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Enseignement laïque et fait religieux Quel enseignement dans quelle laïcité pour quelle convivialité? Shafique Keshavjee

Introduction Quelle convivialité? Quelle laïcité? Quel enseignement? Conclusion

Introduction Le global et le local Contexte global « L’abîme ou la métamorphose? » (Edgar Morin) Une conscience des crises et des potentialités Contexte local Textes cadres locaux Bases communes locales

Contexte local Genevois: Romands: Textes cadres Motion M 1079 (10.10.1996) Rapport du Conseil d’Etat M 1079-A (17.11.2004) Priorité 11 pour l’Instruction publique genevoise (janvier 2005) « Une laïcité engagée » Réponse du Conseil d’Etat Q 3631-A (24 avril 2008)… Romands: Déclaration de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), relative aux finalités et objectifs de l’école publique du 30 janvier 2003…

Contexte local Bases communes * L’analphabétisme religieux (notamment…) des jeunes est problématique * Il faut lutter contre le communautarisme, l’intolérance, le sectarisme, la perte de racines culturelles (souvent religieuses)… * L’école publique, à l’image de l’Etat, est un lieu de neutralité confessionnelle (et politique) * Un enseignement non confessionnel (et non catéchétique) du « fait religieux » est à donner dans l’école publique par des enseignants formés pour cela * Il faut prendre au sérieux « la quête de sens » et «la crise des valeurs»

1. Quelle convivialité? Diversité des acteurs et conflit des appartenances Valeurs communes et conflit des valeurs Constitutions communes et références divergentes La difficile articulation du quantitatif et du qualitatif

Quelle convivialité? Diversité des acteurs et conflit des appartenances logiques politiques Ecoles logiques Entreprises FAMILLES Médias logiques économiques culturelles Communautés logiques religieuses E C O S P H E R E

Quelle convivialité? Thèse 1 L’Etat, et ses écoles publiques, ont la responsabilité d’un vivre ensemble. Cette responsabilité est portée par plusieurs acteurs sociaux: familles, communautés religieuses, entreprises, médias…

Quelle convivialité? Thèse 2 Les « fondements » du vivre ensemble sont traversés par des logiques conflictuelles. De manière encore plus forte en période de crise où les intérêts particuliers prédominent sur les intérêts communs, il importe à l’Etat et à ses écoles de privilégier un vivre ensemble qui prenne au sérieux ces logiques conflictuelles et les articule dans une nouvelle logique de convivialité.

1. Quelle convivialité? Valeurs communes et conflit des valeurs Plan d’études romand Déclaration de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), relative aux finalités et objectifs de l’école publique du 30 janvier 2003 La Conférence… « (…) affirmant que la transmission des valeurs fondatrices de la vie commune dans une société démocratique ainsi que l’acquisition d’une formation de base constituent le socle de l’École publique obligatoire ; (…) » http://www.consultation-per.ch/html/DeclarationCIIP.html

L’École publique assume sa mission de formation et de socialisation par la promotion des lignes d’action suivantes : 3.1. elle veille, en associant tous les acteurs de l’institution scolaire, à l’articulation entre l’instruction et l’éducation, de manière à permettre à l’élève de construire ses valeurs éthiques et spirituelles, d’édifier son capital de connaissances et de développer ses compétences ;

3.4. elle prend en compte et rend accessible la connaissance des fondements culturels, historiques et sociaux, y compris des cultures religieuses, afin de permettre à l’élève de comprendre sa propre origine et celle des autres, de saisir et d’apprécier la signification des traditions et le sens des valeurs diverses cohabitant dans la société dans laquelle il vit ;

13 priorités pour l'instruction publique genevoise L'évolution de la société mondialisée nécessite de réaffirmer et de donner un nouvel élan à une éthique laïque qui renforce les exigences d'impartialité et de neutralité, notamment dans la transmission des savoirs. Le principe de laïcité est le garant de la primauté des valeurs constitutionnelles et institutionnelles de la République, face aux préjugés et au morcellement des identités collectives, face aux dérives, qu'elles soient populistes ou communautaristes. A cet égard, l'école publique doit poursuivre sa mission d'intégration par le renforcement des valeurs de tolérance, le respect des normes constitutionnelles et l'ouverture au monde, avec résolution et pragmatisme. http://www.ge.ch/dip/priorite11.asp

Tension entre: Valeurs à transmettre et valeurs à construire Valeurs fondées dans une éthique laïque et valeurs fondées dans des éthiques religieuses Valeurs constitutionnelles et valeurs des Livres «sacrés »

1. Quelle convivialité? Constitutions communes et références divergentes

Au nom de Dieu Tout-Puissant! Le peuple et les cantons suisses, Conscients de leur responsabilité envers la Création, Résolus à renouveler leur alliance pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde, Déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité, Conscients des acquis communs et de leur devoir d’assumer leurs responsabilités envers les générations futures, Sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres, Arrêtent la Constitution que voici:

