Les émotions.

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Transcription de la présentation:

Les émotions

de réponses physiologiques Une émotion = réponse d’évaluation suite à une stimulation sensorielle qui se caractérise par une combinaison : de réponses physiologiques (action des systèmes nerveux central et périphérique) d’expériences subjectives (sentiments ou réponses émotionnelles) d’expressions comportementales (expression du visage, tonalité de la voix,…)

Théories explicatives des émotions * James (1884) et Lange (1885) Les émotions ont une origine corporelle. Réponse émotionnelle (peur, colère, joie,…) Réactions viscérales (cœur, respiration…) et comportementales Stimulus émotionnel Ex. : un ours courir pour fuir peur Théorie périphérique des émotions (James-Lange)

Réactions viscérales (cœur, respiration…) et comportementales * Cannon (1927) et Bard (1934) Les émotions = réponse corporelle lente et réponse émotionnelle immédiate, qui généralement précède la réponse corporelle. Réactions viscérales (cœur, respiration…) et comportementales Stimulus émotionnel Réponse émotionnelle (peur, colère, joie,…) Selon eux, plusieurs états émotionnels différents correspondraient à des réponses viscérales identiques. Théorie thalamo-hypothalamique des émotions (Cannon-Bard)

Composantes physiologiques : Activation du Système nerveux périphérique sympathique, principalement par l’hypothalamus : ° fréquence cardiaque ° respiration dilatation de la pupille… Exemples de mesure physiologique des émotions = - le rythme cardiaque Electrocardiogramme (ECG) - la conductivité de la peau Réponse électrodermale (RED) Une structure importante participant à l’établissement d’une émotion est l’amygdale. Elle appartient à un ensemble de structures interconnectées que l’on appelle système. Un système impliqué dans les émotions est le système limbique.

L’amygdale est essentielle à notre capacité de ressentir et percevoir certaines émotions. Notamment, c’est le cas pour la peur. La suppression de l’amygdale ne permet plus de ressentir de la peur ou de reconnaître la peur sur le visage de quelqu’un (syndrome de Kluver-Bucy). Cependant, il ne faut pas en conclure que l’amygdale est pour autant LE centre de la peur. C’est la coopération de l’amygdale avec d’autres structures qui permet à la peur de se manifester.

Stimulations sensorielles L’amygdale nous permet de réagir presque instantanément à la présence de danger. Ce qui fait que nous comprenons souvent bien après ce qui nous a effrayé. Les « 2 routes de la peur » Cortex TRAITEMENT LENT Hippocampe Stimulations sensorielles Thalamus Amygdale Réponse émotionnelle Hypothalamus TRAITEMENT RAPIDE

Une stimulation sensorielle active le thalamus, passage obligé de tous les messages captés par les sens. Ensuite, deux voies sont possibles. Cette information est soit transmise directement à l’amygdale avec activation du système végétatif pour assurer une réponse rapide, notamment de défense si l’information est menaçante. Sinon, cette information est transféré au cortex cérébral pour une analyse plus complète où elle acquiert une signification. Ceci permet alors de savoir si l’information est réellement menaçante. D’autres structures du système limbique sont liées indirectement à la réponse émotionnelle, c’est le cas de l’hippocampe. C’est la structure responsable de l’acquisition et de la rétention des informations en mémoire. La connexion entre l’amygdale et l’hippocampe permet d’emmagasiner les différents aspects de l’événement émotionnel. Ainsi donc, l’hippocampe vous permettra de vous souvenir du lieu, des personnes présentes, de l’heure… où c’est arrivé.

Expériences subjectives : = impressions ressenties face à un stimulus émotionnel (être heureux, triste, en colère…) Ces sentiments, conscients, sont gérés par le cortex cérébral. Même si ces sentiments sont ressentis par tout un chacun, l’intensité de ces sentiments varie selon les individus. L’alexithymie : c’est un trouble psychologique des émotions. Les personnes alexithymiques ne ressentent pas ce qui peut leur arriver de bon ou de mauvais. Exemple d’une personne qui avait constaté qu’elle tremblait et pleurait mais sans savoir pourquoi. En tout cas, elle n’arrivait plus à faire le lien entre ces réactions et la mauvaise nouvelle que lui avait annoncé son médecin le matin même.

