CHAMP DE BATAILLE Projet dans le cadre d’un cours universitaire: GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILES.
LES GARÇONS (ET LES FILLES) SUR LA COUR D’ÉCOLE: JEUX PHYSIQUES VERSUS VIOLENCE. Par souci de sécurité, une politique de « tolérance zéro » à l’égard des jeux de bataille sur la cour d’école est souvent adoptée dans les écoles primaires. Et si ces « jeux physiques », observés la plupart du temps chez les garçons, n’étaient pas nécessairement synonymes de « violence »?
Les enfants ont du plaisir et sourient. Jeu de bataille Véritable bagarre Les enfants ont du plaisir et sourient. Ils jouent avec plusieurs autres enfants. Ils *attaquent* à tour de rôle. Ils font attention de ne pas pousser ou frapper trop forts leurs pairs. Les coups ne sont pas permis. Les enfants veulent se faire mal. Leurs sourcils sont froncés. Ils affichent une expression de colère ou pleurent. Ils ne sont souvent que 2. Ils tentent de blesser l’autre. Ils ne veulent pas blesser. Leurs mains sont ouvertes. Avec un encadrement supervisé. À un moment prévu et déterminé à l’horaire. Ils se donnent des coups de pied et des coups de poing. Sans supervision De façon spontanée selon l’état d’esprit de l’enfant. Ils laissent parfois l’autre gagner. Ils souhaitent gagner à tout prix et ils ne veulent pas de riposte. À la fin, ils sont tous les 2 gagnants. Il y a un gagnant et un perdant.
Dans le cadre d’un cours universitaire GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILES, je souhaite faire vivre aux élèves une expérience lors des récréations. Le champ de bataille se veut un endroit où l’on peut se batailler et non se bagarrer. Dans *jeu de bataille* on entend beaucoup le mot bataille mais pas le mot jeu. Ce n’est pas le mot bataille qui est important, c’est le mot jeu. Le chercheur Daniel Paquette (psychoéducateur et professeur à l’Université de Montréal) étudie les jeux de bataille, en particulier entre les garçons. Ces jeux servent à en apprendre sur soi et sur ses habiletés et à raffermir les liens sociaux. Les garçons qui jouent ensemble deviennent même de grands amis. Le jeu DOIT être consensuel, basé sur le sourire et la rigolade. Ce n’est pas l’endroit pour régler des conflits lorsqu’un enfant est en colère. Selon les recherches, moins de 1% des batailles se terminent en bagarre
POURQUOI? - Les enfants gardent de bons souvenirs. - Ne coûte rien. - Les enfants gardent de bons souvenirs. - Développent les habiletés sociales. - Fait appel à l’intelligence émotionnelle et relationnelle (Richard Robillard). - Offert dans une approche positive (on se donne la main). - Pratiquer dans un environnement défini et encadré. - Pratiquer selon des règles établies.
RÈGLES DU JEU Les 4 règles du jeu : Les 4 règles du jeu : Une forme de lutte : La bataille devra ressembler à de la lutte (pas de coups). Les enfants peuvent se pousser, se rouler par terre, s’immobiliser et se poursuivre. Donner une chance : Souvent le plus fort des deux devra laisser des chances à l’autre. Si l’un des enfants abuse de sa force l’autre n’aura pas de plaisir. Cela mettra rapidement fin au jeu. Le vrai du faux : Les enfants peuvent facilement savoir ce qui relève de l’agression et ce qui relève du jeu. Quand c’est un jeu il y a des signes évidents : sourire, rire, joie, plaisir, etc. Facteur de risque : Moins de 1% des jeux de bataille finit en vraie bataille. Sauf si l’un des joueurs est agressif. Les élèves reconnaissent ce genre d’adversaire et habituellement ils ne veulent pas jouer avec lui.
Se batailler c’est instructif! Ces jeux aident: ● Évaluer les forces et les habiletés des autres. ● À distinguer la bagarre du jeu. ● Faire des compromis et respecter certaines règles. ● Contrôler son impulsivité et ses émotions (peur et colère) ● Contrôler sa force afin de ne pas blesser son partenaire de jeu. ● Reconnaître la signification des expressions faciales. ● Devenir plus compétitif et se mesurer à ses amis sans colère. ● Développer une plus grande confiance. ●Améliorer ses aptitudes physiques.
En plus… Le jeu est bel et bien essentiel dans la construction de soi et dans le développement de ses capacités de socialisation et de création. Le but est de regarder l’aspect du système d’exploration de l’enfant (voir le lien d’attachement). Il y a aussi le livre de Patrice Huerre - Place au jeu! Jouer pour apprendre à vivre. Le jeu de bataille permet d’explorer l’aspect de la proximité physique des garçons (et de même des filles) dans des échanges physiques sous forme de jeu.
Horaire JOUR 1 Maternelle, 1ère année et 2e année JOUR 3 3e année, 4e année et 901 JOUR 5 5e année, 6e année et 902 Sur le terrain de soccer ou au gymnase lorsque le terrain est trop mouillé. Merci de votre collaboration! Mme Dany