Incidence et facteurs de risque :

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Développement d’un médicament
Advertisements

COOPERATION entre le Spécialiste Oncologue et le Médecin Traitant
DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN EN MEDECINE GENERALE
Le suivi en cancérologie
Cancer du sein de la femme âgée
Claire GAUCHE CAZALIS DES 2011
Apport du chirurgien dentiste
10/02/2011Dr Daniel HOFNUNG1 LE CANCER du POUMON en MEDECINE GENERALE.
Situation de la rougeole en France
LE BILAN SENOLOGIQUE: "Standard" ou adapté à chaque cas
Le cancer du sein Dépistage
Cours du 6 novembre 2012 (4 séries de diapos)
Génétique Médicale L3 Hérédité mendélienne
Les formes héréditaires des cancers du côlon et
Essais cliniques : patient-cobaye ou à l’avant-garde ?
Faut-il dépister les parents proches ?
La surveillance sous chimiothérapie.
Epidémiologie : types d’enquêtes
Qualité de vie des personnes sous traitement antirétroviral
Epidémiologie des cancers digestifs en France
Le dépistage organisé des cancers 79 rue Saint Eloi POITIERS
Pourquoi le nombre de cancers augmente-t-il ?
Surveillance après un cancer du sein traité
PLAN 1)Définition Cancers héréditaires 2)A qui proposer un Traitement préventif? 3)Les Traitements préventifs.
Les essais thérapeutiques : pourquoi, comment, pour qui ?
Khadija Lahlou-Laforêt
CANCER DU SEIN: GENERALITES
Facteurs influençant le délai de recours à la chirurgie prophylactique chez les femmes porteuses d'une mutation BRCA1/2 prédisposant au cancer du sein.
Le diagnostic moléculaire des
Alain Brémond Université Claude Bernard Centre Léon Bérard
Épidémiologie et facteurs de risque
Etat des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus 10ème journée nationale de l’Association Française pour la Contraception.
Dépistage du cancer colorectal par l’hémoccult
ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
LE DON DU SANG 2011.
RECHERCHES MEDICALES ET LA GENETIQUE
Élaborée par Aicha Dorra Fakhfakh Henia Hajeji
QCM Cancer de la prostate
Chimioprévention des cancers du sein DES de Gynécologie Obstétrique 12 Décembre 2011 N Chabbert-Buffet.
Cahier 1 Le dépistage du cancer du sein
Département des finances, des institutions et de la santé Service de la santé publique Etat de santé de la population valaisanne Rapport janvier.
Stratégie diagnostique non-invasive de de l’Embolie Pulmonaire
Médecine Intégrative : Changement de paradigme sur les modèles d’essais cliniques Docteur Elisabeth Luporsi Le 4 Mai 2013 Strasbourg.
Cancers du sein génétiques Chirurgie prophylactique
BILAN D EXTENSION CLASSIFICATION
Est-ce qu’Angelina a eu raison? Conseil génétique
FONCTIONS DE LA MEDECINE GENERALE
Traitements conservateurs du cancer du sein
Bichat C.Bernard et Beaujon
V2, janvier ère consultation = consultation d’information
Émission : garantie Le jour même de la réception du contrat Aucun examen médical Aucun refus/surprime.
3ème soirée médicale du Parc Monceau
Actualités sur le dépistage du cancer colo-rectal
CANCER DE PROSTATE.
EVALUATION DE L’INTERÊT DES RECOUPES SYSTEMATIQUES AU COURS DES TUMORECTOMIES POUR CARCINOME MAMMAIRE Delphine HEQUET, Dr Nathalie SEINCE, Dr Anabela RODRIGUES.
Cancer du sein Dépistage et prévention
DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE : ETAT DE LA CONTROVERSE
Cancers des femmes mutées
Prédispositions héréditaires aux cancers du sein et de l’ovaire
Les cancers du sein multifocaux multicentriques
Principes thérapeutiques
EVALUATION DE L’INTERÊT DES RECOUPES SYSTEMATIQUES AU COURS DES TUMORECTOMIES POUR CARCINOME MAMMAIRE Delphine HEQUET, Dr Nathalie SEINCE, Dr Anabela RODRIGUES.
Le programme national de lutte contre la tuberculose Journée DES Nicolas Griffon 22/01/08.
EPIDEMIOLOGIE 1er cancer de la femme, tous âges confondus
Cancer info Conseil d’administration du 19 mars 2010.
Indications du diagnostic prénatal de la mucoviscidose
D’après un article du Dr Anne Schillings Clinique du sein – Ottignies Glem 19/05/2010.
Epidémiologie du cancer du sein
Cancer du sein Diagnostic Dépistage.
Raisonnement clinique Infirmier
Transcription de la présentation:

Incidence et facteurs de risque : Que prévoyons nous dans les prochaines années ? Docteur Elisabeth LUPORSI Centre Alexis Vautrin – 54511 Vandoeuvre-les -Nancy 23 octobre 2007 octobre rose

Epidémiologie

France(estimation) - 43 000 nouveaux cas (dont 10 % in situ) - 41 845 nouveaux cas infiltrants (IC :37731-45959) - 12 000 décès - 1 femme sur 10 développera un cancer au cours de son existence (espérance de vie 80 ans) Étude européenne En France - meilleur taux de stades précoces - plus faible taux de stade avancé métastatique - survie 5 ans une des meilleures en Europe

Stades au diagnostic en fonction des pays en Europe (Eurocare2) 50 45 40 35 30 T1N0M0 25 T2-3 N0M0 20 T1-3N1M0 La France a le taux le plus eleve de T1N0M0 au diagnostic et un des plus faible taux de stades metastatique 15 T4 M1 10 5 France Italie Pays Bas Espagne Estonie Angleterre

Tendances en France entre 1980 et 2000 Incidence a augmenté de +2.4% par an soit une augmentation de 100% en 20 ans Mortalité est restée pratiquement stable +0.4% par an Les raisons de l’augmentation d’incidence ne sont pas connues avec précision, des modifications de facteurs de risque au cours du temps notamment de la vie reproductive des femmes, des expositions différentes des cohortes les plus jeunes, une avance au diagnostic du à l’utilisation accrue de la mammographie sont avancées. L’évolution au cours du temps nous renseignera sur les différentes hypothèses Ces tendances divergentes sont observées dans la plupart des pays européens de façon plus ou moins prononcé avec notamment aux USA et au Royaume-Uni des baisses nettes de la mortalité par cancer du sein qui ne sont pas expliquée par une baisse de l’incidence. Parler des risques en fonction des cohortes de naissance Remontet, J Estève, AM Bouvier, et al. Cancer incidence and mortality in France over the period 1978-2000.

Evolution de l’incidence et de la mortalité en France entre 1980 et 2000 Le cancer du sein est un problème de santé publique. En 1995, il y a eu plus de 35 000 nouveaux cas de cancers du sein chez les femmes (5) et en 2000, le nombre de nouveaux cas de cancers du sein invasifs est estimé à près de 42 000 (1). Le taux d’incidence standardisé sur la population mondiale est de 88,9 pour 100 000. Il s’agit du cancer le plus fréquemment observé, avec une incidence de 35,7% des cancers féminins en 2000 (1). C’est également la première cause de décès par cancer chez la femme, ce qui représente 11 637 cas de décès en 2000 en France, avec un taux de mortalité standardisé sur la population mondiale de 19,7 pour 100 000 (1). Sur les 57 734 femmes qui sont décédées d’un cancer durant l’année 2000, 20,2% l’ont été à la suite d’un cancer du sein (1). Le taux de mortalité augmente, en particulier dans la tranche d’âge 50-80 ans (5). La mortalité prématurée est importante, puisqu’elle a concerné 4354 femmes âgées de moins de 65 ans en 2000 (1). Le rapport incidence/mortalité est de 3,7 et reflète l’amélioration du dépistage et des thérapeutiques (5). (1) Trétarre B, Guizard AV, Fontaine D, et al. Cancer du sein chez la femme :incidence et mortalité, France 2000. BEH 2004;44:209-10 (5) Mousseau M, Garnier C. Cancer du sein : épidémiologie, bilan d’extension, modalités thérapeutiques. Médecine Nucléaire – Imagerie fonctionnelle et métabolique 2002;26(1):7-21 Trétarre B, Guizard AV, Fontaine D, et al. Cancer du sein chez la femme :incidence et mortalité, France 2000. BEH 2004;44:209-10