Expressions comportementales : Les personnes expriment leurs sentiments de diverses façons par : - expressions faciales - posture - gestes - tonalité de voix… Les expressions faciales ont beaucoup été étudiées. Des électrodes fixées sur le visage, détectant les mouvements musculaires permettent d’évaluer l’intensité et la nature de l’émotion (positive ou négative). Des expressions faciales différentes reflètent des émotions différentes. neutre dégoût tristesse peur joie colère

L’expression faciale est un outil de communication très précis et rapide pour signaler une émotion. On peut détecter un sourire à plus de 30m, ou percevoir le haussement de sourcil de quelqu’un même si ce petit mouvement ne dure que 1/6 de seconde. Mais cette grande expressivité du visage en fait aussi un outil idéal pour tromper, ce qui rend son analyse plus difficile. Cependant, il apparaît que les émotions réelles et les émotions feintes peuvent être distinguées anatomiquement et physiologiquement. Par exemple, un vrai sourire (sourire sincère) met en jeu les muscles de la bouche et des yeux. Tandis qu’un sourire feint met en œuvre uniquement les muscles de la bouche. De plus, des expressions faciales « forcées » suscitent des réponses physiologiquement différentes de celles des expressions faciales « vraies ».

Expérience (Dimberg, 1982) : Dans cette étude, on observe les réactions émotionnelles suscitées par la perception de différentes émotions s’exprimant sur le visage d’autrui. On effectue pour cela des mesures à partir de divers indices physiologiques et comportementaux. On présente à des personnes une série d’images de visages joyeux ou en colère. En réponse à ces images, on enregistre leur rythme cardiaque et leur réponse électrodermale, ainsi que leur activité musculaire faciale mais sans leur signifier que c’est une mesure directe de leurs expressions faciales. Les sujets ont pour consigne de simplement regarder les images qui sont présentées pendant 8 sec chacune. Au niveau du visage, des électrodes EMG ont été placées au niveau de 2 muscles participant à l’expression de la joie (le muscle zygomatique pour le sourire) et de la colère (le muscle corrugateur pour le haussement des sourcils).

Figure 2 : Activité cardiaque moyenne (HR) en bpm (battements par minute) face à des visages joyeux et en colère Figure 1 : Changements d’activité EMG en µV pour chaque muscle face à des visages joyeux et en colère

Figure 3 : Valeurs de conductivité de la peau (SCR) face à des visages joyeux et en colère

Les 2 types de visages suscitent des patterns différents au niveau de l’activité EMG faciale. Au niveau de la figure 1, on observe que les visages joyeux provoquent de grands changements au niveau du muscle zygomatique. Les visages en colère eux provoquent des modifications au niveau du muscle corrugateur. EMG facial permet de faire la distinction entre une émotion positive (joie) et une émotion négative (colère). Lorsque l’on est exposé à un visage joyeux, on répond par une expression joyeuse, et inversement lorsque l’on voit un visage en colère, on exprime en retour de la colère. La figure 2 nous montre qu’il n’y a pas de différence du rythme cardiaque lorsque l’on regarde des visages joyeux et en colère. Au fur et à mesure que le temps de présentation des visages s’égrène, la fréquence du rythme cardiaque diminue. De façon similaire, la figure 3 montre qu’il n’y a pas de différence de conductivité de la peau entre les visages joyeux et en colère, avec également une diminution de cette conductivité au fur et à mesure que les visages sont présentés.

La mesure du rythme cardiaque ou celle de la conductivité de la peau nous permet de savoir si la personne à détecter une émotion, mais on ne peut faire la distinction entre le caractère positif ou négatif de l’émotion. Le rythme cardiaque chute sans doute par habituation rapide, puisqu’elle s’effectue en quelques secondes. La conductivité chute, elle, de façon plus lente. L’enregistrement de l’EMG facial se révèle donc être une bonne méthode pour caractériser une émotion mais aussi pour déterminer la nature positive ou négative de celle-ci. Ces résultats montrent que nous présentons des réactions socialement adaptées lorsque nous interagissons avec autrui.

