Histoire du Tabac Antiquité : les Grecs et Romains fument des feuilles roulées de poirier, d’eucalyptus ou d’autres plantes. Egypte : restes de feuilles.

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Transcription de la présentation:

Histoire du Tabac Antiquité : les Grecs et Romains fument des feuilles roulées de poirier, d’eucalyptus ou d’autres plantes. Egypte : restes de feuilles de tabac dans la momie de Ramses II (conservation). En Amérique : l’habitude de fumer remonte à plus de 3000 ans. Chez les indigènes, le tabac avait une valeur médicinale et une valeur religieuse. 28 novembre 1492, Christophe Colomb aborde l’île de Cuba : il observe que les habitants inhalent une fumée produite par la combustion de feuilles inconnues dont des feuilles de tabac. Amerigo Vespucci (1454-1512), navigateur né à Florence, découvre au large du Vénézuela que les indiens chiquent un mélange de tabac et de chaux. 15OO : Cabral trouve du tabac au Brésil : le  « pétun » Par rapport à l’utilisation du tabac par les égyptiens, certains suggérèrent que les égyptiens traversaient déjà l’atlantique : cette hypothèse a été vérifiée par Thor Heyerdahl qui traversa l’océan en 57 jours sur un radeau semblable à ceux que construisaient les égyptiens. On fumait en Amérique : on a retrouvé des pipes datant de 1000 ans avant JC ; les indigènes appellaient cette plante « petum ». Le nom du tabac viendrait, soit de l’île de Tobago, dans l’archipel des petites antilles où le tabac était cultivé, soit du nom que les indigènes donnaient à leurs pipes. Chez eux , le tabac avait une valeur médicinale : il avait le pouvoir de calmer la faim et de lutter contre la fatigue. Mais aussi une valeur religieuse, car, à leurs yeux, c’était un moyen de communication avec les divinités. Christophe Colomb appelle les habitants de Cuba des indigènes car il pense alors découvrir la côte est des Indes.

Histoire du Tabac 1518 : le tabac est planté au Portugal. Les premiers plans avaient été rapportés par Fernando Hernandez de Toledo, médecin du Roi Philippe II. 1560 : Jean Nicot de Villemain, ambassadeur de France à Lisbonne, envoie des feuilles de tabac râpées à Catherine de Médicis qui souffrait de migraines. Nicot donne son nom à la plante et l’  « herbe à Nicot » commencera une longue et brillante carrière. 1570 : les premières pipes européennes sont fabriquées par las Anglais d’après les modèles découverts sur le nouveau continent. 16ème siècle : le tabac se répand dans toute l’Europe et principalement dans les zones portuaires. Les marins y fument par plaisir mais il garde une réputation de plante médicinale guérissant de nombreux maux. Au 16 ème siècle, on distille le tabac, on le prise, on le fume, on le boit en décoction, on l’introduit dans les sirops, des baumes et des pommades. Parfois, on l’utiisait sous forme de lavement avec de nombreux accidents.

Histoire du Tabac XVIème siècle : le tabac est cultivé en Belgique. Fabrication de cigares en Espagne. Fin du XVIème siècle et pendant le XVIIème, une opposition, plus forte que l’actuelle, se déclenche entre partisans et ennemis du tabac. A cette époque, c’est surtout la pipe que l’on fume. 1619 , le roi Jacques 1er d’Angleterre est l’un des premiers virulents adversaires du tabac. « Cette habitude dégoûtante à la vue, repoussante pour l’odorat, dangereuse pour le cerveau, malfaisante pour la poitrine qui répand autour du fumeur des exhalaisons aussi infectes que si elles sortaient des antres infernaux » 1629 : le Cardinal de Richelieu instaure un droit de 30 sols de douane par livre de tabac importée en France. Premier impôt sur le tabac. La pipe eut ses heures de gloire entre 1600 et 1900. Toutes sortes d’accessoires sont créés pour les fumeurs : tabatières, pots à tabac, chaises spéciales, portes-allumettes et, plus tard, étuis à cigares ... Tous rivalisent en finesse et élégance.

