L’enseignement français
Historique Quelques dates importantes Début XVII ème – Les jésuites fondent l’éducation moderne 1791 – Condorcet 1802 – Création des lycées 1806 – Création des Recteurs et des académies 1808 – Création du baccalauréat 1810 – Ecole normale de garçons
1833 – Loi Guizot : 1850-1851 – Lois Falloux : Ecole normale garçons / département Obligation pour les communes d’ouvrir une école de garçons / 500 habitants Légalise les écoles privées et précise la notion d’école publique 1850-1851 – Lois Falloux : Distinction entre enseignement public et enseignement privé Enseignement primaire : primat de l’éducation religieuse sur les autres matières Enseignement secondaire : liberté d’enseignement Obligation pour les communes d’ouvrir : Une école de filles / 800 habitants
1858 – Ecole normale de filles / département 1880 – Loi Camille Sée : - Création de collèges et lycées de filles 1881-1884 - Lois Ferry: Instruction primaire obligatoire jusqu’à 13 ans Ecole publique gratuite et laïque . 1905 – Séparation Eglises / Etat . 1924-1930 – Gratuité de l’enseignement secondaire
1936 – Ecole obligatoire jusqu’à 14 ans - 10% d’une classe d’âge au baccalauréat . 1969 – Coexistence des CEG et des CES . 1975 – Loi Haby Création du collège unique - 30% dune classe d’âge au baccalauréat
. 1985 – Loi Chevènement . 1989 – Loi Jospin 80% des élèves doivent avoir le niveau baccalauréat . 1989 – Loi Jospin Place l’élève au centre du système éducatif . 1990/1991 - Création des IUFM . 2005 – Loi Fillon
Les principes La liberté de l'enseignement En France, le service public d'enseignement coexiste avec des établissements privés, soumis au contrôle de l'État et pouvant bénéficier de son aide - en contrepartie d'un contrat signé avec l'État. La liberté d'organiser et de dispenser un enseignement est une manifestation de la liberté d'expression : elle est définie par la « loi Debré » n°59-1557 du 31 décembre 1959 sur la liberté de l'enseignement et les rapports avec l'enseignement privé. Cependant l'État est le seul à délivrer diplômes et grades universitaires : les diplômes délivrés par les écoles privées n'ont pas de valeur officielle sauf s'ils sont reconnus par l'État. La réglementation des examens se fait à l'échelle nationale. La gratuité Le principe de gratuité de l'enseignement primaire public a été posé dès la fin du XIXe siècle par la loi du 16 juin 1881. La gratuité a été étendue à l'enseignement secondaire par la loi du 31 mai 1933. L'enseignement dispensé dans les écoles et les établissements publics est gratuit. Les manuels scolaires sont gratuits jusqu'à la classe de troisième, ainsi que les matériels et fournitures à usage collectif. Dans les lycées, les manuels sont le plus souvent à la charge des familles. La neutralité L'enseignement public est neutre : la neutralité philosophique et politique s'impose aux enseignants et aux élèves. La laïcité Le principe de laïcité en matière religieuse est au fondement du système éducatif français depuis la fin du XIXe siècle. L'enseignement public est laïque depuis les lois du 28 mars 1882 et du 30 octobre 1886. Elles instaurent l'obligation d'instruction et la laïcité de des personnels et des programmes. L'importance de la laïcité dans les valeurs scolaires républicaines a été accentuée par la loi du 9 décembre 1905 instaurant la laïcité de l'Etat. Le respect des croyances des élèves et de leurs parents implique : l'absence d'instruction religieuse dans les programmes, la laïcité du personnel, l'interdiction du prosélytisme. La liberté religieuse a conduit à instituer une journée libre par semaine laissant du temps pour l'enseignement religieux en dehors de l'école L'obligation scolaire Depuis la loi Jules Ferry du 28 mars 1882, l'instruction est obligatoire. Cette obligation s'applique à partir de 6 ans, pour tous les enfants français ou étrangers résidant en France. À l'origine, la scolarisation était obligatoire jusqu'à l'âge de 13 ans, puis 14 ans à partir de la loi du 9 août 1936. Depuis l'ordonnance n°59-45 du 6 janvier 1959, elle a été prolongée jusqu'à l'âge de 16 ans révolus. La famille a deux possibilités : assurer elle-même l'instruction des enfants (avec déclaration préalable) ou les scolariser dans un établissement scolaire public ou privé.
