LES ACCIDENTS TOXIQUES

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Transcription de la présentation:

LES ACCIDENTS TOXIQUES (ACCIDENTS BIOCHIMIQUES) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

PLAN du COURS Rappels de physique ( La loi de DALTON ) Rappels de physiologie Les accidents dûs à l’Oxygène (O2) Les accidents dûs à L’Azote : (N2) Les accidents dûs au gaz carbonique (CO2) Les accidents dûs au monoxyde de carbonne(CO) L’apnée Cas particuliers (le nitrox) CONCLUSION février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LES ACCIDENTS TOXIQUES Les accidents biochimiques dits "toxiques" sont le résultat de l’augmentation de la pression partielle des différents gaz que l’on respire. Il s’agit donc d’une application de la loi de Dalton (cf. cours loi de Dalton). Les gaz constituants notre mélange respiratoire (l’air) ont un effet différent sur l’organisme de part leurs nature et selon leurs pressions. On peut déduire que lorsque la pression absolue augmente (donc quand la profondeur augmente), la pression partielle de chaque gaz augmente également février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Rappels de physique Loi de Dalton La loi de Dalton, introduit la notion de pression partielle - Pp - d’un gaz dans un mélange. La pression partielle d’un gaz dans un mélange est la pression qu’aurait ce gaz s’il occupait seul le volume du mélange. Par exemple, pour le l’air à la pression atmosphérique – 1 bar – la pression partielle d’azote est de 0,80 bar (80% x 1,00 bar) Loi de Dalton : Pp = Pabs x X% avec X% la concentration du gaz dans le mélange Ainsi pendant une plongée à l’air la pression partielle d’azote et d’oxygène va varier avec la profondeur. A 20 mètres – 3 bars – on aura une pression partielle d’azote de 0,80 x 3,00 = 2,40 bars et d’oxygène de 0,20 x 3,00 = 0,60 bar février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Rappels de physique On peut déduire que lorsque la pression absolue augmente (donc quand la profondeur augmente), la pression partielle de chaque gaz augmente également. La pression partielle d’un gaz est égale à la pression absolue que multiplie le pourcentage de ce gaz dans le mélange gazeux soit : P.P = P.Abs × (X/100) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

RAPPELS DE PHYSIQUE Composition de l'air (simplifiée) : ♦ 79,0 % d'azote N2 ♦ 20,9 % d'oxygène O2 ♦ 0,03 % de gaz carbonique CO2 ♦ 0,07 % de gaz rares (inertes) ♦ En plongée, on utilise fréquemment la composition 20% d’oxygène et 80% d’azote pour simplifier. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Rappels de physiologie Le sang permet de véhiculer les gaz de l’air des poumons vers les organes et des organes vers les poumons. Certains gaz sont dissous dans le sang, d’autres sont transportés par combinaison avec les molécules présente dans le sang. ♦ L’azote voyage sous forme dissoute. ♦ L’oxygène voyage majoritairement sous forme combinée (hémoglobine / oxyhémoglobine) ♦ Le gaz carbonique voyage majoritairement sous forme dissoute mais également sous forme combinée ♦ Le monoxyde de carbone se combine d’une manière quasi irréversible avec l’hémoglobine sous forme de carboxyhémoglobine. Le système ventilatoire assure le renouvellement de l’air dans les poumons et les échanges gazeux entre l’air et le sang au sein des alvéoles pulmonaires. . février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’OXYGENE Gaz indispensable à la vie, il nous soumet à 2 effets selon qu’il est respiré pur ou en mélange. Ce sont les effets Lorrain Smith et Paul Bert. Composition de l'air (simplifiée) : ♦ 79,0 % d'azote N2 ♦ 20,9 % d'oxygène O2 ♦ 0,03 % de gaz carbonique CO2 ♦ 0,07 % de gaz rares (inertes) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Effet Lorrain Smith :  Cet effet apparaît lorsque la pression partielle de l’oxygène dépasse 0,5 bar (PPO2 > 0,5b) pendant plus de 2 heures.  Exemple : plongée de 2 h 30 mn à 15 m !! assez rare en plongée loisir !  Symptômes: Cela se traduit par les symptômes suivants : face rosâtre, difficultés respiratoires, toux, brûlures alvéolaires, oedème pulmonaire (lésions pulmonaires). Conduite à tenir : Ramener la PPO2 à la normale 0,2 b (arrêter la plongée) et consulter un médecin si les symptômes sont apparus. Prévention : Ne jamais se soumettre à de telles contraintes qui, heureusement, tiennent plus de l’activité professionnelle ou médicale que sportive. Risque théorique en oxygénothérapie hyperbare, éliminé par les protocoles thérapeutiques.  février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Effet Paul Bert : L’effet apparaît lorsque l’oxygène est respiré pur à plus de 1,7 bar (7 m) et à une pression partielle supérieure à 2 bars en mélange (PPO2 > 1,8 bar soit 80 m à l’air). Symptômes : Face rosâtre, vision double, réduction du champ visuel (effet tunnel), contractions musculaires, crises de type épileptique, perte de connaissance sans signes préalables, mort par noyade. Conduite à tenir : Ramener la PPO2 à la normale 0,2 b (arrêter la plongée) et consulter un médecin si les symptômes sont apparus. Prévention: Ne pas se soumettre à ces conditions, qui peuvent se présenter lorsque l’on effectue un palier à l’oxygène pur et lorsque l’on effectue des plongées très profondes (au delà de 70 m), à aborder avec les 2 pieds sur le frein !! février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’AZOTE Gaz servant de diluant et neutre à la pression atmosphérique, il devient petit à petit toxique lorsque sa pression partielle augmente ; cela se nomme une narcose. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

