INSERTION DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES

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7 La mobilisation de la biomasse Stockage, logistique et structuration des acteurs Diagnostic de territoire Insertion dans les exploitations Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation spéciale  "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche

INSERTION DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES 7. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSES : INSERTION DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES Quel potentiel de surface réellement disponible ? Il existe une différence entre le potentiel agricole maximum déterminé en fonction des territoires et le potentiel réel intégrant le consentement à produire des agriculteurs. Surface agricole totale Capacité à assoler Introduction dans le système d’exploitation Capacité à produire Techniques de production, conditions pédo-climatiques Les études de gisement menées ont sont plus ou moins précises en fonction des objectifs auxquels elle doit répondre (ex : avoir une vision globale de la ressource ou au contraire, avoir une idée précise des quantités disponibles pour l’approvisionnement d’une unité de valorisation). Les objectifs de l’étude définissent les différents critères à prendre en compte dans l’évaluation (ex : le contexte pédoclimatique, les conditions technico-économiques de mobilisation ou les filières de valorisation préexistantes). Ces critères peuvent être symbolisés par des filtres successifs appliqués au gisement total. La précision des études augmente avec le nombre de critères pris en compte, partant du gisement maximum (le potentiel de production), pour tendre vers le gisement réel, disponible et mobilisable pour de nouvelles valorisations. Capacité à vendre Volonté d’innover / Vocation de l’agriculture => Il est nécessaire de coupler l’approche territoriale à une approche au niveau de l’exploitation agricole. Approvisionnement réel RETOUR SOMMAIRE 1

APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES 7. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSES : APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES Appréhender le consentement à produire des agriculteurs et/ou leur manière de raisonner l’introduction de cultures dédiées dans leur assolement Démarche d’enquête du RMT : dans le Loiret (région Centre), en 2009, 34 agriculteurs enquêtés Objectif : identifier les surfaces où les agriculteurs seraient prêts à implanter des cultures biomasse Questionnaire d’enquête du RMT Biomasse testé dans le Loiret cf. enquête  biomasse doc diapo 4.pdf A partir de la répartition géographique des systèmes d’exploitation réalisés sur le département du Loiret, le lycée agricole du Chesnoy a « sondé » cinq cas de figure sur les six identifiés et a réalisé 34 enquêtes. La rédaction du contenu du questionnaire et le déroulement des entretiens a fait l’objet de nombreuses concertations entre des conseillers agricoles de Chambre d’Agriculture, enseignants du lycée agricole et quelques agriculteurs. Néanmoins les résultats laissent place à des interprétations … cf diapo suivante Précisions sur la méthode d’enquête utilisée par le lycée agricole du Chesnoy : Une préliste soumise aux techniciens chambre qui ont orienté vers des agriculteurs susceptibles de répondre, restriction aux systèmes céréaliers et laitiers. Module BTS D48 activité innovante sur la biomasse. Bibliographie par groupe sur cultures pérennes, bois, méthanisation… 5 Thèmes pour découvrir la biomasse. Puis 5 enquêtes sur une journée, certains groupes en ont fait parfois seulement 2 selon disponibilité agriculteurs, répartition géographique... Restitution de la bibliographie à d’autres classes, et restitution des résultats aux BTS 1. Le professeur a saisi toutes les enquêtes pour homogénéiser les notations. RETOUR SOMMAIRE 2

APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES 7. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSES : APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES Résultats de cette enquête dans le Loiret Les agriculteurs sont favorables aux cultures énergétiques annuelles (colza, blé, betteraves ; éventuellement triticale, maïs, sorgho) Ils manquent de connaissance sur les cultures pérennes. S’ils devaient consacrer 5 % de leur SAU aux cultures biomasse, ils préfèreraient implanter des cultures annuelles.  S’ils devaient consacrer 20 % de leur SAU aux cultures biomasse, ils auraient tendance à accroître la part de cultures pérennes.   ©INRA Interprétation des résultats : En plaçant les agriculteurs face à des hypothèses d’implantation de 5 %, 10 et 20% de cultures énergétiques sur leur SAU, on note que les réponses différent peu selon les systèmes... Les cultures énergétiques annuelles font pratiquement l’unanimité en raison de la bonne connaissance des itinéraires techniques, d’équipements disponibles sur les exploitations, des possibilités de rotation, de la flexibilité dans les choix. Même si les agriculteurs se disent bien informés, ils entrent peu dans une logique de production de matières ligno-cellulosiques annuelles (sorgho, triticale immature,...) et encore moins de cultures pérennes (miscanthus, taillis courte rotation,...). Les marchés locaux sont quasi inexistants actuellement et le développement sera très lié aux réalisations de projets biocombustible à court terme (méthanisation, agro-combustibles) et par conséquent à l’organisation de filières (cf module 5). Contrairement à une première investigation sur l’avis des agriculteurs par rapport aux cultures pérennes, il ressort ici qu’elles sont envisagées lorsque le pourcentage en cultures énergétiques croit de 5 à 20%. Dans ce cas, les terres peu productives, les parcelles éloignées sont choisies pour ces cultures. Cela peut toutefois poser question car on sait que les rendements des cultures biomasse sont, comme toute les cultures, meilleurs dans les bonnes terres. RETOUR SOMMAIRE 3

APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES 7. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSES : APPROCHE EXPLOITATIONS AGRICOLES Résultats d’une autre enquête dans la Somme … … sur les surfaces que les agriculteurs seraient prêts à « convertir »  Cette étude a été réalisée par la Chambre d’agriculture de la Somme. 60 enquêtes ont été réalisées dont une partie par téléphone (pour des raisons de temps). L’échantillonnage a été réalisé de sorte à ce que la part des différents systèmes d’exploitation de l’échantillon corresponde à la répartition globale de ces systèmes dans la Somme. Quatre systèmes ont été enquêtés : - mixte lait + cultures - mixte viande + cultures - cultures - système pomme de terre Les systèmes spécialisés lait ont été exclus de l’enquête car leurs cultures sont essentiellement destinées à l’alimentation de leur troupeau (cette hypothèse a été validée suite à l’interrogation de quelques agriculteurs de ce type de système). Parmi les enquêtés, deux agriculteurs étaient déjà producteurs de cultures dédiées et n’ont pas été intégrés pour l’analyse des données. Résultats : La variabilité inter-système est élevée et il n’y a pas de relation entre la SAU de l’exploitation et la part de terre offerte (où l’agriculteur accepterait d’implanter des cultures dédiées). Les agriculteurs implanteraient majoritairement ces cultures biomasse sur des jachères (environ 50%). Ils ont aussi exprimé la possibilité de remplacer des cultures communes (type betterave ou pois) pour 25% et d’implanter sur des parcelles éloignées (environ 20%). Le facteur déclenchant l’implantation serait : - pour 70% un prix garanti sur le long terme et l’existence d’un marché - pour 20 % l’aspect pratique de la culture (simplicité, faible temps de travail nécessaire) - pour 5% le fait de mieux connaître les cultures - pour 2 % le fait d’avoir une filière structurée avec des vendeurs de rhizomes … Deux calculs différents ont permis d’extrapoler les résultats de l’enquête à l’échelle du département : - % SAU offerte x SAU totale du type d’exploitation - surface moyenne offerte par le type d’exploitation x nombre total d’exploitation du type Ces deux calculs ont abouti à des résultats compatibles : 13 000 à 15 000 ha potentiellement disponibles à court terme dans le département de la Somme. Ce résultat n’a cependant pas été croisé avec les zones pédo-climatiques adaptées à la culture … => Cette démarche permet de préciser la perception des cultures biomasse par les agriculteurs et de qualifier les types de surface que les agriculteurs seraient prêts à mobiliser pour l’implantation de cultures biomasse pérennes ou annuelles. RETOUR SOMMAIRE 4

CE QUI SEMBLE NÉCESSAIRE POUR DÉVELOPPER CES CULTURES BIOMASSE DÉDIÉES 7. La mobilisation de la biomasse CE QUI SEMBLE NÉCESSAIRE POUR DÉVELOPPER CES CULTURES BIOMASSE DÉDIÉES Un prix garanti sur le long terme et l’existence d’un marché Un meilleur niveau de connaissance sur ces cultures Avoir une filière structurée avec de la vente des plants/rhizomes et des semences jusqu’aux utilisateurs finaux RETOUR SOMMAIRE 5

NOUVELLES BIOMASSES : LES ENJEUX ASSOCIÉS 7. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSES : LES ENJEUX ASSOCIÉS Des exigences … Les surfaces dédiées aux cultures énergétiques seront soumises à de fortes exigences vis à vis : de la concurrence avec la production de biens alimentaires  => valoriser la plante entière et maximiser l’énergie produite par hectare (co-génération, biocarburants de deuxième génération, méthanisation…) de la préservation de l’environnement : niveau d’intrant, préservation de la ressource en eau, efficacité de l’énergie utilisée pour la production en phase agricole, émission de gaz à effet de serre… de leur capacité à valoriser des territoires variés : terres à faible potentiel agronomique, zones protégées… … qui peuvent aussi ouvrir de nouvelles possibilités RETOUR SOMMAIRE 6

POURSUITE DES TRAVAUX AU SEIN DU RMT 7. La mobilisation de la biomasse POURSUITE DES TRAVAUX AU SEIN DU RMT 2 Étude des besoins des cultures, de leurs itinéraires techniques, de leurs zones d’adaptation pour un positionnement judicieux au sein des territoires Approche « bottom up » : étude des conditions d’introduction au sein des systèmes d’exploitation puis extrapolation au territoire (Lidea, Optabiom) Analyse critique des méthodes utilisées pour l’estimation des gisements de biomasse au sein des territoires © INRA Etude bottom-up : du bas vers le haut, c’est à dire non pas estimer les gisements de biomasse globalement disponibles sur un territoire, mais estimer les potentiels d’introduction de ces cultures dans les systèmes d’exploitation agricoles pour ensuite en déduire, par extrapolation, les quantités qu’il serait possible de produire. RETOUR SOMMAIRE 7