HORMONOTHERAPIE ET TRAITEMENTS CIBLES ANTI-CANCEREUX

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Cancer de prostate Dr J. Schlosser Octobre 2007.
Advertisements

Traitements adjuvants : compréhension pour une meilleure prise en charge La chimiothérapie Depuis conférence de St Gallen, 2005, chimiothérapie recommandée.
Anapath : Adénocarcinome
Immortalité cellulaire Instabilité génétique
Cancer du Sein Traitements Médicaux Adjuvants
Institut Bergonié, Bordeaux .
UNE NOUVELLE HORMONOTHERAPIE FASLODEX®
Depuis plus de 50 ans, Roche s'engage dans le développement de nouvelles molécules contre le cancer. En effet, depuis 1962, Roche a ouvert de nombreuses.
Cancer de prostate métastatique.
Actualités dans la prise en charge médicale des cancers
NOUVEAUX MEDICAMENTS DANS LE CANCER DU SEIN
Le point sur l’Hormonothérapie
CANCER DU SEIN HER2+ EPU 11/12/2014.
Principes thérapeutiques
Inhibiteurs de la farnesyl transférase
HORMONOTHERAPIE ET TRAITEMENTS CIBLES ANTI-CANCEREUX
HORMONOTHERAPIE ET TRAITEMENTS CIBLES ANTI-CANCEREUX
Cancer du sein Diagnostic Dépistage.
Le cycle reproducteur de la femme
RADIOTHERAPIE METABOLIQUE METASTASES OSSEUSES CANCER DE LA PROSTATE Dr Mohamed TRIKI 7èmes JMLB - 28 mai 2005.
CM 1 Système endocrinien.
Dépistage du cancer de la prostate
Dr isabelle desmoulins
Vrai problème 40 à 45% des malades souffrant de cancres colorectaux ont ou auront des MCR La chirurgie est la pierre angulaire de la stratégie thérapeutique.
Les sarcomes primitifs du foie sont une entité rare.
Traitement des cancers colo-rectuax
Avancées en Hématologie 2 « quinquennats » largement positifs...
Introduction : la règle des 3 E
Cancer du Sein prise en charge pluridisciplinaire
Préservation de fertilité
Déclaration publique d’intérêts
DISCUSSION INTRODUCTION Observation CONCLUSION
Les voies de communications inter-cellulaires Le système endocrinien
Bonsoir.
M. Dahiri, A. Ahallat, N. El Bahaoui, A. Bougtab, S. Benamr, A
INVAGINATION INTESTINALE SUR METASTASE INTESTINALE D’UN CANCER DU REIN
Chimiothérapie adjuvante des adénocarcinomes pancréatiques
Occlusion Intestinale Secondaire À Une Masse Abdominale Géante ?
Quoi de neuf Cancer du côlon 2006
Le CBNPC métastatique en 10 points-clés
Tumeur neuro-endocrine du pancréas à propos d'un cas
Carcinome hepato-cellulaire
Bertrand Coiffier Pour le Groupe d’Etude des Lymphomes de l’Adulte
TUMEUR STROMALE RECTALE : à propos d’un cas
Cas clinique Monsieur B âgé de 65 ans consulte pour présence de sang rouge dans les selles depuis un mois L’interrogatoire révèle dans ses antécédents.
Bertrand Coiffier Pour le Groupe d’Etude des Lymphomes de l’Adulte
Le cancer du sein.
ANTIHYPERTENSEURS Dr W. DJAFRI.
Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiez.
Les mécanismes moléculaires et génétiques
Les traitements.
D. Borisova*, I. I.*, S. K.*, E. N.* *Université de Technologie Chimique et de Métallurgie 8, bd Kliment Ohridski, 1756 Sofia, Bulgarie Introduction Abstract.
EMBOLIE PULMONAIRE MASSIVE BILATÉRALE CHEZ UN SUJET JEUNE RÉVÉLANT UN CARCINOME HEPATOCELLULAIRE SUR FOIE SEIN ( A PROPOS D'UN CAS ) Dr Rahou Fatima.
Congrès National de Chirurgie
Dr LAVILLE PRATICIEN HOSPITALIER GYNECOLOGIE -OBSTETRIQUE
Les métastases surrénaliennes sont elle à opérés ou non? (P043)
M. Dahiri, A. Ahallat, N. El Bahaoui, A. Bougtab, S. Benamr, A
Cancers du sein Le cancer du sein est à la fois le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes. Suivent ensuite le cancer du poumon et le.
CANCER DU SEIN Dr Chloe CHATTOT Service de Gynécologie-obstétrique
Chirurgie B - Hôpital Ibn Sina
Le lanréotide autogel a permis une amélioration de la SSP par rapport au placebo dans les TNE GEP (étude CLARINET). Le témozolomide est utilisé en.
Congrès National de Chirurgie 2019
Cancer du sein bilatéral synchrone et grossesse : à propos d’un cas
Volumineux GIST gastrique
Les inhibiteurs de JAK Les anti-JAK sont à l’honneur !
Violette Allouchery DES Oncologie 19/04/2019
Patient de 60 ans ; quel(s) diagnostic(s) doit-on évoquer devant cette ostéocondensation diffuse du squelette axial O. HECK.
Cohorte internationale des cancer non à petites cellules avec fusion de NRG1 – une nouvelle addiction oncogénique ? (1) Les fusions NRG1…  Les fusions.
Dr Yahyaoui Yosra Service d’oncologie médicale- Institut Salah Azaiz Le 28/06/2019 TUMEUR NEURO-ENDOCRINE DU PANCREAS: CAS CLINIQUE.
R Essai APHINITY CHIRURGIE Méthodologie Suivi 10 ans
Transcription de la présentation:

