MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRDRAULIQUES ……………… SECRETARIAT GENERAL ------------- DIRECTION GENERALE DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES ET DU DEVELOPPEMENT DE L’IRRIGATION BURKINA FASO ---------- Unité - Progrès - Justice 1ere session 2017 du CASEM du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques  Intensification de la production agricole: rôle et place des aménagements hydro-agricoles et des technologies d’irrigation Dédougou, le 03 mars 2017 KOUDAKIDIGA Habdoulaye Directeur Général/DGADHI

Plan de présentation Contexte Rôle et place des AHA et des technologies d’irrigation dans l’intensification de la production agricole Conditions pour une contribution efficiente des AHAI à l’intensification durable de la production agricole Conditions pour une exploitation durable des AHA et équipements d’irrigation Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou Leçons à tirer et perspectives

1- Contexte Climat sahélien (pluies irrégulièrement réparties dans l’espace et le temps avec des déficits de production agricoles) Terres exploitables : 9 millions ha Augmentation des superficies exploitées de 2,8 % par an Aménagement de bas-fonds : Potentiel aménageable: 500 000 ha Réalisation jusqu’en 2016: 67 871 soit (13,57%) Aménagement de périmètres irrigués à maîtrise totale d’eau Potentiel irrigable: 233 500 ha Réalisation jusqu’en 2016: 73 277 soit (31,38%) Taux de mise en valeur du potentiel de terres aménageables et bas- fonds et en périmètres irrigués : 19% Population de 21, 5 millions à nourrir en 2020

1- Contexte Défi : comment satisfaire les besoins alimentaires d’une population qui croît à plus de 3% l’an pendant que les superficies cultivables diminuent ? Solution : intensifier la production agricole en : produisant plus par unité de surface cultivée et en augmentant l’offre en surfaces aménagées

2- Rôle et place des AHAI dans l’intensification de la production agricole Objectif stratégique du programme: augmenter la part des productions irriguées dans la production agricole totale Facteurs contribuant à l’intensification de la production agricole : L’utilisation de semence de qualité ; Le maintien de la fertilité des sols par la compensation intégrale des éléments exportés ; Le respect les itinéraires techniques ; La mécanisation des opérations culturales; La protection de la plante contre les ravageurs. La réalisation de nouvelles superficies aménagées ; L’augmentation du nombre de cycles de cultures par an; L’utilisation de technologies efficientes d’irrigation;

2- Rôle et place des AHAI dans l’intensification de la production agricole Les aménagements hydrauliques et les technologies d’irrigation ont pour rôle d’apporter depuis le réservoir de stockage, la quantité d’eau juste suffisante pour une bonne croissance de la plante. Ce rôle ne peut être correctement joué que lorsque les installations sont bien dimensionnées, réalisés suivant les règles de l’art, exploités convenablement, et bien entretenus. L’accroissement de l’offre en surfaces aménagées est obtenu à travers la réalisation de nouveaux aménagements à maitrise partielle de l’eau (aménagements de bas-fonds…) ou à maîtrise totale de l’eau (gravitaire, semi-californien, aspersion, goutte à goutte….) Le nombre de cycles de culture peut être augmenté par la réalisation d’aménagements hydrauliques permettant de stocker l’eau dans des réservoirs et de l’utiliser toute l’année ou par l’adoption de technologies efficientes d’utilisation de l’eau permettant d’exploiter plus de superficies dans un contexte où la ressource en eau constitue le facteur limitant.

3- Conditions pour une exploitation durable des AHAI Les conditions : Disposer au départ d’un aménagement fonctionnel ; Former les utilisateurs à la bonne exploitation de l’aménagement; Elaborer un plan de maintenance déclinant les rôles et responsabilités des acteurs (Etat, organisation des exploitants, prestataires) Instaurer une redevance permettant de prendre en charge les frais d’exploitation et d’entretien de IE ; Engager les utilisateurs à mettre en œuvre le plan de maintenance ; Faire en sorte que les utilisateurs puissent avoir les ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan Assurer un taux de recouvrement confortable des redevances (au moins 90%) Réaliser ou faire réaliser les travaux d’entretien et de maintenance ; Assurer une bonne exploitation des installations

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.1 Mise en valeur du potentiel aménageable de la vallée du Sourou La zone déclarée d’utilité publique sous tutelle de l’AMVS regorge d’un potentiel de 15 000 ha de terres irrigables. Les premiers périmètres irrigués de la vallée du Sourou datent de 1967 et les superficies aménagées à ce jour s’établissent à 6 558 ha, soit environ 40% du potentiel. Sur les 4318 ha aménagés dans les anciens périmètres irrigués, 2515 ha (soit 58,24%) ont été emblavés en campagne sèche 2014/2015 et 3165 ha en campagne humide soit 73,30% en campagne humide 2015; ce qui donne une intensité culturale de 132%. Sur les 2240 ha aménagés dans le nouveau périmètre irrigué de Di, 2035 ha (soit 90,60%) ont été emblavés en campagne sèche 2015/2016 et 2 052 ha en campagne humide soit 91 % en campagne humide 2016; ce qui donne une intensité culturale de 182%.

