Programme de décembre, si le cœur vous en dit : 1 – A l’œil nu : les constellations d’hiver … moins connues qu’Orion 2 – et toujours la planète du moment en pleine nuit : Uranus 3 – Le Ciel profond : M1, M2, M15 et une curiosité : NGC604 dans M33 Et tant d’autres choses …
les constellations en hiver, période très favorable à l’observation 1 – A l’œil nu : les constellations en hiver, période très favorable à l’observation car : - on sort le matin, il fait nuit, on revient le soir et … il fait nuit - on a donc souvent le nez en l’air. Mais : - il fait froid et on n’est pas forcément préparé - il ne fait pas froid, mais alors il ne fait pas beau et : - c’est bientôt Noël, ce qui fait souvent germer chez l’astronome(*) tout un tas de besoins en matériel, surtout qu’en janvier, il y a les soldes ! (*) mais pas que
On révise ? Au sud … Aide : en haut, pégase, Mars est dans le capricorne, Fomalhaut ne sera bientôt plus visible et Diphda annonce la baleine
Aide : suivez les flèches. Notez le Dauphin en haut à droite. Baleine Baleine Capricorne Diphda Fomalhaut Aide : suivez les flèches. Notez le Dauphin en haut à droite.
A l’est, on reconnait les stars : Orion, Le Cocher, le taureau, Les Gémaux Avec les étoiles mythiques : Bételgeuse, Rigel, Capella, Aldébaran, Castor et Pollux
Et au nord, … l’étoile polaire trône au centre, la grande ourse est au plus bas et pour le reste, c’est un peu …vague … un peu comme le ciel d’automne au sud.
Sachant que les constellation autour de l’étoile polaire vont être dans le ciel à chaque sortie, je vous propose la découverte des constellation « circumpolaire » (visibles toute l’année). Les faciles : grande ourse, petite ourse, Cassiopée, Le Cocher, Persée Plutôt méconnues : Céphée, Girafe, Dragon
Première étape : les constellations faciles, d’autant qu’elles vont servir de repère pour les autres ! Au nord, on ne présente plus la grande ourse, qui permet le repérage de la petite ourse, dès fois que vous ayez perdu le nord ! Capella monte dans le ciel au nord est et brille sans ambiguïté dans le Cocher, grand pentagone. Au zénith, Cassiopée et son W sont incontournables.
Deuxième étape : Céphée, la Girafe et le Dragon Deuxième étape : Céphée, la Girafe et le Dragon. C’est maintenant presque facile Les extrémités de Cassiopée pointent à gauche vers la Girafe et à droite vers Céphée Le Dragon entoure la Petite Ourse.
Maintenant, c’est vrai que si on retire les traits, c’est moins évident ! ? ? ? ? ? Dans un ciel bien noir, ça devrait être plus simple
Et la pépite : Ourse en grec se dit ARCTOS … La minute nécessaire (*). La grande ourse … quelle histoire ! Quand l’astronomie explique l’étymologie Il est difficile de résumer tout ce que contient d’imaginaire cette constellation emblématique dans l’histoire des hommes. Les pragmatiques : grande casserole (Chine), Grande cuillère (big dipper) (US), Louche du nord (Japon). La Charrue (Anglais). Chariot tordu (Bretagne). Les mythologie : Grande ourse (Grecs, et indiens d’Amérique) (comment ont-ils eu cette même idée sans se concerter !). Les composites : ourse poursuivie par des chasseurs (indiens d’amérique), Bœufs de labour (Romains). Cercueil d’un père tiré par ses trois filles (Moyen-Orient). Et pourquoi « Ourse » et pas Ours : Selon la mythologie grecque, cette constellation représenterait Callisto, une nymphe aimée de Zeus. Quand Héra, l'épouse de Zeus, découvrit leur relation, elle changea Callisto en Grande Ourse et son fils Arcas en Petite Ourse. Et la pépite : Ourse en grec se dit ARCTOS … … d'où le nom de cercle arctique qu'on donnait au cercle des étoiles circumpolaires toujours visibles (*) (Largement inspiré de Wikipédia)
2 – toujours la planète du moment en pleine nuit : Uranus quand : - on l’a vu le mois dernier, mais qu’on espère qu’il y aura moins de turbulences Et qu’il y a : - des habits encore plus chauds qu’à l’automne (parce qu’il commence à faire froid !) - et toujours …les mêmes irréductibles passionnés. Sachant qu’Uranus fait le tour du soleil en 84 ans, et que depuis le mois dernier, il s’est écoulé approximativement 1/12 d’année, le déplacement de la planète ne rend pas du tout caduc le repérage du mois dernier. On reprend donc les diapos en l’état.
