LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE CONFERENCE XI Le marketing du métier de traducteur
1. Statistiques et données. Questions à discuter: 1. Statistiques et données. 2. Le métier du traducteur et ses spécificités – la vie associative, la gestion des affaires etc.
Sources bibliographiques: J.-C.Gémar. La traduction: art d’interpréter. Otawa, 1995. L’Europe délie les langues. Magazine de l’éducation et de la culture. No22, 2004. Internet: http://europa.eu.int Revues Méta, Circuit, Babel et d’autres revues sur la traduction. http://www.atlf.org/documents/enquetejulievitrac.pdf http://mcarpenter.chez-alice.fr/metier.htm http://traducteurs.auvergne.free.fr/PDF/Faq_2004.pdf http://www.lecteurs.ca/editorial/show/26
1. Statistiques et données. La traduction a des origines orales, mais avec l’invention de l’écriture elle est devenue également une activité écrite. Le développement de la traduction en tant que segment du marché est différente selon le pays. Prise à l’échelle de son poids dans le PIB (indice macroéconomique le plus important selon lequel on juge l’économie d’un pays), la traduction occupe encore une place modeste, le plus souvent, mal connue ou inconnue.
suite On estime qu’aujourd’hui le marché actuel de la traduction aux Etats Unies représente de 10 à 25 mld. de Dollars. En 1989 les 10 les plus grandes firmes de traduction du monde ont atteint le chiffre d’affaire de 100 mld. de Dollars. Une transnationale de traduction Berlitz qui est née en 1984, en 1989 avait poussé son chiffre d’affaires à 16 mld. de Dollars. Le marché mondial de la traduction écrite qui porte sur environ 300 mln. de pages traduites, augmente au rythme moyen de 10% par an.
suite Les dépenses linguistique nécessaires au fonctionnement des institutions européennes représentent 33% du budget de fonctionnement de la Commission Européenne ; 60% du budget du Parlement européen et 50% du budget de la Cour Européenne de Droits de l’Homme. La Commission Européenne emploie à présent 1 500 traducteurs et interprètes. Le Parlement Européen emploie 240 interprètes et 360 traducteurs.
suite Il est impossible actuellement de documenter en statistiques concrètes le volume de l’activité traduisante orale. Les chiffres, les données existent surtout pour la traduction écrite.
suite La société des traducteurs à Québec compte 2000 membres. On estime que le nombre réel de traducteurs s’élève à 3000. Il y aurait à Québec actuellement 4000 interprètes de toutes catégories: indépendants, salariés, mais le chiffre réel s’élèverait au double de ces données. Dans les institutions communautaires (UE) on utilise 24 langues à partir de 2007 et 200 combinaisons linguistiques possibles.
2. Le métier du traducteur et ses spécificités. L’activité des traducteurs sur le marché peut s’effectuer: A) dans des unités économiques; B) dans des entreprises de traduction; C) sur le propre compte du traducteur. Suivant les trois possibilités, l’activité comprend certaines spécificités.
suite Dans une unité économique le traducteur déploiera plutôt une activité de terminologue-terminographe, selon les besoins de l’entreprise, tout en touchant un salaire fixé par le patron. Dans une entreprise de traduction le traducteur exécutera les commandes passées par le patron (textes de différents domaines), tout en touchant un salaire fixé par le patron. Si le traducteur travaille sur son propre compte, il peut compter sur des honoraires variables, mais il perdrait la sécurité du revenu (on ne peut jamais être sûr de la quantité de contrats possibles à décrocher).
Quelles qualités sont nécessaires pour devenir traducteur ? En résumé : une grande ténacité, la capacité d’organiser son propre travail, un bon niveau de rédaction dans sa langue maternelle, des connaissance approfondies de la langue source et au moins un domaine technique (acquis pendant un stage pertinent à l’étranger). Il faut aussi une maîtrise des outils (informatique, TAO, terminologie, Internet) et l’expérience du travail rédactionnel dans un domaine de spécialité. Enfin, le traducteur indépendant doit savoir gérer ses affaires et faire sa propre comptabilité (estimation de devis, définition des cahiers de charges, facturation).
Pour survivre à l’avenir, le traducteur professionnel devra Se diversifier vers les métiers de la rédaction technique, terminologie, développement du contenu multimédia, etc. Développer ses capacités dans les domaines de traduction assistée par ordinateur (TAO), conception et gestion des bases de données, post-édition des textes traduits par ordinateur et révision/relecture. Se regrouper davantage en réseaux informels, pour pouvoir répondre aux besoins des donneurs d’ouvrage (grand volume de travail avec délais très courts).
Utiliser l’Internet à bon escient (pour sa propre publicité, création de page Web personnelle, messagerie, recherche des ressources et partenaires, consultation des glossaires multilingues « on-line ») et proposer des nouveaux services (conception de pages Web, confection des glossaires multilingues). Faire valoir la solidarité avec d’autres traducteurs membre de la Société Française des Traducteurs (SFT).
Devoir Dissertation: Rédigez en bref un projet de votre future carrière de traducteur. Conditions: 1 page A-4, Times New Roman, caractères 14, espace 1,5. Envoi par e-mail à l’adresse agutu@ulim.md