PARTIE 1 :SELECTION d’un PAYS 3 critères de sélection… Accessibilité du pays Potentialités du pays Risques du pays
I – ACCESSIBILITE : 1°) Facteurs géographiques Infrastructure logistique : distance et facilité pour atteindre le pays cible, infrastructures portuaires ou aéroportuaires… contraintes climatiques : températures extrêmes, phénomènes saisonniers… 2°) Facteurs socio-culturels Facteurs sociaux : urbanisation, agitation sociale Facteurs linguistiques et culturels : proximité de langue, diversité, proximité des goûts et globalisation … Facteurs religieux : diversité, importance au plan national Facteurs historiques : influences passées Les conditions d’accessibilité géographique influent sur la qualité de l’acheminement des produits et déterminent la qualité de l’approvisionnement. Les facteurs sociaux culturels : les difficultés sociales peuvent déstabiliser une région. Dans les pays à croissance , l’extrême pauvreté d’une partie de la population (seulement 300 millions de chinois font partie de la classe moyenne et en Inde 400 millions de pauvres vivent avec moins de 1 euro par jour) et les écarts importants de richesse sont des sources d’inquiétude. La flambée des prix de l’immobilier en Chine , la hausse du prix du porc (+30%) à la base de l’alimentation chinoise et plus généralement de l’alimentaire ( qui représente 33% des dépenses des chinois contre 15 % en France) contribue aussi à l’érosion du pouvoir d’achat et au mécontentement (nombreuses manifestations par jour contre le régime chinois) Facteurs culturels : l’Inde est trop vaste et diverse pour pouvoir être caractérisée de manière globale : 1 milliards d’habitants, une trentaine d’Etats immenses, des centaines de langues et de dialectes (3% seulement des indiens parlent anglais), toutes les religions (82% d’hindous, 12 % de musulmans, 1.9% de sikhs, 1.3% de chrétiens, 0.8% de bouddhistes)et une hiérarchie sociale qui reste marquée par le système des castes. Facteurs religieux : complexité et coexistence difficile des religions entre elles. En Inde notamment avec les attentats des extrémistes musulmans, tamouls, sikhs (assassinat d’indira de Gandhi puis de son fils) Facteurs historiques : la Chine ne fait que reprendre peu à peu la place de 1ère puissance économique mondiale qu’elle détenait au 18ème siècle. La Chine a toujours été une grande nation marchande. L’histoire de la Chine, c’est aussi sa révolution et la naissance de la République Populaire de Chine. Vouloir faire du commerce en oubliant certains principes serait une erreur : Wal-Mart implanté depuis 1996 a du céder à la pression de l’AFCTU (All China Fédération of Trade Union) et créer un syndicat. La loi chinoise ne rend pas obligatoire la constitution d’un syndicat pour une firme étrangère mais il est illégal d’en refuser la constitution si un des employés le réclame… l’Histoire de HK ne doit pas non plus être oubliée. Un pays, deux systèmes. HK bénéficie d’une large autonomie, c’est resté un territoire capitaliste qui bénéficie toujours de ses pouvoirs exécutifs et legislatifs.
La Chine : une puissance commerciale historique Confucius au IV siècel avant J.C : une philosophie qui repose sur l’idée d’une société hiérarchisée où chacun est à sa place à travers une relation de dépendance ou de protection par rapport à l’autre. L’égalité n’est donc pas la base de la société mais sa collectivité, sa structure. L’époque Tang (618/907) : dynastie la plus brillante, la plus ouverte. A cette époque l’empire du Milieu maîtrise via la Route de la soie 75% des échanges commerciaux mondiaux (aujourd’hui 3%). Dépasser les Etats-Unis en 2050, c’est revenir à l’époque des Tang quand la Chine dominait et rayonnait sur le monde. Une question de face et de fierté, un enjeu nationaliste pour le PCC Au milieu du 13ème siècle la mondialisation du commerce est déjà une réalité : venues des steppes de Mongolie et de Chine des caravanes transportent les produits d’Extrême-Orient jusqu’à des commerçants européens ou du Proche-Orient. Marco Polo fils de marchands vénitiens servira l’empereur mongol Kubilay Khan à Cambaluc (actuel Pékin) et prépare la voie des futures grandes expéditions commerciales des 17ème et 18ème siècles…
La Chine : une puissance commerciale historique (suite) Le basculement vers le communisme 1949/1978 : de la proclamation de la République populaire de Chine par Mao Zedong jusqu’à l’ouverture par Deng Xiaoping la Chine se referme sur une industrie lourde (grand bond en avant de 1958) qui entraîne une régression économique (famine de plus de 15 millions de morts) et une répression politique (révolution culturelle de 1966 à 1976) L’ouverture économique : Deng Xiaoping « il importe peu que le chat soit blanc ou noir, l’important est qu’il attrape des souris ». L’ouverture économique ne sera pas politique avec la répression de la place Tiananmen en 1989 Croissance exceptionnelle : Progressivement la Chine va atteindre des taux de croissance à 2 chiffres dans les années 2000 et devenir la 2ème puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis à la fin des années 2000.
