Diaporama de Jacky Questel
Dimanche, nous lirons l’Évangile du Bon Pasteur. Si je vous demande, à brûle-pourpoint, ce que ce titre évoque en vous comme image, que me répondez- vous ? Je crois que notre première image, c’est celle d’un berger débonnaire, un agneau sur les épaules, suivi par tout son troupeau…
Je suis d’un pays de bergers. Et cette vision de leur métier les ferait bien rire !!! Dans ce passage de l’Évangile, Jésus définit mieux son rôle de pasteur : « Un bon berger donne sa vie pour ses brebis. » et : « Mes brebis connaissent ma voix. »
Depuis la réinsertion des ours en Pyrénées, les bergers appellent cet animal « le voleur de sommeil ». C’est clair, non ? Jésus nous le dit d’une autre façon : « Si le loup attaque le troupeau, le mercenaire s’enfuit ; mais le berger défend les brebis. » Le berger lutte contre le loup…
Quel est ce loup qui menace le troupeau de Jésus ? C’est le péché aux dents acérées, à l’appétit insatiable, qui rôde et attaque sournoisement. « Veillez et priez ! » nous recommande notre Berger. Mais il ne se contente pas de recommandations ou de bonnes paroles faciles.
Ce fut vraiment une lutte à la vie et à la mort. Jésus s’est laissé déchiqueter, torturer, blesser à mort, par la horde de loups, pour nous défendre. Et sa résurrection est l’assurance de notre propre sauvegarde.
Il est curieux que les artistes de tous les siècles, pour illustrer cette parabole du Bon Pasteur, se soient arrêtés à cette image un peu mièvre du berger portant son agneau, et marchant sans problème, d’un pas décidé… Je ne me souviens pas qu’aucun ait jamais représenté l’attaque de la bergerie par le loup, et la défense héroïque du berger.
Oui, Jésus nous le dit : il est un berger qui paie de sa personne, et qui ne se contente pas d’une promenade bucolique dans les verts pâturages. Il nous dit comment il part à la recherche de la brebis perdue, par monts et par vaux , laissant sur place son troupeau (j’espère sous la garde des chiens…)
Le psalmiste du psaume 23 semble avoir eu une vision assez exacte du rôle de ce Berger : « Je ne manque de rien. » « Il me ranime. » Il me conduit par les bons sentiers. » « Même si je marche dans un ravin d’ombre et de mort, je ne crains aucun mal. »
Le psalmiste ajoute, s’adressant directement à Dieu : « Devant moi tu dresses une table… Tu parfumes d’huile ma tête, ma coupe est enivrante… » À cette époque, l’idée de la résurrection, de l’éternité près de Dieu, n’était pas connue. Mais pour nous, c’est bien là la description des délices éternelles !
Chaque fois que nous regardons une croix, nous devrions penser à la parole de Jésus : « le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. » C’est ce qu’il a fait. Pour chacun de nous, il a donné jusqu’à la dernière goutte de son sang.
Et lorsque, du haut de la croix, il a dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas… » c’était autant pour chacun de nous que pour ses bourreaux immédiats. Car nous sommes aussi ses bourreaux…
Le voilà, notre Pasteur, suspendu au bois de la croix, livrant sa dernière lutte et remportant son ultime victoire pour nous.
À nous de lui montrer que « nous obéissons à sa voix », comme il le dit, à nous de faire en sorte de toujours faire partie de son troupeau !
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Photos : du Parc Régional de Longueuil Musique : Ernesto Cortazar - Secrets Feelings Texte : Jacky Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/