En 1291 les cantons primitifs conclurent un pacte éternel pour se défendre mutuellement. En 1339 ils partirent en aide de la ville de Berne, qui était en guerre avec les seigneurs savoyards. Puisque chaque canton était parti sous sa propre bannière et qu'on ne connaissait pas d'uniforme, il fallait un signe de ralliement pour se reconnaître pendant la mêlée de la bataille: quoi de mieux que la croix, symbole du Christ tout puissant. Le pacte éternel avait été fait sous les yeux de Dieu, et un tel serment était sacré. L'amitié entre Berne et les cantons primitifs était sacrée elle aussi. Loin d'être simplement une marque distinctive, la croix des premiers confédérés symbolisa la foi, le pacte éternel, la bienveillance divine, mais aussi la conviction chrétienne de poursuivre une cause juste (une croisade). Les confédérés, avec des croix en bandes de toile blanche fixées ou cousues sur leurs vêtements, emportèrent la victoire à la bataille de Laupen, en 1339. http://www.atlasgeo.net/ssv/fr/page8.htm Selon les historiens, le plus ancien témoignage de l’utilisation de la croix suisse remonterait à 1339. A cette époque, les bourgeois de Berne avaient coutume de coudre deux bandes blanches en forme de croix sur leurs vêtements avant de partir au combat avec détermination. Mais ce n’est qu’en 1815 que les politiques décideront de prendre pour armoiries officielles la croix blanche sur fond rouge, symbole aujourd’hui encore de neutralité et d’indépendance. http://www.ch.ch/schweiz/01063/01065/index.html?lang=fr http://zoom.rsr.ch/wp-content/uploads/2007/07/suisse.gif

Autres Constitutions Différentes références fondatrices (Bible; Torah et Talmud; Coran et Sunnah; les Vedas et la Bhagavad Gîtâ… Déclaration universelle des droits de l’homme; Déclaration universelle islamique des droits de l’homme; Chartes de l’ONU; Charte de l’Organisation de la Conférence islamique…)

Critiques contemporaines de la démocratie 1. Quelle convivialité? La difficile articulation du quantitatif et du qualitatif Evolutions démographiques et fondements démocratiques Critiques contemporaines de la démocratie Ex. Critiques religieuses (au nom de la Biblocratie, Thoracratie, Shariacratie…) Ex. Une critique « libérale » (Friedrich von Hayek, au nom de la Démarchie) Ex. Une « critique » philosophique (André Comte-Sponville au nom de la « communion ») Une décision de la majorité (le quantitatif) n’est pas forcément au service du bien commun (le qualitatif)

2. Quelle laïcité? Différentes formes de laïcité: D’opposition D’abstention D’engagement

Quelle laïcité? Thèse 3 La laïcité de l’Etat et de ses écoles n’est ni une laïcité d’abstention, ni une laïcité d’opposition, mais une laïcité d’engagement. Cette laïcité se caractérise par une écoute bienveillante de tous les partenaires sociaux et par un engagement clair fondé sur des valeurs reçues (constitutionnelles) et des valeurs à construire.

Quelle laïcité? Thèse 4 Cette laïcité d’engagement respectera à la fois la majorité (marquée en Suisse par le judéo-christianisme) et les minorités (marquées par d’autres appartenances religieuses ou par le refus de toute appartenance religieuse).

3. Quel enseignement? La complexité des méta-paradigmes La non neutralité de l’éthique Le sujet « tabou » de la spiritualité à l’école?

Sémite Indo-européenne La complexité des méta-paradigmes Tableau généalogique des visions du monde Sémite Indo-européenne Philosophie grecque Judaïsme Christianisme Hindouisme Bouddhisme Islam Sciences Monothéismes Matérialismes Monoholismes

monothéismes monoholismes athéismes

Monothéisme A A1 A2 A3 Monothéisme B Monothéisme C monoholismes athéismes

athéismes monothéismes monoholismes

suspension de jugement négatif (histoire des religions, dialogue interreligieux) monothéismes athéismes monoholismes

Regards venant de l’histoire des religions « (…) l’histoire des religions est issue, pour une bonne part, d’une critique du regard chrétien sur les pratiques rituelles des autres » (p.194) C’est un exercice de comparaison consistant à observer, décrire et analyser la formation de nouveaux ensembles symboliques issus de la rencontre des cultures (p.213) Aux antipodes des fanatismes et de l’obscurantisme, cette démarche exige que l’on soit animé par la pensée du doute et l’exercice du scrupule (p.213) Philippe Borgeaud, Aux origines de l’histoire des religions, Paris, Seuil, 2004 PB: « un sceptique mystique, plutôt agnostique, prêt à goûter de tous les paradis, à entrer dans tous les sanctuaires »

Regards venant des sciences des religions « 1. Nous envisageons le religieux comme une production humaine et mondaine. Notre principe méthodologique de base est l’agnosticisme méthodologique. Toute tentative visant à situer l’origine de la religion dans un « monde autre » peuplé de « dieux » ou de « puissances surnaturelles » nous apparaît comme non scientifique. La Section des Sciences des religions. Options méthodologiques et orientations de recherche, UNIL, 2003.

