Examen CytoBactériologique des Urines

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Transcription de la présentation:

Examen CytoBactériologique des Urines Thanh Doco-Lecompte Maladies Infectieuses et tropicales 2ème journée CISPRILOR

Quiz Chez une femme de 45 ans - qui présente une symptomatologie de cystite - qui a fait deux épisodes de cystite dans l’année (il y a 4 mois et 6 mois) qui ne présente pas d’autres antécédents faut-il : systématiquement faire un ECBU ? ne le faire que si la BU est douteuse ? ne le faire que si la BU est négative ? ne le faire que si la BU est positive ?

Indications de l’ECBU Pyélonéphrite aiguë simple et compliquée Cystite compliquée (y compris femme enceinte) Cystite récidivante Prostatite aiguë ou chronique

Quiz 1 Chez une femme de 45 ans - qui présente une symptomatologie de cystite - qui a fait deux épisodes de cystite dans l’année (il y a 4 mois et 6 mois) qui ne présente pas d’autres antécédents faut-il : systématiquement faire un ECBU ? : non ne le faire que si la BU est douteuse ? : oui ne le faire que si la BU est négative ? : non ne le faire que si la BU est positive ? : non

Bandelette urinaire 2ème jet urines Pas de toilette préalable Recueil dans un récipient propre, non nécessairement stérile

Bandelette urinaire Leucocyturie : dosage de la leucoyte estérase ; seuil >104/ml Nitrites : transformation des nitrates en nitrites par bactéries ayant une nitrate réductase ; seuil déterminant >105UFC/ml Lecture à air ambiant

Interprétation de la bandelette urinaire Bandelette négative : leucocytes -, nitrites- Bandelette positive : leucocytes + ± nitrites + Faux négatifs pour les nitrites : bactériurie faible (dilution des urines, séjour des urines dans la vessie < 4 heures, compte de bactéries trop faible) ; régime restreint en nitrates, pH urinaire acide ou traitement diurétique ; infection causée par certaines bactéries non productives de nitrites comme les infections à streptocoques, entérocoques, Acinetobacter spp. ou à S. saprophyticus. Bandelette positive n’affirme pas l’infection urinaire mais a une excellente valeur d’orientation Très bonne valeur prédictive négative (> 95%)

Indications de la bandelette urinaire Suspicion de cystite simple : seule la bandelette est indiquée Bandelette négative pour les leucocytes et les nitrites (Ni – et LE –) : envisager un autre diagnostic (vaginite, cystalgie à urines claires,...) Bandelette positive pour les leucocytes et/ou les nitrites (Ni + et /ou LE +) : traitement probabiliste. Autres IU : bandelette en complément de l’ECBU ne se substituent pas à l’ECBU BU peu utilisée en France, Cf étude de cohorte : 7916 patientes et 1700 généralistes. BU dans 24,5 % des cas seulement (Les infections urinaires de la femme en médecine générale. Presse Med. 2006; 35:1235-40)

Indication de L'ECBU, patients symptomatiques Enfant (<15 ans) Homme Femme si : bandelette urinaire douteuse enceinte anomalies du tractus urinaire plus de 4 épisodes de cystites dans l’année ou si dernier épisode date de moins de 3 mois ayant des facteurs de risque d’antibio-résistance Pyélonéphrite

Indication de L'ECBU, suivi des patients Inutile dans la cystite compliquée Inutile dans la PNA simple sauf si évolution défavorable dans les 72 heures qui suivent le début du traitement Pas d’ECBU à un mois Dans les PNA compliquées et la prostatie aiguë : ECBU dans les 48-72 heures après le début du traitement ECBU 4 à 6 semaines après l’arrêt du traitement

Indications de L'ECBU, patients asymptomatiques Patient devant bénéficier d’une intervention dans la sphère urogénitale Femme enceinte  bandelette urinaire positive surveillance systématique (diabète, menace d’accouchement prématuré, hyperalbuminurie, antécédents d’infection urinaire à répétition ou de pyélonéphrite, uropathie sous jacente) Tout patient à risque élevé de complication tel que diabétique avec bandelette urinaire positive

Conditions de prélèvement, adulte non sondé de préférence : urines de la première miction du matin à défaut : à plus de 4 heures d’une miction précédente en dehors des périodes de menstruation (sinon port de tampon) avant tout traitement antibiotique si possible (sinon le signaler)

