Marie Fare et Jérôme Blanc Triangle (UMR 5206) Les modèles économiques des monnaies locales, premiers éléments de synthèse Marie Fare et Jérôme Blanc Triangle (UMR 5206)
Introduction Méthodologie de l’étude : Collecte des informations sur des cas français, européens et internationaux Exploration de pistes de financements Des écarts de budgets annuels élevés : de quelques milliers jusqu’à plus de 150 000 € Une variabilité de coûts très forte non seulement selon le type de dispositifs mais également selon : La taille Les ressources Les supports monétaires utilisés
Les principales dépenses Les principaux postes budgétaires : La principale variable d’ajustement ? Les moyens humains, c’est-à-dire la gestion et l’animation du dispositif (bénévole ou salarié) et l’ampleur de cette animation
La variété des ressources Frais d’utilisation de la monnaie Prestations à des clients extérieurs, formation Ressources propres à l’activité Ressources privées externes Frais d’adhésion Mécénat Ressources d’un dispositif de monnaie locale Ressources non monétaires internes Bénévolat et dons en nature Marchés publics (commande publique) Ressources de la commande publique Accès à des services et des locaux, affectation de salariés… Subventions publiques Ressources du soutien public
Les leviers de financement / 1 Financement lié au réseau et aux utilisateurs : Augmenter les ressources non marchandes liées à la taille du réseau : frais d’adhésions Augmenter les ressources marchandes ordinaires : frais d’accès et d’utilisation de la monnaie, vente de lots, publicité des prestataires contre paiement… Diversification des ressources non monétaires (bénévolat, dons en nature, accès à des services, locaux…) Comment valoriser ces ressources non monétaires ? Développer des activités marchandes externes (consulting, formation…)
Les leviers de financement / 2 Développement de partenariats pour obtenir des ressources non marchandes : Partenariats publics (ville, EPCI, département, région, groupement d’intérêt public) Financements européens (FSE, Fonds européen agricole pour le développement rural) Partenariats privés (fondations, associations) Partenariats avec une banque (ex. Toulouse, Bristol) Ouvrir à des partenaires non adhérents par la mise en place d’un système de fidélisation
Forces, difficultés et enjeux de quatre grands modèles de dispositifs / 1 Quatre modèles selon la dynamique de création Modèle impulsé par les militants bénévoles (le Déodat ?) Ressources propres dominantes Force du projet et de l’autonomie Risque de l’anecdotique (taille très réduite), de l’enfermement (militant), de l’épuisement (bénévole), d’utilisateurs frustrés par le faible nombre de prestataires Enjeu : comment ouvrir à d’autres ressources en maintenant le projet politique ? Modèle impulsé par les commerces (La Londe Les Maures ?) Force de l’assise économique des créateurs Risque de l’enfermement (commercial), de prestataires frustrés par le faible nombre d’utilisateurs, du déficit de sens Enjeu : comment ouvrir à des ressources publiques ; est-il possible d’introduire un sens politique dans le projet ?
Forces, difficultés et enjeux de quatre grands modèles de dispositifs / 2 Quatre modèles selon la dynamique de création : Modèle impulsé par les collectivités (Nantes ?) Ressources publiques dominantes Force des ressources et des compétences territoriales des collectivités Risques de l’éloignement (faible participation du public), de la technicité Enjeu : peut-on ouvrir à la participation après avoir créé le projet ? Modèle impulsé par les entreprises (Tookets ?) Ressources privées dominantes Force de l’assise économique des créateurs et de leur capacité technique et marketing Enjeux : peut-on ouvrir à la participation après avoir créé le projet ? Est-il possible d’introduire un sens politique dans le projet ?
Conclusion Enjeux et difficultés de l’hybridation des ressources : un équilibrage dynamique des ressources et des partenaires