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Dialogue Plan 1. Etymologie / Définitions 2. Notions/Concepts : Dialogue et Dialectique 3. Questions / Discussion 4. Tentative de synthèse 5. En guise de conclusion 6. Choix des questions du 1er trimestre de la rentrée.
Etymologie et définitions De la famille de « lire » et « dire » En grec « legein » « rassembler » d’où « lire » et « dire » « se rattachent » « logos » «paroles, discussion, raison » « di » « deux » / « dia » « séparation, passage à travers » Définitions : Petit Robert : Dialogue : Entretien entre deux personnes. Dialectique : Ensemble des moyens mis en œuvre dans la discussion en vue de démontrer, réfuter, emporter la conviction. Maïeutique : Art de faire accoucher les esprits (Socrate: maïeutique, dialogue, dialectique, ironie ?) Aporie : Difficulté (contradiction) d’ordre rationnel paraissant sans issue. Sophisme : Faux raisonnement qui a les apparences d’un raisonnement valide. Dictionnaire de Philosophie : Dialogue et Dialectique se rejoignent sur le fond si l’on exclut la dimension sophistique de la Dialectique. Le dialogue au sens profond et intense, notamment s’il est métaphysique, débouche fréquemment sur des apories. Pour Hegel, par exemple, la dialectique n’apparaît plus comme une méthode à la disposition « des plus forts » leur permettant d’emporter la conviction (les thèses contradictoires s’excluent : la vérité l’emporte sur l’erreur), mais comme le raisonnement inverse qui consiste à prendre pour prémisse le caractère aporétique fondamental des choses (les thèses contradictoires essentielles s’incluent).
Phénoménologie et de l’Existentialisme religieux. 1. Philosophie du « Dialogue » Martin Buber (israélien d’origine allemande 1878-1965) Selon Buber, le « je » n’existe pas en-soi et il existe deux catégories de rapports : « La relation »: « je » est confronté au « tu » (Dieu et/ou le monde des autres) « La causalité »: « je » est confronté au « cela » (le monde des choses) Pour Buber, « la relation » est antérieure à (précède) « la causalité » Sa philosophie qui est une philosophie de la rencontre est au croisement de la Phénoménologie et de l’Existentialisme religieux. 2. Philosophies et « Dialectique » : Zénon d’Elée (V s av JC): Considéré comme « l’inventeur » de la dialectique parce qu’il a nié le caractère pensable du mouvement (évidence sensible) grâce à ses raisonnements (paradoxe d’Achille et de la tortue). Platon (428-347 av JC): Pour lequel la « dialectique ascendante » (saisir l’Un dans le multiple) est complémentaire de la « dialectique descendante » (déduire de l’Un les espèces donc les multiples) Aristote (384-322 av JC): Pour lequel la dialectique qu’il oppose à l’analytique est considérée comme une technique d’argumentation (sophisme) qui ne délivre aucun enseignement sur les chemins en quête de Vérité Kant (1724-1804): Qui accentue l’opposition d’Aristote et estime que la « dialectique est une logique de l’illusion rationnelle » « La Dialectique » = Raisonnement d’ordre métaphysique dans lequel la logique de la raison expérimentale est par essence dénué de fondement. par opposition à « l’Analytique » = Logique de la raison expérimentale qui s’applique exclusivement au domaine de la connaissance. Hegel (1770-1831): Qui estime en revanche que la dialectique est le mouvement même de l’idée, c’est-à-dire de la totalité à travers ses différences et ses négations et qu’elle perd ainsi son sens exclusivement logique pour acquérir un contenu substantiel. Notions et concepts
QUESTIONS 1. Dialoguer, n'est-ce pas d'abord savoir écouter ? 2. Penser, n'est-ce pas dialoguer ? 3. Sans anima en l’homme, versus animus en la femme, le dialogue serait-il possible ? 4. Le dialogue est-il un simple instrument de communication ou une structure obligée pour évoluer?
Dialoguer, n'est-ce pas d'abord savoir écouter ?
1. Dialoguer, n'est-ce pas d'abord savoir écouter ? Quelques idées : Un dialogue n’est pas un monologue entre une personne qui parle et l’autre qui l’écoute. Un dialogue n’est pas la communication univoque d’une idée ou d’un savoir, ce n’est pas un renseignement, ni un enseignement. Un dialogue a pour point de départ un échange d’idées. Le dialogue présuppose la compréhension mutuelle. On ne peut comprendre ce que dit l’autre sans l’écouter avec l’esprit ouvert. On ne peut écouter ce que dit l’autre sans lui faire confiance ni quelque part l’aimer. Pour écouter et comprendre l’autre, ne faut-il pas parvenir à s’abstraire de son Moi pour pouvoir s’approcher du sien ?
Penser, n'est-ce pas dialoguer ?
