Émile Nelligan
Nelligan Nelligan, qui est le poète le plus admiré et aimé du Québec, a passé sa vie à Montréal et a habité quelques années sur le Plateau Mont-Royal. Il est né la veille de Noël, en 1879 tout près du carré St-Louis. De l’avis de plusieurs connaisseurs, Émile Nelligan s’avère le plus grand poète qu’ait connu le Canada. Son œuvre compte 170 poèmes, sonnets, rondeaux, chansons et poèmes en prose. Le plus étonnant, c’est qu’il a écrit tout ça entre 16 et 19 ans. C’est seulement après sa mort que ses textes refont surface et fascinent le public.
Montréal vers 1900
La vie au Québec durant ces années L’éducation à la ville Les professeurs à la ville étaient des religieux. Les gens plus riches envoyaient leurs enfants au collège après le primaire pour ensuite faire des études universitaires
La santé et l’hygiène L’eau n’est pas filtrée et le lait n’est pas pasteurisé, ça donne des maladies. À la ville, les ouvrier vivent entassés dans des petits logements mal aérés. Il y a des déchets dans les rues et les cheminées polluent l’air. Un enfant sur trois meurt avant l’âge de un an.
La vie à la ville Il y a des grosses maisons collées ou plusieurs familles y vivent. Les grosses maisons en pierre sont plus aux anglais. Il y a de l’électricité et des robinets dans les maisons. Il y a de plus en plus de loisirs: Le cinéma qui est nouveau, le théâtre, parcs d’attractions, parcs… Il y a des restaurants et des magasins, marchés publics L’hiver on fait surtout de la luge et on joue aussi au hockey.
Le transport urbain Le premier tramways est apparu à Montréal en 1892. On l’a nommé le Rocket et il avait la force de 25 chevaux. Le réseau de transport de Montréal devient complètement électrique à partir de 1894.. En 1906, il y a 167 autos au Québec. Les rues de Montréal sont principalement occupées par des cochers et des charretiers. Les gens se servent aussi des bicyclettes pour aller au travail ou faire les courses.
La religion Les fêtes religieuses catholiques sont très populaires. C’est un moment quand les familles vont se voir. Les religieux font une genre de longue parade. Les gens étaient très croyants et surtout catholiques. Certains membres de l’Église occupaient des postes dans le gouvernement.
L’enfance de Nelligan Nelligan naît le 24 décembre 1879 à Montréal au 602, rue de La Gauchetière. Il est le premier fils de David Nelligan, un anglophone irlandais arrivé au Québec vers l'âge de douze ans, et d'Émilie Amanda Hudon, Québécoise francophone de Rimouski. Il a deux jeunes sœurs, Béatrice et Gertrude.
Il passe une enfance aisée, entre la maison de Montréal et la résidence d'été des Nelligan à Cacouna au Québec. Il s'absente souvent de l'école et sa mère s'occupe alors de son éducation. Il vit pratiquement toute sa vie à Montréal avec sa famille. Émile à 12 ans
Sa maison La famille Nelligan a habité successivement à deux adresses de la rue Laval : au numéro 112 de 1886 à 1892 et au numéro 260 à partir de 1892. Nelligan aura dans les deux cas une chambre à l’étage, donnant sur un balcon.
Ses études et son premier poème Émile Nelligan était un bien piètre élève. Il préfère rêver, écrire et errer dans la ville plutôt qu'ouvrir ses livres d'écolier. Cependant, doué d’un talent précoce, il publie son premier poème le 13 juin 1896, qu'il signe sous le pseudonyme d'Émile Kovar. Il s'agit de Rêve fantasque. Nelligan n'a alors que 16 ans. Nelligan quittera définitivement les salles de cours en mars 1897, à l'âge de 17 ans.
Son oeuvre Nelligan a une très bonne relation avec sa mère, mais c’est la furie entre son père et lui. Son père n’apprécie pas sa vie de bohème. Nelligan a écrit ses poèmes entre l’âge de 16 et 19 ans, entre les années 1896 et 1999. Ses principaux thèmes sont: l’enfance, la musique, l’amour et la mort . Au début de 1899, Nelligan note son plan de recueil de poèmes, sous le titre de Récital des Anges. C'est d'ailleurs à ce projet qu'il se consacrera à présent, s'éclairant à la chandelle lorsque son père, exaspéré de le voir ainsi écrire, lui coupait parfois le gaz.
Nelligan à l’âge de 19 ans
Le début de la fin En 1899, à l’âge de 19 ans, il est diagnostiqué comme souffrant de graves psychoses dont il ne se remettra jamais. Il n'a jamais eu la possibilité d’achever son premier ouvrage de poésie qui devait, selon ses dernières notes, s’intituler Le Récital des anges. À la demande de ses parents, Nelligan est interné le 9 août 1899 à la Retraite Saint-Benoît, un asile tenu par les frères de la Charité dans l'est de l'île de Montréal. En 1925, il est transféré à l'asile de Saint-Jean-de- Dieu où il vit jusqu'à son décès, le 18 novembre 1941.
La publication de ses oeuvres 1900-1903: journaux et revues publient quelques poèmes inédits 1904: ses poésies sont publiées dans un recueil (Émile Nelligan et son oeuvre). Le livre est accueilli avec enthousiasme tant au Canada qu'en France. 1925: deuxième édition du recueil Émile Nelligan et son oeuvre
À 40 ans
Nelligan meurt le 18 novembre 1941 (à l’âge de 61 ans) Sa tombe au cimetière Notre-Dame-des-Côtes-des- neiges
En résumé Au début du xxie siècle, Émile Nelligan est encore considéré comme un des plus grands poètes du Québec. Sa poésie est teintée par le mouvement du SYMBOLISME : Mouvement littéraire qui débute en France au XIXème siècle et qui encourage les artistes à exprimer leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles plutôt que de déclarations explicites. À l’âge de 19 ans, il sombre dans la schizophrénie (psychose délirante caractérisée par une perte de contact avec la réalité et une dissociation de la personnalité).
Pour son plus grand malheur, l’œuvre de Nelligan ne fut célébrée qu’après sa mort. Donnons-lui le mot de la fin : « Aujourd’hui, on me louange et on crie à mon génie, mais dans mes années de création, on me traitait de névrosé et j’en passe. Je me nomme Émile Nelligan. Je suis un poète du 19e siècle né en 1879. »