La NARCOSE (ivresse des profondeurs) Cet effet apparaît avec l’augmentation de la profondeur, donc de la PPN2, et disparaît lorsque l’on remonte. En elle même, la narcose n’est pas dangereuse en ce sens qu’elle ne provoque pas de lésions neurologiques et que ses effets sont totalement réversibles. Néanmoins comme elle provoque un amoindrissement de la vigilance voire une perte de contrôle de soi, elle peut être mortelle par ses conséquences. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

La NARCOSE (ivresse des profondeurs) La narcose est un phénomène qui touche tout le monde mais de façon très inégale (certains sont narcosés dès 30 m, d’autres en ressentent les effets à seulement 55 ou 60 m). On peut se rendre compte, avec l’habitude de son état et le contrôler. Il existe également un phénomène d’accoutumance qui permet de repousser ses limites (aspect compétition extrêmement dangereux), accoutumance amoindrie par une longue inactivité de plongée. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

La NARCOSE (ivresse des profondeurs) Symptômes: La narcose atteint le système nerveux central (cerveau) et provoque les symptômes suivants : sentiment d’euphorie ou d’anxiété, accentuation du dialogue intérieur, difficulté de lire et interpréter les instruments de plongée et les signes, comportement anormal, perte de connaissance. Conduite à tenir : Remonter de 10 à 20 m dès l’apparition des symptômes sans attendre qu’ils s’aggravent et stopper la plongée s’il n’y a pas d’amélioration complète ; Ne surtout pas redescendre. Etre très vigilant à l’application de la procédure de remontée. Prévention : Ne pas effectuer de plongée profonde en dehors de la pleine possession de ses moyens, ne pas plonger seul et pratiquer l’auto-surveillance, connaître ses limites et ne les dépasser que progressivement et avec quelqu’un d’aguerri. Limite pratique de plongée : 40 m. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LE GAZ CARBONIQUE Gaz résultant de l’utilisation de l’oxygène par l’organisme, bien qu’étant un déchet devant être évacué, il a le rôle important de provoquer le réflexe respiratoire lorsque sa pression partielle augmente dans le sang. L’augmentation anormale de la PPCO2est appelée hypercapnie.( Essoufflement) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’HYPERCAPNIE (essoufflement). Cela provoque L’augmentation de la PPCO2. . Cet effet apparaît lorsque le CO2 n’est plus évacué normalement par la respiration. Il peut être dûe à un air vicié dans la bouteille, à un détendeur mal réglé (trop dur), à l’augmentation de l’espace mort (tuba), à un effort excessif, au froid, à l’anxiété etc. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’HYPERCAPNIE Cela provoque un essoufflement qui est le début du cycle infernal du besoin croissant d’air et d’un rythme respiratoire rapide et inefficace incapable d’évacuer le trop plein de CO2.  L’essoufflement favorise : La narcose Les accidents de décompression La surpression pulmonaire février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’HYPERCAPNIE Symptômes : Accélération du rythme respiratoire Ventilation superficielle et inefficace Maux de tête Sueurs, bourdonnements et nausées Syncope. Conduite à tenir : Cesser tout effort Alerter un coéquipier Se faire assister pour la remontée Essayer de forcer l’expiration Remonter lentement à l’aide du gilet. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’HYPERCAPNIE L’ hypercapnie, par son action vasodilatatrice stimulent la respiration, diminuent la tolérance nerveuse à l'hyperoxie, potentialisent la narcose à l'azote, favorisent les accidents de décompression .  Si le plongeur ne récupère pas ou est inconscient - procédure d'évacuation idem à l'ADD (mise sous O2, Alerter, évacuer) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’HYPERCAPNIE Prévention : Respecter la procédure de remontée pour éliminer les risques de surpression pulmonaire. Sur le bateau, en cas de maux de tête persistants, bien se ventiler (oxygène normobar au besoin). Eviter le soleil, se couvrir une fois déséquipé, faire l’objet d’une surveillance. La prévention passe par le matériel, un air correct dans les bouteilles celles ci bien ouvertes, un détendeur bien réglé, une combinaison chaude et un tuba pas trop long. Ne pas plonger seul, un lestage correct, pas d’effort intensif, une bonne condition physique et technique et éviter une immersion avec un essoufflement de surface. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LE MONOXYDE DE CARBONNE Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore, sans saveur et inflammable. Il est présent dans l’air sous forme de traces. Le monoxyde de carbone présente une affinité quasi irréversible avec l’hémoglobine. L’hémoglobine qui transporte habituellement l’oxygène ne peut plus réaliser cette fonction et la victime souffrira donc d’hypoxie grave pouvant entraîner la mort. Il s’agit d’une intoxication. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LE MONOXYDE DE CARBONNE Symptômes Ils vont des maux de tête à la mort immédiate en passant par des troubles physiques plus ou moins graves. Les effets sont évidemment accentués par l’augmentation de la pression partielle. (Un air pollué qui donne des maux de tête à la surface peut provoquer une paralysie à 40 mètres.) Conduite à tenir Avertir immédiatement son guide de palanquée ou le directeur de plongée. Prévention S’assurer que la prise d’air qui alimente le compresseur n’est pas à proximité d’une rue fréquentée. S’assurer d’une bonne ventilation dans les cales des bateaux (présence de gaz d’échappement) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’APNEE Les symptômes avant la syncope ne sont pas toujours perceptibles ou souvent trop tard pour l'apnéiste. - Samba (perte de contrôle de ses muscles, mouvements saccadé et incontrôlable) - Trouble de la vision (tunnel, étoiles) - Crampes - Engourdissements - Perte de connaissance - Noyage Signes complémentaires visibles - Agitation, tremblements - Lâché de bulles - Teint cyanosé Peut se produire en immersion mais aussi après son retour en surface. La personne reprenant conscience en surface ne se souvient de rien de l'incident.. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’APNEE Conduite à tenir : -Récupérer l'apnéiste en immersion - Fermer ses voies aériennes jusqu'à la surface - Sortir de l'eau ou s’ accrocher à un appui. - Bouche à bouche - Oxygénothérapie - Evacuation vers centre médicalisé . février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