Premier zoom : bien identifier les Poissons
Nouveau zoom et c’est dans le champs Nouveau zoom et c’est dans le champs ! À partir de 100mm, un instrument différencie bien cette « bille » d’une étoile. Sa couleur tranche avec l’habitude et on oublie jamais.
3 – Le Ciel profond quand : - on a un bon filtre UHC - l’éclairage public s’est enfin éteint - on a vraiment des bons vêtements chauds - quand la buée n’a pas tout recouvert Au menu : - nébuleuse planétaire : M1 - Amas globulaire : M2, M15 - Galaxie : M33 - nébuleuse gazeuse : NGC604, dans M33 !
M1 : Premier objet de Messier, nébuleuse du crabe, rémanence d’une supernova (ayant explosé en 1054) et siège du plus énergétique pulsar connu. Repérer le Taureau, puis ses cornes et enfin M1 tout près d’une des cornes
Les cornes du Taureau ? S’éloigner de la tête en prolongeant la forme de la tête
Dans nos instruments, M1 ressemble à ça. Un filtre UHC devrait nettement améliorer le contraste.
Après M1 … M2 Bel amas globulaire, lumineux, facile à trouver grâce à sa brillance surfacique élevée, aisément visible dans des jumelles 10x50. M2 est dans le Verseau ! Ne pas tarder à pointer, voire commencer la nuit par M2 !
On devrait voir ça !
Après M2, pas très loin : M15 Profitez en pour repérer la constellation du petit cheval, à gauche du Dauphin !
M15 devrait ressembler à ça. « Pour les amateurs, M15 fait partie des amas globulaires les plus intéressant à observer … …Il est conseillé d’observer M15 avec une focale plus importante que de jumelles… …gradient de brillance élevé… …une centaine d’étoiles variable de type RR Lyrae… » (*) (*) Les objets de Messier Editions Masson
Etoile variable RR Lyrae ? Kesako ? Les étoiles de type RR Lyrae ont une période de variation de luminosité relativement courte, comprise entre 0,2 et 1,1 jour L’animation montre la variation des étoiles de type RR Lyrae dans M3 Les étoiles variables RR-Lyrae constituent un groupe très homogène et ont toutes à peu près la même magnitude absolue moyenne (l’animation montre des variations identiques) Conséquence : en mesurant la luminosité/magnitude d’une RR Lyrae, on peut connaitre sa distance ! http://apod.nasa.gov/apod/ap070415.html
M33 : galaxie si proche et pas si facile, un bon ciel est préférable ! Repérage : « c’est comme pour M31, mais de l’autre coté ! ». On part de l’étoile Mirach dans la constellation d’Andromède.
Aux jumelles, petite tache floue au centre
Au télescope … ce serait pas mal !
La curiosité du jour : NGC604 dans M33. Proposition faite suite à l’article de Ciel et Espace en cours p95 (novembre/décembre 2016). En synthèse : Les nébuleuses gazeuses (type M42 dans Orion) sont habituellement accessibles parce qu’elles sont dans notre galaxie, la voie lactée. Or, les autres galaxies ont aussi des nébuleuses gazeuses, dont certaines sont accessibles visuellement aux amateurs, dont NGC604. NGC604 s’étend sur 1500 années-lumière et brille 6000 fois plus que la célèbre nébuleuse d’Orion M42.
Ciel et espace, novembre/décembre 2016, page 95 Bons diamètres et filtre UHC recommandés.
Avec les étoiles repères, on devrait éviter les confusions !
Plus tard dans la nuit …
4 – Le Lion s’est levé, et nous, on va faire le contraire !