Organisation
Enseignement primaire Ecoles primaires / circonscription / IEN Communes Ecole maternelle de 3 à 6 ans Ecole élémentaire de 6 à 11 ans ZEP Enseignement spécialisé : CLIS / EREA / IME /
La maternelle Originalité du système français, l'école maternelle accueille les enfants avant la scolarité obligatoire qui débute à 6 ans. Elle est le plus souvent organisée en petite, moyenne et grande section, en fonction de l'âge des enfants. En France, un quart des enfants de 2 ans et la quasi-totalité des enfants de 3 à 5 ans sont scolarisés en maternelle. Elle est le lieu de la première éducation hors de la famille pour la très grande majorité des enfants. Cette école est aujourd'hui considérée comme une part normale du cursus des élèves. Les enfants y développent leurs facultés fondamentales, perfectionnent leur langage et commencent à découvrir l'univers de l'écrit, celui des nombres et d'autres domaines d'apprentissage. Permettre de vivre une première expérience scolaire réussie est l'objectif majeur de l'école maternelle. Le programme de l'école maternelle est divisé en 5 domaines d'activité : - s'approprier le langage et découvrir l'écrit - devenir élève - agir et s'exprimer avec son corps - découvrir le monde - percevoir, sentir, imaginer, créer
L’élémentaire Une organisation nationale Les programmes sont nationaux et obligatoires pour tous les professeurs et tous les élèves. Depuis 1990, les compétences attendues des élèves sont fixées par cycle. Des outils d'évaluation sont fournis aux enseignants qui disposent ainsi de références nationales. Les programmes actuels proposent des progressions annuelles en français et en mathématiques. Les apprentissages Deux grands axes structurent l'enseignement primaire : - la maîtrise du langage et de la langue française - l'éducation civique. Dès le cycle 2 (apprentissages fondamentaux) apparaissent les langues étrangères ou régionales, les mathématiques, les activités de découverte du monde, l'éducation artistique (arts visuels et éducation musicale) et l'éducation physique et sportive. Au cycle 3 se dégagent de manière plus précise la littérature, l'histoire et la géographie, les sciences expérimentales et la technologie. Les technologies de l'information et de la communication sont des outils au service des diverses activités scolaires, dont l'appropriation conduira au premier niveau du Brevet informatique et internet (B2i). L'école prend en compte la pluralité et la diversité des aptitudes de chaque élève. A côté du raisonnement et de la réflexion intellectuelle, le sens de l'observation, le goût de l'expérimentation, la sensibilité, les capacités motrices et l'imagination créatrice sont développées.
