Les Œuvres Pontificales Missionnaires ● Des objectifs divers et variés, à l’image des significations des mots « évangélisation », « mission » et « christianisme » ● Proposer la foi chrétienne dans le monde entier ● Soutenir tous les missionnaires dans le monde entier ● Soutenir tous les diocèses du monde, les plus pauvres en particulier, pour former des catéchistes, des séminaristes, des enfants, des jeunes, des laïcs engagés… ● Eveiller et soutenir « la mission des enfants par les enfants »

Des œuvres Pontificales pour aujourd’hui ● 1. Une histoire récente (19 e - 20 e siècles) ● 2. Susciter et encourager des échanges entre Eglises ● 3. Jérusalem et les autres Eglises particulières ● 4. Pour que vive l’Eglise, partout dans le monde ● 5. Conclure et ouvrir des perspectives nouvelles

1. Quatre œuvres très liées ● Au cœur de la Propagation de la foi : Pauline Marie Jaricot ● Paolo Manna : un disciple de Jésus, passionné par l’évangélisation ● Monseigneur Charles de Forbin- Janson : la mission des enfants par les enfants ● Jeanne Bigard : fondatrice de l’œuvre de Saint Pierre Apôtre

Propagation de la foi ● Pauline Marie Jaricot (Lyon, ) ● 3 mai 1822, l’association de la Propagation de la foi est fondée ● Collectes et prières quotidiennes pour soutenir les missionnaires ● Amour, Eucharistie, Rosaire vivant… ● 3 mai 1922, le pape Pie XI déclare pontificale l’œuvre de la Propagation de la foi.

Pauline, une jeune femme extraordinaire ● La vénérable Pauline Marie Jaricot ( ) a l’intuition en 1822 à 23 ans, et l’œuvre de la Propagation de la Foi est fondée. « Une vocation exceptionnelle qui embellit une longue histoire de témoins du Christ, remontant aux martyrs de Lyon et à Saint Irénée. » (Saint Jean-Paul II.) Le 3 mai 1822, le président des groupes missionnaires déclare : « Nous sommes catholiques et nous devons fonder quelque chose de catholique, c’est-à- dire d’universel. Nous ne devons pas aider telle ou telle mission, mais toutes les missions du monde. » (J. Servel, Marie Pauline Jaricot, Lyon, Ed. du Chalet, 1964, p. 39)

Des moyens pour annoncer l’Evangile ● Il faut des personnes, des moyens pour annoncer l’Evangile dans le monde entier. L’évangélisation doit être soutenue par l’Eucharistie, diverses formes de prière, des offrandes, le sacrifice, le détachement de soi… pour le salut des autres. ● Chaque baptisé est invité à soutenir la mission chrétienne, à engager un « dialogue de salut » avec tout être humain, à lui proposer Jésus-Christ, à travailler avec toutes les personnes qui l’acceptent pour plus de fraternité et de solidarité, de justice, de paix et d’amour dans le monde…

La mission des enfants par les enfants Monseigneur Charles Auguste Marie de Forbin-Janson ( ), est né à Paris et devient évêque de Nancy et de Toul Enfance missionnaire fondée à Paris, en 1843 Attirer l’attention des enfants sur la situation et les détresses des enfants d’ailleurs « Les enfants aident les enfants » à connaître Jésus Encourager la générosité des enfants pour aider d’autres enfants…

Ne pas oublier les enfants ● Pour Monseigneur Charles de Forbin- Janson ( ), évêque de Nancy et Toul, il faut annoncer le Christ aux enfants du monde entier, en allant au devant de tous leurs besoins. ● Avec l’œuvre de l’Enfance missionnaire, les enfants deviennent leurs propres missionnaires : « les enfants aident les enfants » ; point besoin d’attendre d’être grand pour annoncer l’Evangile !