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.2 Rendements moyens observés du riz et maïs observés entre 2014 et 2016 Baisse tendancielle des productions de céréales Riz paddy : les rendements moyens en riz paddy sont passés de 5.2 t/ha à 4.8 t/ha Maïs: les rendements moyens sont passés de 4.1t/ha à 3.6 t/ha en CH 2016

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.3. Redevance instaurée L’instauration de la redevance eau a pour objet de prendre en charge les services de l’eau comprenant les charges d’exploitation et d’entretien des infrastructures. Elle varie selon les périmètres Redevances appliquées en CS 2015/2016 sur les périmètres irrigués Sur les anciens périmètres la redevance en polyculture varie de 70 000 f à 120 000 f et la redevance en riziculture varie de 60 000 f à 132 289 f. Sur les nouveaux périmètres de Di, la redevance en polyculture varie de 48 300 f à 70 900 f et la redevance en riziculture varie de 76 400 f à 87 500 f .

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.4 Taux de recouvrement des redevances appliquées sur le périmètre irrigué de Di (situation en CS 2015/2016)   BADENYA KOTONGNONGONTARA ALLAHFARAANKAN DJIGUI SEME FASO NAFA SABARI KANGNI SORO KADI Superficie aménagée (ha) 42 197,25 167 60 61 241 72 Campagne sèche 2014-2015 100% 84% 79% 91% 77% 69% 97% Campagne humide 2015 64% 54% 47% 10% 62% 95% Campagne sèche 2015-2016 0% 37% 6% 31% 27% 12%

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.5 Taux de recouvrement des redevances appliquées sur le périmètre irrigué de Niassan (situation en CS 2015/2016) Secteur SUD1 SUD2 CENTRE1 CENTRE2 CENTRE3 CENTRE 4 NORD Superficie aménagée (ha) 233,75 423,75 270,5 197,5 285,25 330,25 505,25 Campagne sèche 2014-2015 100% 99,90% N/A Campagne humide 2015 99% 98% 90% 97% 93% Campagne sèche 2015-2016 82% 85% 61% 54% 67% 79% 52%

4- Cas des périmètres irrigués de la vallée du Sourou 4.6 Conclusion La vallée du Sourou reste confrontée aux problèmes suivants malgré les superficies déjà développées: Faible taux d’emblavure (environ 60% en campagne sèche) pour cause de vétusté des installations d’irrigation; Redevance eau élevés (près de 50%) sont consacrés à l’exploitation et à la maintenance des installations; Baisse tendancielle des rendements au fil des ans. Si rien n’est fait pour inverser cette tendance, les insuffisances du service de l’eau constitueront le facteur limitant pour l’intensification des productions dans les périmètres irrigués de la vallée du Sourou qui ont pourtant été réalisés à grands frais afin de contribuer significativement à la production agricole nationale. Fort heureusement, avec l’électrification des stations de pompage des anciens périmètres irrigués qui a démarré en 2015, les frais de fonctionnement des stations de pompage électrifiées ont connu une baisse substantielle, mais le problème reste entier pour les stations non encore électrifiées.

5- Leçons à tirer et perspectives Il ne suffit pas d’aménager des espaces pour intensifier la production agricole; Pas d’intensification de la production agricole sur les espaces aménagés sans maintien de la fonctionnalité des infrastructures et équipements ; Pas de maintien de la fonctionnalité des infrastructures et équipements sans mobilisation des ressources nécessaires au financement de frais d’exploitation, d’entretien et de maintenance des infrastructures et équipements.

5- Leçons à tirer et perspectives Les actions majeures suivantes seront conduites en collaboration avec les DRAAH et les autres acteurs: Etablissement du répertoire des aménagements hydro-agricoles réalisés sur le territoire national au 31 décembre 2016 ; Etude thématique sur la gestion durable des aménagements hydro-agricoles au Burkina Faso ; Renforcement des capacités des acteurs ; Mise en place d’un dispositif de suivi de la gestion (exploitation, entretien, maintenance) des périmètres irrigués sous tutelle des DRAAH (les zones sous tutelle de l’AMVS et de Bagrepole ne sont pas concernées).  

Merci POUR VOTRE Attention