Pr Farida AJDI Faculté de Médecine de Fès - CH Universitaire Hassan II SPORT ET DIABETE Pr Farida AJDI Faculté de Médecine de Fès - CH Universitaire Hassan II
L’Exercice physique Le sport et l’activité physique :bénéfiques à l’organisme (même en bonne santé). Activité physique régulière : Permet le développement musculaire Contrôle du poids, Améliore les performances cardio-respiratoires Améliore le profil lipidique, améliore l’immunité, la sensation de bien-être général.
Exercice physique et diabète L’activité physique fait partie intégrante du traitement, au même titre que le régime alimentaire ou le traitement médicamenteux. Parfois: risque important, surtout chez le diabétique de type 1
Effet de l’exercice sur les anomalies metaboliques Augmentations des capacités oxydatives Augmentation de l’oxydation des AGL Augmentation des fibres type I Augmentation de la microvascularisation
Effets de l’EXERCICE physique régulier Sur le métabolisme du glucose - Aide à contrôler la glycémie, en améliorant la sensibilité à l’insuline Sur la répartition de la masse corporelle - Augmentation de la masse maigre - Diminution de la masse grasse Facteur de prévention de l’obésité L’accroissement de la masse musculaire explique l’augmentation de la captation du glucose qui elle-même améliore la sensibilité à l’insuline ainsi qu’un effet favorable sur l’équilibre glycémique.
Effets de l’EXERCICE physique réguliEr sur les facteurs cardio-vasculaires - Diminution de la graisse viscérale - Amélioration de la pression artérielle au repos - Amélioration de la condition physique : ↑ VO2max sur la qualité de vie - Changement du psychisme : Effet anti-dépresseur de l’activité physique Effet anti-isolement Diminution de l’état dépressif, amélioration de l’humeur
Diabète de type 2 ET SPORT
PHYSIOPATHOLOGIE DU DIABETE TYPE 2
Sport et diabete de type 2 Adultes 50-60ans Partie intégrante du traitement Effet bénéfique sur l’insulinorésistance Contre indications liées au risque CV Choix de l’activité++
EFFETS BENEFIQUES Sur le métabolisme du glucose Sur la perte de poids Sur les autres facteurs de risque CV
Risque et precautions Problèmes des insuffisances coronaires silencieuses Problèmes des artériopathies Hypertension artérielle d’effort Problèmes orthopédiques et podologiques Examen complet +++
Prescription d’une activité physique chez le diabétique de type 2 Un choix en 5 étapes Evaluer la motivation du patient. Rechercher des facteurs limitants. Analyse du contexte individuel. Etablissement des objectifs. Choix des activités.
Etape 1: Evaluer la motivation du patient Il pratique une AP - respect de l’activité - Adaptation éventuelle Il ne pratique pas d’AP: - Sédentaire sans passé sportif= niveau 1 « ne pas être sédentaire » - Sédentaire mais ancien sportif ou motivé = niveau 2 « entrainement régulier »
Etape 2 : rechercher les facteurs limitants Cardio-vasculaires Niveau 1: examens complémentaires si signes cliniques. Niveau 2: Examens complémentaires systématiques (> 40 ans) Epreuve d’effort Métaboliques: hypoglycémies, protéinurie Sensorielles: vision ( bilan ophtalmo), surdité, vertiges
Etape 3 : Analyse de l’environnement Analyser ses motivations et celles de son entourage Chercher à insérer l’AP dans son environnement Analyser ses désirs et ses possibilités L’inciter à établir un planning précis
Etape 4 : Etablir des objectifs personnels Convaincre de l’intérêt de l’AP , modérée et régulière. Définir des objectifs précis: Cliniques: poids, périmètre abdominal, HA1c Sportifs: être en forme pour une randonnée
Etape 5: LA PRESCRIPTION Niveau 1: ne pas être sédentaire « marcher régulièrement pour réguler mes glycémies » Niveau 2: entrainement régulier de bon niveau Favoriser les activités physiques à forte composante aérobie: 20 mn à 1h , 2 fois par semaine (vélo, footing, natation..) Musculation en souplesse 2 fois par semaine: 10 à 15 mouvements dynamiques/série avec faibles charges et sans blocage de la respiration
Précautions à prendre: Maladie diabétique facilement identifiable en cas d’accident (Carnet) Autocontrôles répétés Soins d’hygiène ( pieds) Partenaires informés Itinéraires programmés Diététique correcte Hydratation suffisante Collation de sécurité
Pas de bilan cardiovasculaire systématique diabétiques âgés et/ou avec complications et/ou réfractaires à l’exercice Pas de bilan cardiovasculaire systématique Marche lente 3 fois par semaine pendant 1 heure Précautions générales simplifiées: hypoglycémie Podomètre Intérêt du vélo d’appartement
diabétiques sans complication avec faible aptitude physique Bilan cardiovasculaire préalable avec ECG Vélo ou footing 3 fois par semaine pendant 1 heure Intensité: 60 à 70% de la fréquence tolérée max Echauffement, Récupération Précautions générales indispensables Cardiofréquencemètre Pas de travail de renforcement musculaire avant 3 mois
diabétiques sans complication avec aptitude physique normale Bilan cardiovasculaire avec ECG d’effort 2 séances par semaine en endurance à intensité élevée(70 à 80% FCTM) pendant 1h 1 séance par semaine avec 30 mn d’endurance et 30 mn de résistance ( 50 à 60% FCTM) Echauffement, récupération Précautions générales indispensables Cardiofréquence mètre Progressivité trimestrielle
diabétiques pratiquant la compétition Test d’effort préalable avec mesure directe des gazs respiratoires à répéter annuellemnt 1 séance par semaine en endurance à intensité élevée ( 70 à 80% FCTM) 1 séance par semaine de sport collectif à intensité très élevée ( sup à 80% FCTM) Echauffement, récupération Respect des précautions générales Cardiofréquencemètre
SPORT ET DIABETE DE TYPE 1
SPORT ET DIABETE DE TYPE 1 Jeunes sportifs Risque hypoglycémie Adaptation schémas Autosurveillance +++ Sport souvent sources de difficultés Contre indications liées au type de sports
PARTICULARITES DE L’EXERCICE CHEZ DIABETEIQUE TYPE 1 Concentrations d’insuline ne varient pas pdt l’exercice musculaire Facteurs influençant les conséquences métaboliques de l’exercice physique Conseils d’adaptation des doses d’insuline Adaptations diététiques Quelles activités sportives?