Histoire du Tabac 1642, le pape Urbain VIII, publie une bulle contre le tabac : « Interdisons et défendons à tous en général et à chacun en particulier, aux personnes de tout sexe, aux séculiers, aux ecclésiastiques, à tous les ordres religieux, à tous ceux faisant partie d’une institution religieuse quelconque, de prendre dans la suite sous les portiques et à l’intérieur des églises du tabac, soit en mâchant, en le fumant dans des pipes, ou en le prenant en poudre par le nez ; enfin, de n’en user de quelque manière que ce soit. Si quelqu’un contrevient à ces dispositions, qu’il soit excommunié » 1664 : sous Louis XIV, on crée une « Ferme des tabacs » ou « Ferme Royale »qui gère sa vente. Depuis cette époque, le tabac constitue une importante source de revenu fiscal.

Histoire du Tabac 1674 : Colbert étend le monopole à la fabrication, confiée à la Ferme des tabacs. 17OO : le tabac se vend le plus souvent dans les magasins de tabac. Autrefois, il était vendu en Pharmacie. 1791, l’Assemblée Nationale déclare l’abolition du monopole de la Ferme. La découverte de la cigarette sous sa forme actuelle remonterait au XIXème siècle. 1809 : Louis Nicolas Vauquelin, professeur de chimie, isole un principe actif azoté des feuilles de tabac. La nicotine est complètement identifiée quelques années plus tard. Après 1810, Napoléon 1er instaure un monopole d’état pour la culture, la fabrication et la vente avec la création d’une régie d’Etat. Le tabagisme se répand...Napoléon III fume le cigare et paris fume à l’exemple de son souverain Les soldats au début du 19ème siècle, à défaut de pipe, roulaient du tabac dans du papier qui enveloppait les cartouches de leurs munitions.

Histoire du Tabac 1825 : la cigarette arrive en France sous l’oeil ironique des fumeurs « sérieux ». 1830 : le cigare fait son entrée en Belgique, en même temps que l’indépendance. 1856 : première association contre le tabac « L’association française contre l’abus du tabac » 1878 : la première machine à rouler industrielle est présentée à l’exposition Universelle. 3600 cigarettes à l’heure. (9000 pièces à la minute actuellement) 1881 : la machine à rouler des cigarettes est commercialisée.

Histoire du Tabac 1892 : les méfaits du tabac sont évoqués par certains médecins. Ainsi, Jules Rochard, membre de l’Académie de médecine nous décrit les pathologies cardiaques et cancéreuses provoquées par le tabac. Fin XIXème siècle en Belgique, l’industrie du tabac est en pleine extension. Fumer le cigare est devenu noble, solennel et rituel. 1908, en France, création de la Fédération Nationale des Syndicats de Planteurs de Tabac (FNPT) 1930, la « cigarette filtre »est inventée.

Histoire du Tabac 1944 : apport de la cigarette blonde par les soldats américains, le tabac se répand dans toutes les classes (femmes) 1950 : malgré la parution des premières grandes études épidémiologiques prouvant indiscutablement la toxicité du tabac, la cigarette filtre est commercialisée. Durant la même période, si l’industrie du tabac fait l’effort de réduire de moitié le taux de goudrons, elle devient de plus en plus agressive commercialement. 1957 : première enquête sur les habitudes tabagiques réalisée par Doll et Hill. Le tabac est reconnu par l’OMS comme une toxicomanie. 1971 : l’OMS débute son programme de lutte contre le tabagisme. 1992 : trois directives sont adoptées au niveau européen sur l’harmonisation des taxes.

Tabagisme en Belgique En 2004, la population belge comptait 27% de fumeurs. Sur 1022 personnes interrogées, 27,4% ont déclaré fumer tous les jours, 5,8% fumer de temps en temps, 66,7% ne jamais fumer. La différence entre les genres se réduit. En 1980 la différence allait du simple au double, actuellement elle est seulement de 5%. La première cigarette est expérimentée à un âge de plus en plus précoce : en 2003, un jeune sur 10 essaie sa première cigarette à 11-12ans, à 15-16 ans, un jeune sur 4 effectue son premier essai, un jeune sur 3 à 17-18 ans. Cette première expérience est stimulée par de proches amis ou membres de la famille. Le milieu de vie exerce une influence importante. 7 jeunes sur 1O déclarent qu’on fume dans leur école. Début janvier 2004, l’enquête du CRIOC sur l’interdiction de la vente de tabac aux minuers : 51,6% considèrent que cela est une bonne mesure, 20,6% une assz bonne mesure, 4,3% sont d’avis contraire, 16,5% sans opinion. Selon cette même enquête, 12,8% des fumeurs interrogés déclarent qu’ils s’arrêteraient de fumer si des photos alarmantes étaient apposées sur l’emballage, 23,2% disent qu’ils fumeraient moins, 63,7% déclarent qu’ils ne se laisseront pas infleuencer par de tels avertissements. Les femmes sont plus nombreuses quee les hommes à déclarer que de telles photosles infleuenceraient pour arrêter def fumer.