L’APNEE Prévention : - Pas d'hyperventilation - Ne jamais pratiquer l'apnée seul . - Pas d'hyperventilation - Apnée loisir différent de compétition (performances) - Lestage adapté pour le retour en surface - Bouée ou appui en surface pour reprendre son souffle. - Surveiller son binôme - Binôme de même niveau (récupération) -Bouteille O2 en surface si pépin - Ne pas trainer au fond en apnée (Pp O2 élevé, sensation de bien être, mais réserve O2 hypothéqué => Retour en surface car baisse rapide PpO2 => Syncope) - Garder son air - Garder la tête droite par rapport au buste (éviter de regarder la surface en inclinant la tête en arrière) février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

CAS PARTICULIERS Syncope hypoxique en apnée ou en recycleur ou Trimix Suite à une hyperventilation => Baisse du CO2, retarde l'envie de respirer. C'est l'excès de CO2 => réflexe respiratoire. Le manque d'O2 n'altère pas les centres respiratoires. - En dessous d'un seuil critique d'O2 (Hypoxie) => Syncope - Le reflexe respiratoire se déclenche après la syncope (CO2 augmente) => Noyade si l'apnéiste n'a pas les voies aériennes hors de l'eau Pour info : Normoxie : PpO2 = 0,21b Hypoxie : PpO2 < 0,16b => Syncope février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

CONCLUSION Il vaut mieux prévenir que guérir ! Il est nécessaire de s’entraîner à réagir devant toutes les situations, car on n’est jamais à l’abri de l’impondérable. Cas de la plongée au Nitrox La plongée au nitrox se développe maintenant rapidement. Le nitrox est un mélange d’oxygène et d’azote plus concentré en oxygène que l’air Typiquement 32% ou 36% d’oxygène . Nitrox = Nitrogen + Oxygen (Azote + Oxygène). De par la toxicité de l’oxygène, la plongée au nitrox requiert des précautions particulières qui donnent lieu à des formations spécifiques. Il n’est pas possible de plonger au nitrox sans être formé spécifiquement aux risques associés. L’intérêt (diminuer la saturation en azote, moins de paliers, plongée plus longue) est évident mais attention aux risques d’ hyperoxie. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

SUITE ET FIN … ENFIN Attention néanmoins à ne pas plonger au nitrox sans le savoir ! Le matériel pour le nitrox, notamment les blocs, est bien spécifique à ce type de plongée. . Il faut savoir les reconnaître car ils peuvent cohabiter avec d’autres blocs sur un bateau. . Prendre un bloc nitrox à la place d’un bloc à l’air peut présenter un danger pour celui qui l’utilise à son insu ! Les blocs nitrox sont marqués avec des étiquettes vertes et jaunes « NITROX » ou « Enriched Air Nitrox». février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LA NOYADE Il s’agit d’une asphyxie aiguë par inondation des poumons causant des troubles ventilatoires majeurs par manque d’oxygène et qui peut, à terme, entraîner la mort par arrêt respiratoire. Il existe deux types de noyade : - noyade primaire : inondation des voies aériennes sans perte de connaissance : chute accidentelle ; conséquence d’une narcose ou d’une panne d’air … - noyade secondaire : elle est précédée d’une syncope ou d’une perte de connaissance( choc à la tête). février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LA NOYADE Symptômes : Lorsque la quantité d’eau avalée est faible et n’a pas pénétré les voies respiratoires : - Diarrhée importante. - Régurgitation et inhalation des vomissures. Lorsque la quantité d’eau avalée est importante : - Troubles ventilatoires importants. - Arrêt cardiaque. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

LA NOYADE Prévention : - Avoir une bonne condition physique. - Vérifier les conditions météo. - S’équiper contre le froid. - Vérifier son matériel (panne d’air). En cas d’accident : Si la personne est inconsciente, il faut l’extraire de l’eau, faire un bilan et réanimer si nécessaire. Diriger ensuite la personne vers un hôpital. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95

Plongeur avisé, Plongeur protégé ! Merci de votre attention. février 2012 Pascale MOUTARDE - TSN95