La place du marché Cours: Société et culture urbaines XIe-XIIIe Source du diaporama: Site internet BNF – Expositions virtuelles.
Scène de foire dans une ville imaginaire, enluminure, extrait du roman de Thomas II de Saluces, Le Chevalier errant, début XVe siècle.
La ville: Dans la partie basse de l’image est représentée la ville, de manière schématique. En bas à droite se trouve la porte fortifiée de la ville.
La ville: les maisons. L’artiste a représenté une série de maisons de villes. Les toitures sont en tuile ou en ardoises, matériaux ininflammables, qui remplacent le chaume interdit à partir du milieu du XIIIe en centre ville. Entre les toits, on aperçoit des gouttières, permettant de canaliser l’eau de pluie, récupérée pour les besoins domestiques comme la cuisine. Les portes sont ouvertes, ce qui n’est pas réaliste, car à l’époque, on redoute les voleurs. On peut repérer de nombreuses ouvertures: oculus, lucarnes, fenêtres carrées, fenêtres en plein ceintre, fenêtres à meneau… Les ouvertures dans les toits servent à aérer les maisons. Il y avait cependant plus de fenêtres que ce qui est représenté, car pour des raisons de prestige, on ouvre largement les façades à la lumière, au détriment du confort domestique.
La ville: les rues et places. Sur cette image, les rues et places sont entièrement pavées et pourvues de rigoles. Les rigoles permettent d’évacuer l’eau et de nettoyer la place après la foire. Cette ville idéale est dotée de pavés, car en leur absence des ornières profondes se creusent, compliquant la circulation des piétons et chevaux.
La foire, les personnages… Le chevalier et sa compagne. Sa position dominante est rendue par sa haute stature et ses attributs vestimentaires: épée, ceinture à clou dorée, chaperon rouge écarlate drapé. Sa compagne porte une élégante robe bleue au décolleté profond.
La foire, les personnages. Les marchands, debout derrière leur étal, sont de riches personnes: chaperon enroulé sur la tête, et robes aux couleurs saturées. Suivant, les produits vendus, il y a une hiérarchie de richesse, traduite par les couleurs de vêtements.
La foire, les personnages. Un couple de bourgeois. Leurs vêtements donnent des indications sur leur aisance financière. Pour elle, chaperon rouge coquelicot, robe à reflet moiré, pour lui, manteau à col haut à la mode du moment et chaperon, élégamment drapé. L’acheteur figure le bourgeois idéal. Il porte une coiffe de drap noir sous son chapeau, signe de richesse, car le drap noir est hors de prix à l’époque. Il est chaudement habillé.
La foire, les personnages. Les paysans sont presque tous vêtus d’habits de teintes sourdes. Les hommes ont des cotes courtes, comme le porcher, ce qui est révélateur de leur statut social.