Ecrire pour publier Temps 1 Jeudi 26 janvier 2017 Objectifs : Comprendre les standards du web et vers quoi il faut emmener vos élèves Oubliez les codes d’écriture de la presse écrite, le web répond à ses propres règles.
Particularités de l’article de presse Intéresser, capter et retenir l’attention de ses lecteurs est la vocation première de l'article de presse. Il obéit donc à des règles d’écriture et de présentation particulières, que ce soit sur le web ou en presse papier. Points abordés concernant l’article en ligne : L’internaute n’est pas un lecteur comme les autres. Attirer et retenir les lecteurs L’importance des illustrations Écrire pour être (mieux) lu
L’internaute, un autre lecteur Sur un support numérique, la lecture se fait plus lente car il agit comme un filtre. Il en découle un certain nombre de désagréments dont : une lecture plus longue et plus difficile le défilement des textes de haut en bas et de gauche à droite (ce qu’on nomme le scrolling) L’internaute ne lit pas, il survole les informations en diagonale. Il est attiré par des expressions percutantes et des visuels accrocheurs. Il est impatient car volatile. Pour toutes ces raisons, en tant que rédacteur, vous devez adapter votre style d’écriture. Pour en savoir plus sur les différences entre la lecture sur écran et sur papier, voir le dossier d’Eduscol Lecture sur écran.
Attirer et retenir les lecteurs Un article peut se découper en quatre parties : Le TITRE doit être clair et percutant pour susciter la curiosité (entre 4 et 10 mots). Le CHAPÔ (facultatif) doit rassembler des informations-clés dites « les 6W » (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?). Le CORPS doit être composé de paragraphes courts. Chaque idée dans un paragraphe différent avec les informations les plus importantes au début. La CONCLUSION peut être une synthèse des éléments les plus importants, une question ouverte, une interpellation du lecteur etc. Exemples : 1 / 2
Les différents genres journalistiques Le genre journalistique est lié au moyen dont l’information est collectée et à son mode d’écriture ou de réalisation. Voici les principaux genres : 1, La brève Elle répond en un minimum de mots aux questions essentielles : qui ? quoi ? quand ? où ? C’est une information sans titre sur un fait d’actualité. Une brève est rarement seule, mais présentée dans un ensemble de brèves. 2. Le reportage Il constitue le genre journalistique par excellence. Il s’agit de rapporter des informations collectées au plus près de l’événement, dans le temps comme dans l’espace. Le reporter doit s’imprégner au maximum d’un sujet : il est dans l’événement, faisant jouer tous ses sens perceptifs. Son mode d’écriture sera donc très descriptif, utilisant un vocabulaire coloré, qui donne à voir au lecteur. Celui-ci doit avoir l’impression « d’y être ». 3, L’interview L’interview consiste à interroger quelqu’un de représentatif d’un sujet. Ce genre est très approprié au souci de vulgariser car il fait appel au langage parlé et à la spontanéité. Il est donc explicatif et donne à entendre. 4, Le compte-rendu Il résume un fait – spectacle, évènement sportif, par exemple. Le journaliste rend compte sous la forme d’un récit, dans un style synthétique, il donne à comprendre. 5, L’enquête Elle recourt à tous les genres. C’est plutôt l’artillerie lourde, elle vise à cerner un sujet de manière approfondie, à faire le point sur une question. Voir, entendre, comprendre. 6, Le billet Le billet est un article d’humeur, qui se veut souvent d’humour. Genre périlleux par excellence, il mélange légèreté et gravité, dans un style elliptique. Il interroge en donnant à réfléchir. 7, L’édito L’éditorial ou « édito » donne le point de vue de l’éditeur et même celui du journal ; on dit donc qu’il engage la rédaction. C’est l’écrit plutôt officiel, parfois pompeux, qui donne à penser en tirant plutôt vers l’avenir. Source : Site du CLEMI
L’importance des illustrations Pour : Aérer de grands blocs de texte et ainsi de s’assurer de plaire au plus grand nombre, de garder accrochés des lecteurs qui auraient pu fuir devant de trop longs textes. Apporter des informations complémentaires (ne pas hésiter à utiliser des légendes explicatives). Attention aux sources (droit d’auteur, droit d’image, etc.). Merci Pixabay
Écrire pour être (mieux) lu La mise en forme est très importante : pas d’italique (sauf pour les citations et les références bibliographiques) ; pas de phrases ou paragraphes en majuscules (dans le langage web, cela revient à hurler) ; ne pas utiliser les soulignés (dans les conventions web, le soulignement est réservé aux liens hypertextes) ; privilégier l’utilisation du gras (pour localiser et mettre en valeur les idées essentielles) ou encore une autre taille de police ; utiliser aussi les couleurs, retraits, listes à puces, etc.
Conseils décriture Privilégiez les phrases courtes avec un vocabulaire varié et des paragraphes aérés. Pensez à utiliser des repères temporels fixes Restez vous-même : n’essayez pas d’adopter un style qui ne vous ressemble pas ! Si vous souhaitez traiter d’un sujet vaste, n’hésitez pas à écrire plusieurs billets. Quant au billet, il ne doit traiter qu’un seul sujet à la fois.