Incidence et mortalité du cancer du sein estimées par groupe d’âge (en France pour l’année 2000) Le cancer du sein atteint majoritairement des femmes jeunes et actives, avec un âge médian de 61 ans au moment du diagnostic. Les taux d’incidence augmentent régulièrement entre 30 et 60 ans, avec un plateau à 325 cas pour 100 000 chez les femmes âgées de 60 à 80 ans, puis ils diminuent chez les femmes de 85 ans et plus (1). Les taux de mortalité augmentent également de manière régulière dès l’âge de 30 ans, pour atteindre 218,8 décès pour 100 000, proches des taux d’incidence chez les femmes de 85 ans et plus (1). La distribution du nombre de cas en fonction des groupes d’âge montre que le groupe d’âge 0-49 ans représente entre 25 et 26% du nombre total de cas de cancer du sein, le groupe 50-69 ans représente 44% et les plus de 70 ans représentent entre 30 et 31% (3). (1) Trétarre B, Guizard AV, Fontaine D, et al. Cancer du sein chez la femme :incidence et mortalité, France 2000. BEH 2004;44:209-10 (3) Estève J. Qui ? Combien ? Tentative de description démographique de la population concernée. La lettre du Sénologue 2005;29(Suppl 1):4-6 Trétarre B, Guizard AV, Fontaine D, et al. Cancer du sein chez la femme :incidence et mortalité, France 2000. BEH 2004;44:209-10 Remarque : Survie à long terme est liée aux traitements antérieurs

American Cancer Society, Surveillance Research, 2003 Evolution de l’incidence des cancers invasifs du sein en fonction de l’âge American Cancer Society, Surveillance Research, 2003

N ENGL J MED 356;16 www.NEJM.ORG APRIL 19,2007

Les facteurs de risque

Facteurs de risque de cancer du sein multipliant le risque par 4 ou plus : facteurs établis et probables Sexe : la femme Age : supérieur à 50 ans Prédisposition génétique identifiée (BRCA1,BRCA2) :15- 20% des cas de cancers du sein et/ou ovaire Pays : occidentaux/ Asie et Afrique Antécédent personnel de cancer du sein Mastopathie hyperplasique avec atypie En population générale, le cancer du sein est un cancer quasi exclusif de la femme. Il est 100 fois moins fréquent chez l’homme. L’âge est un facteur de risque majeur du cancer du sein. Rare avant 30 ans, l’incidence augmente très fortement à partir de 30 ans pour atteindre un pic entre 60 et 64 ans, puis diminue légèrement Amérique du nord USA europe nord et ouest

Facteurs de risque de cancer du sein multipliant le risque par moins de 2 : facteurs établis et probables Premières règles avant 12 ans Ménopause après 55 ans Absence d’allaitement Nombre de grossesse menées à terme < 2 Surpoids Activité physique moindre Contraception orale > 15 ans (données américaines) Alcool (> à 2 verres par jour)

Facteurs de risque en cours d’étude et non reliés en cours étude - consommation de graisse importante - consommation fruits et légumes faible - prise de soja ne diminuerait pas le risque - état prédiabétique  non reliés - champs électromagnétiques - pesticides - avortement - antitranspirants : polémique actuelle (NCI, AFSSAPS) - coloration de cheveux

Les familles avec plusieurs cas de cancer et que peut on proposer?

 Evaluer la probabilité de prédisposition héréditaire au cancer (répondre au besoin des familles et des médecins confrontés à des agrégations familiales de cancer).  Mettre en place un dispositif d ’information pour les sujets définis à risque. Le sujet consultant (ou proposant) est le « porte parole » auprès des autres membres de sa famille. auprès des autres membres de sa famille.