Tabagisme en Belgique Les non-fumeurs gagnent du terrain. Les lieux où il est interdit de fumer se multiplient. Les ventes de cigarettes stagnent, les recettes fiscales augmentent : 14,287 milliards d’unités en 2003 - 14,314 milliards d’unités en 2002. Recettes fiscales : 1785 millions € en 2002 à 2164 millions € en 2003. Plan fédéral de lutte contre le tabagisme. Depuis le 1er janvier 2004, la SNCB interdit la consommation de tabac dans tout son réseau, trains,et gares compris.

Fabrication et composition des cigarettes. Le tabac est une solanacée, nicotiana tabacum. Tabacs bruns (cigarettes françaises traditionnelles) Tabacs blonds, séchés à l’air chaud. (cigarettes anglaises ou américaine) Tabacs clairs: « goût américain » séchés à l’air naturel ou au feu, et tabacs d’Orient séchés au soleil Tabacs séchés au soleil autre que les tabacs d’Orient (sans propriété aromatique) Le tabac est une solanacée, comme la tomate et la pomme de terre et qui existe sous de nombreuses variétés, dont nicotiana tabacum Les variétés dépendent de la nature des plans et du mode de séchage.

Fabrication et composition des cigarettes. Au cours de la préparation du tabac, de nombreuses substances (plus de 600), appelées additifs, sont ajoutés au tabac. La consommation : 95% sous forme de cigarettes. Le papier à cigarettes sert d’enveloppe de soutien et permet de fumer, du fait de sa porosité et de sa combustibilité et représente 5% du poids du tabac. Le filtre (utilisation en 1952), est constitué d’un papier d’ouate de cellulose et d’acétate de cellulose qui a une action filtrante, entouré d’un papier, poreux ou non, assurant le gainage. Le filtre contient éventuellement des granulés tels que du charbon actif. Les micropores permettent de diminuer le rendement, et sont utilisés dans la fabrication de cigarettes dites « légères » et « ultralégères » Chaque fabricant a recours à une palette spécifique. La nature de ces produits est très variée : ammoniaque, rehausseurs de goût, agents de texture, arômes, adoucissants... L’ammoniaque permet d’élever le PH de la fumée, et facilite ainsi l’absorption de la nicotine. Ce processus est utilisé dans la fabrication de différentes cigarettes, dont la Marlboro. Certains additifs sont plus particulièrement dirigés vers les enfants, tels les arômes de vanille, bonbon, cacao... D’autres tels que le genol ou le menthol, ont des effets adoucissants sur les voies respiratoires, ou ont pour objet de rendre le courant latéral de la fumée moins désagréable et moins repérable. En général, le tabac utilisé pour la fabrication de cigarettes résulte de mélanges de plusieurs crus provenant de différentes récoltes, ce qui permet de maîtriser le goût et les concentrations de nicotine. Le scarleffi correspond à un mélange de fines lanières de tabac enchevêtrées qui vont pouvoir être utilisées pour fabriquer les cigarettes ou pour fumer la pipe.

