Journée Performance thermique des bâtiments et énergie solaire Intervention de Christina NIRUP chef du service formation externe, ADEME Education Nationale 18 décembre 2007
Plus de 820 collaborateurs répartis dans Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie EPIC sous tutelle conjointe des Ministères de L’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables (MEDAD) et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Outil de l’Etat lnterlocuteur naturel et le partenaire de référence du grand public, des entreprises et des collectivités territoriales pour aider à la généralisation des bonnes pratiques destinées à protéger l’environnement et à maîtriser l’énergie Plus de 820 collaborateurs répartis dans 3 services centraux (Angers, Paris, Valbonne) 26 délégations régionales 3 représentations dans les Territoires d’outre-mer 1 bureau à Bruxelles
Quatre domaines d’intervention Energie Air et Bruit Déchets et sols pollués Actions transversales : éco-conception/éco-consommation, management environnemental Quatre métiers Connaître (R&D techno et socio-éco.) Convaincre et mobiliser (communication, information,éducation, formation) Conseiller (directement ou via relais) Aider à réaliser (accompagnement + €)
Le budget d’intervention de l’ADEME Budget d’intervention 2007 Déchets et sols Energie Air et Bruit Actions transversales 260 millions d'euros (EPRD initial)
Capacité d’absorption de la planète Les émissions annuelles de carbone sont passées de 6,4 GteC entre 1990 et 2000 à 7,2 GteC entre 2000 et 2005 (GIEC 1995) Capacité d’absorption de la planète
Pour limiter à 2 à 3 °C l’élévation moyenne de la température, Sans initiative concertée au niveau mondial, les émissions de GES vont continuer à croître Les émissions mondiales s’élèvent actuellement à 26 milliards de tonnes d’équivalent CO2 par an. Au rythme d’évolution actuel, elles pourraient largement dépasser 40 milliards de tonnes en 2050, soit de l’ordre de 11 milliards de tonne de carbone par an alors que la planète ne peut en absorber naturellement que 3 milliards de tonnes au plus par an. Un premier objectif consisterait à ramener cette valeur à 5 milliards de tonnes en 2050 puis à poursuivre cette décroissance ensuite. C’est pourquoi le Premier Ministre, en introduction au Débat sur l’énergie de 2003, a confirmé qu’il faudra d’ici cette date diviser par 2 les émissions au niveau mondial pour limiter l’élévation moyenne de température sur notre planète. Comme les émissions des pays en développement vont continuer à croître, il a affirmé la nécessité pour tous les pays industrialisés de diviser par 4 ou 5 leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Atteindre cet objectif permettra de limiter la concentration de gaz à effet de serre à hauteur de 450 ppm (parties par million) et donc de contenir l’élévation de température à une valeur de quelques degrés. Cette concentration était de 280 ppm avant l’ère industrielle et elle est de 380 ppm actuellement. Les pouvoirs publics ont inscrits cette volonté dans la Stratégie nationale de développement durable et dans le Plan climat 2004 que l’ADEME contribue à mettre en œuvre. Une stratégie de type facteur 4 appliqué au secteur du bâtiment consiste à diviser par 4 en 2050 les émissions de CO2 de ce secteur par rapport à la situation actuelle. Ceci correspond à réduire de 75% les 120 millions de tonnes de CO2 émises par les bâtiments, c’est à dire passer à 30 millions de tonnes en 2050 (soit une réduction moyenne de 3% par an durant 45 ans). Ceci consiste également à diviser par 4 les consommations d’énergie du secteur, c’est à dire passer de 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole actuellement à moins de 20 Mtep par an à partir de 2050. Pour limiter à 2 à 3 °C l’élévation moyenne de la température, il faudrait diviser par 2 avant 2050 les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Comme les émissions des pays en développement vont continuer à croître, les émissions des pays industrialisés devront être divisées par 4 avant 2050. C’est le « Facteur 4 »
Consommation d’énergie finale en France par secteur économique (1973-2005) Le secteur du bâtiment représente 42,5 % des consommations (68, 2 Mtep) Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