HORMONOTHERAPIE ET TRAITEMENTS CIBLES ANTI-CANCEREUX Amiens,L3 20/11/2013 Dr Christine PIPROT Pr Bruno CHAUFFERT

TRAITEMENTS MEDICAUX DES CANCERS Chimiothérapie Hormonothérapie Thérapies ciblées Immunothérapie Ces modalités peuvent être combinées - entre elles - et/ou avec la Chirurgie - et/ou avec la Radiothérapie

PLAN DU COURS Hormonothérapie K du Sein K de Prostate Thérapies Ciblées Anticorps monoclonaux Inhibiteurs de Tyrosine kinase

PRINCIPES DE L’HORMONOTHERAPIE Certains cancers sont dits Hormono-dépendants, car leur croissance dépend de l’action d’une hormone (stéroïdienne), qui agit par le biais d’un Récepteur spécifique situé dans la cellule Ces Récepteurs Hormonaux interviennent dans la transmission du signal de prolifération cellulaire

PRINCIPES DE L’HORMONOTHERAPIE En empêchant l’Hormone d’occuper son récepteur, on bloque son effet, stoppe la prolifération cellulaire et favorise l’apoptose Il s’agit donc en fait d’un traitement anti-hormonal Les Récepteurs hormonaux sont trouvés sur des Cancers bien différenciés (Sein, Prostate)

RECEPTEURS OESTROGENIQUES

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-1 Les récepteurs hormonaux du Cancer du sein sont recherchés (plusieurs méthodes) sur la pièce opératoire On trouve des Récepteurs aux Oestrogènes (RE) et à la Progestérone (RP) Plus leur taux est élevé, plus la réponse à l’Hormonothérapie sera importante et prolongée,et donc la survie meilleure

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN -2 Castration Ovariectomie bilatérale : historique Irradiation ovarienne Castration chimique réversible par analogue de la LH-RH (ENANTONE°, ZOLADEX°, DECAPEPTYL°) effets 2- : ménopause précoce

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-3 Blocage des récepteurs des oestrogènes par un anti-œstrogène : Tamoxifène (NOLVADEX°) utilisé préférentiellement chez la femme non- ménopausée en traitement adjuvant ou en phase métastatique effets 2- : aménorrhée, bouffées de chaleur, adénocarcinome de l’endomètresurveillance gynéco

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-4 Inhibition de la synthèse des oestrogènes d’origine surrénalienne par anti-aromatases (FEMARA°, ARIMIDEX°, AROMASINE°) à n’employer qu’après la ménopause en adjuvant ou en phase métastatique effets 2- : bouffées de chaleur, douleurs articulaires, ostéopéniesurveillance densitométrie osseuse

