LA FRANCE DANS LES ANNEES 1930 DE LA CRISE AU FRONT POPULAIRE ADHV - 1M205
APPEL A LA GREVE Les personnalités La manifestation du 6 février 1934 Les syndicats L’appel à la grève Les scandales politico-financiers La presse Les ligues La crise économique ADHV - 1M205
COMPTE-RENDU de la REUNION D’ACTION ANTIFASCISTE Rapport du commissariat de police de Saint Junien daté du 8 février 1934 sur une réunion à la bourse du travail de St Junien du comité d’action antifasciste, le 7 février 1934. ADHV - 1M 205 Appel à l’union des partis de gauche après la fusillade du 6 février 1934 pour faire face à la montée du fascisme.
LA FORMATION DU FRONT POPULAIRE Le comité condamne la politique de laissez-faire des députés « représentants à la Chambre » de droite comme de gauche qui favorise le développement des ligues d’extrême droite et rappelle sa conséquence en Allemagne : l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Le comité se montre hostile à la division des partis de gauche (parti communiste, la SFIO et le parti radical) et prône l’union dans un front unique pour lutter contre : cette République « bourgeoise, pourrie » la montée du fascisme. L’impact de la révolution russe se note par la volonté de mettre en place un « République de Soviets ouvriers et paysans ». Le comité condamne la fusillade du 6 février 1934 : à Paris, la Chambre des députés a ordonné aux gardes de tirer sur la foule (environ 30 000 personnes) manifestant contre la crise économique et les scandales politiques faisant 17 morts et un millier de blessés. Le comité dénonce l’interprétation des journaux sur cette manifestation : une tentative de coup d’état fasciste des ligues d’extrême droite. ADHV - 1M205 - Rapport du commissariat de police de Saint Junien daté du 8 février 1934
LA FORMATION DU FRONT POPULAIRE 2 Le comité voudrait une politique sociale plus importante avec la création d’une véritable assurance chômage face à la crise. Le comité fait référence à la politique menée en URS(S), Union des Républiques Socialistes (Soviétiques), favorisant « le travail, le bien-être et l’instruction » d’après des statistiques et le rôle fondamental de la population dans la révolution prolétarienne. Cependant, ces statistiques sont de la propagande: en réalité, la population soviétique souffre de la famine en réaction à la collectivisation des terres imposées par Staline aux paysans, les opposants sont tués ou déportés dans des camps de travaux forcés, le Goulag : c’est la Terreur. Face à cette crise politique, économique et sociale, les partis de gauche doivent oublier leurs divisions pour s’unir pour que triomphent les idées révolutionnaires.
LE FRONT POPULAIRE Journal Le Travailleur, Corrèze, Creuse, Haute-Vienne, avril 1936, ADHV - 3M170 Communistes SFIO Radicaux Divers Centre-droit Droite Le Journal Le Populaire : résultats nationaux des élections législatives de 1936 - ADHV - 3M170 Chambre des députés en 1936 à la suite des élections législatives d’avril-mai
LES REVENDICATIONS SOCIALES Les ouvriers dans les papeteries et le bâtiment de Saint Junien réclament : la diminution du temps de travail : il s’agit de la semaine de 40 heures (et non pas de la journée qui ne fait que 24 heures !) une augmentation de salaire des congés payés On note que la grève est calme. En effet, les travailleurs ont bon espoir d’obtenir gain de cause avec un gouvernement majoritairement socialiste et de gauche. RETOUR ADHV - 10M101 - Rapport de gendarmerie du 25 juin 1936
LES ACCORDS MATIGNON LES ACCORDS MAT I GNON ADHV 10M101
LES CONVENTIONS COLLECTIVES ADHV - 10M101 A la suite des Accords Matignon signés entre les délégués du patronat et des syndicats le 7 juin 1936 sous l’égide du gouvernement, chaque branche professionnelle, comme ici, la banque, se met d’accord sur un texte organisant les conditions de travail et les avancées sociales obtenues : semaine de 40 heures, congés payés, augmentation de salaire.
LES PERSONNALITES KERILIS Henri (1889 - 1958) : journaliste et homme politique nationaliste. Il fonde le Centre de propagande des républicains nationaux afin d’aider les candidats de droite à remporter les élections législatives. DAUDET Léon (1867-1942) : fils aîné d’Alphonse Daudet, monarchiste, partisan de l’Action française. Emprisonné pour diffamation à la prison de la Santé, il s’évade grâce à la complicité des Camelots du Roi en 1927 qui, par téléphone, en maquillant leur voix, font croire au directeur de la prison que le gouvernement veut le faire libérer ainsi qu’un député communiste pour donner le change. CHIAPPE Jean (1878-1940) : préfet de police en 1927, il est proche des ligues d’extrême droite comme l’Action française, réprime les manifestations communistes. Les socialistes conditionnent leur soutien au gouvernement à sa démission, effective le 3 février 1934.
