. Depuis sa création en 1980, le Mois de la Photo a fortement contribué à faire de Paris une des grandes capitales de la photographie.
Le Mois de la Photo, organisé par la Maison européenne de la Photographie, a lieu en novembre, tous les deux ans, depuis 1980. L’ année dernière il s’ est articulé autour des trois grands thèmes: "Small is beautiful" (les petits formats), Le Réel enchanté, La photographie française et francophone de 1955 à nos jours. Plus de 80 expositions ont été organisées dans tout Paris autour des grands noms de la photographie mais aussi de nombreux artistes émergents.
Izis, 1er mai, place Victor-Basch, Paris, 1950 Avec « La photographie en France, 1950-2000 », la Maison européenne de la photographie rassemble clichés de presse, mode, publicité, décoration, pour dresser l’histoire d’un média passionnant. Izis, 1er mai, place Victor-Basch, Paris, 1950
Enfant assis à côte d'un éléphant vers 1985 Selon la photographe et romancière Anne-Marie Garat, la photo d’anonyme constitue « un panorama total de l’exercice photographique » : elle peut se rapporter à la mémoire collective comme aux mutations techniques du médium, témoigner d’un coup de force artistique comme d’un usage conventionne Enfant assis à côte d'un éléphant vers 1985
L’artiste suisse Hannah Villiger (1951-1997) est l’une des rares à avoir obstinément utilisé le Polaroid, et privilégié ainsi le petit format. Son sujet préféré ? Elle-même, et plus précisément son corps. Vu sous tous les angles et toutes les coutures, il se transforme en sujet sensuel aux contours cubistes.
Marlene Dietrich, Henry Moore, Marcel Duchamp et Luis Buñuel… Ils sont tous passés devant l’objectif du cubain Jesse A. Fernández, peintre et photographe portraitist
Le titre de l’exposition « Small is beautiful », à la Galerie Françoise Paviot, est une référence directe à l’un des trois thèmes de la 17ème édition du Mois de la photo : le petit format. Cinquante clichés anciens, modernes ou contemporains retracent la question dimensionnelle en photographie, depuis les contraintes des débuts jusqu’aux avantages techniques ou choix artistiques qu’elle représente
« Je fais juste de la photographie par plaisir, je me promène et je fais des paysages. (…) Je suis là mais je suis presque plus spectateur qu’autre chose. Ce qui m’intéresse c’est d’être seul, c’est presqu’une fiction, comme un décor et je me promène dans ce décor, et tout ça, vide, c’est juste beau. » Ce sont les derniers mots de Jérôme Brézillon, disparu en mars 2012. Pour la première fois, ses photographies de paysages sont exposées, extraites principalement des séries “Souverains”, “on Board” et “Stand Art Life”, réalisée entre 1999 et 2002 aux États-Unis.
« Ce projet de grande envergure que j’ai commencé à Singapour il y a un an me passionne et ne m’a pas lâché depuis : il s’agit d’une étude en huis clos des classes moyennes des trois capitales de l’Asie du Sud-Est, Singapour, Kuala Lumpur et Bangkok, inscrites dans la modernité. (…) Cette œuvre de longue haleine est un projet d’avenir, un travail de mémoire ancré dans le présent, un regard à l’usage du futur. » Françoise Huguier décrit ainsi le travail qu’elle a réalisé dans le cadre du Prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts de 2011.
Effets de ciel sur la plaine ravinée Première monographie parisienne consacrée au photographe, l’exposition Félix Thiollier met à l’honneur l’industriel qui, à 37 ans, décida de devenir rentier pour se consacrer l’art et la photographie, talent qui fut longtemps sous-estimé. Pourtant, son œuvre immense s’intéresse aux paysages champêtres et scènes de la vie rurale, avant de dévoiler le monde industriel largement ignoré par la photographie française du début du XXème siècle. Une excellente raison de se rendre au musée d’Orsay.
Organisée dans le cadre du festival pluridisciplinaire « Croatie, la voici », l’exposition Peter Knapp regroupe pas moins de 150 photos, prises par neuf photographes croates. Parmi eux, Toso Dabac, Duro Janekovic et une série de , qui s’inscrit dans la thématique « Small is beautiful ». Entre rêve et réalité se dessine à la Cité internationale des arts plus d’un demi-siècle de Croatie.