Pyongyang capitale de la Corée du Nord Témoignage d’un touriste Faire défiler manuellement
Avant de visiter Pyongyang, rappelons la carte d’identité de la Corée du Nord : Superficie : km 2 Frontières :. au nord, 1416 km avec la Chine,. au nord-est, 19 km avec la Russie,. au sud, 238 km avec la Corée du Sud Population : Environ 25 millions d’habitants.
PYONGYANG Visiter Pyongyang n’est pas chose facile… Très encadré par l'État, le tourisme ne se fait que via la Direction nationale du tourisme. Il est impossible de visiter le pays individuellement. Le tourisme s'y fait en groupes guidés par des membres du parti. Un des rares touristes à visiter Pyongyang, fait part de ses observations…
Pyongyang a été grandement détruite pendant la guerre de Corée (juin juillet 1953). Le pays a lentement été reconstruit après la guerre et dans les années 60. Ces énormes bâtiments sont incompréhensibles tant on voit peu de monde autour et tant sont quasi-désertes ces immenses rues.
Le dernier recensement à Pyongyang (2008) décomptait habitants. Internet est prohibé ainsi que l'utilisation de téléphones. Il n’y a qu'une seule radio, la radio d'état.
Les touristes ne peuvent visiter ces lieux qu’accompagnés par des gardes et des interprètes. Il est interdit de parler aux gens. Il n’y a pas de « cafés » ni rien d’équivalent pour se réunir dans la convivialité. La nuit, l'électricité est contrôlée et réduite, voire coupée, selon la volonté des autorités. Il existe des dizaines d'interdictions exprimées sous la forme de « conseils ». Un touriste a essayé de parler à quelqu'un en insistant trop… il a finalement été frappé par la matraque d’un policier.
L'éclairage de nuit est réduit au minimum
Ryu-Gyong Hôtel, 330 m et 105 étages, tout en béton. Il devait être l’hôtel le plus haut du monde. Le chantier a commencé en Avec la disparition de l’Union soviétique et l’arrêt de son aide financière, la construction a été abandonnée en Pendant 16 ans l’hôtel est resté sans fenêtre et sans finition intérieure. Un groupe égyptien (Orascom) a repris le chantier et a terminé l’extérieur du bâtiment en Mais l’aménagement des m 2 de l’intérieur n’ont jamais été achevés. Pendant la construction abandonnée
Un autre hôtel : Le Yanggadkdo de 170 m de hauteur avec un millier de chambres et un restaurant tournant au 47 ème étage. Remarque : Le bouton de l'ascenseur interdit le 5 ème étage… Des touristes montés par l’escalier (par curiosité) ont dit avoir vu une espèce de « bunker » qui, lorsque les portes en acier s’ouvrent, permettent d’apercevoir des écrans de surveillance et un service d’écoutes.
Les monuments sont somptueux et tous chargés idéologiquement Un coréen (exilé depuis) a été envoyé dans un camp de rééducation parce que, sur une photo, sa propre personne cachait la statue du leader.
En visitant la capitale, partout on est frappé par l’absence d’habitants ou de promeneurs dans les vastes espaces publics. Pas de vieux, pas d’enfant, pas de landau, pas de badaud… la désertion est totale au pied des statues monumentales.
La Corée du Nord est actuellement sous le régime autoritaire de Kim-Jong-Un qui a succédé à son père Kim-Jong-il (ici en statue) lequel fut lui-même un dictateur redouté, sans concession. L’ordre absolu est : " Tu aimeras ton chef au-dessus de toutes choses. " Le touriste doit absolument déposer un bouquet de fleurs devant la colossale statue du leader.
Les tableaux sont disposées comme dans les dessins: Le citoyen moyen travaille 6 jours par semaine dont une journée pour le gouvernement et doit assister aux représentations publiques (fréquentes et impressionnantes).
Les livres étrangers sont majoritairement interdits, même ceux concernant Marx et Mao. Les élèves doivent étudier les 50 livres écrits principalement par leurs dirigeants.
Ce stade peut contenir personnes
Soldats et sympathisants fêtent ensemble le tout puissant régime. Estadio
Grande participation des femmes marchant au pas de l’oie, claquant le pied au sol comme on le faisait dans l'Allemagne nazie.
L’adhésion masculine est obligatoire La Corée du Nord est le pays le plus militarisé au monde en ce qui concerne la proportion de la population engagée dans les forces armées avec un total de hommes d’active, de réserve et paramilitaires, pour une population totale de 25 millions d’âmes.
Le citoyen se voit attribuer un logement, de la nourriture, une certaine quantité d'énergie, des soins de santé et reçoit un panier d'épicerie deux fois par an, le jour anniversaires des dirigeants. La scolarité est gratuite et 99 % des enfants sont alphabétisés.
Ses portraits sont également visibles sur le revers des vestes comme autant de héros à adorer, tels des dieux qui protègent le peuple. Des milliers de portraits et statues des dirigeants ornent les rues, les places et les entreprises.
Tous les Coréens du nord savent -parce qu’on leur a enseigné dès l’enfance et toujours- que le reste du monde est pauvre, immoral, corrompu et cherche à les détruire.
Visage idéalisé … et visage réel La Corée du nord (comme la plupart des dictatures) développe le culte de la personnalité quitte à retoucher la photo du Guide pour idéaliser son visage et mieux l’idolâtrer. Père et fils en 2010
Personne ne peut critiquer le gouvernement ou proposer « des idées gênantes » pour les dirigeants. Il est interdit de se déplacer dans le pays sans autorisation, de changer d’entreprise ou de travail sans l’accord du parti, d’écrire ou de chanter des chansons critiques ou moqueuses qui nuiraient à la grandeur des dirigeants. Internet reste rigoureusement interdit. Une seule et unique radio est autorisée, celle d’Etat.
La Corée du Nord est le seul pays au monde au régime communiste totalitaire, de type stalinien, où le pouvoir se transmet de manière dynastique de père en fils, dans la continuité de la dictature. Kim-il-sung (15/4/1912 – 8/7/1994) Dirige de 1948 à sa mort en 1994 Kim-jong-il (2/1941 – 12/2011) Fils du précédent Dirige de 1994 à sa mort en 2011 Kim-jong-un (Né le 8/1/1983) Fils du précédent Dirige depuis 2011 Dictateurs de père en fils…
Lorsque vous quittez le pays, votre passeport vous est restitué à votre départ. Les autorités vous l’avait pris lors de votre arrivée à Pyongyang. Les dirigeants affirment que les gens sont heureux en Corée du Nord... Un bonheur prétendu, dicté, décrété sans choix dans la stricte rigueur du système, ignorant volontairement le reste du monde. A la fin de votre séjour, certains guides ou gardes vous posent des questions déconcertantes : "Est-il vrai qu’aux États-Unis tout le monde est malade ? " " Est-il vrai qu'ils utilisent des téléphones portables, qu’ils touchent un salaire et qu’ils ont des voitures ? " " Est-il vrai qu’ils ont tous la télévision ? " … etc.