Atelier sur l’assainissement, l’épuration et la réutilisation des eaux usées REUTILISATION DES EAUX USEES TRAITEES, ASSAINISSEMENT AUTONOME ET SANTE Agadir, le 08 décembre 2009 Par Mr WAHABI Rachid Chef de la Division de l’Hygiène du Milieu DELM - M. SANTE
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DES MALADIES LIEES A L’ENVIRONNEMENT
SITUATION AU NIVEAU MONDIAL
Répartition mondiale du fardeau global des maladies Source OMS 2002
Source OMS 2002
LE POIDS ECONOMIQUE DES MALADIES Source OMS 2002
SITUATION AU NIVEAU DU MAROC
EVOLUTION DES MTH AU MAROC
DEFIS EXTRA SANITAIRE SUR LE SYSTEME DE SANTE Le système de santé doit relever plusieurs défis de facteurs extra sanitaires : La transition démographique et l’amorce du vieillissement de la population ; La transition épidémiologique et le triple fardeau de la morbidité ( affections transmissibles et périnatales, affections non transmissibles, accidents et traumatismes) ; Les déterminants environnementaux de l’état de santé (faible accès à l’eau potable et à l’électricité, absence d’assainissement en milieu rural, habitat insalubre...). Les attitudes, comportements et habitudes : Tabagisme, sédentarité, urbanisation rapide, habitudes alimentaires... La Mondialisation et la globalisation des économies.
REUTILSATION SANITAIRE DES EAUX USEES TRAITEES
OBJECTIFS SANITAIRES (Health-Based targets) Une réutilisation ‘’saine’’ des eaux usées exige la mise en place d’une stratégie préventive adaptée A l’occasion de ses dernières directives en la matière, l’OMS invite chaque pays à bâtir une réglementation sanitaire préventive appropriée, basée sur l’établissement d’objectifs sanitaires spécifiques Ces objectifs doivent identifier des niveaux de protection pour chaque type d’exposition et sont exprimés en DALLY (Disability adjusted life year ou AVCI : Années de vie corrigées de l’invalidité)
OBJECTIFS SANITAIRES EN IRRIGATION Objectif sanitaire Type d’irrigation Réduction log des pathogènes Réduction des œufs d’helminthe Non restrictive 6 à 7 log ≤ 1/L (moyenne arithmétique) ≤10-6 DALLY Restrictive 2 à 3 log Localisée ≤ 1/L (moyenne arithmétique) Pour les basses cultures
MESURES PREVENTIVES POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS SANITAIRES Restriction des cultures Techniques d’irrigation Maîtrise / Limitation de l’exposition Procédés et technologies d’épuration Stockage des eaux épurées sur une durée dépassant la durée de vie des pathogènes Réduction des risques par : Lavage et rinçage des produits issus des champs irrigués avec de l’eau traitée Cuisson des produits avant leur consommation
Exemples d’options pour réduire la charge des eaux usées
ASSAINISSEMENT AUTONOME ET SANTE
Concentration en micro-organismes des eaux usées
Survie des micro-organismes dans l’agriculture irriguée
Définition de l’assainissement autonome Selon le décret n° 2-05-1533 du 14 moharrem 1427 (13 février 2006) relatif à l'assainissement autonome, les dispositifs d'assainissement autonome sont de deux types : les dispositifs assurant la collecte et l'épuration des eaux usées tel que la fosse septique ; les dispositifs assurant à la fois la collecte, l'épuration et l'évacuation des eaux usées par utilisation des sols, tels que l'épandage souterrain dans le sol naturel, l'épandage dans un sol reconstitué ou la fosse chimique.
Un arrêté conjoint des autorités gouvernementales chargées de l'intérieur et de l'eau doit fixer : les dispositifs d'assainissement autonome les prescriptions techniques et les modalités de réalisation, d'exploitation, d'entretien et de maintenance en bon état de fonctionnement desdits dispositifs.
Le but de l’assainissement est multiple : Protéger la santé des individus, Sauvegarder la qualité du milieu naturel et en particulier celle de l’eau, Éliminer les nuisances.
Assainissement autonome et MTH Les MTH ne peuvent être pas maîtrisées sans une démarche incluant l’AEP et l’assainissement L’AEP seule peut même générer de nouveaux problèmes sanitaires et environnementaux L’assainissement autonome est la seule solution techniquement acceptable pour le milieu rural L’assainissement en milieu rural est difficile à développer Pour que les secteurs d’AEP et d’Asst contribuent effectivement à la maîtrise des MTH en milieu rural, il faut rendre l’assainissement autonome un secteur économiquement viable ?
Constitution de la filière d’un assainissement autonome
Dispositifs constituant une filière d’assainissement autonome L’assainissement autonome est en fait une filière de procédés, constituée par un ensemble de dispositifs réalisant les étapes suivantes: le prétraitement des eaux usées issues de l’habitation. l’épuration des effluents prétraités. l’évacuation des effluents épurés. Les eaux pluviales ne sont en aucun cas dirigées vers la filière d’assainissement.
L’étape 1 de prétraitement est réalisée en général par la fosse septique toutes eaux qui reçoit l’ensemble des eaux usées de l’habitation (eaux vannes et eaux eaux ménagères).
L’étape 2 d’épuration des effluents après leur passage dans la fosse septique toutes eaux est réalisée prioritairement par épandage souterrain dans le sol superficiel. Cette filière assure une épuration satisfaisante de l’effluent prétraité et une dispersion efficace dans le sol. Lorsque les caractéristiques du site ne permettent pas l’installation d’épandage souterrain, il peut être fait appel à des dispositifs de substitution (par exemple de type filtre à sable) avant évacuation.
L’étape 3 d’évacuation des effluents épurés est réalisée : prioritairement, par tuyaux d’épandage dans le sol (sauf situation hydrogéologique exceptionnelle, la protection des eaux souterraines est assurée Et exceptionnellement par rejet vers le milieu hydraulique superficiel (fossé, cours d’eau, retenues, mer,…) ou dans le sol par l’intermédiaire de puits d’infiltration.
Conditions de mise en place d’un épandage Pour une construction neuve, l’assainissement autonome impose une surface minimale de terrain perméable qui permet de mettre en place un épandage souterrain à faible profondeur: par ex environ 200m² pour une habitation de 3 chambres. Cette surface tient compte des contraintes liées aux reculs à observer par rapport à l’habitation et au voisinage, ainsi que celles relatives à la végétation (arbres à proscrire dans la zone réservée). Une distance minimale de 35m doit être observée entre le point le plus proche de la filière et un puits d’alimentation en eau potable. Dans les cas de réhabilitation de bâtiment existant, des filières dérogatoires peuvent être envisagées.
Les paramètres à prendre en considération sont relatifs à : l’aptitude du sol : Le recueil de l’ensemble des données concernant la structure du sol, l’hydromorphie et la topographie est indispensable pour le choix et le dimensionnement du dispositif d’assainissement. les caractéristiques du site : Vulnérabilité Existence d’exutoires superficiels Servitudes diverses importance de l’habitation desservie
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