Les objectifs de la consultation d’oncogénétique

Calculer une probabilité de risque : mise en œuvre des prélèvements sanguins familiaux.  Définir les modalités de prise en charge médicale et psychologique des sujets à risque Etudier les corrélations génotype/phénotype porteur du gène et maladie A long terme : modalités de prévention, au delà du dépistage précoce.

Le calcul du risque

10 à 15% des cancers sont prédisposés génétiquement « On n’hérite pas d’un cancer mais d’une prédisposition à développer un cancer »

Modèle de Knudson : formes familiales Prédisposition : mutation constitutionnelle + mutations environnementales - âge plus précoce < 40 ans - bilatéral - multifocal - cancers multiples

sporadique : mutations environnementales - âge moins précoce - unilatéral - unifocal  Prise de sang, si cancers dans la famille (20% des cas), on peut trouver une mutation de plusieurs gènes médecine prédictive

BRCA PRO http://astor.com.jhmi.edu/brcapro estimation risque individuel prend en compte - la structure de la famille (personnes atteintes et personnes indemnes - âge des cancers ovaires et sein (< 40 ans) bilatéralité de l ’atteinte, l ’association cancer du sein et ovaire - présence de cancers chez l ’homme

Estimation du risque de cancer du sein ou ovaire pour les patientes mutées BRCA1- BRCA2 - 40 à 80 % de risque de développer un cancer du sein avant 70 ans (risque de 10 % pour la population générale) - 10 à 63 % de développer un cancer de l ’ovaire avant 70 ans (risque de 1% pour la population générale)

Génétique et cancer du sein Loi du Risque mère K sein : risque double sœur K sein : risque triple mère + sœur K sein : risque x 15 Loi du côté Même côté que leur mère ou leur soeur

Loi de l ’Anticipation La fille fait un cancer du sein 10 ans plus tôt que sa mère ou sa tante Loi de la Bilatéralité Si ATCD familial de cancer du sein avant la ménopause, la patiente a 5 fois plus de risque de présenter un cancer du sein bilatéral

Indications de la consultation

Soit la présence d ’au moins trois cas de cancers (exemples : sein, côlon) chez des personnes apparentées entre elles au premier ou au deuxième degré, dans la même branche parentale Soit la présence de deux cas de cancers chez des personnes apparentées entre elles au premier degré, associée à l ’un au moins des critères suivants : bilatéralité ou âge moins de 50 ans Mais aussi KS ou KO de moins de 35 ans une consultation d’oncogénétique, même en l’absence d’ATCD familiaux.

Les limites Les consultations sont rendues difficiles par : - L ’existence d ’une hétérogénéité génétique : plusieurs gènes différents sont responsables de syndromes héréditaires de cancer du sein ou du côlon, de même présentation clinique - La pénétrance incomplète des gènes de prédisposition : si le risque cumulé de survenue d ’un cancer chez une personne porteuse d ’un gène délétère est élevé, celui-ci n ’atteint jamais 100 %

- La variabilité interfamiliale et intrafamiliale de l ’expression de ces gènes - La possibilité de survenue de cancers sporadiques chez des individus non porteurs du gène muté.

Déroulement de la consultation

Au patient seul revient la décision d’entreprendre la démarche de consultation après « information éclairée »

1ere consultation Arbre généalogique ( précis et objectif), personnes perdues de vue, refus, vérités inconnues, histoires ignorées, événements tenus sous silence

Se présentent aux consultations d ’oncogénétique : - des personnes indemnes mais à haut risque de développer un cancer parfois particulièrement grave - des personnes déjà atteintes dont le motif de la consultation est parfois, non pas une demande les concernant, mais une demande de prise en charge d ’un, voire de plusieurs de leurs apparentés.

