Tables ouvertes paroissiales Cliquer Mettre le son
« Celui qui manque trop du pain quotidien n’a plus aucun goût au pain éternel. » Charles Peguy
Quelques paroissiens de 47 à 86 ans ont décidé, avec les encouragements de M. le curé, de se lancer dans l’ aventure des Tables ouvertes paroissiales (TOP). Depuis le jeudi saint 2012, le premier mercredi de chaque mois, des tables sont dressées à la Maison des Œuvres diocésaines par ces paroissiens qui souhaitent vivre des moments de fraternité avec des personnes qui se sentent isolées ou qui ne mangent peut-être pas tous les jours à leur faim. Concrètement, deux équipes se partagent la tâche : l’équipe des cuisinières et l’équipe de la salle.
Si l’équipe des cuisinières arrive tôt le matin, vers 10h, arrivent ceux et celles qui sont chargés de dresser les tables : leur mise en place, poser les nappes, les couverts, les serviettes de toutes les couleurs. Et puis arrivent les petits bouquets de fleurs ou de feuilles de saison ramassés au jardin ou à la campagne. On amène les carafes d’eau, car à table, il n’y a pas de vin ; seulement un bon café pour vous faire digérer.
L’équipe de la salle prépare le couvert sur des tables toujours bien dressées, colorées et fleuries par des mains en majorité féminines…
Mais les messieurs participent aussi…
Quant aux cuisinières, le mardi, elles font les courses et le mercredi, très tôt, elles se mettent à cuisiner pour préparer un repas familial.
Ce jour-là, c’était des lasagnes
Là, on prépare une blanquette
…et de la crème pour le dessert !
A midi, les chariots sont prêts
Danièle coupe le pain
Steeve et Odile préparent le café…
Mais auparavant, quand le temps le permet, et sous la houlette bienveillante de Steeve, l’apéritif est servi sous la galerie de la Maison des Œuvres, Muscat ou jus de fruits au goût de chacun, accompagnés de chips et pickles…
On papote longuement, et on se dirige peu à peu vers la table des plus accueillante.
Pierre, responsable des « Tables ouvertes » prononce un mot d’accueil et annonce le menu…
Un prêtre est toujours présent à ce repas et, après avoir plaisanté avec les convives… Photos du net
…les bénit avec délicatesse.
Au fur et à mesure que le repas s’étire dans cette salle sur laquelle Steeve veille avec un sens inné du service, les visages se détendent : on discute beaucoup….
On sort parfois de son mutisme et de sa dépression…
Des hôtes proposent leurs talents en fin de repas : Jacques donne de la voix, Denise chante « la rose et le lilas », le mois dernier, c’était « Salade de fruit »…
On prépare les chariots Alexandra emporte la vaisselle sale La fin du repas venu, on veut aider comme on le ferait à la maison quand on s’y sent bien. On prépare les chariots Alexandra emporte la vaisselle sale
Anne apporte une aide appréciée
Mois après mois, c’est un véritable réseau de relations qui se crée, un petit tissu social qui se reconstitue dans la simplicité et la discrétion. Chacun apporte sa pierre à cette rencontre appaméenne. Il n’y a pas d’invité ni d’invitant ; seulement des hôtes. De 70 à 80 pour chaque rencontre. Le but des tables ouvertes paroissiales n’est pas de servir un repas ; ce n’est pas la « soupe populaire » fut-elle excellente ;
Qui a dit que le royaume des cieux était comparable à un repas ? le but des tables, c’est, autour d’un bon repas, favoriser la rencontre, permettre à ceux qui n’ont pas souvent la parole de l’exprimer, créer un maillage dans la ville. C’est pour cela que nous ne disons pas que plus de 1000 repas ont été servis depuis le jeudi saint 2012, mais que plus de 1000 convives se sont rencontrés autour des tables colorées, apprêtées par la paroisse de Pamiers. Qui a dit que le royaume des cieux était comparable à un repas ?
A la prochaine fois ! Textes de Pierre Assémat Photos de C. Cazenave Diaporama réalisé en 2014