CLIQUEZ POUR CONTINUER MICHELE MORGAN 1920 / 2016 2 PPS RATZEL PATRICIA CLIQUEZ POUR CONTINUER MUSIQUE
Ignorée par les cinéastes de la Nouvelle Vague qui jugent les acteurs d'avant-guerre trop chers mais aussi trop intimidants. (seul Claude Chabrol fait appel à elle en 1962 dans Landru, elle joue dans des films noirs dans les années 1960. Elle doit à Michel Deville une belle occasion de rappeler sa sensualité en interprétant une comtesse rouée dans Benjamin ou les Mémoires d'un puceau en 1967. Michèle Morgan suspend sa carrière, enregistre des poèmes et se consacre essentiellement à la peinture (gouaches, collages, huiles), dont la passion correspond à sa rencontre avec le peintre franco-polonais Moïse Kisling qui avait réalisé son portrait en 1943 à Los Angeles, et à la haute couture. Elle réapparaît épisodiquement pour la télévision, le cinéma ou le théâtre. Elle préside le jury du Festival de Cannes 1971.
En 1975, Claude Lelouch la fait revenir à l'écran dans Le Chat et la Souris. Elle annonce son retrait du cinéma après ce film. Marraine du Festival de Cannes 1996 et Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière à Venise, Michèle Morgan joue, en 1986 la série Le Tiroir secret d'Édouard Molinaro, Michel Boisrond et Nadine Trintignant qu'elle jouera accompagnée de son fils Mike Marshall et de sa belle-fille Tonie Marshall, et en 1997, dans le téléfilm Des gens si bien élevés, ces derniers écrits par Danièle Thompson, fille de Gérard Oury.
Après avoir été élue dix fois par le public « actrice française la plus populaire », elle annonce la fin de sa carrière en janvier 2001. Michèle Morgan meurt le 20 décembre 2016 dans sa demeure de Neuilly-sur-Seine: « Dans sa 97e année, les plus beaux yeux du cinéma se sont fermés définitivement ce matin, mardi 20 décembre », annonce sa famille.
Après des obsèques le 23 décembre à l’église Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine, elle est inhumée au cimetière du Montparnasse (5e division), dans le carré juif, dans le caveau familial où se trouvent son compagnon, le cinéaste Gérard Oury, et la mère de celui-ci, Marcelle Oury. La comédienne étant catholique, le grand-rabbin a accordé une dérogation.
Michèle Morgan devient alors pour longtemps l'une des reines incontestées du cinéma français. Elle enchaîne des films aussi importants que le péplum Fabiola, Les orgueilleux (face à Gérard Philippe), le Napoléon de Guitry (dans lequel elle interprète Joséphine de Beauharnais), ou encore Les grandes manœuvres de René Clair (à nouveau avec Gérard Philippe). À l'époque, l'actrice vit avec le comédien Henri Vidal, qu'elle aura pour partenaire dans sept films, avant qu'il ne disparaisse prématurément en 1959.
Au cours des années 60, Michèle Morgan tourne encore beaucoup, notamment avec les jeunes réalisateurs issus de la Nouvelle Vague. On la voit ainsi dans Landru de Claude Chabrol, et Michel Deville lui offre de camper l'éblouissante comtesse de Benjamin ou les mémoires d'un puceau, aux côtés de Michel Piccoli et Catherine Deneuve.
Michèle Morgan et pour les 90 ans de Michèle Morgan, à Paris, le 1er mars 2010
Après quoi l'actrice, qui a vécu avec le réalisateur Gérard Oury, n'apparaîtra que rarement au cinéma, préférant se consacrer à la peinture et à l'écriture. En 1977, elle publie ses mémoires intitulées « Avec ces yeux-là ... », une remarque de Jean Gabin lors de leur toute première rencontre, peu avant le tournage de Quai des brumes.
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