Ensemble du parc par usage et consommations énergétiques finales (2005 – Climat normal – hors bois) Nombre (millions de logements Surface (millions de m²) Consommation Électricité (TWh) Gaz Consommations Autres Total Consommations % Maisons individuelles 17,3 1782 94,7 96 95 280,2 42,5 Immeubles collectifs 13,4 884 43,5 81,8 26,8 157,6 24 Ensemble du parc de logements 30,7 2666 138,2 177,8 121,8 437,8 66,5 Bâtiments tertiaires 850 90 72,3 58,9 221,2 33,5 Total des bâtiments 3516 228,2 250,1 180,7 659 100 Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
La Directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments Diagnostic PE (Novembre 2006) RT rénovation réhabilitation Loi de simplification (9 décembre 2004) RT 2000 (neuf) (juin 2001) RT 2005 (neuf) (septembre 2006) Loi POPE 2005 (13 juillet 2005) Etude de faisabilité Directive sur la Performance Energétique des Bâtiments (16 décembre 2002) Inspection chaudières et équipements de climatisation Plan climat (juillet 2004 et décembre 2006) Directive européenne applicable au 04/01/2006, délai de 3 ans possible pour 3 articles méthode de calcul exigences minimales en neuf, revues tous les 5 ans exigences minimales en réhabilitation (>1000 m²), revues tous les 5 ans études de faisabilité en neuf (> 1000 m²) diagnostic de performance énergétique fourni aux acheteurs et aux locataires, affiché dans les locaux recevant du publics (>1000 m²) inspection chaudières à combustibles de 20 à 100 kW et climatisation >12 kW, systèmes de chauffage >15 ans experts qualifiés et/ou agrées
Le Plan climat Plan d’action du gouvernement (juillet 2004, réactualisé en 2006) pour respecter le protocole de Kyoto (économies de 54 millions de tonnes de CO2/an en 2010) Pour le bâtiment : chapitres « bâtiment et écohabitat » et «climatisation durable » amélioration de la performance énergétique par rapport à 2000 : 15 % en 2005, 40% en 2020 réglementation pour réhabilitation ou rénovation diagnostic de performance énergétique obligatoire pour les ventes (11/2006) et les locations (07/2007) mise en place de certificats d’économies d’énergie, de crédits d’impôts, d’aides publiques ciblées mise en œuvre d’un outil statistique et de suivi création du PREBAT minimisation des impacts dus à la climatisation doublement d’ici à 2010 du nombre d’EIE (passage de 175 à 350) montée en puissance de la campagne sur le changement climatique label « bâtiment basse consommation » Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
La Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique Aboutissement du débat national sur les énergies et des débats dans les 2 assemblées, adoptée le 13 juillet 2005 (110 articles) réduction de 2% par an de l’intensité énergétique finale d’ici 2015 et de 2,5% par an jusqu’en 2030 10% des besoins énergétiques d’origine renouvelable d’ici 2010 21% en électricité contre 14% actuellement hausse de 50% de la production thermique d’origine renouvelable 5,75% de biocarburants d’ici 2010 3 plans mobilisateurs (économies d’énergie et EnR) stratégie nationale de recherche sur l’énergie, ANR, A2I dispositif de certificats d’économies d’énergie information des consommateurs sur l’énergie Conseil supérieur de l’énergie Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
La réglementation thermique 2005 (RT 2005) A succédé à la RT 2000, applicable depuis septembre 2006 à tous les bâtiments neufs Décret n° 2006-592 et arrêté en date du 24/05/2006 consommation d’énergie primaire Cep en kWhep/m²shon pour chauffage, ventilation, refroidissement, ECS, éclairage limite Cepmax pour les logements renforcement de l’isolation thermique renforcement des performances des équipements bonification pour l’eau chaude sanitaire solaire valorisation de la conception bioclimatique limitation du recours à la climatisation synthèse des études thermiques à la fin des travaux Labels HPE 2005 THPE 2005 HPE EnR 2005 THPE EnR 2005 BBC 2005 Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
La réglementation thermique des bâtiments existants Décret n° 2007-363 du 19 mars 2007 transposant la DEPEB De 2 façons différentes réglementation « élément par élément » (arrêté du 3 mai 2007) imposant des exigences minimale à compter du 1er novembre 2007 réglementation « globale » à compter du 1er avril 2008 Bâtiment > 1000 m² Travaux > 25 % valeur du bâtiment Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) Étiquette énergie des bâtiments tertiaires Échéances 1er novembre 2006 : vente dans l’existant 1er juillet 2007: location dans l’existant 1er juillet 2007 : vente ou location dans le neuf 2 janvier 2008, affichage dans tous locaux publics recevant du public Il comprend caractéristiques du bâtiment et équipements tableau des consommations par usage étiquette énergie et étiquette CO2 recommandations d’utilisation des locaux recommandations de travaux d’économies d’énergie
