La RBPP sur la Bientraitance Du point de vue de l’Anesm 1
La bientraitance et repères pour la mise en oeuvre La bientraitance est une démarche volontariste. Elle situe les intentions et les actes des professionnels dans un horizon d’amélioration continue des pratiques tout en conservant une empreinte de vigilance incontournable (mémoire du risque) De fait, elle ne peut pas avoir de définition définitive
Eléments de définition La bientraitance est une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un établissement ou d’un service. Elle vise à promouvoir le bien-être de l’usager en gardant présent à l’esprit le risque de maltraitance. Mouvement d’individualisation et de personnalisation permanente de la prestation, la bientraitance ne peut, en tant que telle, recevoir de définition définitive. → Parce que la bientraitance est l’interprétation concrète et momentanée d’une série d’exigences, elle se définit dans le croisement et la rencontre des perspectives de toutes les parties en présence
Les fondamentaux Une culture du respect de la personne et de son histoire, de sa dignité, et de sa singularité Une manière d’être des professionnels au-delà d’une série d’actes Une valorisation de l’expression des usagers Un aller-retour permanent entre penser et agir Une démarche continue d’adaptation à une situation donnée.
Les 4 repères pour la mise en œuvre 1 L’usager co-auteur de son parcours Donner une réalité à la liberté de choix L’accompagnement de l’autonomie La communication individuelle et collective Un projet d’accueil et d’accompagnement défini et évalué 2 La qualité du lien entre professionnels et usagers Le respect de la singularité, fondement de l’intervention La vigilance concernant la sécurité physique et le sentiment de sécurité des usagers Un cadre institutionnel stable
Les repères pour la mise en œuvre 3 L’enrichissement des structures et des accompagnements par toutes les contributions internes et externes pertinentes Travailler avec l’entourage et respecter les relations de l’usager avec ses proches L’articulation avec les ressources extérieures La promotion de l’expression et de l’échange des perspectives L’ouverture à l’évaluation et à la recherche
Les repères pour la mise en œuvre 4 Le soutien aux professionnels dans la démarche de bientraitance Une promotion de la parole de tous les professionnels Une prise de recul encouragée et accompagnée Un projet d’établissement ou de service construit, évalué et réactualisé avec le concours des professionnels et garant de la bientraitance
La RBPP sur la Bientraitance : nos points de vigilance 8
Les références du mouvement La promotion de la dignité de la personne handicapée mentale : respect de ses droits, de ses choix et de sa libre expression Encourager le questionnement éthique Associer systématiquement la personne handicapée à son projet et aux décisions la concernant Tenir compte de la situation de vulnérabilité de la personne Être guidé en permanence par les droits fondamentaux de la personne Développer un accompagnement personnalisé et adapté Diffuser et développer des repères déontologiques Développer une culture de bientraitance Développer et promouvoir les outils de la communication aidée 9
Nos points de vigilance Sur le repère 1 Un usager acteur : consulté et entendu → lorsque qu’il n’est pas en mesure d’exprimer des choix : s’appuyer sur la parole des proches L’étape de l’accueil : une phase capitale → une procédure d’accueil formalisée Une communication adaptée pour s’approprier ses droits et favoriser la communication → favoriser « le langage facile à lire » 10
Nos points de vigilance Sur le repère 1 Un rythme adapté aux besoins des usagers → avoir des outils pour repérer et anticiper les besoins → un projet individuel formalisé, défini et évalué et co-construit avec l’usager (cf RBPP sur le projet personnalisé) 11
Nos points de vigilance Sur le repère 2 Une vigilance concernant la sécurité physique et le sentiment de sécurité → élaborer un outil de prévention des risques S’interroger sur les passages à l’acte violents → favoriser les médiations et les analyses de pratiques professionnelles 12
Nos points de vigilance Sur le repère 3 Impliquer les familles → créer les lieux et les occasions pour favoriser un travail avec les proches S’ouvrir à l’extérieur → favoriser les partenariats et les interactions avec l’extérieurs Promouvoir l’expression des usagers → s’assurer du bon fonctionnement des CVS (usagers accompagnés si besoin, compte rendu et suivi des réponses) → promouvoir l’association « Nous-Aussi » 13
Nos points de vigilance Sur le repère 4 Promouvoir une culture de la bientraitance → soutenir les professionnels (formations, échanges…) → créer une commission bientraitance au niveau de l’association s’appuyant sur les remontées de chaque établissements Un socle, un cadre : le projet d’établissement → construit avec le concours de tous les professionnelles → fixant des objectifs concrets, les moyens, les missions, les limites et les responsabilités de chacun 14
Nos préconisations pour favoriser une culture de la bientraitance 4 Un projet associatif 1 Un acteur : l’usager et sa famille (représentant légal) 4 1 3 2 2 Un projet personnalisé 3 Un projet d’établissement
Quelques questions essentielles à se poser. Avez-vous défini dans votre établissement un protocole, un guide de la bientraitance ? Associez-vous la personne concernée à l’élaboration de son projet personnalisé ? (cf. RBPP la démarche de projet personnalisé) Quels outils avez-vous mis en place pour favoriser la communication des personnes ? Comment assurez-vous la continuité du parcours de la personne concernée ? Quels moyens avez-vous mis en œuvre pour assurer la sécurité physique des personnes ? Comment associez-vous l’entourage de la personne concernée ? Avez-vous mis en place des partenariats avec d’autres structures ? Quels outils avez-vous mis en place pour soutenir les professionnels dans leur démarche de bientraitance ? 16
Pour compléter : un questionnaire de satisfaction. Bientôt disponible : un questionnaire de satisfaction à destination des personnes handicapées orienté sur cette thématique Pourquoi ? - Cet outil répondrait à la nécessité de sensibiliser et informer les personnes accueillies dans les établissements et services sur les questions de bientraitance et d’accompagner les professionnels et les élus associatifs dans cette démarche. En ce sens, son élaboration correspondrait également aux objectifs de la cellule de veille « maltraitance – bientraitance » de l’Unapei. - Ce questionnaire serait l’un des moyens qui permettrait aux personnes handicapées d’être actrice des démarches évaluatives. Il viendrait en complément des supports élaborés dans Promap (questionnaire de satisfaction plus généraliste). Il répondrait ainsi aux objectifs de la démarche d’évaluation. 17
Pour compléter : un questionnaire de satisfaction. Pourquoi ? (suite) - Ce questionnaire permettrait de poursuivre les travaux entamés par l’association « Nous-Aussi » sur l’enquête CVS (1600 retours) et plus précisément sur l’effectivité de l’expression et de la participation des personnes accueillies. L’analyse de cette enquête nous montre que les personnes handicapées sont dans l’attente de ce type d’outil. - Cet outil permettrait à l’Unapei de relayer la recommandation de bonnes pratiques professionnelles de l’Anesm sur la thématique de la bientraitance en proposant un outil concret et innovant. → Fin des travaux : juin 2009. 18