AVEC MARIJO
RABASTENS
« Tiercé en fasce : au premier d'azur à trois fleurs de lys d'or, au deuxième de gueules à la croix cléchée vidée et pommetée de douze pièces d'or, au troisième de sable à trois raves d'argent. »
Située dans le Tarn, à mi-chemin entre Toulouse et Albi, toute de rose vêtue car construite en briques de cette teinte, la petite ville de Rabastens se serait développée dès le Ve siècle. Elle servit alors de refuge aux habitants d’une vaste villa gallo-romaine située à proximité. Entourée de remparts qui dominent le Tarn, elle fut puissante à l’époque médiévale, protégée par les Comtes de Toulouse, avant d’entrer dans le domaine royal. Située sur la vieille voie romaine qui reliait Lyon à Rodez et Toulouse, elle fut empruntée, jusqu’au XVIIe siècle par de nombreux pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. On retrouve dans les archives, la trace d’un Hôtel-Dieu dès 1240.
La vieille ville dominant les remparts et Saint-Jacques de Compostelle, statue en bois polychrome du XVIe siècle.
Comme pour bien marquer le lien de la ville avec son environnement, un rappel des pigeonniers, nombreux dans la région, à proximité d’un groupe scolaire.
Autrefois lieu central de Rabastens, la place du Plô des chevaliers, bordée de belles maisons à colombages, se trouve dans le quartier le plus ancien de la ville que l’on appelait « Le Castel », à ses débuts.
Cette rue, qui ferme le quartier primitif, nous mène sur les bords du Tarn, en empruntant la dernière porte de la ville qui subsiste encore.
Les hauts remparts de briques roses comme le reste des constructions et les ruines d’un ancien moulin à eau dont l’activité est notée dès le XIIIe siècle.
Avancées de l’étage supérieur, passages sous habitations, colombages, briques roses parfois cachées sous une couche de crépi, foisonnent dans le vieux quartier…
Construite en briques elle aussi, par les Bénédictins de Moissac, l’église Notre-Dame du Bourg fut la première de la région de style gothique méridional. Érigée au milieu du XIIe siècle, elle fut détruite pour être rebâtie plus vaste, un siècle plus tard. Elle conserva cependant les colonnes de marbre du portail et leurs remarquables chapiteaux de style roman. Du XIVe siècle, date la construction du chœur bordé de sept chapelles. En 1899, elle fut classée monument historique et en 1999, elle fut inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO, au titre de l’un des soixante-dix édifices principaux jalonnant le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Notre-Dame du Bourg fut, dès l’origine, entièrement recouverte intérieurement d’un enduit qui permit la réalisation de peintures murales qui subsistent encore dans toute leur magnificence alors que certaines datent du XIIIe siècle... Cette conservation s’explique par le fait qu’après le pillage par les Protestants durant les guerres de Religion, lorsque les Catholiques la récupérèrent, ils la badigeonnèrent à la chaux pour la purifier! Ce n’est qu’en 1856, à l’occasion de travaux de restauration, qu’elles furent redécouvertes.
La voûte du chœur!
Deux exemples de peintures murales…
Installé dans l’Hôtel de La Fite, demeure aristocratique du XVIIe siècle, le musée rabastinois témoigne de la créativité de ce pays à travers les âges depuis son ouverture en 1986. On y retrouve des collections archéologiques, un très bel assortiment de poteries en terre vernissée de Giroussens (5 Km à l’est de Rabastens), des œuvres d’artistes régionaux et une série de documents et photographies anciennes qui évoquent la vie locale.
Le musée et une partie de la mosaïque gallo-romaine.
L’ancien prieuré qui communiquait avec l’église, abrite maintenant les bureaux de la Mairie après avoir servi de prison jusqu’en 1811. La tour du XVIe siècle permettait l’accès à l’étage du cloître.
La cour de l’Hôtel de Ville..
Derrière cette façade du XIXe siècle se cachent encore d’importantes parties de la construction du XVe… Cet hôtel seigneurial qui dominait les fossés de la ville est, maintenant, propriété privée qui ne se visite pas.
Derrière la grille du hall d’entrée, on peut apercevoir un beau jardin à la française. Une porte massive ferme le tout et l’on admire ici le détail de sa poignée.
Il semble surveiller les immenses promenades auxquelles il fait face… Sur la stèle est gravée, dans un Français fantaisiste, l’explication suivante : « Auger Gaillard fut le dernier troubadour de sa vieille langue romane ou le premier poète de son gracieux patois à la faveur des rois Charles IX, Henri III et Henri IV couronna les travaux de sa muse rustique. » Ch. Nodjur
Sur cette longue promenade des Lices, se déroule le samedi, un marché important qui attire un grand nombre de personnes. L’église St-Pierre des Blancs fut érigée au XIXe siècle à l’emplacement d’une chapelle du XVIIe dont elle arbore la porte.
Faisant face à la promenade, cette coquette demeure du début du XXe siècle.
L’église Notre-Dame du Bourg est située au centre du vieux Rabastens L’église Notre-Dame du Bourg est située au centre du vieux Rabastens. D’un côté se trouve le quartier déjà présenté, créé le premier, de l’autre s’est développé plus tard, un ajout sur plan de bastide avec des voies généralement perpendiculaires. Cette photo de l’une de ses maisons montre la partie ouverte au dernier étage. Elle servait pour le séchage de la production agricole et on la retrouve un peu partout dans le midi de la France.
Alimenté par plusieurs robinets ce curieux lavoir rond, le lavoir Soubira,est l’un des cinq de Rabastens.
Au hasard des petites routes jalonnant le pays rabastinois, à travers plaines et coteaux, l’on peut découvrir fermes trapues, pigeonniers, cabanes des champs témoignant de la vie traditionnelle de la campagne avec ses primeurs, ses arbres fruitiers, ses champs de tournesols et ses vignobles. Ce qui frappe aussi c’est le nombre de paroisses qui existaient dans un rayon de 4 à 5 kilomètres. Ces églises qui ne s’ouvrent que très rarement sont souvent émouvantes par leur simplicité avec le petit cimetière qui les entoure…
L’église St-Victor.
En plein champs, l’église St-Waast du XIIe siècle et un clocher-mur fréquent dans la région!
L’arrière de l’église St-Waast.
L’église St-Pierre de Bracou et son clocher-mur. L’église Ste-Quitterie.
L’église St-Martin de Mours. L’église de Guidal. L’église St-Martin de Mours.
La chapelle de Puycheval La chapelle de Puycheval. Elle ne possède pas l’électricité et on y donne parfois des concerts aux chandelles…
Moulin et cabane dans les champs.
Musique : Mike Oldfield Portsmouth Documentation prise sur place et sur quelques sites du Web Photos, conception et création : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Octobre 2006 – Complété en mai 2011 marijo855@gmail.com
Tous mes diaporamas sont conçus dans un esprit documentaire. Classés par régions pour la France et par continents pour les autres pays, ils peuvent être retrouvés, depuis les premiers créés en 2005, sur le site http://petit.saumanais.free.fr/ sous l’onglet Marijo et ses amis.
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