Conditions de prélèvement, adulte non sondé déroulement du prélèvement (en général par le patient lui-même ou au laboratoire) lavage de mains toilette intime soigneuse au savon ou avec un antiseptique (lingette, compresse) : chez la femme : de la vulve, des grandes et des petites lèvres en les écartant, et du méat urétral chez l’homme : du prépuce et du méat urétral rincer à l’eau stérile éliminer le premier jet d’urine (environ 20 ml) recueillir les 20 à 30 ml suivants dans un flacon stérile sans toucher le flacon fermer hermétiquement le flacon

Conditions de prélèvement, nourrisson/jeune enfant lavage de mains (préleveur : parent ou personnel de santé) utiliser un collecteur stérile après désinfection soigneuse du périnée (savon ou antiseptique – rinçage à l’eau stérile) ne pas laisser le collecteur en place plus d’une ½ heure (passé ce délai remplacer le collecteur par un collecteur neuf) transvaser les urines dans un flacon stérile dès le recueil réalisé puis idem que contexte habituel

Conditions de prélèvement, adulte sondé lavage de mains (préleveur : personnel de santé) recueil par ponction (seringue + aiguille stérile) dans la paroi de la sonde (sur site spécifique si il existe) après désinfection (alcool iodé : 1 minute) si changement de sonde : faire prélèvement sur nouvelle sonde ne pas prélever les urines dans le sac collecteur ne pas déconnecter la sonde du sac pour prélever les urines

Conservation et transport Pas de modification significative de la bactériurie jusqu’à 24 h à 4°C Modification significative de la bactériurie au-delà de 2 h à 22°C Mais, au-delà de 12 h, les leucocytes peuvent s’altérer et se grouper en amas

Conditions de transport acheminer le flacon le plus rapidement possible (< 2 heures) au laboratoire à défaut le conserver à 4 °C (< 12 heures) ou utiliser des systèmes de recueil contenant de l’acide borique (température ambiante 24-48 heures)

Interprétation Examen direct (urines homogénéisée, à fort grossissement x1000), coloration de Gram Présence de bactéries = bactériurie 105 unités formant colonies (UFC) Leucocyturie pathologique :  104 leucocytes/ml ou 10/mm3 Cultures > 103 UFC/ml pour les cystites aiguës à E. coli et autres entérobactéries notamment Proteus spp, Klebsiella spp et pour S. saprophyticus >105 UFC/ml pour les cystites à autres bactéries (notamment entérocoque) > 104 UFC/ml pour les pyélonéphrites et prostatites.

Interprétation de l’ECBU Leucocytes/ml ≥104 <104 Bactériurie (UFC/ml) ≥105 104 103 Nombre d’espèces 1 ou 2 1 2 Niveau de pathogénicité suivant les espèces 1 ou 2 ou 3 Infection probable oui Non sauf si ID Dans les autres cas refaire ECBU Niveau 1 : bactéries considérées pathogènes même en cas de bactériurie faible (≥103UFC/ml) : E coli, Proteus, Klebsiella S saprophyticus Niveau 2 : bactéries souvent impliquées (notamment dans les IUN) : entérobactéries autres que E coli S aureus Entérocoques Corynebacterium urealyticum P aeruginosa Niveau 3 : bactéries dont l’implication est peu probable : Staphyloocques à coagulase négative (≠ S saprophyticus) S agalactiae Aerococcus urinae Pseudomonaceae≠ P aeruginosa Acinetobacter spp Stenotophomonas maltophilia Niveau 4 : espèces appartenant aux flores uréthrales et génitales, à considérer en général comme des contaminants (streptocoques  hémolytiques, Gardnerella vaginalis, Lactobacillus spp, bacilles corynéformes ≠ Corynebacterium urealyticum

Difficultés d’interprétation Bactériurie sans leucocytes Souillure de l’ECBU Colonisation urinaire Infection urinaire débutante Absence de leucocytes dans d’authentiques IU : si ECBU trop précoce Neutropénique Examen trop tardif après prélèvement (lyse des leucocytes) Refaire ECBU

Aforcopi-Bio 4ème trimestre 2003 11 Laboratoires de ville

Enquête réseau antibiolor commission biologie E. coli (78,3%) P. mirabilis (8%) K. pneumoniae (5%) Enterobacter spp. (2%)