Des orientations importantes ● Annoncer l’Evangile, être témoins: responsabilité missionnaire de chaque baptisé (voir le concile Vatican II : Dei Verbum, Ad gentes, Lumen gentium…) ● soutenir toutes les personnes qui annoncent la Bonne Nouvelle, ● ne pas oublier les enfants, les impliquer, car « les enfants aident les enfants »… ● être tous missionnaires… (Catherine Marin, Guy Vuillemin, Jean-Paul Avrillon, Pierre Diarra, Tous missionnaires. Allez, de toutes les nations faites des disciples, Montrouge, Bayard Presse, 2016)

L’œuvre de Saint Pierre Apôtre ● Jeanne Bigard ( ) et sa mère Stéphanie donnent vie à l’œuvre de saint Pierre Apôtre, à Caen, en 1889 ● Pour soutenir la formation des prêtres indigènes, autochtones… ● Jeanne et sa mère vont travailler avec les missionnaires, en particulier les Missions étrangères de Paris qui évangélisent l’Asie

Ne pas oublier les vocations indigènes ● Jeanne Bigard et sa mère Stéphanie fondent l’œuvre de Saint- Pierre Apôtre en 1889, pour soutenir la formation d’un clergé indigène. ● Comme sa mère, Jeanne est marquée par le suicide de son père, le 2 janvier A ce malheur, vient s’ajouter la mort accidentelle du frère de Jeanne, brûlé vif en août 1887.

Ne pas oublier les vocations locales ● Jeanne avait pensé à la vie religieuse, mais sa santé fragile l’en a empêchée. Mère et fille se consacrent à la prière et s’impliquent dans les préoccupations des Missions Etrangères de Paris, fondées en 1653, avec la responsabilité, à partir de 1831, de l’évangélisation de tout l’Extrême-Orient… Chaque Eglise doit former son propre personnel religieux, laïcs et ses ministres ordonnés. ● Jeanne et sa mère s’engagent pour soutenir la promotion du clergé indigène (recueillir de l’argent pour constituer des bourses pour former les séminaristes indigènes, confectionner des ornements et linges sacrés pour les ordinants, trouver des vases sacrés nécessaires pour la célébration des sacrements…).

L’Union Pontificale Missionnaire ● Le Bienheureux Paolo Manna ( ) ● Fonde et anime l’Union missionnaire du clergé en 1916 à Parme (Italie) ● Pour stimuler les prêtres, les religieux et les religieuses, former les chrétiens à la mission universelle ● Le 28 octobre 1956, l’œuvre devient l’Union pontificale missionnaire (UPM) ● La revue Mission de l’Eglise et la revue Omnis Terra dans laquelle elle est désormais intégrée dépendent de cette œuvre dont l’objectif est la formation missionnaire du Peuple de Dieu et l’engagement missionnaire de tous.

Se former pour assumer sa responsabilité missionnaire ● L’Union s’adresse à tous ceux qui sont appelés à œuvrer pour que le Peuple de Dieu soit animé d’un esprit missionnaire et d’une grande sensibilité à l’égard de la coopération missionnaire. ● De la vitalité de l’UPM dépend, en grande partie, le succès des autres Œuvres, étant elle-même « l’âme des autres Œuvres Pontificales Missionnaires » (Paul VI, Graves et increscentes, 5 septembre 1966)

2. Susciter et encourager des échanges entre Eglises ● On trouve, dans le livre des Actes des Apôtres, une description étonnante de la première communauté chrétienne ● Ac 2, : « Tous les croyants ensemble avaient tout en commun » (2, 44), « entre eux tout était commun » (4, 32) ● Luc, l’auteur des Actes, prend-il ses rêves pour des réalités ? ● Partage total des biens? Communion « koinonia », ils fidèles « à l'enseignement des apôtres et à la communion » ? ● L'union des fidèles aux apôtres : quelle communion ? ● Pratique d'une collecte ; aumônes pour les nécessiteux, joie du « partage » ? ● « Communauté » des biens, union des esprits dont cette communauté des biens est la manifestation…? ● Cela va-t-il de soi ?...