Les concentrations ne diminuent pas durant l’effort RISQUE HYPOGLYCEMIE: peutsurvenir jusqu’à 18 heures après. A l’opposé:hyperglycémie paradoxale. Si hyperglycémie :lipolyse et cétogénèse stimulées par glucagon et catécholamines
FACTEURS MODIFIANT LE METABOLISME DURANT L’EFFORT Durée et intensité de l’effort Le type de traitement insulinique La glycémie au début de l’effort Pb liés à résorption de l’insuline: lieu,profondeur. Necessité de l’AUTOSURVEILLANCE
ADAPTATION DES DOSES Plus l’insulinothérapie est fractionnée plus l’adaptation des doses est fine Réduction de moitié de dose d’insuline rapide Réduction de la dose basale après l’effort Si effort non programmé :prise de 30 gr de glucose Si hypoglycémie après effort intense :glucagon inactif car plus de réserve hépatique disponible
ADAPTATIONS DIETETIQUES Apport glucides Hydratation Durée et type d’activité Endurance forte: (75%VO2 max)=forte consommation de glucose Loisirs ou compétition
Activité brève et prolongée Activité brève<1 heure: 15 mn avant 15 à 20 gr glucides Activité prolongée>2heures: augmenter la ration glucidique repas précédent. Prise régulière de 15 à 30 gr toutes les 30 à 45 mn(glucides mixtes indice élevé:pates de fruit,barres céréales) 500 ml eau par heure
COMPETITION PROLONGEE 2 repas précédants:75% glucides Règle des 3 heures pour vidange gastrique Apport régulier de glucides (50gr/h) Solutions concentrées à 10gr glucides/100ml à raison de 500ml/h. Après,reconstitution glycogène:boisson bicarbonatée plus boisson sucrée
EFFORT IMPREVU Doses d’insuline non diminuées: apport glucidique systématique 25 à 30 gr au début et toutes les 30 à 45 mn
QUEL SPORT pour les diabètiques?
Presque tous A Privilégier : les sports endurance aux sports forte intensité et bref. Attention: compétition= stress = déséquilibre Bonne préparation A déconseiller: Boxe (traumatisme oculaires) Alpinisme, vol à voile, plongée sous marine (sécurité)
LES REGLES CAPITALES
PROGRAMMER L’ACTIVITE DIMINUER LA OU LES INSULINES COUVRANT LA PERIODE DE SPORT ETRE BIEN EQUILIBRE: glycémie 1.08 à 1.44 g/L au départ. Si< : apport de glucides Si> et acétonurie : reporter l’exercice et ajuster l’insuline.
Les 10 conduites du sportif diabétique
1 – Faire un bilan médical avant de démarrer un sport et refaire ce bilan régulièrement 2 – L’entraînement doit être progressif et régulier 3 – La glycémie doit être contrôlée fréquemment : avant, pendant, et après les exercices prolongés 4 – Absorber des glucides toutes les heures, voire toutes les demi-heures. 5 – Boire souvent, avant même de ressentir la soif 6 – Choisir un bon équipement, en particulier les chaussures 7 – Prendre particulièrement soin de ses pieds : les laver et les sécher soigneusement, éviter les macérations, traiter immédiatement toute plaie, même minime
8 – Ne pas dépasser ses limites : s’arrêter en cas d’essoufflement ou si la fréquence dépasse (220 – âge en années) x 75 % 9 – De plus il faut toujours prévenir les autres pratiquants et accompagnateurs que est diabétique et qu'en cas de modification subite du comportement, une hypoglycémie est probable et le resucrage est urgent. En cas de malaises (sueurs, palpitations, tremblements, fringales, troubles de la vue…), arrêter l’effort et prendre 15 g glucides (3 morceaux de sucre ou d’une boisson sucrée) et, si nécessaire, compléter avec des fruits secs, des gâteaux secs, faciles à transporter et à garder. 10 – Apprendre à adapter son traitement en fonction de l’entraînement et des efforts prévus.