Composition de la fumée de cigarette. Il existe plusieurs courants de fumée Le courant principal (primaire) Le courant latéral (secondaire) Le courant tertiaire (fumée exhalée par le fumeur) « Machines à fumer » Effet pervers des cigarettes dites légères - phénomène de compensation : Mettre les doigts sur le filtre pour boucher les micropores ; Inspiration plus profonde Prolongation de l’apnée ; Bouffées plus rapprochées ; En laissant des mégots plus courts. Cigarettes roulées : quantité de goudron plus importante Le courant latéral + le courant tertiaire constituent l’origine du tabagisme environnemental. La composition du courant principal est étudiée à l’aide de machines dites « à fumer », qui permettent de séparer et caractériser les phases gazeuse et particulaire qui la composent. La fumée passe au travers d’un filtre, et la quantité de goudrons est mesurée à partir du dépôt présent sur ce filtre. Toutefois, ces machines fument comme des machines, alors que le fumeur peut grandement moduler sa façon de fumer afin d’extraire de la nicotine (environ 1 à 2 mg/cigarette). Aussi le fumeur, s’il consomme des cigarettes légères ou ultralégères va adapter son mode de fumer ; il s’agit du phénomène de compensation. Les micropores permettent de mélanger l’air extérieur jusqu’à 8O%. Vu la compensation la quantité de goudron est équivalente.

Composition de la fumée de cigarette. 4000 substances Phase gazeuse : Gaz carbonique(CO2) : 12 - 15% ; Monoxyde de carbone (CO) : 3 - 6% ; Cyanide d’hydrogène (CNH) : 0,1-0,2% ; Composés organiques volatiles (aldéhydes, cétones, ammoniaque...) : 1 - 3% Phase particulaire : le diamètre des particules est compris entre O,1 et 1 micromètre, ce qui permet leur pénétration dans les alvéoles : Les substances cancérigènes : hydrocarbures polyaromatiques (benzopyrènes,...), dérivés nitrés,hétérocycliques (pyridine...), Irritants : acroléines...; Métaux : nickel, cadmium...; Radicaux libres : quinones, époxydes, composés peroxydes...; Nicotine Le CO qui se fixe 210 fois mieux que l’oxygène sur l’hémoglobine des globules rouges. En prenant sa place, le monoxyde de carbone empêche le transport de l’oxygène vers les organes. Il a aussi une toxicité directe sur les vaisseaux sanguins. Les irritants comme les phénols, les aldéhydes, l’acroléine,... Ils désorganisent les moyens de défense de l’organisme contre les microbes. Il a été récemment démontré que les pneumonies étaient plus fréquentes chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Par ailleurs, l’acroléine participe au développement de l’emphysème. Les goudrons sont irritants mais également cancérigènes. Ils sont responsables de cancers des voies respiratoires mais aussi d’autres cancers comme celui de la vessie, la langue,... La nicotine est responsable de la dépendance physique au tabac.

Nicotine La nicotine est classée dans la grande famille des alcaloïdes L’usage du tabac peut entraîner trois types de dépendance : La dépendance physique : liée à l’apport en nicotine. Elle se traduit par un besoin impératif de fumer et un syndrome de manque lors de l’arrêt. Le fumeur devient tendu, nerveux, irritable, angoissé, voire déprimé. La dépendance psychologique s’explique par le besoin de maintenir ou de retrouver des sensations de plaisir, de satisfaction, de stimulation intellectuelle que fumer procure. Le tabac agit comme un régulateur d’humeur et d’équilibre psychologique surtout chez les fumeurs plus fragiles. Celui-ci se sent poussé inconsciemment à reprendre une cigarette. La dépendance comportementale se traduit par des réflexes conditionnés dans diverses situations, où le fumeur cherche à ressentir une stimulation positive ou échapper à un problème. La cigarette est la récompense qu’il s’octroie. Elle devient un rite et parfois un geste machinal. La nicotine, principal alcaloïde du tabac, induit rapidement une dépendance chez le consommateur. Le délai entre le début de l’inhalation de fumée et celui de la fixation de la nicotine sur des récepteurs cérébraux spécifiques est de 8 secondes. Le fumeur recherche les effets psychoactifs de ce flash de nicotine (effet bolus), avec sensation de plaisir, effet stimulant ou apaisant, selon les circonstances psychologiques du fumeur (action anorexigène...). Le fumeur est dépendant du bolus de nicotine par un « renforcement positif » lié à la recherche de ses effets psycho-actifs. Il existe d’autres modes d’administration de nicotine (en particulier thérapeutique) qui n’entraînent pas de dépendance compte tenu du profil d’absorption de la nicotine. Le « renforcement négatif «  est tout aussi important. Au cours de la journée, le fumeur en modulant sa consommation de cigarettes, assure une autotitration avec maintien d’un taux optimal de nicotine, taux qui varie d’un fumeur à l’autre, mais reste assez stable pour chacun, de l’ordre de 5 à 70 ng/ml (en moyenne, 35 ng/ml),. Dès que ce taux sanguin baisse trop, le patient ressent une envie de fumer qu’il peut difficilement réprimer. Ce mécanisme, essentiellement inconscient, contribue au renforcement négatif. Enfin, le conditionnement du fumeur, qui résulte d’habitudes solidement établies (café = cigarette, télévision = cigarette...), ainsi que de son environnement événementiel (rencontre, stress,...), contribue à la dépendance. La nicotine est classée dans la grande famille des alcaloïdes Au même titre que la morphine et l’opium. C’est le principal Facteur de dépendance tabagique