2. Penser, n'est-ce pas dialoguer ? On peut effectivement le penser et cela à deux niveaux : 1. Le Moi est le fruit d’un dialogue inconscient entre le ça (pulsion) et le surmoi (interdits). Freud 2e topique ça Surmoi Moi Synchronie avec le monde extérieur. Organisation du champ de conscience en "système référentiel" 2. Penser est un dialogue en synchronie et diachronie entre le Moi et le monde extérieur. (cf la conscience) Nota. On peut également penser que : Méditer est un dialogue entre le Moi et le Soi (la totalité des possibles, autrement dit des opposés) Rêver est un dialogue entre le Moi conscient et le Moi inconscient. Diachronie: Etre en devenir temporel, historique, logique et axiologique (valeurs) Identification du moi.
3. Sans anima en l’homme, versus animus en la femme, le dialogue serait-il possible ?
3. Sans anima en l’homme, versus animus en la femme, le dialogue serait-il possible ? Fécondité de l’altérité Pour Jung (1875-1961 / Psychiatre et psychologue / Disciple dissident de Freud) le couple Anima-Animus joue un rôle important dans son analyse de la « Psychologie des profondeurs » : - Anima: Une facette du Moi à visage féminin pour l’homme (l’archétype de la femme, l’éternel féminin). - Animus: Une facette du Moi à visage masculin pour la femme (l’archétype de l’homme, l’éternel masculin) Pour Michel Serres,le métis ici s’appelle Tiers-Instruit. « Aime l’autre qui engendre en toi une troisième personne, l’esprit. » On peut penser que l’homme doit son esprit à son altérité de type anima/animus. Sans esprit point de pensées, ni de langage possibles. Sans pensée, ni langage, point de dialogue possible.
4. Le dialogue est-il un simple instrument de communication ou une structure obligée pour évoluer?
4. Le dialogue est-il un simple instrument de communication ou une structure obligée pour évoluer ? D’une part le Moi est le fruit d’un dialogue inconscient. Une psychothérapie revient à ce que le conscient parvienne quelque part à dialoguer avec l’inconscient. D’autre part, la conscience s’édifie au travers de la pensée qui est un dialogue entre le Moi confronté à sa perception du monde extérieur. Il en va de même dans un dialogue entre des personnes où les idées des interlocuteurs se métissent l’une à l’autre. Faute de dialogues à quelques niveaux que ce soient, il n’y a pas d’évolution possible du Moi et risques de régression. Plus qu’un simple instrument de communication, le dialogue paraît une structure obligée pour l’édification du Moi et sa progression.
TENTATIVE DE SYNTHESE Dialoguer commence par savoir écouter. Pour écouter et comprendre l’autre, chacun doit parvenir à s’abstraire de son Moi pour pouvoir s’approcher du Moi de l’autre. Le Moi est le fruit d’un dialogue en majeure partie inconscient entre : Le ça et le surmoi (Freud seconde topique) Le ça masculin et son anima/ Le ça féminin et son animus (Jung) Penser est un dialogue en synchronie et diachronie entre le Moi et le monde extérieur à partir duquel le Moi conscient s’édifie. 4. Dans un dialogue la pensée de chaque interlocuteur s’enrichit en se métissant l’une l’autre. Plus qu’un simple instrument de communication, le dialogue paraît une structure obligée pour l’édification du Moi et son évolution.
Il n’y a pas véritable dialogue sans se croire l’un l’autre. En guise de conclusion « J’ai un jour écrit un livre avec André Comte-Sponville… . » Ecrit Luc Ferry. « Tout nous opposait….André venait, politiquement du communisme, moi de la droite républicaine et du gaullisme. Philosophiquement, il puisait toute son inspiration chez Spinoza et dans les sagesses de l’Orient, moi chez Kant et dans le christianisme. Simplement nous nous sommes rencontrés…, nous avons commencé à nous croire l’un l’autre: à ne pas supposer a priori que l’autre était de mauvaise foi… . Grâce à André, j’ai compris la grandeur du stoïcisme, du bouddhisme, du spinozisme, de toutes ces philosophies qui nous invitent à « espérer un peu moins et aimer un peu plus » J’ai compris, aussi, combien le poids du passé et de l’avenir gâtait le goût du présent… Je ne suis pas devenu matérialiste pour autant, mais je ne peux plus me passer du matérialisme pour décrire et penser certaines expériences humaines. Bref, j’ai, je crois élargi l’horizon qui était le mien il y a encore quelque temps. » Extrait de la conclusion du livre de Luc Ferry « Apprendre à vivre » Plon fev 06 Il n’y a pas véritable dialogue sans se croire l’un l’autre. Le dialogue féconde l’affirmation de positions par élargissement d’horizons.
Générosité / Compassion Sagesse Destin Dialogue Agressivité Bonheur Humour Pardon Création Peur Moi Passion Vérité Liberté Conscience Féminin/Masculin Energie Temps Chaos Générosité / Compassion Amour / Amitié Vie / Mort Raison / Sensation Morale / Ethique Théorie / Expérience Choix des sujets du 4iem trimestre : ?