Illustration de l’influence d’un stress sur les performances mnésiques Le stress = émotion intense = capacité d’une personne à s’adapter aux exigences auxquelles elle doit faire face. Cette capacité est corrélée à l’augmentation de la sécrétion de substances dans l’organisme permettant d’exercer un comportement adéquat pour faire face aux exigences. = hausse du niveau de vigilance Expérience chez l’homme : (Frankenhaeuser, 1979) Taux de substance (adrénaline) examen Avant examen Après examen -16 -12 -8 -4 8 4 Nombre de jours

Des expériences montrent que le stress influence nos performances lors d’une tâche de mémorisation de mots. Expérience chez l’homme : (Wolf, 2001) On donne aux personnes une liste de 25 mots à apprendre. Puis quelques instant plus tard, on leur demande de rappeler le maximum de mots. 2 groupes de personnes : - un groupe non stressé - un groupe stressé par des questions et un test de calcul mental devant un public. On mesure le taux d’une substance liée au stress pur vérifier si elles sont bien stressées.

Nombre de mots rappelés stressés Non stressés 5 à 7 mots 10 à 15 mots Le nombre de mots rappelés par la personne est moins important lorsqu’elle est stressée que lorsqu’elle ne l’est pas. Un stress excessif entraîne des problèmes d’attention, de concentration, des trous de mémoire.

Latéralisation des émotions Il est bien établi que, chez l’homme, les 2 hémisphère cérébraux jouent des rôles différents dans les processus cognitifs. Des chercheurs ont alors étudié la possibilité que des différences hémisphériques existent également dans les mécanismes de l’émotion. Certaines recherches se sont focalisées sur le rôle de l’hémisphère droit dans la perception des émotions, d’autres sur la latéralisation de leurs expressions. Des études ont été menées sur des patients ayant des lésions ou maladies limitées à un seul hémisphère. La tonalité affective semble différente entre les des deux côtés. Starkstein et Robinson (1985) ont observé, chez des patients ayant fait un accident vasculaire, que si la lésion est localisée dans l’hémisphère gauche, les malades présentent des symptômes dépressifs très fréquents. Plus la lésion est proche du lobe frontal, plus la dépression est forte.

Rires et pleurs pathologiques A l’inverse, les individus dont l’hémisphère droit altéré, sont apathiques et de bonne humeur sans motif particulier. Localisation de la lésion Syndrome Hémisphère droit indifférence Lobe frontal gauche Dépression sévère Rires et pleurs pathologiques bilatérale

Expression des émotions Une étude a comparé les fréquences de réaction de catastrophe et d’indifférence chez 150 patients possédant des lésions cérébrales unilatérales Patients lésion droite lésion gauche Réaction de catastrophe 10 % 62 % Réaction d’indifférence 38 % 11 % Une personne qui présente une réaction de catastrophe exprime de la culpabilité, de l’indignité, du souci pour l’avenir. En résumé, les 2 côtés du cerveau ne semblent pas être concernés par les mêmes états émotionnels. Cependant, il faut prendre des précautions face à cette interprétation. Lorsqu’une lésion cérébrale apparaît, des remaniements peuvent s’opérer entre les différentes structures restantes pour assurer une partie des fonctions perdues.

De même, certaines relations entre les structures ne sont plus présentes provoquant des changements dans leur fonctionnement. Imaginons que des structures présentes dans l’hémisphère droit exercent une action inhibitrice sur l’activité de structures dans l’hémisphère gauche. La destruction des structures de l’hémisphère droit peut alors provoquer des réactions émotionnelles qui ne s’exercent pas normalement, simplement suite à la suppression de cette inhibition. Des observations sont en faveur de ceci. Une première étude chez des patients atteints d’une pathologie du rire ont montré 3 fois plus de chance d’avoir une lésion du côté droit. Une pathologie du rire se définit comme des épisodes de rire soudain et incontrôlable. Ces symptômes sont fréquemment les premiers signes de l’apparition d’une lésion. Une seconde observation a été réalisée chez des patients épileptiques qui présentent des crises accompagnées d’épisodes de rire incontrôlable.