LES PARTIS POLITIQUES Partis de gauche : - le parti communiste, né de la scission de la SFIO au Congrès de Tours en 1920. Il veut une révolution de type bolchevik et un régime politique calqué sur celui de l’URSS. - la SFIO, nom du parti socialiste de 1905 à 1971, signifiant « Section française de l’internationale ouvrière », - les radicaux Partis de droite unis : divers, centre-droit et droite. Organisations d’extrême droite : il existe de nombreuses ligues comme - l’Action française (monarchiste) qui regroupe les Camelots du Roi, branche activiste et militaire fondée par Maurice Pujol en 1908; - les Jeunesses patriotes (fondée par Pierre Taittinger en 1924), - Les Croix de Feu (fondée par le lieutenant colonel de La Roque qui se veut apolitique); - La Solidarité française (fondée par François Coty émule de Mussolini) qui ont la haine de la République parlementaire, des communistes, des juifs et des étrangers.
LES SYNDICATS En 1884, la loi Waldeck-Rousseau légalise les syndicats ouvriers et patronaux La CGT ou Confédération générale du Travail est créée en 1895 à Limoges. Peu à peu, elle devient confédérale en rassemblant des travailleurs de différents métiers en défendant les conditions de travail. La CGTU ou Confédération Général du Travail Unitaire est née à l’issue de la scission de la SFIO au congrès de Tours en 1921. Proche du Parti communiste, elle réclame deux semaines de congés payés en 1925. Télégramme du journaliste Barrère annonçant la création de la Confédération Générale du Travail, le 27 septembre 1895 à l’issue de longues discussions lors du VII° Congrès des chambres syndicales, groupes corporatifs, fédérations des métiers, unions et bourses du travail - ADHV - 10M183
APPEL A LA GREVE GENERALE Le 12 février 1934, la CGT, Confédération générale du Travail, syndicat proche des socialistes et la CGTU, proche des communistes, lancent un appel général à la grève afin d’organiser une union antifasciste. Cet appel est relayé par des affiches au niveau local. ADHV - 1M205
LES SCANDALES POLITICO FINANCIERS L’affaire HANAU Marthe Hanau, directrice du journal La Gazette du Franc, prodiguant des conseils financiers, avait ruiné des petits épargnants en abusant de leur crédulité grâce à ses appuis politiques et médiatiques en 1928. L’affaire OUSTRIC le gouvernement avait été obligé démissionner à cause de la faillite frauduleuse du banquier Oustric lié au gouvernement en place en 1929. L’affaire STAVISKY Stavisky est un homme d’affaires véreux lié à de nombreux hommes politiques. Retrouvé mort au début de l’année 1934, l’opinion publique pense qu’il a été tué pour l’empêcher de parler. Ces scandales politico-financiers finissent par provoquer la méfiance et l’hostilité de l’opinion publique face aux partis politiques et au gouvernement.
L’EMEUTE DU 6 FEVRIER 1934 VUE PAR LA PRESSE EN HAUTE-VIENNE Le Populaire, 7 février 1934- ADHV - IL 416 Le Travailleur, 10 février 1934 ADHV - IL 300
LA CRISE ECONOMIQUE DES ANNEES 1930 Graphique présentant l’évolution du chômage à Limoges entre 1931 et 1934 ADHV10M65
LA FORMATION DU FRONT POPULAIRE Le comité condamne la politique de laissez-faire des députés « représentants à la Chambre » de droite comme de gauche qui favorise le développement des ligues d’extrême droite et rappelle sa conséquence en Allemagne : l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Le comité se montre hostile à la division des partis de gauche (parti communiste, la SFIO et le parti radical) et prône l’union dans un front unique pour lutter contre : cette République « bourgeoise, pourrie » la montée du fascisme. L’impact de la révolution russe se note par la volonté de mettre en place un « République de Soviets ouvriers et paysans ». Le comité condamne la fusillade du 6 février 1934 : à Paris, la Chambre des députés a ordonné aux gardes de tirer sur la foule (environ 30 000 personnes) manifestant contre la crise économique et les scandales politiques faisant 17 morts et un millier de blessés. Le comité dénonce l’interprétation des journaux sur cette manifestation : une tentative de coup d’état fasciste des ligues d’extrême droite. ADHV - 1M205 - Rapport du commissariat de police de Saint Junien daté du 8 février 1934