Au commencement L’assimilation progressive des expérimentations liées au tabac et de l’habitude de fumer se produit pendant l’adolescence. Depuis ses premiers contacts avec la cigarette jusqu’à ce qu’il devienne un fumeur habituel, le sujet traverse une période d’apprentissage pouvant être divisée en trois phases. Initiation et expérimentation Acquisition de l’habitude Conservation de l’habitude et dépendance

Au commencement Initiation et expérimentation La curiosité de l’adolescent, et découvrir la réalité L’influence du groupe La pression sociale Les prodiges vantés par la publicité, qui favorise l’initiation à la consommation de tabac au moins de 3 manières différentes : Climat de normalisation autour du tabagisme, Association de la cigarette à des images séduisantes, elle développe une attitude sceptique vis-à-vis des messages préventifs en entretenant une atmosphère de contradiction en ce qui concerne les effets réels du tabac. Les vedettes La famille qui fume : Normalisation du tabagisme Fumer = trait caractéristique du monde des adultes, univers rejeté en ce qui concerne les normes mais objet de désir pour ce qui touche le degré de liberté Fumer : un rite initiatique Opposition au monde adulte La curiosité de l’adolescent, découvrir la réalité : ce besoin de découverte se manifeste de différentes façons au cours de la vie de l’adolescent. C’est un fait caractéristique et souhaitable à un âge auquel le sujet se construit peu à peu son identité. Le savoir des adultes n’est pas suffisant. L’adolescent a besoin de résoudre par lui-même les défits qui l’attendent. Moteur positif du monde de l’adolescence, la curiosité l’amène souvent à se placer dans des situations inhabituelles pouvaqnt impliquer des risques : conduire un véhicule, consommer de l’alcool, du tabac ou d’autres drogues, la sexsualité... Comme dans le cas de l’alcool, le poiint de vue des amis vis-à vis du tabac influence le comportement des jeunes. Durant cette phase de recherche d’une identité, l’appartenance à un groupe et l’étalage de particularités spécifiques, contribuent à rassurer l’adolescent. Si nous ajoutons à ce tableau la crainte de se sentir exclu de la scène collective sur laquelle chaque sujet forge son identité, nous comprenons plus aisément l’importance fondamentale de cette pression collective. Il ne s’agit donc pas simplement que l’adolescent sache dire NON. Lorsqu’il dit OUYI, il se sent mieux car iol affirmeson appartenance au groupe en acceptant fièrement ses conditions. Dans les cultures occidentales, l’absence de rites organisés permettant la transition entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte favorise la création d’actes rituels « mineurs » qui symbolisent l’introduction dans le monde adulte. Fumer sa première cigarette, se saoûler pour la première fois... Constituent pour l’adolescent des défis symboliques grâce auxquels il abandonne l’enfance et les doutes qui y sont liés pour accéder aux possibilités illimitées qu’offre la vie des adultes d’après l’imaginaire des adolescents.

Au commencement Acquisition de l’habitude Conservation de l’habitude et dépendance

Les méfaits Le tabac tue actuellement 1 européen sur 7. Réduction de l’espérance de vie de 7 ans. Premier responsable : cancer du poumon. 1 cancer sur 4 est lié au tabac. 1/3 des infarctus du myocarde Autres : maladies du système respiratoire ou vasculaire : BPCO - emphysème - AVC. Le tabac augmente la pression artérielle, accélère le rythme cadiaque et détériore les artères. Les risques coronariens et les décès par infarctus sont deux fois plus élevés chez les fumeurs. Ces risques vasculaires touchent les artères du cerveau et des membres inférieurs. Il a des effets nocifs sur le déroulement de la grossesse. Son usage augmente la sécrétions des acides gastriques. Il limite l’apport d’oxygène au cerveau et peut être responsable de maux de t^te ainsi que de vertiges.