2ème étape : donner la définition de la prédisposition Donner des notions de cancérogénèse Rattacher l ’histoire familiale aux syndromes connus (sein seul, sein et ovaire, sein et côlon) 3ème étape : Personne la plus susceptible d ’être porteuse d ’une mutation

Prélèvement À partir de 18 ans Pas chez mineurs sauf polypose colique Pas de diagnostic prénatal Stérilité : pas de sélection de FIV

4 ème étape :résultat Temps de réflexion Donné par un médecin intervenant dans un contexte multidisciplinaire De manière individualisé Avec un encadrement psychologique Proposer un programme de surveillance Préciser les limites des tests et les incertitudes sur l ’efficacité  des interventions de prévention et de dépistage Évaluer les pratiques, critères scientifiques mais aussi les contraintes psychologiques sociales et économiques. CONCLUSION : Vécu de la consultation, respect de l ’autonomie de la personne

Les gènes impliqués dans le cancer du sein, ovaire, colon

GST et Prédispositions Héréditaires aux Cancers Fonction Maladie APC Ségrégation chr. FAP BRCA1/2 Réparation RH Sein-Ovaire hMLH1 Réparation mésappariements Colon-Rectum hMSH2 hMSH6 p53 Cycle cellulaire (G1/S G2/M) Après lésion (arrêt/apoptose) Li-Fraumeni RB1 Cycle cellulaire (G1/S) Rétinoblastome Etc …..

Prise en charge des patientes mutées BRCA1/2

Porteurs de mutations BRCA1  Mammectomie prophylactique Diminue le risque de KS de 85 % - 90 % (Hartmann 1999 - Meijers-Heijboer 2001)  Ovariectomie prophylactique Diminue le risque de cancer du sein de 68 % Diminue le risque de cancer de l ’ovaire de 90 à 97 %(Rebbeck 1999-2002 / Kauf 2002) .

Recommandations générales :  Individu dans une famille mutation BRCA1 ou 2 identifiée Indemne de la mutation - rassuré non pris en charge dans le cadre de la consultation oncogénétique mais suivi comme un cas sporadique potentiel Porteuse mutation - prise en charge

Personne porteuse de la maladie mais non porteuse de cette mutation et contexte très évocateur d ’une prédisposition - autre mutation - prise en charge surveillance Recherche non possible (décès de tous les cas index) mais histoire familiale caractéristique - mutation non trouvée - prise en charge

Modalités de la prise en charge pour le cancer du sein Femmes à haut risque - examen clinique mammaire par médecin 2 à 3 fois/an, dès l ’âge de 10 ans inférieur au plus jeune cancer du sein diagnostiqué dans la famille - mammographie : 1 fois/an - échographie mammaire

Mutations et traitements hormonaux THS : balance bénéfice-risque Contraception orale : privilégier d’autres moyens Stérilité : stimuler et ovariectomie éventuelle

Attitude vis à vis de la famille - le consultant initial est l ’interlocuteur des autres membres de la famille - ne pas contacter ou convoquer un parent qui n ’a pas été informé - pour les apparentés du consultant pour lesquels un accord a été obtenu, un courrier peut leur être adressé (texte explicatif, numéro de téléphone) - limite du code de déontologie : téléphone - réseau : apparentés peuvent aller à une consultation d ’oncogénétique la plus proche de leur domicile

Interrogatoire du consultant sur ses propres antécédents et sur l ’origine de sa démarche Qu’est-il « prêt à entendre et à attendre » ne pas mettre en route une enquête non désirée Apprécier la réalité de la démarche et de son caractère personnel en dehors de toute pression familiale ou médicale

L ’absence de gène n ’exclut pas tout risque (cancer du sein sporadique) Médecine prédictive ou médecine présomptive - fatalité vrai jusqu’à la preuve du contraire (culpabilité)

Problématique Il existe un certain nombre de contradictions : - individu/famille - protection de l ’individu/intérêt de la recherche - compréhension/action - prévention des sujets à risque/risques de la prévention le travail en équipe est une nécessité : oncogénéticiens, oncologues,médecins traitants, laboratoires de biologie moléculaire

L’oncogénétique se place entre la recherche et la clinique Trouver pour trouver mais faire en sorte que chaque avancée biologique se replace dans le contexte de l’évolution humaine. Diagnostic Pré implantatoire?