2. « Nous étudions le religieux d’un point de vue non confessionnel et non apologétique. Nous mettons de côté les questions de foi personnelle ou de « vérité » de telle ou telle religion. 3. Nous défendons une approche extérieure des faits religieux. Il s’agit pour nous de décrire, comprendre et expliquer les faits religieux comme des phénomènes complexes, déterminés par une pluralité de facteurs (historiques, sociaux, psychiques, culturels, etc.) » (p.1-2) La Section des Sciences des religions. Options méthodologiques et orientations de recherche, UNIL, 2003.

suspension de jugement négatif (histoire des religions, dialogue interreligieux) monothéismes athéismes monoholismes

Sécularisme agnostique, relativiste et « neutre » suspension de jugement monothéismes athéismes monoholismes

suspension de jugement nouveau regard évaluant monothéismes suspension de jugement nouveau regard évaluant monoholismes athéismes

3. Quel enseignement? La non neutralité de l’éthique La neutralité… ? (Etymologie: ni l’un ni l’autre) Si la neutralité en histoire des religions (même si elle est impossible) est une visée nécessaire et féconde … la neutralité en éthique (tout aussi impossible) est une visée irresponsable et dangereuse.

Pas de neutralité à propos… De la liberté de croire ou de ne plus croire De l’égalité homme-femme Du système des castes De l’excision des jeunes filles De la sanction à l’égard de l’adultère De la contrainte « sectaire »…

La non neutralité de l’éthique « La culture spirituelle aura beau progresser, les sciences naturelles auront beau croître en étendue et en profondeur et I’esprit humain s’élargir autant qu’il voudra : il ne dépassera jamais la sublimité et la culture morale du christianisme telles qu’elles transparaissent et resplendissent dans l’Evangile. » Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) (Conversations de Goethe avec Eckermann, Gallimard, 1988, pp.626s.)

« Si l’on sépare le judaïsme des prophètes, et le christianisme tel qu’il fut enseigné par Jésus-Christ de tous les ajouts ultérieurs, en particulier ceux des prêtres, il subsiste une doctrine sociale capable de guérir l’humanité de toutes les maladies sociales. » (p.102) Albert Einstein (1879-1955) (Comment je vois le monde, Flammarion, 1979)

« GUERRE À MORT CONTRE: LE VICE LE VICE EST LE CHRISTIANISME » Friedrich Nietzsche (1844-1900) (L’Antéchrist, Union générale d’éditions, 10/18, 1967, p.115.)

Quel enseignement du savoir? Thèse 5 L’enseignement du fait religieux et du fait laïque est marqué par une visée de neutralité. Sachant que cette neutralité est à la fois indispensable et impossible, les enseignants veilleront à transmettre une connaissance qui corrigera les méconnaissances et qui respectera autant que faire se peut les consciences.

Quel enseignement des valeurs? Thèse 6 L’enseignement de valeurs fondamentales à recevoir et à construire est marqué par une visée de respect de l’autre et de résistance à l’irrespect de l’autre. Ces valeurs s’enracinent en Suisse dans une tradition judéo-chrétienne, gréco-romaine et humaniste.

3. Quel enseignement? Le sujet « tabou » de la spiritualité à l’école? «Nos vies sont tellement morcelées que nous ne nous rendons pas compte à quel point notre culture est fermée à la vie intérieure. Or il est difficile de faire des choix singuliers et conscients, de trouver des ressources en soi, d'affronter les épreuves sans avoir de vie intérieure. La spiritualité, c'est avant tout la capacité d'être relié à son intériorité, puis, dans un second temps, de se relier à plus grand que soi. Que ce soit Dieu, des dieux, la nature ou un idéal.» Jacques Arènes, psychanalyste http://www.lematin.ch/tendances/bien/eveiller-enfants-spiritualite-60075 Flavia Mazelin Salvi - le 20 décembre 2008, 20h07 Le Matin Dimanche

André Comte-Sponville, philosophe « Qu’est-ce que la spiritualité? C’est la vie de l’esprit. (…) Nous sommes des êtres finis ouverts sur l’infini (…) des êtres éphémères, ouverts sur l’éternité, des êtres relatifs, ouverts sur l’absolu. Cette ouverture, c’est l’esprit même. La métaphysique consiste à la penser; la spiritualité, à l’expérimenter, à l’exercer, à la vivre. » André Comte-Sponville, philosophe L’esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu, pp.146-147.

La spiritualité… comme inspiration de nos aspirations comme respiration dans nos expirations… a-t-elle une place à l’école?

Quel enseignement d’une spiritualité? Thèse 7 L’enseignement du fait religieux et du fait laïque articule à la fois le champ du savoir, le champ de l’ éthique et le champ de la spiritualité.

Conclusion 1. Quelle convivialité? 2. Quelle laïcité? 3. Quel enseignement? Trois questions ouvertes à débattre…

Thèse 8 La neutralité (ni l’un ni l’autre) est au service de la convivialité (l’un avec l’autre). Cette convivialité s’oppose à toute forme d’exclusion (l’un sans l’autre). La neutralité au service de la convivialité s’exprime par une laïcité (refus de l’un dominant l’autre) qui est une laïcité engagée (l’un pour l’autre).