Effets à court terme Symptômes mineurs qui apparaissent au bout de quelques années de tabagisme régulier : Fatigue prématurée, Risque d’angine plus élevé, Augmentation des rhumes, Toux et expectorations, Perte d’appétit, Troubles du rythme cardiaque, Jaunissement des doigts et des dents, Mauvaise haleine, Vieillissement de la peau (rides plus profondes) Irritation des yeux

Facteurs qui aggravent le risque La consommation quotidienne de cigarettes La durée de la consommation : la durée du tabagisme a plus d’importance que la quantité fumée. La façon de fumer et la forme du produit tabagique consommé. Le type de cigarettes fumées : le risque est plus élevé pour les cigarettes sans filtre et celles qui ont une forte teneur en goudrons. Les façons de fumer qui prolongent l’exposition de l’organisme à la fumée (inhalation profonde et fréquente, garder la cigarette entre les lèvres entre chaque bouffée, etc,) augmentent le risque. Ainsi, la cigarette expose à un risque beaucoup plus élevé de cancer du larynx et du poumon, tandis que le cigare et la pipe exposent à un risque plus important de cancer des lèvres et de la bouche

19400 décès liés au tabagisme Autres exemples de causes de décès Répartition des décès en Belgique 104.897 décès en 1995 19400 décès liés au tabagisme Autres exemples de causes de décès 8700 Par cancer 2155 Par suicide 4500 Par maladies cardio-vasculaires 34576 4100 Par affections respiratoires 1592 Par accident de la circulation 2100 Pour causes diverses 221 Du SIDA 169 Par meurtre 11O Lors d’incendies 81 Par empoisonnement 16 Lors d’accidents d’avions Le tabac est la première cause de mortalité évitable

Les effets sur le système respiratoire Le cancer bronchique: maladie fréquente et grave (survie à 5 ans < 15%). Sa survenue résulte de l’exposition isolée, ou combinée, à différents facteurs de risque : fumée de tabac, expositions professionnelles (amiante, silice,..), pollution atmosphérique .. On estime habituellement, qu’environ 90% des cancers bronchiques sont liés à la consommation de tabac.

Incidence du cancer bronchique en fonction de la durée du tabagisme Incidence annuelle Années de tabagisme Fumeurs modérés Gros fumeurs 15 0,005% 0,01% 30 0,1% 0,2% 45 0,5% 1%

Risques relatifs liés à la fumée de cigarette, avec ou sans bout filtre Cigarettes fumées Hommes Femmes Exclusivement bout filtre 1,0 Avec ou sans filtre 1,6 1,8 Exclusivement sans filtre 2,5

Risque de cancer bronchique en fonction du type de produit consommé selon 3 études différentes Catégorie Risque relatif Non-fumeurs 1,0 Fumeurs de pipe 2,5 3,0 2,1 Fumeurs de cigares 1,7 Fumeurs de cigarettes 9,0 9,9 12,1

Risque de cancer bronchique après arrêt du tabac Nombre d’années d’arrêt Hommes Femmes 1-4 1,1 0,9 5-9 0,7 10-14 0,6 0,4 15-19 0,5 20-24 >25 0,3 Fumeur actif 1,0

Les effets sur le système respiratoire Le cancer du pharynx et du larynx Bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Bronchite chronique Emphysème 10% de la population belge, soit 400.000 personnes souffrent de BPCO. Dans 90% des cas, le tabac en est la cause Asthme : la fumée de tabac joue un rôle aggravant dans les pathologies asthmatiques, en particulier chez les enfants. Les enfants de parents fumeurs ont des crises d’asthme plus fréquentes, de plus grande gravité et nécessitent plus ouvent une hospitalisation.