3. Jérusalem et les autres Eglises particulières ● (Ac 11, ; 12, 25). La solidarité joue dans les deux sens : Jérusalem se préoccupe des intérêts spirituels d'Antioche, Antioche des besoins matériels de Jérusalem. ● Sur la question de la collecte et de sa portée, le passage de 2 Co 8, 1-15 mériterait spécialement de retenir l'attention. ● Relevons deux points : ● 1. La participation à la collecte est présentée au v. 8 comme le moyen donné aux chrétiens de prouver la sincérité de leur charité. Saint Jean le dit : « Si quelqu'un possède les biens de ce monde et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait- il en lui ?» (1 Jn 3,17).

Appelés à partager en Christ ● Pour Paul, « II ne s'agit pas, pour soulager les autres, de vous mettre vous-mêmes dans la tribulation ; ce qu'il faut c'est l'égalité» (v. 13). Ce mot, «égalité», pourrait rappeler le thème grec de l'amitié rencontré dans les sommaires des Actes. Mais ce qui importe, c'est la manière dont Paul comprend cette égalité dans le contexte ecclésial. ● Un échange mutuel : « Votre superflu pourvoit à leur dénuement, pour que leur superflu pourvoie aussi à votre dénuement ; ainsi se réalisera l'égalité » (v. 14) ● Paul nous met en garde contre une interprétation purement spirituelle, désincarnée, de cette « communion des saints » : le partage concerne et les biens spirituels et les biens temporels.

4. Pour que vive l’Eglise, partout dans le monde ● L’action des Œuvres Pontificales Missionnaires se situe au prolongement de la longue tradition des témoins de la foi chrétienne, enracinée dans l’Ecriture sainte. Tous les baptisés sont appelés dès leur plus jeune âge à annoncer l’Evangile, à vivre la « fraternité ecclésiale » en étant toujours plus fidèles au Christ, avec qui ils font corps, lui qui veut partager avec eux sa mission de salut. ● Allez, de toutes les nations faites des disciples ; je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Ensemble, les baptisés sont le corps du Christ, l’Eglise ; ensemble, ils sont des « disciples-missionnaires ». ● Comment soutenir plus de diocèses parmi les plus démunis ? Comment ne pas oublier ceux qui n’ont pas d’amis, les diocèses qui sont leurs « petits copains »?...

La Mission en termes de réciprocité et d'échange ● Les questions qui sont posées sont simples et très pratiques : Comment vivre aujourd’hui les échanges entre Eglises et soutenir toutes les Eglises qui ont peu de moyens pour annoncer Jésus-Christ ? ● Comment vivre l’animation missionnaire aujourd’hui : s’informer sur les autres Eglises, prier pour elles et avec elles, partager et inviter à vivre la communion spirituelle et le partage financier ?

Des œuvres toujours vivantes ● La Journée mondiale des missions, a été instituée le 14 avril ● Cette Journée est fixée à l’avant- dernier dimanche d’octobre de chaque année... ● Tous les catholiques sont invités à « prier pour les missions », à s’informer sur ce qui se vit ailleurs sur l’évangélisation et à participer aux quêtes faites ce jour-là, dans le monde entier, pour soutenir l’Eglise dans son action missionnaire.

Stimuler tous les chrétiens ● Chaque année, en France, l’enfance missionnaire, en lien avec Rome, soutient un ou plusieurs projets et pays ; ● Les OPM organisent, en lien avec les diocèses, avec le service de la Mission universelle ou de la coopération missionnaire, l’animation de la Journée missionnaire, de la semaine ou du mois missionnaire…

Une Église prophétique ● La mission, l’animation missionnaire… afin que les Églises ● soient bien perçues... ● participent au développement, au dialogue, à la construction des liens sociaux, au vivre-ensemble »… ● Inventent des chemins de fraternité, de solidarité, ● annoncent et se laissent interpeller, ● Aient des moyens pour soutenir les Eglises pauvres dans leur mission...

