Lycée voie technologique STI2D, STL, STD2A Classes de première Le programme d'histoire-géographie-éducation civique est organisé en 5 thèmes qui comprennent, chacun, une question obligatoire et un sujet d'étude au choix parmi trois. Histoire du quotidien (10 h)
Isaac Borne est né à Anvers en Belgique le 10 avril 1923 Isaac Borne est né à Anvers en Belgique le 10 avril 1923. Son vrai nom est Isaac BORENSZTEJN La famille originaire de Pologne, s’installe à Anvers dans les années 1920. Zélig et Anna ont 4 garçons qui sont tous nés à Anvers : Léon, l’aîné en 1921 puis Isaac en 1923, Joseph en 1925 et Albert, le plus jeune, en 1930. Dès 1939, avant l’arrivée des nazis, ils quittent la Belgique. La maman, Anna, est morte prématurément cette année-là à l’âge de 36 ans. Le père, Zélig, décide de quitter Anvers et de mettre ses fils à l’abri dans le Sud de la France. Il installe les 4 garçons à Carbonne, petite ville située au sud-ouest de Toulouse et continue ses activités de diamantaire en faisant des allers retours entre Anvers et Nice où il y avait une taillerie de diamants. Début 1942 ils s’installent d’abord à Toulouse puis à Montauban où les réfugiés belges sont très nombreux. Dans l’été 1942, le gouvernement de Vichy demande aux préfets de faire transporter en zone occupée tous les Israelites étrangers, réfugiés et entrés en France après le 1er janvier 1936. Des rafles sont alors organisées en zone libre les 26, 27 et 28 août 1942, dans les régions de Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Toulouse, Montpellier, Marseille et Nice. Hommes, femmes et enfants juifs sont arrêtés, acheminés à Drancy et déportés vers Auschwitz. 1942 dans toute la France, 42.000 Juifs, étrangers sont déportés.
La famille Borensztejn décide une fois de plus de fuir et vient en avril 1942 s’installer à Nîmes, sans doute parce qu’elle y avait quelques connaissances. Léon choisit de rester à Toulouse. Il y est arrêté le 21 janvier 1943, interné au camp de Gurs, transféré à Drancy le 2 mars puis déporté le 6 mars 1943 par le convoi 51 au camp de MAIDANEK en Pologne où il meurt pendu par les nazis. A Nîmes aussi, alors que les Allemands n’ont pas encore envahi la zone Sud, la traque des Juifs est commencée aux ordres de Vichy. Le 21 août 1942, Isaac est arrêté avec son frère Joseph devant son domicile rue des Lombards, par un gendarme français. Le registre de la maison d’arrêt de Nîmes précise qu’Isaac est « apprenti diamantaire » et qu’il est condamné pour « abandon de résidence assignée et défaut de carte d’identité étranger » Après deux mois de prison à Nîmes, ils sont transférés au camp de Rivesaltes. Ce camp, créé en 1939 pour accueillir et contrôler les Espagnols fuyant le franquisme, regroupe à partir de l’été 1942 des familles juives arrêtées par la police de Vichy et livrées aux nazis. Zélig se rend à Rivesaltes et parvient à soudoyer un gardien qui laisse Isaac et Joseph « s’évader ». Ils reviennent à Nîmes fin octobre 1942 et décident de s’engager dans la résistance.
En avril 1943, il part avec son père et ses deux frères pour Grenoble afin d’y effectuer un certain nombre de missions pour l’Organisation Juive de Combat. Dans cette résistance, Isaac prend alors le nom d’Emile BORNE Le jour de Noël 25 décembre 1943, des miliciens à la recherche d’une autre personne perquisitionnent à Grenoble l’appartement de la famille Borenstein. La présence d’un thermos contenant des diamants leur parait suspecte. Ils arrêtent Zélig et ses 3 fils, Isaac, Joseph et Albert qui sont transférés à la Gestapo. Zélig et ses trois fils quittent Drancy le 20 janvier 1944 par le convoi n°66. Il est parmi les plus importants en nombre puisqu’il concerne plus de 1000 personnes. Il emporta vers Auschwitz exactement 1153 Juifs dont plus de la moitié étaient de nationalité française !614 hommes et 539 femmes dont la plus âgée avait 85 ans et 81 enfants de moins de dix ans dont un bébé de 3 mois. Parmi les déportés de ce convoi, on compte le père et la mère de Raymond Aubrac ainsi que le célèbre champion de natation Albert Nakache, surnommé « le nageur d’Auschwitz ».
Le convoi 66 arrive à Auschwitz le 23 janvier 1944 au soir
Isaac
Le père Zélig et le petit frère Albert, (ici photographié en 1943 aux Jardins de la Fontaine ) sont sélectionnés pour la chambre à gaz
De ce convoi, il ne revint que 92 personnes : 62 hommes, 30 femmes, aucun enfant soit seulement 8 % du groupe parti de Drancy le 20 janvier 1944. Isaac et Joseph passent la nuit entière dans les douches, tondus, désinfectés, tatoués. Isaac ne sera plus désormais qu’un numéro qu’il porte tatoué sur le bras : le matricule 172 637. Isaac et Joseph sont envoyés vers le camp de la Buna dans un kommando de peinture qui travaille pour l’industrie de guerre. Le 27 janvier 1945, l'armée soviétique approchant d'Auschwitz, les Allemands organisent dans la précipitation l'évacuation du camp. Commence alors une marche terrible de 70 kilomètres d’Auschwitz à Gleiwitz, au cours de laquelle le froid, la neige qui tombe sans interruption, la faim, 'épuisement tuent des centaines de déportés. Puis il faut prendre le train jusqu'au camp de Buchenwald
A l’arrivée à Buchenwald, le train est à demi rempli de morts A l’arrivée à Buchenwald, le train est à demi rempli de morts. Isaac et Joseph sont envoyés au « petit camp » de Buchenwald, comme tous ceux qui arrivent. Elie Wiesel, futur prix Nobel de la Paix est là également. Les conditions de vie, dans ce camp sur-occupé, sont extrêmement difficiles. Dans les premiers jours d’avril, les SS s’évertuent à évacuer les détenus vers le sud mais la résistance interne du camp met tout en œuvre pour retarder ces départs. Les premiers soldats américains arrivent à Buchenwald le 11 avril 1945 dans un camp déjà libéré par les détenus eux-mêmes. Isaac BORNE se souvient avoir vu les déportés se jeter sur la nourriture.
El Male Rahamim (Hymn To The Victims Of Auschwitz) - Jordi Savall El Male Rahamim (אל מלא רחמים, Dieu empli de miséricorde) est une prière faisant partie du rite funéraire juif, déclamée par l'officiant pour élever l'âme des personnes disparues lorsqu'on emmène le cercueil du défunt vers sa dernière demeure lors de l'inhumation, ou à l'occasion des journées de commémoration collective, ou en toute occasion où l'on évoque le souvenir des disparus. Il en existe une version « individuelle », une version pour les victimes de la Shoah et une pour les soldats israéliens « tombés pour la patrie ». Source Wikipedia Sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=13lS-qjEyWU Télécharger le fichier son (mp3 4,3 Mo)