Enseignement secondaire Collège de 11 à 15 ans Diplôme : BEPC Ens. spécialisé : SEGPA Conseil général Lycée de 15 à 18 ans Diplôme : Baccalauréat Conseil régional
Le collège Enseignements Les enseignements au collège sont structurés en disciplines : français, mathématiques, histoire-géographie, éducation civique, sciences de la vie et de la terre, technologie, arts plastiques, éducation musicale, éducation physique et sportive, physique-chimie. Les objectifs sont fixés par des programmes nationaux. Organisation Le collège accueille sans examen de passage tous les élèves à la fin de l'école primaire. Il permet de scolariser tous les élèves dans un cadre unique. Les quatre années (sixième - cinquième - quatrième - troisième) de la scolarité obligatoire au collège sont organisées en trois cycles. Sixième : le cycle d'adaptation L'objectif est de consolider les acquis de l'école primaire et d'initier les élèves aux méthodes de travail du collège. Une attention particulière est portée à l'accueil des élèves et à l'aide au travail personnel. Une évaluation nationale du niveau des élèves est organisée à l'entrée en sixième. En sixième les élèves choisissent une première langue vivante étrangère. Cinquième et quatrième : le cycle central L'objectif est de permettre aux élèves d'approfondir "leurs savoirs et savoir-faire". Ce cycle est caractérisé par la cohérence des enseignements sur les deux années et l'enrichissement progressif du parcours par des options facultatives. Une attention particulière est portée au cours de ce cycle aux difficultés scolaires et à l'éducation à l'orientation. En cinquième débute l'enseignement de physique-chimie. Les collégiens peuvent suivre facultativement un enseignement de langue ancienne (latin). En quatrième les élèves choisissent une seconde langue vivante étrangère ou régionale Troisième : le cycle d'orientation Il permet de compléter les acquisitions du collège et de préparer aux formations générales, technologiques et professionnelles. En troisième, les élèves poursuivent l'apprentissage des langues vivantes étudiées en classe de quatrième. Ils peuvent aussi choisir, à titre facultatif, une langue ancienne (grec), une deuxième langue vivante (régionale ou étrangère) ou le module de découverte professionnelle de 3 heures hebdomadaires ou opter pour un module de 6 heures hebdomadaires. Dans ce dernier cas, les élèves sont dispensés de l'étude de la deuxième
Le lycée d'enseignement général et technologique La classe de seconde : le cycle de détermination En seconde générale et technologique, les élèves suivent des enseignements communs et choisissent deux enseignements de détermination et une option facultive. En fin de seconde, ces choix les aident à opter pour un bac général ou technologique. Il existe aussi des classes de seconde préparant aux brevets de technicien (B.T.) et aux baccalauréats technologiques spécifiques (hôtellerie et techniques de la musique et de la danse, T.M.D.). La première et la terminale : le cycle terminal Les élèves de première et terminale générale choisissent certaines matières qui déterminent la spécialité de leur baccalauréat. En séries technologiques, l'enseignement comprend des disciplines générales et des disciplines technologiques caractéristiques de chaque baccalauréat. La voie générale conduit les bacheliers vers des études longues Elle comprend trois séries : économique et sociale (E.S.), littéraire (L) et scientifique (S). Grâce à un enseignement optionnel en première et à un enseignement de spécialité en terminale, une spécialité est choisie par les élèves, au sein de chaque section : en série L : lettres classiques / lettres et langues / lettres et arts / lettres et mathématiques. en série E.S. : mathématiques / sciences économiques et sociales / langues. en série S : mathématiques / physique-chimie / sciences de la vie et de la terre / technologie industrielle.
Le lycée technologique La voie technologique prépare à des études supérieures technologiques en 2 ans et plus Le baccalauréat technologique comporte 7 catégories : S.T.L. : sciences et technologies de laboratoire S.T.I. : sciences et technologies industrielles S.T.G. : sciences et technologies de la gestion S.T.2.S. : sciences et technologies de la santé et du social T.M.D. : techniques de la musique et de la danse Hôtellerie. S.T.A.V : Le baccalauréat sciences et technologies de l'agronomie et du vivant La voie générale et technologique comprend trois classes : la seconde, la première et la terminale. Le choix entre voie générale et voie technologique s'effectue à la fin de l'année de seconde. À la fin de l'année de terminale a lieu l'examen du baccalauréat, premier diplôme de l'enseignement supérieur. L'examen comporte aussi des épreuves anticipées en fin de première.
