HORMONOTHERAPIE ET TRAITEMENTS CIBLES ANTI-CANCEREUX Amiens,L3 20/11/2013 Dr Christine PIPROT Pr Bruno CHAUFFERT
TRAITEMENTS MEDICAUX DES CANCERS Chimiothérapie Hormonothérapie Thérapies ciblées Immunothérapie Ces modalités peuvent être combinées - entre elles - et/ou avec la Chirurgie - et/ou avec la Radiothérapie
PLAN DU COURS Hormonothérapie K du Sein K de Prostate Thérapies Ciblées Anticorps monoclonaux Inhibiteurs de Tyrosine kinase
PRINCIPES DE L’HORMONOTHERAPIE Certains cancers sont dits Hormono-dépendants, car leur croissance dépend de l’action d’une hormone (stéroïdienne), qui agit par le biais d’un Récepteur spécifique situé dans la cellule Ces Récepteurs Hormonaux interviennent dans la transmission du signal de prolifération cellulaire
PRINCIPES DE L’HORMONOTHERAPIE En empêchant l’Hormone d’occuper son récepteur, on bloque son effet, stoppe la prolifération cellulaire et favorise l’apoptose Il s’agit donc en fait d’un traitement anti-hormonal Les Récepteurs hormonaux sont trouvés sur des Cancers bien différenciés (Sein, Prostate)
RECEPTEURS OESTROGENIQUES
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-1 Les récepteurs hormonaux du Cancer du sein sont recherchés (plusieurs méthodes) sur la pièce opératoire On trouve des Récepteurs aux Oestrogènes (RE) et à la Progestérone (RP) Plus leur taux est élevé, plus la réponse à l’Hormonothérapie sera importante et prolongée,et donc la survie meilleure
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN -2 Castration Ovariectomie bilatérale : historique Irradiation ovarienne Castration chimique réversible par analogue de la LH-RH (ENANTONE°, ZOLADEX°, DECAPEPTYL°) effets 2- : ménopause précoce
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-3 Blocage des récepteurs des oestrogènes par un anti-œstrogène : Tamoxifène (NOLVADEX°) utilisé préférentiellement chez la femme non- ménopausée en traitement adjuvant ou en phase métastatique effets 2- : aménorrhée, bouffées de chaleur, adénocarcinome de l’endomètresurveillance gynéco
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DU SEIN-4 Inhibition de la synthèse des oestrogènes d’origine surrénalienne par anti-aromatases (FEMARA°, ARIMIDEX°, AROMASINE°) à n’employer qu’après la ménopause en adjuvant ou en phase métastatique effets 2- : bouffées de chaleur, douleurs articulaires, ostéopéniesurveillance densitométrie osseuse
CANCER DU SEIN SURVIE SPONTANEE
CAS CLINIQUE Mme S., 44ans, dépistage mammographique retrouve un K de 0,4 cm du sein D Bilan d’extension négatif Traitement : tumorectomie, radiothérapie du sein D, hormonothérapie pendant 5 ans par Tamoxifene Mme D., 71 ans, consulte pour dyspnée d’apparition progressive depuis 1 an RP: épanchement pleural D Examen clinique : tumeur de 6 cm négligée du sein G, biopsie montre récepteurs hormonaux positifs Traitement : anti-aromatase jusqu’à progression
RECOMMANDATIONS POUR LE TRAITEMENT ADJUVANT Chez la femme non-ménopausée, tumeur RH+ Tamoxifène pendant 5 ans ; si elle devient ménopausée en cours de traitement, remplacement par Anti-Aromatase le temps restant Chez la femme ménopausée, tumeur RH+ Anti-aromatase pendant 5 ans
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE PROSTATE Castration chirurgicale par pulpectomie bilatérale chimique : par injection d’analogues de la LH-RH d’action retard (ELIGARD°, ZOLADEX°, DECAPEPTYL°, ENANTONE°) effets 2- : bouffées de chaleur, impuissance, asthénie, effet flare-up
HORMONOTHERAPIE DU CANCER DE PROSTATE Anti-androgènes : bloquant le récepteur des androgènes sur les cellules prostatiques ANDROCUR°, CASODEX°, EULEXINE°, ANANDRON° Effets 2- : impuissance, hypogonadisme, oedèmes, thrombose
L’HORMONOTHERAPIE … EST LA FORME LA PLUS ANCIENNE DE THERAPIE CIBLEE
THERAPIES CIBLEES DES CANCERS D’utilisation beaucoup plus récente que les chimio ou hormonothérapies, les thérapies ciblées témoignent de notre meilleure compréhension des mécanismes de la carcinogénèse Elles correspondent à une approche moléculaire de la cellule cancéreuse, en bloquant une cible surexprimée 2 classes principales : Ac monoclonaux et TKI
ANTICORPS MONOCLONAUX Trastuzumab (HERCEPTIN°) K du Sein Rituximab (MABTHERA°) Lymphomes Cetuximab (ERBITUX°) K Côlon et ORL Bevacizumab (AVASTIN°) K Sein, Côlon, Rein, Poumon, Ovaire Panitumumab (VECTIBIX°) K Côlon …
SUREXPRESSION HER2 K SEIN
TRASTUZUMAB= HERCEPTIN° Ne s’emploie que dans les tumeurs surexprimant HER2 (<20%), recherché sur la pièce opératoire Utilisé en phase métastatique, et en adjuvant pendant 1 an (Perf IV toutes les 3 semaines), avec ou sans chimiothérapie Surveillance cardiaque nécessaire
T-DM1 couplage d’une molécule de chimiothérapie au Trastuzumab, permettant sa pénétration dans la cellule cancéreuse pour y délivrer exclusivement le cytotoxique Diminution des effets secondaires Augmentation de l’efficacité du traitement
CETUXIMAB = ERBITUX° Agit sur le récepteur de l’EGF (epidermal growth factor) N’agit que sur les tumeurs n’ayant pas de mutation du gène k-ras (protéine majeure dans la transmission du signal) recherché en biologie moléculaire S’emploie en association à la chimiothérapie ou à la radiothérapie Effets 2- : réaction allergique, tox cutanée
BEVACIZUMAB = AVASTIN° Anti-angiogénique Ne nécessite pas de recherche de cible préalable En association à la chimio ou en monothérapie Perfusion IV toutes les 2 à 3 semaines Effets 2- : HTA, épistaxis, toxicité rénale, perforations digestives, risque thrombo-embolique
INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE Petites molécules Voie orale Délivrance en officine de ville Problème du coût dans les traitements au long cours Effets 2- : HTA, tox cutanée, diarrhée, asthénie
INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE Sunitinib SUTENT° K Rein, GIST, Tumeurs NE Sorafénib NEXAVAR° K Rein, K foie Géfitinib IRESSA° K Poumon Erlotinib TARCEVA° K Poumon, K Pancréas Imatinib GLIVEC° LMC, GIST Axitinib INLYTA° K Rein …