il y a 2 fois plus de chance que le foyer épileptique soit présent dans l’hémisphère gauche plutôt que dans l’hémisphère droit. Rem : Les crises d’épilepsie sont associées à une hyperexcitabilité des régions du foyer épileptique, à l’origine des crises. Ces résultats apparaissent conflictuels et pourtant ils sont tout à fait cohérents. Les données suggèrent que des éclats de rire incontrôlables pourraient être dus à une excitation du cerveau gauche (comme dans l’épilepsie) ou à une désinhibition (comme dans le cas d’une lésion à droite). Si une lésion est présente, l’inhibition mutuelle entre les hémisphères est interrompue. L’hémisphère non lésé est alors désinhibé.

Perception des émotions Expérience (Kucharska-pietura et collaborateurs, 2003) : Cette étude réalise une comparaison des performances de reconnaissance des émotions chez des : - patients cérébro-lésés dans l’hémisphère droit (RHD) - patients cérébro-lésés dans l’hémisphère gauche (LHD) - sujets témoins sans lésion cérébrale. On présente aux personnes des photographies de visages représentant une émotion spécifique. Pour chaque photo, la personne doit identifier l’émotion qu’elle représente. Ensuite, on fait écouter à ces personnes des phrases neutres lues par l’expérimentateur avec une intonation de voix représentant une émotion précise. On demande de la même façon de reconnaître l’émotion de chaque phrase.

Résultat 1 (expression des visages) * = différence significative entre les résultats des patients lésés et ceux des sujets témoins + = différence significative entre les résultats des patients lésés Droit et ceux des patients lésés Gauche

Résultat 2 (tonalité de la voix) * = différence significative entre les résultats des patients lésés et ceux des sujets témoins + = différence significative entre les résultats des patients lésés Droit et ceux des patients lésés Gauche

Résultat 1 (expression des visages) Les patients lésés à droite font moins de réponses correctes que les patients lésés à gauche et que les sujets témoins, quelle que soit le type d’émotion. Une lésion dans l’hémisphère droit perturbe le traitement de toutes les émotions exprimées à travers des expressions faciales. Hémisphère droit serait important pour traiter toutes émotions De plus, on note que les patients lésés à gauche font moins de réponses correctes que les sujets témoins mais uniquement lorsque le visage exprime de la peur. Ceci suggère une participation de l’hémisphère gauche dans le traitement des émotions négatives telle que la peur, qui est une émotion négative très forte.

Résultat 2 (tonalité de la voix) Les patients lésés à droite font moins de réponses correctes - que les patients lésés à gauche en ce qui concerne surtout les émotions négatives (tristesse, peur, dégoût) - que les sujets témoins. Une lésion dans l’hémisphère droit perturbe donc le traitement des émotions négatives lorsqu’elles sont représentées par la voix. Hémisphère droit = émotions négatives Les patients lésés à gauche ont moins de réponses correctes que les sujets témoins, quel que soit le type d’émotion présenté. Hémisphère gauche = toutes émotions

La capacité à reconnaître les expressions faciales semble globalement intacte chez les patients qui ont une lésion à gauche par rapport aux patients qui ont une lésion à droite. En revanche, la capacité à reconnaître les intonations dans les phrases est perturbée chez les patients avec lésion à droite comme à gauche, avec une plus grande perte de capacité pour les patients lésés à droite. Ceci s’explique par des résultats déjà obtenu concernant la participation des 2 hémisphères dans le traitement des phrases parlées, et donc ces résultats pourraient être entièrement indépendant du traitement du caractère émotionnel. De même, d’autres études révèlent le rôle important de l’hémisphère droit dans la traitement des stimuli imagés, ce qui pourrait donc être corrélé avec les problèmes rencontrés par les patients qui ont une lésion du côté droit dans la reconnaissance des expressions émotionnelles par les visages.