Les Années Folles (1920-1929)
L'après guerre en France Cette courte période de neuf ans, marquée de troubles, d'enthousiasme, d'angoisse et de bouleversements dans tous les domaines a joué un rôle considérable dans la vie des Français. Les problèmes financiers prennent dès lors le pas sur les autres. On pense que « l'Allemagne paiera » et l'après guerre est caractérisée par la course aux plaisirs, le développent des arts, du théâtre, du cinéma, de l'automobile, etc.
Le sport devient un phénomène de masse Le sport devient un phénomène de masse. Le football, l'athlétisme et le tennis sont déjà populaires, et à cela se rajoutent le basket-ball, le volley-ball, la boxe et la natation. Ces disciplines passent de jeux à mode de vie. Les gens insèrent dans leur horaire un temps consacré à la pratique d'un sport. La femme, qui se veut l'égale de l'homme, s'exerce aussi à ces disciplines, et les sports mixtes deviennent de plus en plus courants.
Les années 1920 voient l’avènement de la femme moderne et son insertion,dans une société en pleine mutation. La mode s’adapte à cette évolution, et les arts décoratifs prennent une grande importance. On préfère ne pas penser au passé, on a peur de l’avenir, on profite du moment présent. C’est le règne de l’homme pressé et de la vitesse; il faut se hâter de vivre, de faire la fête. Menant une vie active, la femme s’émancipe: elle conduit la voiture, fume, met du rouge aux lèvres et de la poudre de riz.
La Littérature des Années 20 Victor Margueritte (1866-1942) L’apparition et le succès exceptionnel de son roman «La Garçonne», publié en 1922, marquent ces années.Le roman a un vif écho auprès des femmes qui imitent la conduite de l’héroïne. La longueur de leurs robes et jupes remonte au genou et surtout, les cheveux longs, travaillés en sculpture, cèdent la place à la mode des cheveux courts avec frange « à la garçonne ».
Colette (1873-1954) Le talent de Colette tient d'abord à son amour de la vie. Dans le domaine sentimental, elle est allée vers la vie avec le même élan et, à son image, les personnages de ses romans vont sans cesse à la recherche d'une plénitude qui leur échappe.
Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) Gatsby le Magnifique est un livre représentatif des Années Folles car on remarque que les gens vivent très librement sans tenir compte du rang social d’autrui : Gatsby donne toujours des fêtes grandioses et ceux qui veulent y participer n’ont qu’à venir, ils n’ont pas besoin d’être invités. Il est écrit dans le livre : « Pour finir on verra le mariage entre Blancs et Nègres. » ce qui montre que les Noirs étaient considérés comme inférieurs suite au commerce triangulaire puis à la Ségrégation et certains Etats avaient édité une loi qui interdisait les mariages entre Blancs et Noirs.
De nouveaux mouvements artistiques En France se manifeste le mouvement du surréalisme, qui a la particularité de faire appel au rêve, à l'imaginaire, à la folie, etc. Pour les artistes surréalistes rien ne doit être calculé, il n'y a plus de formes. La France a gagné la guerre et veut l'oublier pour de bon. Ici, on peut voir Le carnaval d’Arlequin peint par Joan Miro en 1924.
Ici, le peintre René Magritte, cherche à montrer que ce n'est qu'une « représentation de pipe »...
En Allemagne, dans l’art c’est le mouvement de la Nouvelle objectivité qui se met en place. Les œuvres témoignent du pessimisme ambiant. L’art lui sert d’arme. Les artistes de la Nouvelle objectivité seront pointés du doigt et considérés comme artistes dégénérés par le régime nazi Parmi les artistes représentant la Nouvelle objectivité on peut citer Max Beckmann, George Grosz, et Otto Dix.
Otto Dix est un peintre expressionniste allemand, il est né en 1891 et mort en 1969.
La Grande Ville est un tableau peint par Otto Dix en 1927 et 1928 La Grande Ville est un tableau peint par Otto Dix en 1927 et 1928. Son œuvre est composée de trois panneaux de 1.81 m de hauteur sur 4.02 m de largeur au total Otto Dix représente ici les contrastes de l’Allemagne ravagées par la guerre. D’un côté les bas-fonds, avec ses prostituées et ses anciens combattants mutilés, le peuple ruiné et sans espoir ; de l’autre, la bourgeoisie qui souhaite oublier la guerre et ses horreurs, s’amuse et découvre de nouveaux loisirs, elle se désintéresse de la politique.
Aux Etats-Unis, les « Roaring twenties ou Années Folles », se voient d'emblée interdites d'alcool. Plus cette prohibition se prolonge, plus les américains ont soif d'amusement; ils dansent le charleston et le black bottom et s'encanaillent dans les "speakeasies", des tripots clandestins, en buvant de l’alcool qui enrichit les gangsters. Ceux-ci contrôlent les clubs de jazz et Chicago, leur ville de prédilection devient la ville phare du jazz
Parallèlement à ce bouillonnement fertile du jazz, un mouvement culturel, « la Harlem renaissance » place enfin les grands artistes noirs sur le devant de la scène. Le mythique club de nuit new-yorkais, le Cotton Club fondé en 1922, en est le symbole. On y applaudit les meilleurs artistes noirs du moment : Duke Ellington et son fameux style « jungle », Cab Calloway, Claude Hopkins, plus tard Louis Armstrong, etc.
Du 2 octobre au 19 novembre 1925 se produit au théâtre des Champs-Elysées la troupe de la "Revue Nègre", dont la vedette est Joséphine Baker. C'est un succès sans précédent pour un spectacle de jazz. Mais au-delà de son aspect émoustillant, la "Revue Nègre'" permet au public parisien de découvrir la musique de La Nouvelle-Orléans et son art de l'improvisation. Dans l'orchestre, un musicien se fait particulièrement repérer dans le rôle du vendeur d'agrumes: Sidney Bechet.
Fin