Le « Grenelle de l’Environnement » (www.legrenelle-environnement.fr) Décisions pour le secteur du bâtiment évolution très rapide des réglementations des bâtiments neufs avant 2012 : niveau du label Bâtiment basse consommation en 2020 : bâtiments à énergie positive doublement des bâtiments anciens privés rénovés chaque année réhabilitation de 400000 logements dégradés par an élimination du marché des composants et technologies obsolètes bâtiments publics neufs aux meilleures normes d’efficacité énergétique création de 100000 emplois avant 2012 dans le bâtiment et de 60000 emplois dans les EnR 80 000 personnes de plus à former tous les ans en formation continue + adaptation de la formation initiale création avec les banques de mécanismes incitatifs puissants Contexte et enjeux En France, le bâtiment représente 43% de la consommation d’énergie finale 25% des émissions de CO2. Facteur 4 en France => passer la consommation moyenne d'énergie primaire de 240 à 60 kWh/m²/an d’ici à 2050 pour l'ensemble des bâtiments en service
évolution des professions et nouveaux métiers A retenir Des modifications très importantes sont en cours dans le secteur du bâtiment impulsées par l’objectif national très ambitieux du Facteur 4 à atteindre d’ici 2050 et les décisions du Grenelle de l’Environnement conduisant à une vision nouvelle des évolutions des bâtiments stimulant les marchés de la maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables. Pouvoirs publics, concepteurs, maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, industriels, entreprises, organismes bancaires et sociétés d’assurance sont concernés lancement de projets de R&D, d’études et d’opérations de démonstration implication dans les évolutions réglementaires évoluant tous les 5 ans pour les bâtiments neufs et existants développement de produits et de marchés nouveaux partenariats pour des bâtiments démonstrateurs PREBAT et Effinergie Des opportunités sont à saisir nouveaux produits, services et outils financiers évolution des professions et nouveaux métiers Les technologies, les méthodes et les bâtiments pilotes qui seront distingués au moyen de appels à projets décrits ci-dessus, permettront de constituer progressivement une base d’exemples et de données unique pour l’évaluation des possibilités futures de relèvement des performances d’ensemble du parc bâti. Si la mobilisation est suffisamment forte, cette initiative de l’ADEME et de ses partenaires contribuera à atteindre les objectifs qui ont été fixés à la filière bâtiment en vue du respect de nos engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
Former de futurs professionnels (1) Pour faire avancer le sujet de la formation initiale ou continue : L’ADEME travaille également avec les Compagnons du Devoir, les CCCA-BTP, les GRETA, AFPA, ainsi que les organisations professionnelles telles que la FFB et la CAPEB Les Centres de Ressources sur la Qualité Environnementale du Cadre Bâti (QECB) devront fédérer des efforts de formation ADEME participe à un chantier du Club de l’Amélioration de l’Habitat qui devra déboucher sur un outil de e-learning pour les artisans de faible qualification Les industriels avancent, en créant des outils type «Promodul » pour aider les professionnels 80% du chiffre d'affaires de la rénovation des logements sont le fait d'entreprises artisanales, i.e. caractérisée par le recrutement et la formation d'apprentis et par un recours à la formation continue quasi-nul (exception encore très limitée: les artisans Qualit'EnR; illustration typique: maçons, plâtriers ,plaquistes).
Former de futurs professionnels (2) L’ADEME soutient le MEN pour former les enseignants ressource sur l’efficacité énergétique et les EnR dans le bâtiment, à travers l’INES 1er programme 2006-07 pour les profs de bac énergétique et électro-technique 2e programme 2008 – 09 pour les profs de bac pro Il y a urgence - comment passer à la vitesse supérieure ? Rénovation des diplômes ? Métiers de la structure De l’enveloppe Des équipements De la maintenance Pour une vision systémique du bâtiment Pour une approche globale (coordination inter-métiers) Qui devront être sanctionnées dans les diplômes