Au coeur des échanges entre Églises ● Tisser des liens en vue de la communion et de la solidarité, sans oublier les « Eglises les plus démunies » ● Vivre l'expérience d'être étranger, accueilli, pour donner er recevoir des autres, de leurs cultures... ● Echanger, partager et mieux saisir les enjeux de la mission chrétienne…

Rencontres culturelles, changement du monde ● Mondialisation et changements culturels, ● Préoccupations partagées, aides... ● Force de l'Église et avènement d'un autre monde : davantage de paix, de justice, d’amour… ● De multiples valeurs à partager, pour mieux construire un monde plus fraternel.

L’Eglise est par nature missionnaire ● Ceux et celles qui partent, comme ceux et celles qui restent doivent entrer dans la dynamique missionnaire de l’Eglise ( voir AG; DV; LG, Nostra aetate…) ● Rester missionnaires ● Apprendre à être un « disciple- missionnaire » avec d’autres. ● Dans une « Eglise-Famille-de- Dieu », « Communion fraternelle » ● Une « Eglise écolo » !...

5. Conclure et ouvrir des perspectives nouvelles ● La Mission : aller à la rencontre des autres, aller vers (ad gentes)… ● Ici, ailleurs et partout : être témoin de Jésus auprès d’eux, ● Dialoguer avec eux, leur proposer la Bonne Nouvelle, le bonheur d’être chrétien (Ecclesiam suam) ● Les aider à vivre mieux. ● Travailler ensemble pour la paix et la justice, car nous habitons « la maison commune »…

N’oublier personne…! ● Comment vivre l’Evangile au quotidien, donner envie d’être chrétien, susciter et encourager les vocations missionnaires ? ● Au-delà des mots et des expressions (mission, évangélisation, mission ad gentes, mission inter gentes, nouvelle évangélisation, mission universelle…), comment être « disciples-missionnaires » en France et ailleurs ?

Vivre ensemble, construire le Royaume ● Vivre ensemble : les grands défis ● Chacun se met au service des autres ● Chacun reçoit et donne ● Chacun travaille pour construire avec les autres le Royaume de Dieu ● Chacun apprend à se réjouit avec les autres, à opter pour une conversion écologique, à vivre dans l’harmonie, dans la sobriété heureuse (Laudato si’, n° ) à faire confiance, à pardonner… (Amoris laetitia, n° )

Travaillez avec divers organismes comme le CCFD, le Secours Catholique, pour plus de « conversion écologique » (Laudato si’, n°217), de justice et d’amour dans le monde...

Se donner un peu de peine pour annoncer Jésus-Christ ● Pour vivre une « sobriété heureuse », retrouver une « harmonie sereine avec la création », mieux aimer, accomplir les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles… (Laudato si’, n°225 ; Misericordiae vultus, n°15; Mt 25, 31-46) ● Le missionnaire donne sa vie pour la vie du monde, pour que ses frères et sœurs, tous les êtres humains vivent mieux, soient sauvés…

« Oser la bienveillance » Donner un peu de son temps, de sa vie, de son « savoir-faire », de sa « coopération » (Ad gentes, chap. 6 : n°35-41)… ● Donner et recevoir, dialoguer, vivre des relations de réciprocité… ● Construire la « maison commune » et la sauvegarder avec d’autres chrétiens (œcuménisme), d’autres croyants (dialogue interreligieux), des humanistes et toute personne de bonne volonté (dialoguer et agir avec tous)…(voir Lytta Basset, Oser la bienveillance, Paris, Albin Michel, 2014)

Vous serez mes témoins... ● Jusqu’aux extrémités de la terre... (Ac 1, 8; Mt 28, 19s) ● Pour vivre, servir, être vrai... dans le dialogue, la coopération, la communion ● A la suite de nombreux missionnaires, coopérants, volontaires, saints, saintes... ● A la suite de nombreux saints et saintes anonymes, qui ont vécu simplement la joie d’aimer et de servir…

Vous êtes les témoins de Jésus-Christ

Ici et jusqu’aux extrémités de la terre

Merci pour votre attention Pierre Diarra