Les effets sur le système circulatoire Le tabac, le diabète, l’hypertension, l’excès de cholestérol et l’obésité sont les principaux facteurs de risque d’accidents cardiovasculaires. Risque 3 fois plus élevé chez les fumeurs. Les effets sont liés à l’action de la nicotine et du CO : la nicotine augmente la pression artérielle et la fréquence cardiaque et la coagulation du sang tandis que le CO réduit l’oxygénation de l’organisme. Formation de plaques d’athérome à l’intérieur des artères : athérosclérose qui touche surtout les artères du coeur, du cerveau, et des extrémités.

Les effets sur le système circulatoire Insuffisance coronarienne : on attribue à la cigarette 30 à 40% des mortalités coronariennes. L’incidence d’infarctus du myocarde et de décès est supérieure de 70% chez le fumeur. Maladies vasculaires périphériques. Les AVC : accident vasculaire dans le cerveau, regroupant les hémorragies, les thromboses et les embolies. Tout cela peut entraîner la mort de l’individu subitement. Les thromboses cérébrales sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs et laissent souvent de graves séquelles comme la paralysie. Cest dans la tranche d’âge de 40/50 an, tant chez l’homme que chez la femme, que la différence se marque le plus sur sur le plan de la mortalité par AVC entre fumeur et non fumeur.

Autres effets Système nerveux : mal de tête, troubles de la mémoire, nervosité, tremblements. Modification de l’état de vigilance (+ ou -) Système urinaire - Cancer de la vessie (1/3) Système reproducteur Chez l’homme : diminution des spermatozoïdes. Ceux-ci sont souvent anormaux, peu mobiles. 80% des hommes impuissants sont fumeurs. Chez la femme : risque plus élevé de cancer du col de l’utérus (3X plus fréquent) ; diminution de la fécondité, risque plus élevé de GEU, taux d’avortements spontanés augmenté par 3. Augmentation des fausses couches, risque de placenta praevia augmenté par 3. Le risque d’avortement spontané est plus important en cas de tabagisme passif (même 1 heure par jour) Les résultats de la procréation médicalment assistée révèlent une réduction significative du taux de conception chez les fumeuses.

Autres effets Système digestif : Effet sur les dents : déchaussement. Cancer de la langue Cancer de l’oesophage et du pancréas Les ulcères Effet sur les dents : déchaussement. Effet sur le poids Effets sur la peau La nicotine bloque l’augmentation de poids en diminuant l’efficience du métabolisme des aliments, en réduisant l’appéétence pour les aliments contenant des hydrates de carbone et en réduisant la suralimentation fréquemment lié au stress. Lors de l’arrêt du tabac, il y a d’ordinaire une prise de poids d’environ 2.5 kgs pour la femme et de 3,5 Kgs pour l’homme. La vasoconstriction des artères du derme entraîne une diminution de la circulation du sang et donc, de son oxygénation. La peau subit une déshydratation, devient terne et pâle, des rides précoces et plus profondesz que la normale apparaissent. Même les longues fibres musculaires élastiques du derme apparaissent : la peau perd de son élasticité et vieillit prématurément. Les cheveux deviennent ternes et cassants, les doigts jaunissent, les ongles deviennent fragiles e t prennent une coloration brunâtre.

Le tabagisme passif Définition Des produits de la fumée du tabac sont présents dans l’organisme des fumeurs passifs. Des produits dangereux sont présents dans l’air des locaux enfumés Présence de marqueurs du tabac dans les liquides organiques des fumeurs passifs Ampleur du problème : la fumée du tabac est la source principale de la pollution de l’air dans les intérieurs. Divers facteurs contribuent à faire varier le risque lié à la fumée ambiante : la durée d’exposition, le volume du local, l’intensité de la ventilation et la distance séparant le fumeur actif du fumeur passif. L’air ambiant comporte des dérivés du radon qui augmentent le rôle carcinogène de la fumée. Chez les non-fumeurs exposés à la fumée ambiante, le taux de cotinine est souvent de l’ordre de 20% de celui des fumeurs actifs. Les bébés et les enfants dont les parents fument à la maison sont souvent de grands fumeurs passifs. Leurs cooncentrations de cotinine sont parfois nettement plus élevées encore, ce taux augmentant avec le nombre de fumeurs présents à leur domicile. La concentration de poussière en suspension et d’hydrocabures dans les bars enfumés et les casinos est nettement plus élevée que sur une route ou une autoroute très fréquentée. Les fines particules de poussière sont dangereuses pour les voies respiratoires et les hydrocarbures sont générateurs de cancer.

