'est en Europe, et en France en particulier, que les nouvelles vagues s’affirment en revendi- quant, outre une grande liberté, un retour à la réalité du moment, Les quatre cents coups de François Truffaut rompant ainsi avec le cinéma antérieur, étouffé dans les carcans des studios.
La ballade des sans-espoirs de John Cassavetes Puis cette renaissance s'étend rapidement en Amérique, où plusieurs cinéastes s'élèvent contre Hollywood et son système de production, et créent à New-York, bien loin de Los Angeles, un courant underground qui prône l’indépendance. Les studios hollywoodiens perdent alors de leur rayonnement et doivent faire face à leur première grande crise, eux qui, depuis plus de 40 ans déjà, régnaient sur l'industrie cinématographique mon-diale.
La guerre des étoiles de George Lucas Au cours des années 1970, les Major Companies hollywoodiennes, fortement remises en question depuis l'aube des années 1960, restructurent leur système de production afin d'offrir, dans les salles obscures du monde entier, des superproductions au budget impressionnant, où les effets spéciaux abondent.
Parallèlement, en Europe, le cinéma d'art et d'essai vit, grâce entre autres aux cinéastes français, son Age d'or. Puis, les Etats-Unis redevenant très influents, certains réalisateurs prennent exemple sur les super- productions hollywoodiennes, tandis que d'autres signent, comme en Espagne, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, des œuvres évoquant des problèmes de société. Quant au cinéma italien, il traverse une crise esthétique, dûe notamment à l'absence de renouvellement de génération.
Dès 1989, et durant toute la prochaine décennie, l'apparition de jeunes réalisateurs européens, et à travers eux l'originalité ainsi que l'inventivité de leurs œuvres, va faire connaître au cinéma un renouveau esthétique, en privilégiant entre autres la liberté et le mouvement dans la mise en scène. La Haine de M. Kassovitz
Aux Etats-Unis, les studios hollywoodiens, devenus en quel- ques années les rois des super- productions spectaculaires, as- surent la majorité des pro- jections, et seule une poignée de réalisateurs continue à présenter des œuvres en marge du système de production industriel. Arizona Dream d'Emir Kusturica
Mais les années 1990 sont surtout témoin de l'émergence de nombreuses cinématographies, notamment Asiatique mais aussi Africaine et Européenne, qui, jusque là, restaient inexistantes ou relativement confidentielles. Adieu ma concubine de Chen Kaige