C.R.O.P.S.A.V. de Champagne Ardennes mercredi 26 juin 2013 Situation sanitaire de la tuberculose bovine Présentation de la DDCSPP de la Marne:
Etat sanitaire du cheptel bovin marnais Un cheptel de 70 000 bovins - 650 élevages De nombreux ateliers d’engraissement La Marne est indemne de tuberculose depuis 2003 Dernier foyer de tuberculose bovine en 2002 Prophylaxie par tuberculination obligatoire de la tuberculose jusqu’en 2006 La DDCSPP de la Marne participe aux nombreuses enquêtes menées autour des foyers des départements touchés.
Infection de sangliers dans un parc de chasse de la Montagne de Reims Courant février 2012: lésions évocatrices observées sur un sanglier par le service d’inspection d’un atelier de découpage de gibiers basé dans l’Aisne. Ce sanglier provient du parc de chasse de Germaine (380 ha), au cœur de la Montagne de Reims.
La Montagne de Reims
Infection de sangliers dans un parc de chasse de la Montagne de Reims Gestion en chasse privée avec une très forte densité de grands gibiers. Une trentaine d’élevages fournisseurs Le sanglier est bien contaminé par Mycobacterium bovis.
Parc de chasse de Germaine
Mesures de police sanitaire Il convenait de: - prévenir la diffusion de la maladie hors du parc de chasse dans un département indemne de tuberculose - évaluer l’ampleur de la contamination des ongulés du parc. Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection du 28 mars 2012 ordonnait : l’abattage total des animaux du parc, sans indemnité la désinfection des zones d’abreuvement et d’affouragement le démontage des dispositifs de reprise aménagés à l’intérieur du parc la vérification par les services de l’Etat de la bonne application des mesures avant toute réintroduction de nouveaux gibiers.
L’opération d’abattage Mobilisation rapide d’une quarantaine de personnes sur 21 journées: des services de l’Etat: DDT ( police de la chasse), DDCSPP ( sanitaire); de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS); de l’Association des lieutenants de louveterie; de l’ANSES; du laboratoire départemental de la Côte d’or; de la Fédération des chasseurs de la Marne. pour organiser l’abattage total du 3 avril à la fin mai 2012 pour réaliser les autopsies et prélèvements à l’équarrissage Effectifs Abattus Inspectés Analysés Infectés cervidés 239 152 102 sangliers 280 82 6
Logistique
Enlèvement des gibiers
A l’équarrissage
Bilan de ces investigations Dans ce parc de chasse très régulièrement réapprovisionné : - prévalence apparente de 7,3% sur les sangliers; - prévalence nulle chez les cervidés. 3 sangliers porteurs du même spoligotype (cas index de février 2012 + 2) Origine de la contamination tuberculeuse, probablement extérieure à la Marne: introduction de gibiers d’élevage infectés. Coût de l’opération ( hors masse salariale): 55 000€
Cadrage par la DGAl et l’ANSES Des mesures de surveillance renforcée dans la Marne: SYLVATUB passage au niveau maximal 3 Surveillance passive poursuivie sur le département: Réseau SAGIR Chasseurs formés à l’identification des lésions sur les venaisons ou sur des animaux de la faune trouvés morts. Surveillance active dans le massif forestier de la Montagne de Reims durant la saison cynégétique 2013- 2014 Cadrage par la DGAl et l’ANSES Opérations préparées localement par la DDCSPP (sanitaire), la DDT( police de la chasse), la Fédération des chasseurs, l’ONCFS; en partenariat avec l’association des louvetiers et le GDSI. - à l’issue d’actions de chasse: prélèvements sur sangliers et cerfs en vue d’analyses bactériologiques - information et sensibilisation des sociétés de chasse et des chasseurs - logistique et organisation en cours pour optimiser la collecte des prélèvements vers le laboratoire.
Conclusion En 2012, la gestion du foyer de tuberculose du parc de chasse marnais de Germaine a donné lieu à des mesures de police sanitaire adoptées par le Préfet de la Marne en concertation avec la DGAl et les experts de l’ANSES . En 2012, un partenariat local, multiple et efficace a permis de traiter ce foyer. Durant l’hiver 2013-2014, les cerfs et les sangliers de la montagne de Reims vont faire l’objet d’une surveillance active de la tuberculose. La préparation partenariale de cette opération d’envergure est engagée. La proximité de foyers de tuberculose dans des élevages bovins du sud ardennais, proches de la Marne incite à la coordination des mesures de surveillance dans les zones limitrophes. .