Effets du tabagisme passif La fumée secondaire est une menace réelle grave pour la santé publique Risques encourus par l’entourage Risque relatif (RR) du fumeur passif comparé au « non-enfumé » Réduction du risque après l’arrêt d’exposition Cancer du poumon chez partenaires du fumeur RR = 1,2 à 1,5 Chez les enfants Augmentation de la fréquence des bronchites, pneumonies,asthme Courbe de croissance abaissée Le risque est dose-dépendant : plus l’enfant est exposé, plus le risque qu’il soit malade est important L’arrêt des parents devrait avoir un effet favorable Fumer à l’extérieur est efficace Les enfants sont les premières victimes du tabac... Et ce, déjà bien avant leur naissance

Effets du tabagisme passif Le tabagisme passif avant la naissance Les retards, les risques : cause principale de retard de croissance intra-utérine. L’hypotrophie est le principal facteur associé de morbidité et de mortalité. Mortalité en période périnatale et néonatale est doublée si la maman a fumé pendant la grossesse. Poids moyen à la naissance Mère non fumeuse 3,500 Kg Mère fumeuse 3,200 Kg Différence 0,300 Kg

Effets du tabagisme passif Le tabagisme passif avant la naissance Les nouveau-nés exposés à la fumée ont une taille inférieure de 1 cm en moyenne Une future mère qui arrête de fumer au début du troisième trimestre n’a pas d’augmentation de risque relatif de retard de croissance intra-utérine Les nouveaux-nés ont une moins bonne fonction pulmonaire à la naissance (bronches hyperréactives) Développement intellectuel et émotionnel plus difficile Fréquence des avortements augmentée de plus de 25% Accouchements prématurés 2X plus fréquents Augmentation de la mort subite du nourrisson (4 à 9X) si la mère fume durant la grossesse Depuis 1993, le tabagisme passif est officiellement reconnu comme une des causes de mort subite du nourrisoon. On estime que plus de 40% des décès pourraient êtrre évités si les mamans arrêtaieent de fumer

Effets du tabagisme passif Chez l’enfant Irritation des yeux, maux de tête, éternuements, toux, pharyngite,aphonie Risque 2X : bronchites, bronchiolites,pneumonies... 3X plus de risque d’hospitalisation Le risque d’asthme augmente de 21% lorsque l’un ou l’autre des parents fume. Lien entre la gravité de l’asthme et le tabagisme des parents. Les allergies : les enfants allergiques ont plus souvent de l’asthme si les parents fument.

Effets du tabagisme passif Chez l’adulte Aggravation des problèmes allergiques, asthmatiques et cardio-vasculaires Risque d’accident ischémique augmenté de 30% Risque de cancer du poumon 30% plus élevé, en Belgique de 150 à 200 cas de cancers/an.

Traitement du tabagisme Stade de préconsidération : conseil minimal ; Stade considération : aide à la maturation de la motivation Recherche des raisons pertinentes à l’arrêt ; Informer des risques ; Identifier les bénéfices à l’arrêt ; Identifier les obstacles potentiels à une tentative d’arrêt ; Répéter les conseils à chaque consultation ; Stade de préparation : information sur le sevrage ; Stade d’action : aide au sevrage ; Phase de maintenance : prévention des rechutes ; Le conseil minimal est donné par un professionnel de santé lors d’une consultation pour un motif autre le tabagisme, en dehors de toute demande de sevrage de la part du patient. Son but est de permettre la maturation de la décision d’arrêt., ou de renforcer la motivation à poursuivre son sevrage tabagique. Ce conseil minimal conduit à un taux d’arrêt à 1 an de 2 à 5%. Aide à la maturation de la motivation : le patient n’est pas prêt à arrêter sa consommation ; il faut faire maturer sa motivation :

Traitements pharmacologiques Les signes de sous dosage ou de sevrage sont : besoin impérieux de nicotine, irritabilité, frustration, agressivité,anxiété, difficultés de concentration, agitation, impatience, insomnie, diminution de la fréquence cardiaque, augmentation de l’appétit et/ou prise de poids. Les principaux signes de surdosage sont : le dégoût du tabac, les céphalées, l’insomnie, le vertige, la tachycardie, le goût du tabac dans la bouche,.