I – ACCESSIBILITE (suite) 3°) Obstacles ou opportunités tarifaires droits de douane : majoration des droits sur certains produits (Les importations de véhicules sont taxées à 25% en Chine et les équipements à 10% ce qui incite les constructeurs étrangers à produire les véhicules en Chine) Fiscalité : taxes supplémentaires ou incitations fiscales (Le marché automobile chinois a été notamment dopé en 2009 par des mesures fiscales d'encouragement à la consommation dans ce secteur. Ces mesures fiscales pour les ventes de petites cylindrées avec la baisse de la taxe à l’achat de 10% à 5%, de voitures "propres" et de véhicules dans les campagnes ont bénéficié à l'ensemble des constructeurs y compris les constructeurs étrangers en difficulté dans leur propre pays. ) Opportunités tarifaires : Détail du plan de relance du secteur automobile de 2009 fait passer la taxe à l’achat de véhicules de 10 % à 5 % pour les véhicules de moins de 1,6 litre (20 janvier – 31 décembre 2009) affecte 5 milliards CNY à la distribution de primes aux habitants des zones rurales pour la conversion de trois-roues et de véhicules à basse vitesse en minivéhicules de moins de 1,3 litre (1er mars – 31 décembre 2009) ; augmente les primes à la casse accordées aux propriétaires de véhicules anciens et lève les restrictions à l’achat de véhicules ; met en place un fonds de 10 milliards CNY qui doit permettre aux constructeurs automobiles chinois de se doter de technologies plus modernes et de mettre au point de nouveaux moteurs utilisant des énergies de substitution ; vise à améliorer les dispositifs de prêts bancaires existants.
I – ACCESSIBILITE (suite) 4°) Obstacles non tarifaires Limitation: quotas, mesures protectionnistes… Depuis le début du développement du secteur automobile en Chine, obligation est faite aux constructeurs étrangers qui s’implantent en Chine de le faire avec une entreprise chinoise dont elle ne peut détenir plus de 50% du capital. Depuis 2011, toute implantation dans le pays est désormais conditionnée à des transferts de technologie verte (voitures hybrides ou électriques). De manière beaucoup plus symbolique, le gouvernement a aussi demandé aux hauts fonctionnaires du pays de remplacer leurs Audi par des véhicules aux couleurs locales!) Obstacles non tarifaires : Les règlementations : la Chine se dote d’une loi antimonopole, le patriotisme et la lutte contre l’inflation ont précipité l’adoption du texte (fin juillet 2007) qui entrera en vigueur le 1er août 2008. Durcissement du contrôle des investissements étrangers au nom de la sécurité nationale. La République populaire de Chine, forte d’un matelas de devises étrangères d’environ 1 300 milliards de $ songe plus à investir qu’à recueillir les investissements étrangers. La disposition est suffisamment floue : « toute fusion, acquisition et investissement devra subir des contrôles de sécurité nationale en accord avec les lois et règlements appropriés. » pour permettre toutes sortes d’interprétations… Ainsi l’administration chinoise a suspendu certains projets sans réelles justifications : la prise de participation majoritaire de SEB dans Supor Cookware, l’entrée d’Arcelor Mittal dans le capital de l’aciériste Liwu ou l’offre lancée par Carlyle sur Xugong, équipementier du BTP.
I – ACCESSIBILITE (suite) 4°) Obstacles non tarifaires (suite) Normes contraignantes : Concernant les règlementations techniques : La chine possède son propre système de certification et des standards sur son marché automobile Pollution de l’air : Les voitures doivent répondre à des normes équivalentes à EURO III ou IV. Sécurité : les véhicules ou pièces doivent être testés et marqués exclusivement par des organismes chinois (il existe le C-NCAP rattaché au gouvernement chinois équivalent dans le principe à Euro-NCAP (crash tests) qui lui est une association indépendante. Les critères utilisés sont cependant assez différents).
I – ACCESSIBILITE (suite) 4°) Obstacles non tarifaires (fin) Freins administratifs : licence d’importation ou exportation, complexité des procédures… Désormais, le département de transport de la ville de Pékin, qui représente 5% du marché automobile chinois, choisira chaque mois 20.000 dossiers parmi les demandes d'immatriculation déposées sur son site pour y donner suite. En 2010, le même nombre de véhicules était enregistré en moyenne chaque semaine dans la capitale! Le secteur automobile risque d’être affecté : Toyota à Guangzhou s’attend à une baisse des ventes pouvant aller jusqu'à 70% Désormais Marquage obligatoire des véhicules en chinois sur la carrosserie précisant le nom de la marque du véhicule, le nom du producteur et le lieu de production.
Complexité administrative de la Chine
Températures extrêmes, phénomènes saisonniers (cyclone, neige, mousson…) influencent les modes de transport Conteneur réfrigéré, emballage hydrofuge… il faut penser à s’adapter pour un transport en toute sécurité. 10