CANCER DU SEIN SURVIE SPONTANEE

CAS CLINIQUE Mme S., 44ans, dépistage mammographique retrouve un K de 0,4 cm du sein D Bilan d’extension négatif Traitement : tumorectomie, radiothérapie du sein D, hormonothérapie pendant 5 ans par Tamoxifene Mme D., 71 ans, consulte pour dyspnée d’apparition progressive depuis 1 an RP: épanchement pleural D Examen clinique : tumeur de 6 cm négligée du sein G, biopsie montre récepteurs hormonaux positifs Traitement : anti-aromatase jusqu’à progression

RECOMMANDATIONS POUR LE TRAITEMENT ADJUVANT Chez la femme non-ménopausée, tumeur RH+ Tamoxifène pendant 5 ans ; si elle devient ménopausée en cours de traitement, remplacement par Anti-Aromatase le temps restant Chez la femme ménopausée, tumeur RH+ Anti-aromatase pendant 5 ans

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE PROSTATE Castration chirurgicale par pulpectomie bilatérale chimique : par injection d’analogues de la LH-RH d’action retard (ELIGARD°, ZOLADEX°, DECAPEPTYL°, ENANTONE°) effets 2- : bouffées de chaleur, impuissance, asthénie, effet flare-up

HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE PROSTATE Anti-androgènes : bloquant le récepteur des androgènes sur les cellules prostatiques ANDROCUR°, CASODEX°, EULEXINE°, ANANDRON° Effets 2- : impuissance, hypogonadisme, oedèmes, thrombose

L’HORMONOTHERAPIE … EST LA FORME LA PLUS ANCIENNE DE THERAPIE CIBLEE

THERAPIES CIBLEES DES CANCERS D’utilisation beaucoup plus récente que les chimio ou hormonothérapies, les thérapies ciblées témoignent de notre meilleure compréhension des mécanismes de la carcinogénèse Elles correspondent à une approche moléculaire de la cellule cancéreuse, en bloquant une cible surexprimée 2 classes principales : Ac monoclonaux et TKI

ANTICORPS MONOCLONAUX Trastuzumab (HERCEPTIN°) K du Sein Rituximab (MABTHERA°) Lymphomes Cetuximab (ERBITUX°) K Côlon et ORL Bevacizumab (AVASTIN°) K Sein, Côlon, Rein, Poumon, Ovaire Panitumumab (VECTIBIX°) K Côlon …

SUREXPRESSION HER2 K SEIN

TRASTUZUMAB= HERCEPTIN° Ne s’emploie que dans les tumeurs surexprimant HER2 (<20%), recherché sur la pièce opératoire Utilisé en phase métastatique, et en adjuvant pendant 1 an (Perf IV toutes les 3 semaines), avec ou sans chimiothérapie Surveillance cardiaque nécessaire

T-DM1 couplage d’une molécule de chimiothérapie au Trastuzumab, permettant sa pénétration dans la cellule cancéreuse pour y délivrer exclusivement le cytotoxique Diminution des effets secondaires Augmentation de l’efficacité du traitement

CETUXIMAB = ERBITUX° Agit sur le récepteur de l’EGF (epidermal growth factor) N’agit que sur les tumeurs n’ayant pas de mutation du gène k-ras (protéine majeure dans la transmission du signal) recherché en biologie moléculaire S’emploie en association à la chimiothérapie ou à la radiothérapie Effets 2- : réaction allergique, tox cutanée

BEVACIZUMAB = AVASTIN° Anti-angiogénique Ne nécessite pas de recherche de cible préalable En association à la chimio ou en monothérapie Perfusion IV toutes les 2 à 3 semaines Effets 2- : HTA, épistaxis, toxicité rénale, perforations digestives, risque thrombo-embolique

INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE Petites molécules Voie orale Délivrance en officine de ville Problème du coût dans les traitements au long cours Effets 2- : HTA, tox cutanée, diarrhée, asthénie

INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE Sunitinib SUTENT° K Rein, GIST, Tumeurs NE Sorafénib NEXAVAR° K Rein, K foie Géfitinib IRESSA° K Poumon Erlotinib TARCEVA° K Poumon, K Pancréas Imatinib GLIVEC° LMC, GIST Axitinib INLYTA° K Rein …