Problématique Maladies qui se déclarent à âge adulte La prévention ne garantit pas la curabilité (polypose, rétinoblastome, Von Hippel Lindau)  risque à 100 % Choix des familles et non de la société Doit rester une indication ponctuelle Non recevable pour BRCA1 et BRCA2 Articles dans la grande presse (New York Times du 3 septembre 2006- Le monde du 27 septembre 2006-pratiques à Strasbourg et Montpellier) Pratique condamnée par l’Agence de Biomédecine

Prédisposition au cancer du sein et/ou de l’ovaire Consultation d’oncogénétique dans un cadre précis Tests dans des laboratoires publics agréés Collaboration exemplaire entre le CAV et le CHU Recommandations de bonnes pratiques : suivie des personnes concernées, nouvelles stratégies de dépistage (IRM), prévention par chirurgie ou médicaments (en cours)

Conclusion - La connaissance scientifique réduit l ’incertitude - la médecine prédictive introduit de nouvelles incertitudes l’ information de la patiente sur les données acquises de la science mais également sur les données récentes est très importante - agir dans un contexte pluridisciplinarité, impliquer la patiente dans la décision de prise en charge et laisser un temps de réflexion obligatoire.

Traitement

Quels traitements Adaptés à la pathologie , fonction de la nature du cancer (caractéristiques tumorales) Fonction du stade de la maladie, de l’âge et état de santé Etudes cliniques définir les stratégies thérapeutiques - chirurgie - radiothérapie - chimiothérapie - hormonothérapie  prise en charge personnalisée et multidisciplinaire

Traitements locaux : chirurgie et radiothérapie Conservatrice (ablation localisée : tumeurs de moins de 3 cm) ou ablation du sein (tumeurs multifocales ou en cas de récidive – mais reconstruction possible) Curage ganglionnaire (prélèvements de ganglions du creux axillaire) Ganglion sentinelle Radiothérapie externe, sein et ganglions (radiothérapie non obligatoire) mais très souvent quand traitement conservateur et parfois quand ablation du sein

Le traitement médical: différentes situations Stade adjuvant : chirurgie, selon certains facteurs pronostiques, traitement adjuvant (hormonothérapie, chimiothérapie) Stade néoadjuvant : tumeur trop grosse, chimiothérapie ou hormonothérapie première, puis chirurgie (traitement conservateur ou radical) Stade métastatique : hormonothérapie ou chimiothérapie

Hormonothérapie quand présence de récepteurs hormonaux au niveau de la tumeur (60% des cas) Type de traitement - Avant la ménopause : tamoxifène Après la ménopause : tamoxifène ou antiaromatase (arimidex, aromasine, letrozole) Durée du traitement au moins 5 ans Séquence du traitement - antiaromatase pendant 5 ans - tamoxifène 2,5 ans et antiaromatase - dans certains cas prolongation (envahissement ganglionnaire)

Traitement médical adjuvant Chimiothérapie (empêche la division cellulaire ou bloque le cycle de croissance des cellules) Type de médicaments -FEC : épirubicine, 5 fluorouracile, endoxan -taxanes : taxotère et taxol -traitement oraux (cancer du sein métastatique) Séquence : 6 FEC 100 ou 3 FEC 100+ 3 TXT Durée : 6 cures espacées de 3 semaines Traitements associés : Antinauséeux Facteurs de croissance Traitement ciblé quand surexpression du facteur cerb2 (diagnostic fait sur la tumeur): herceptine 6 mois ou 1 an

Les effets secondaires Chute des cheveux : réversible Nausées vomissements : prescription d’un traitement préventif Chute des globules blancs : normale, faire attention au risque infectieux Surveillance cardiaque

Les facteurs pronostiques Type histologique Grade I, II, III Les récepteurs hormonaux Les emboles vasculaires La surexpression d’HER-2 (dans 25% des cas)

Ce que l’on sait Ce que l’on veut trouver Recherche Ce que l’on sait Ce que l’on veut trouver

Objectifs de la recherche Evitez des traitements lourds inutiles Evitez les récidives Etudier les caractéristiques génétiques des tumeurs  identification de gènes avec risque élevé de métastases mécanismes de la cancérogénèse épidémiologie

