En amont de Liège, la mobilité transversale par un pont sur la Meuse. Les ponts de ‘SERAING’ En amont de Liège, la mobilité transversale par un pont sur la Meuse. Déroulement manuel. 2nd Upgrated version
La 1ère passerelle piétonne. 17 avril 1843 – 1905 Un arrêté royal du 21 avril 1841 autorise, moyennant concession de péage, la construction d'un pont suspendu
La 1ère passerelle Une concession de 85 ½ ans, Droit de passage en centimes: 3 pour un piéton, 10 un cheval et son cavalier, 20 une voiture suspendue à deux roues, attelée d'un cheval et conducteur y compris, 50 une voiture à quatre roues, 6 un bœuf, une vache, un taureau ou un âne. Rachat de la concession décidé en 1898 par l’Etat, la province et la commune.
Dans la presse Journal ‘Le Peuple’ du dimanche 5 juillet 1903
Le 1er vrai pont ‘tous usagers’ 10 Mai 1905 au 12 (ou 10) mai 1940 Construction par Cockerill aux frais de la RELSE La concession à la RELSE du tramway Liège- Seraing prévoit: la mise à l’électricité du tram à vapeur de Liège à Jemeppe, ce pont et la mise à écartement standard du tram de Seraing (1900). Destruction par le Génie de l’Armée belge. RELSE: SA des Railways Economiques de Liège-Seraing et extensions,(groupe Empain). La concession confiée par AR publié le 30 août 1903 a pris fin en 1960.
1905: une première à Seraing! Une liaison transversale pour tous les véhicules et le transport en commun. En effet le ‘grand’ chemin de fer était présent longitudinalement sur les 2 rives de la Meuse L’exploitant ferroviaire s’est opposé à cette ligne transversale et a retardé la réalisation de l’ensemble du projet.
« Le 10 mai 1905 matin: Essai de résistances avec des sacs de sables et stationnement de lourdes voitures de tram. A 12h45: passage d’une voiture découverte portant Mr Greiner, DG de Cockerill et Me Kamp-Robert d’abord sur l’ancien pont puis par le nouveau, décoré de drapeaux. Des détonations ont retentis et le pont nouveau a été livré à la circulation (mais celle des trams interviendra plusieurs semaines plus tard). La dame citée, qui a donc été la dernière à passer sur l’ancien pont, l’avait inauguré, il y a 62 ans! En soirée: banquet au Château Cockerill » ‘Gazette de Liège’ du 11 mai 1905
Le 4e pont de 1960 glissera nettement vers l’aval. Cette vue prise de RD vers RG permet de découvrir les positions relatives des ponts de 1843 et de 1905. Le 4e pont de 1960 glissera nettement vers l’aval.
L’ensemble des maisons de cette partie du Quai des Carmes à Jemeppe sont aujourd’hui disparues.
1905-1907
Avril 1935
Guerre ‘1940-45’: les rétablissements de la mobilité transversale Jusqu’au 29 octobre 1940: le maintien de la communication entre les 2 rives du fleuve est obtenue par un ‘double passage d’eau’. Grâce à l’efficacité conjuguée et remarquable en ces temps difficiles du ‘Service spécial de la Meuse liégeoise’ , de la RELSE et de la société ‘John Cockerill’: une passerelle métallique reposant sur pilotis en bois est déjà mise en service le 30 octobre 1940 pour les piétons et les tramways composés d’une motrice 2 essieux (B ou C) et d’une remorque . La passerelle est endommagée le 6 septembre 1944 par les allemands en retraite. Après des travaux de réparation terminés en avril 1945 par la sa ‘John Cockerill’ (et fortement gênés par la chute des bombes volantes et l’offensive allemande en Ardenne)[*], la passerelle est réouverte à la circulation le 21 mai 1945; dont coût: 570 500 Francs. [*]: Archives du « SPW-Voies hydrauliques de Liège »
La passerelle de- et d’après-guerre Remise en service le 21 mai 1945 Ajustements successifs: recouvrement des piles; bandes de roulement: remplacement du platelage en bois par du béton (08 mars au 14 mai 1956) Mise hors service le 16 janvier 1965, après le report du passage des tramways vers Beauséjour sur le ‘nouveau’ pont. La navigation fluviale de bateaux de plus gros tonnage était rendue difficile tant par son gabarit que par la présence dans le lit du fleuve des vestiges (enlèvement en 1958) des piles du pont de 1905…
Au début des années ‘50 Lors de débâcles de blocs de glace, la circulation était interdite.
Collection J. Evrard ©
Projet de construction du 4e pont Dès avant 1952, l’adm. des « Ponts-et-chaussées » étudie – avec le bureau «l’Equerre » - le pont définitif en tenant compte d’un plus grand tirant d’air, des affaissements miniers: soit un niveau + 4,75 mètres. A cette époque: on se préoccupe peu du Patrimoine: le château est une simple ‘annexe’ de l’industrie La technique des ponts d’une seule portée (et en biais) n’existe pas. L’avenue Greiner, face au Château, en 1910, avant la construction de la digue
L’acier est un matériau moderne et d’avenir… Le pont actuel: le 4e Situé à 140 m en aval de la passerelle Inauguration: 28 novembre 1960, une seule rampe routière RG vers Liège) Passage des tramways (en service commercial): Le 24 novembre 1964 vers Liège Le 16 janvier 1965 vers les hauteurs Après 121 ans, la « cité du fer » et la commune de Jemeppe abandonnent les ponts métalliques. L’acier est un matériau moderne et d’avenir…
©JHR Le pont et ses abords, le 20 mars 1966. Les deux immeubles à appartements et la liaison autoroutière ne sont pas encore construits; le pont ‘provisoire’ de guerre est disparu. Un tramway vers Seraing à mi- traversée. En arrière plan, le château.
Maisons ‘épargnées (état 2011) Le pont et sa décoration existante en juillet 2011. Maisons ‘épargnées (état 2011)
9h05 le 24 novembre 1964, le 1er tram vers le ‘nouveau’ pont en direction de Liège; à droite le château Cockerill. ©
Ce tram quitte la place Kuborn, et s’engage sur la rampe devant le château le 12 septembre 1967 ©
Un tramway quitte la rive droite vers Liège le 12 septembre 1967 avec en arrière plan, le château Cockerill.
Jemeppe-pont, le 7 juin 1966. Le tram en haut vient de traverser le pont et se dirige vers Liège. Le tram à l’avant-plan roule vers l’hôtel communal. ©
Le tram vient de franchir le pont et se dirige vers Beauséjour le 12-09-1967 ©
Un enseignement de l’Histoire: La vie socio-économique dans une agglomération traversée par un fleuve, demande aussi, en permanence, une vraie mobilité sur l’axe transversal. Seraing: un petit village de 2 000 âmes en 1817 avant l’arrivée des ‘Cockerill’. Un siècle plus tard 40 000 habitants! Montage et collection: JH. Renard Bibliographie: ‘Les rues de Seraing’ de Pirson et Dounan Archives de l’auteur. ! La période de guerre a pu être clarifiée grâce à un document de celles-ci et à des archives du SPW-Voies hydrauliques de Liège. 21-07-2011 FIN.