Le lycée professionnel En lycée professionnel, les enseignements technologiques et professionnels représentent de 40 à 60 % de l'emploi du temps d'un élève. Ils sont dispensés sous forme de cours en classe et selon les spécialités en atelier, dans un laboratoire ou sur un chantier. Les matières d'enseignement général (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences, anglais) occupent aussi une place importante. Le lycée professionnel prépare les jeunes qu'il accueille à acquérir un diplôme professionnel qui leur permet de poursuivre des études, ou de s'insérer dans la vie active. C.A.P., B.E.P. et baccalauréat professionnel Àprès la classe de 3e, les élèves qui entrent en lycée professionnel peuvent préparer : le certificat d'aptitude professionnelle (C.A.P) le brevet d'études professionnelles (B.E.P) Il existe 215 spécialités de C.A.P. Elles donnent accès à un métier précis, en tant qu'ouvrier ou employé qualifié, et ont pour principal objectif une entrée directe dans la vie professionnelle. Les formations qui conduisent au B.E.P dispensent une formation plus générale que les C.A.P afin de faciliter la poursuite d'études . Il existe environ 50 spécialités de B.E.P. Après obtention de son diplôme, l'élève peut préparer le baccalauréat professionnel en 2 ans, entrer en 1ère d'adaptation pour préparer un baccalauréat technologique en 2 ans ou suivre une formation complémentaire (mention complémentaire) en 1 an. Le baccalauréat professionnel et la mention complémentaire visent des débouchés professionnels immédiats alors que le baccalauréat technologique vise principalement la poursuite d'études en B.T.S.
Les lycées des métiers Les établissements ayant reçu le label "lycée des métiers" proposent des formations dans des secteurs professionnels variés. Ils constituent une voie d'excellence pouvant mener jusqu'au niveau bac + 3. Les lycées des métiers réunissent plusieurs types de formations : formation scolaire initiale, formation en apprentissage, formation continue et validation des acquis de l'expérience (V.A.E.). Ils préparent aux diplômes technologiques et professionnels : C.A.P, B.E.P, baccalauréat professionnel, baccalauréat technologique, mention complémentaire, B.T.S, licence professionnelle. Ils développent des relations étroites avec le monde professionnel et les partenaires locaux
Enseignement supérieur 2 ans 2 ans 3 ans
Effectifs des personnels de l’Éducation Nationale Public Enseignants - 726 583 . Privé Enseignants - 143 440 Administratifs 139 038
Enseignants Primaire Secondaire Professeur des écoles - recrutement : Licence / 27 h Remplacements : ZIL Secondaire Professeur certifié / recrutement : Licence / 18 h Professeur agrégé / recrutement : Master / 9 h Remplacements : TZR ou vacataires
Les finances Le budget 2008 Le budget du ministère de l'Éducation nationale atteint 58 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 0,18% par rapport à 2007. La mission "enseignement scolaire" Elle progresse de 1,13 milliards d'euros, soit une augmentation de 1,96 % par rapport à 2007. Cette mission concourt à la scolarisation de plus de 13 millions d'élèves.
Les coûts par cycle Enseignement pré-élémentaire 4 660 €/élève 12,1 Milliards euros Enseignement élémentaire 5060 €/élève 20,2 Milliards euros Collège 7960 €/élève 25,2 Milliards euros Lycée général et technologique 10 310 €/élève 16 Milliards euros Lycée professionnel 10370 €/élève 8,4 Milliards euros Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) 14 250 €/élève
Programmes Primaire : juin 2008 / toutes les disciplines Secondaire : programme / discipline Socle Commun : 7 piliers Il détermine ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé.
Les sept piliers du socle commun la maîtrise de la langue française ; la pratique d'une langue vivante étrangère ; les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique ; la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication ; la culture humaniste ; les compétences sociales et civiques ; l'autonomie et l'esprit d'initiative.
L’évaluation du socle commun Afin d'évaluer la maîtrise progressive du socle commun par les élèves, trois paliers sont prévus : le premier, en fin de C.E.1, correspond notamment à l'acquisition de la lecture courante et de l'écriture ; le deuxième, au terme de l'école primaire, mesure en particulier l'acquisition des règles fondamentales de la grammaire, du calcul élémentaire et des quatre opérations ; enfin, le brevet des collèges atteste de la maîtrise des sept compétences du socle. Un livret personnel permet à l'élève, à sa famille et aux enseignants de suivre l'acquisition progressive des compétences ; il a été expérimenté au cours de l'année scolaire 2007-2008. Les élèves éprouvant des difficultés dans l'acquisition du socle commun se voient proposer un programme personnalisé de réussite éducative.
L’enseignement français en Andorre DGESCO Rectorat Montpellier Délégation Enseignement Français Collège Lycée 14 écoles Budget pour l’Andorre : 22 millions d’euros