Recommandations Afssaps 2008 et Actualisation 2011

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Transcription de la présentation:

Recommandations Afssaps 2008 et Actualisation 2011 Urétrites Recommandations Afssaps 2008 et Actualisation 2011

Messages clés Un prélèvement bactériologique est indispensable avant tout traitement antibiotique Un traitement anti-Chlamydia (azithromycine ou doxycycline) est systématiquement associé au traitement anti-gonococcique La ceftriaxone est le traitement anti-gonococcique de référence L’évolution de la résistance du gonocoque aux fluoroquinolones et aux bêta-lactamines nécessite une surveillance et une actualisation régulière des recommandations de traitement

Introduction Les deux bactéries le plus souvent isolées seules ou en association : Neisseria gonorrhoeae Chlamydia trachomatis En France en 2012 , pour le gonocoque : Résistance aux fluoroquinolones : 40 % Augmentation progressive des CMI de la ceftriaxone et du céfixime Pas de résistance à la spectinomycine

Formes cliniques Formes non compliquées : urétrites et cervicites seules ou associées à une localisation pharyngée ou ano-rectale Formes compliquées : Bactériémies Arthrites Prostatites Orchi-épididymites Salpingites …

Diagnostic Un prélèvement bactériologique doit être fait devant tout signe d’infection génitale basse : Homme : écoulement urétral, dysurie, brulures mictionnelles Femme : leucorrhées, dysurie, dyspareunie Les localisations ano-rectale et pharyngée doivent être systématiquement recherchées

Diagnostic Les objectifs des prélèvements bactériologiques sont : Confirmation du diagnostic Réalisation d’un antibiogramme qui permet une adaptation éventuelle du traitement probabiliste Surveillance de l’épidémiologie

Comment prélever Chez l’homme : Gonocoque : prélèvement de l’écoulement en l’absence d’écoulement : prélèvement endo-urétral à l’écouvillon Chlamydia : premier jet d’urines, 2 h après la dernière miction   Chez la femme : prélèvement au niveau du col utérin Prélèvement au niveau du vagin chez les filles prépubaires

Comment traiter Schéma recommandé : Traitement anti gonococcique : Privilégier les traitements monodoses Ceftriaxone : 500 mg en une seule injection IV ou IM Si contre-indication des bêta-lactamines : spectinomycine 2g en une seule injection IM Le cefixime (400 mg per os en dose unique) ne peut être utilisé que sur les données de l’antibiogramme Associer un traitement anti chlamydiae : Azithromycine : 1g per os en dose unique Ou doxycycline per os 200 mg/j en 2 prises pendant 7 jours

Mesures de prévention de la transmission Mise en route du traitement dès le prélèvement réalisé : principal facteur d’arrêt de la transmission Dialogue avec le patient autour : Des pratiques sexuelles De la prévention des récidives Utilisation de préservatifs : pendant 7 jours après initiation du traitement et systématiquement avec tout partenaire occasionnel ou inconnu Prise en charge des partenaires

Autres mesures Sérologie syphilis, VIH, hépatite B et C en tenant compte des délais de séroconversion Vaccination contre l’hépatite B proposée aux patients non immunisés Informer le patient de la nécessité d’une consultation à J3 en cas de persistance des symptômes et dans tous les cas à J7

Consultations de suivi A J3 si les symptômes persistent : adaptation du traitement à l’antibiogramme si besoin A J7 consultation systématique : Vérifier la guérison clinique Il n’est pas nécessaire de contrôler systématiquement la guérison microbiologique en fin de traitement, sauf en cas de localisation pharyngée traitée par un autre antibiotique que la ceftriaxone Donner les résultats de sérologie Rappeler les conseils de prévention

Consultations de suivi A 3 mois : contrôler la guérison microbiologique des patients ayant présenté plusieurs épisodes de gonorrhée dans les mois précédant

Remarques et réserves (Commentaires du groupe – réunion du 20/11/2013) Aucun intérêt diagnostique aux sérologies de Chlamydia trachomatis et de mycoplasme En France en 2012, la résistance au céfixime était de 3 % (Rapport CNR Gonocoque – 2012).