La conférence de Bandung (1955) Il n'y a plus d'Asie soumise, elle est vivante, dynamique. Nous nous sommes résolus à n'être d'aucune façon dominés par aucun pays du monde et nous voulons vivre libres sans recevoir d'ordres de personne. Nous attachons de l'importance à l'amitié des grandes puissances mais […], à l'avenir, nous ne coopérerons avec elles que sur un pied d'égalité. C'est pourquoi nous élevons notre voix contre l'hégémonie et le colonialisme dont beaucoup d'entre nous ont souffert pendant longtemps. Et c'est pourquoi nous devons veiller à ce qu'aucune autre forme de domination ne nous menace. Nous voulons être amis avec l'Ouest, avec l'Est, avec tout le monde La conférence de Belgrade et la naissance des non-alignés (1961) « Les pays non-alignés offrent encouragement et appui à tous les peuples qui luttent pour leur indépendance et leur égalité. » De gauche à droite : Nasser, chef de l’Égypte ; Tito, président de la République de Yougoslavie ; et Nehru, Premier ministre de l'Union indienne .
En mars 1947, le président américain Truman qui veut faire barrage à l’expansion soviétique en Europe, dénonce les régimes communistes […] appuyés sur « la terreur et l’oppression, sur une radio et une presse contrôlées, sur des élections dirigées et sur la suppression de la liberté personnelle ». Partant du principe que « les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement », il propose une aide économique, financière et militaire aux pays qui veulent résister au communisme : c’est le plan Marshall (du nom du secrétaire d’État américain George Marshall). L’URSS et ses alliés refusent l’aide américaine. Affiche française (1947). Les États-Unis favorisent également la création de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) en 1949. Cette alliance militaire et diplomatique regroupe les États-Unis, le Canada, la France, la Grande-Bretagne, l’Islande, le Bénélux, l’Italie, la Norvège, le Danemark et le Portugal, puis la Turquie et la Grèce (1952) et la République fédérale allemande (1955). Les États-Unis placent l’Europe sous leur parapluie nucléaire. En intégrant leurs forces armées dans un système de défense placé sous un commandement américain, les États d’Europe de l’Ouest reconnaissent de fait la prépondérance politique et stratégique des États-Unis sur l’aire géographique de l’Alliance et se placent sous la dépendance américaine. Seul le général de Gaulle critique ce système militaire qui prive la France de son indépendance en matière de défense et de politique étrangère.