Cancérogénèse Phénomène multi-étapes Beaucoup de facteurs peuvent intervenir Plusieurs mutations sur plusieurs gènes multiplication anormale des cellules du sein, d’abord au stade localisé, puis possibilité d’infiltration de la membrane basale et risque de métastase

Mécanismes complexes mais de mieux en mieux connus

Nouveaux traitements Thérapeutiques ciblées issues des biotechnologies (anticorps qui s’attaquent directement aux cellules tumorales) Moins d’effets secondaires mais peut être des toxicités nouvelles Agents plus efficaces Essais cliniques : méthodologie et comité de protection des personnes Plus de 20 médicaments en développement Progrès de la biologie moléculaire Meilleure caractérisation de la tumeur 1er traitement ciblé : hormonothérapie! avancée : faire profiter tout de suite des nouveaux traitements, l’exemple de l’herceptine

Mécanismes Bloquer la croissance des cellules cancéreuses Affamer la tumeur en détournant le système sanguin Diriger les réactions immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses Commander la mort de la cellule : stimuler un phénomène normal (apoptose : mort naturelle des cellules) Reprogrammer une cellule cancéreuse pour la rendre bénigne (exemples en hématologie)

Obligation de trouver des marqueurs prédictifs de réponse Taux de réponses (%) Brian Spear, Abbott Lau

Conclusion

Que peut on faire? Comportements modifiables : lutter contre le surpoids et la sédentarité, éviter la prise inutile de médicaments, limiter la consommation d’alcool, avoir une alimentation pauvre en graisses et riche en fruits et légumes Facteurs de risque non modifiables : génétique (100% participation au dépistage dans les populations à risque), facteurs hormonaux Participer aux essais cliniques Relation médecin patient est la base essentielle S’informer

Progrès De la génétique De la biologie moléculaire Composés inimaginables il y a 10 ans  Il faut continuer : le espoirs sont nombreux, mobilisation de tous

Que nous ont dit les patientes, lors de l’établissement des recommandations thérapeutiques?

Principes généraux de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein Prendre le temps de nous écouter S’assurer que nous désirons ou non être informée et nous dispenser le niveau d’information que nous souhaitons Recommander aux médecins de faire preuve de plus de psychologie lors de l’annonce de la maladie et des traitements Nous rassurer sans banaliser la pathologie Recommander aux médecins d’utiliser un langage simple et clair, à notre portée et éviter à tout prix le « jargon médical»nous sommes en effet déjà suffisamment déstabilisées par la maladie en elle-même. Nous avons besoin de comprendre notamment les traitements qui vont être prescrits, afin de permettre une meilleure adhésion au traitement et une reformulation en cours de traitement Nous expliquer les effets secondaires des traitements (cardiotoxicité, ostéoporose, visite bucco-dentaire avant certains traitements)

Principes généraux de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein (suite) Bien nous informer sur les bénéfices / risques du traitement et prendre en considération nos valeurs et préférences dans le choix du traitement Nous orienter vers une personne référente qui nous informe si besoin Distribuer le guide « SOR SAVOIR Patient « Comprendre le cancer du sein » et/ou « Le risque familial de cancer du sein ou de l’ovaire », soit par le médecin, soit par l’équipe soignante (infirmière, psychologue…) si nous ou nos proches souhaitent être informés

Principes généraux de la prise en charge des patientes atteintes de cancer du sein Proposer au médecin de nous orienter vers des sites de qualité accessibles pour leur information : - Site de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (www.fnclcc.fr) - Ligue Nationale Contre le Cancer (www.ligue-cancer.net) - Site de l’Institut National du Cancer (www.e-cancer.fr)

Participer au choix thérapeutique En cas de mastectomie totale, bien préciser que l’on va retirer l’aréole et le mamelon, afin que nous puissions mesurer le caractère mutilant et l’incidence psychologique qui en découle Bien expliquer la période de latence avant de procéder à la reconstruction Nous informer sur les éventuels risques liés à la reconstruction Meilleures informations sur les données concernant les conséquences qui peuvent découler du choix thérapeutique (mastectomie partielle / mastectomie totale) Bénéfice - risque