SEMINAIRE INTERNATIONAL DE MATADI Matadi, du 28 au 30 juillet 2011. THEME : Genre et changement climatique Sous thème : Genre, VIH/SIDA et Développement Présenté par : Madame Angélique NTINOU Attachée de Cabinet à la Promotion de la Femme et à l’Intégration de la Femme au Développement au MPFIFD
Plan 1. définition des concepts ; 2. objectif de la présentation ; 3. différentes causes ; 4. approches de solutions ; 5. atouts ; 6. Conclusion
Définition des concepts. Le genre. Il a été défini comme étant un phénomène naturel qui différencie le mâle de la femelle. Au niveau du développement, le genre peut être défini comme un outil de régulation de la société, dans les rôles que jouent l’homme et la femme au sein de cette société.
Définition des concepts. 2/ Le VIH. C’est le microbe responsable du SIDA.
Définition des concepts. 3/ La vulnérabilité. C’est la manière dont une personne peut être exposé à un microbe.
Objectif de la présentation. Nous partons du constat de l’enquête de séroprévalence (EDS) de 2009 réalisé dans toute la République du Congo dont les résultats ont montré la double contamination de la femme par rapport à l’homme, et L’objectif principal de cette communication est d’analyser les capacités des femmes et des jeunes filles à gérer les risques liés à l’infection à VIH.
Différentes causes Plusieurs causes renforcent la vulnérabilité de la femme et de la jeune fille au VIH, parmi lesquelles, on peut citer :
Causes biologiques Vulnérabilité de la structure génitale féminine (la perméabilité de la membrane)
Causes sociales (vie en société) importation des mentalités (suivisme) ; prostitution ; les violences ; les viols ; les catastrophes.
Causes culturelles les coutumes rétrogrades ; l’analphabétisme ; le manque d’information ; le refus de s’informer ; les pratiques sexuelles néfastes ; la difficulté pour la femme de négocier le préservatif avec son partenaire.
Causes économiques La pauvreté : les femmes sont souvent tributaires des hommes au plan économique.
Quelques solutions Face à ces causes, quelques solutions sont proposées, telles que : la sensibilisation ; la communication pour les changements de comportement ; l’instauration du dialogue parents – enfants sur la sexualité qui jusqu’à présent est considérée comme un sujet tabou ; l’implication des hommes à cette lutte ; l’orientation de plus de femmes vers le dépistage.
Actions menées 1/4 Un atelier de renforcement des capacités en Genre et VIH/SIDA des communicateurs, des leaders de la société civile et du secteur privé, s’est tenu le 26 Avril 2011 à Brazzaville, la capitale de la République du Congo. Pour la Directrice de Cabinet de la Ministre de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, Julienne MAVOUNGOU MAKAYA qui a présidé les travaux, cet atelier avait pour objectif principal le changement des mentalités des populations à tous les niveaux face à la vulnérabilité particulière de la femme et de la jeune fille.
Actions menées 2/4 La lutte contre la féminisation du VIH/SIDA, est un des axes prioritaires contenu dans la Politique Nationale Genre initiée par le Gouvernement congolais afin d’assurer à cette couche de la population des meilleures conditions d’existence. Outre cela, on peut noter la volonté politique qui a permis à tous les niveaux une réelle prise de conscience, orientée vers la mise en place des structures et organes que l’on peut citer entre autres :
Actions menées 3/4 Au niveau institutionnel : le Conseil National de Lutte contre le Sida dont Son Excellence Monsieur le Président de la République est le Président d’Honneur ; les Unités de Lutte contre le SIDA dans les Ministères ; l’antenne de l’organisation des Premières Dames d’Afrique sur la lutte contre le SIDA (OPDAS/Congo) ; les ONG de lutte contre le SIDA ; les Associations des personnes vivants avec le VIH (Association Femmes Plus, Association des Femmes Solidaires, Association des Femmes Vertueuses) ; le COREC – SIDA au niveau des églises ;
Actions menées 4/4 les centres de prise en charge, centres de traitement ambulatoires (CTA) à Brazzaville et Pointe – Noire (la Capitale Économique) ; les centres de dépistage anonymes et volontaires (CDAV) ; les véhicules mobiles pour le dépistage volontaire dans les lieux publics ; l’existence d’une ligne téléphonique dénommée «ligne jaune». Signalons par ailleurs que le dépistage est gratuit dans tout le pays ainsi que le traitement anti rétroviraux (ARV) et le bilan biologique des personnes séropositives.
Conclusion En situant cette analyse dans le cadre conceptuel, la vulnérabilité, définie par Moser nous montre comment le VIH/SIDA en tant que crise individuelle et collective, entraîne une fragmentation sociale à travers les risques auxquels elle expose. Cette fragmentation sociale conduit à la vulnérabilité des femmes par une rupture des liens sociaux, notamment familiaux et conjugaux, par leur incapacité à maintenir ou améliorer leur niveau de bien – être. La vulnérabilité dans ce contexte a un caractère multidimensionnel qui intègre les facteurs culturels, sociaux et économiques. En définitive, étant donné la féminisation de l’épidémie, il est indispensable de faire recours à d’autres stratégies et programmes pour combattre ce fléau.
Je vous remercie pour votre aimable attention.